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LA NOUAYE

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La commune de La Nouaye (bzh.gif (80 octets) Lanvaz) fait partie du canton de Montfort-sur-Meu. La Nouaye dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA NOUAYE

La Nouaye vient, semble-t-il, du latin "nauda" (lieu marécageux).

La Nouaye est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pleumeleuc. La Nouaye, enclave de l'ancien évêché de Dol (-de-Bretagne), semble antérieure au IXèm siècle. Il n'est toutefois question de La Nouaye dans nos chartes qu'à la fin du XIIème siècle. A cette époque, Jean de Vaunoise, archevêque de Dol, donna cette paroisse aux chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort, et à la suite de cette donation fut fondé le prieuré-cure de La Nouaye. Le prieuré semble avoir été situé au Village de Fontaine-Brun. A partir de cette époque, la cure de La Nouaye demeura jusqu'à la Révolution entre les mains de l'abbé de Montfort, qui la fit même desservir jusqu'au XVIIème siècle par un religieux de son monastère et présenta toujours le recteur. Le registre paroissial de La Nouaye dit que dans les derniers siècles l'ordinaire présentait à cette paroisse, ce qu'affirme aussi Ogée ; nous n'hésitons pas aujourd'hui à dire que c'est une erreur, comme le prouve la liste des recteurs de La Nouaye qui suit (Pouillé de Rennes).

Ville de la Nouaye (Bretagne).

La fabrique de La Nouaye possédait naguère un registre de Comptes des trésoriers de 1590 à 1647. On y voyait qu'on paya en 1592 dix-sept sols le vin nécessaire à la communion pascale ; — qu'on vendit en 1593 cinq cent cinquante, et en 1623 huit cent soixante morceaux de viande offerts par les fidèles le jour de Saint-Etienne, fête patronale de la paroisse ; — qu'au XVIIème siècle on sonnait le couvre-feu chaque soir, etc. La paroisse de La Nouaye fut supprimée en 1803 et son territoire fut uni à Bédée ; mais une ordonnance royale datée du 16 avril 1826 rétablit La Nouaye en l'érigeant en succursale ; toutefois, l'évêque n'y nomma un recteur que le 1er juillet 1828 (Pouillé de Rennes).

Ville de la Nouaye (Bretagne).

Les registres de la fabrique, qui remontent à 1590, indiquent aussi que l'église est pillée en 1592 par les gens de guerre, sans doute les ligueurs. Un souvenir antique existe dans un vivier pavé qui appartenait, dit-on, aux Templiers, sous le nom de moines blancs.

On trouve les appellations suivantes : Ecclesia Lamnoas (en 1183), Lanoas (au XIVème siècle), Lannoays (en 1513), Lamnoac (en 1516), La Noye, La Nouais (en 1682), Lanouaye (1872). On signale la présence d'un hôpital ou d'une léproserie aux lieux-dits La Ville-aux-Malades et La Fontaine-au-Chevaliers.

Ville de la Nouaye (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de La Nouaye : Pierre Pigeon (en 1496), N. Regnard (en 1605), Benoît Daunay (en 1629), Guillaume Catherine (jusqu'en 1640), Guillaume Fouville (à partir de 1640), Julien Marquer (en 1691), Jean Moisan (jusqu'en 1714), Jean de Léon (1714 à 1721), Guy-Bonaventure du Liepvre (1721 à 1739), Jean Guellier (1739 à 1754), Jean Baptiste Beaugé (1754 à 1767), Pierre Daugan (1767 à 1782), Mathurin Eveillard (de 1782 à la Révolution), Pierre Persehais (en 1828), N. Forest (en 1829), N. Chilou (1830 à 1844), N. Renault (1844 à 1866), François Lemoine (1866 à 1874), Célestin Chevalier (1874 à 1875), François Collin (à partir de 1875), ....

Voir   Ville de La Nouaye (Bretagne) " Le cahier de doléances de La Nouaye en 1789 ".

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PATRIMOINE de LA NOUAYE

l'église Saint-Hubert (XV-XIXème siècle). Il s'agit en fait d'un ancien prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort. Saint Etienne, premier martyr, est le patron de La Nouaye ; son culte y était en grande vénération jadis et l'on venait en foule de tous les environs célébrer sa fête, ce que prouvent les abondantes offrandes faites en cette église le jour Saint-Etienne (et non pas, comme dit l'annotateur d'Ogée, le jour Saint-Hubert). C'est également par erreur que ce même annotateur prétend faire remonter l'église de La Nouaye à l'époque de la fondation de cette paroisse ; rien dans l'édifice n'annonce une antiquité aussi reculée. En 1691, le recteur Julien Marquer déclara qu'il ne s'y trouvait « aucune chapellenie, fondation, obit et prestimonie » sauf l'entretien de deux cierges de cire blanche devant l'autel de Notre-Dame, fondés en 1656 par Henrie Gaux, dame des Faux, et une confrérie du Scapulaire, érigée en 1654 (Archives paroissiales). Le plan de l'église de La Nouaye est une simple nef terminée par un chevet droit, précédée d'un porche et accostée d'une seule chapelle au Nord ; le tout annonce les XVème et XVIème siècles, qui ont dû voir élever ce sanctuaire. Dans cette église, trois parties sont vraiment dignes d'attention : le porche, la chapelle et le chevet. Le portique de La Nouaye rappelle les beaux porches de Basse-Bretagne : carré, il présente en façade deux arcades ogivales correspondant aux deux jolies portes du bas de la nef ; deux autres arcades plus évasées relient cette façade au mur occidental de la nef ; au-dessus de l'entrée est une belle fenêtre de style flamboyant. Tout ce porche est en granit et travaillé avec soin ; les portes sont élégamment décorées, les contreforts ouvragés sont surmontés de jolis pinacles, et le tout est une véritable oeuvre d'art dans le style ogival fleuri. A peine entrés dans la nef, on remarquait naguère « un entourage de fonts baptismaux dont plusieurs panneaux contiennent d'assez belles sculptures à jour » (M. l'abbé Brune, Archéologie religieuse, 419). C'était un charmant et délicat travail de la renaissance, un peu païen, il est vrai : les médaillons centraux étaient imités de l'antique, les hercules et les amours s'y mêlaient aux chimères et aux génies ; tout un petit peuple fantastique se mouvait, en un mot, parmi les arabesques dans une dentelle de bois sculpté. Cette intéressante clôture des fonts a malheureusement disparu. Mais le principal ornement de la nef subsiste : c'est la chapelle septentrionale, dédiée à saint Hubert ; elle est de même style que le porche et communique avec la nef par deux élégantes arcades que sépare une colonne monocylindrique. Voûtée en pierre et d'une architecture très-soignée, ayant jadis une porte extérieure bien sculptée, et étant couverte d'écussons tant en dedans qu'en dehors, cette chapelle fut évidemment construite par quelque seigneur des environs. La tradition veut que ce soit l'oeuvre de Jean de Penhoët, seigneur de la Marche, en Bédée, au XVème siècle, ou de sa petite-fille, Françoise de Penhoët, également dame de la Marche, qui épousa en 1475 Pierre de Rohan, si connu sous le nom de maréchal de Gié. Cependant, le seul blason lisible sur les murailles de cette chapelle est celui des sires de Boistravers : d'argent chevronné de gueules. Il se peut, au reste, que ces derniers aient possédé la Marche au XVIème siècle et achevé l'oeuvre commencée par les de Penhoët. Saint Hubert est très-honoré à La Nouaye, et l'on a récemment placé dans la chapelle que nous venons de décrire deux bonnes statues de ce saint et de saint Antoine, oeuvres de notre sculpteur M. Barré. Le chevet droit de l'église est orné d'une intéressante verrière représentant l'histoire de saint Etienne. « Le dessin peu régulier et assez simple de cette vitre, dit M. l'abbé Brune, nous fait penser qu'elle pourrait être du XVème siècle » (Archéologie religieuse, 427). Nous avouerons cependant que les arcades cintrées sous lesquelles apparaissent les personnages nous rappellent plutôt la renaissance, c'est-à-dire le XVIème siècle. Outre la légende de saint Etienne, on voit dans cette verrière le Christ dominant toute la scène, et au bas le donateur agenouillé ; à côté de ce dernier est encore l'écusson des seigneurs de Boistravers : d'argent chevronné de gueules. Il est à remarquer que si le comte de Montfort se disait seigneur supérieur et fondateur de l'église de La Nouaye, les prééminences semblent toutefois avoir en partie appartenu dans ce sanctuaire aux seigneurs de la Marche, manoir situé en Bédée, mais voisin de La Nouaye. C'est donc à un sire de Boistravers, seigneur de la Marche, qu'est vraisemblablement due cette verrière. Mais nous n'avons pas terminé la description des objets remarquables que possède La Nouaye. « La plus belle croix de cimetière que nous connaissions dans le diocèse, dit M. l'abbé Brune, est celle de La Nouaye. Outre le Christ attaché à la croix, on le voit au-dessous sur les genoux de sa mère et plusieurs personnages de la Passion groupés autour d'eux. Les quatre évangélistes, représentés par les emblèmes désignés dans l'Apocalypse, entourent le piédestal. Malheureusement, tout ce beau travail est maintenant en morceaux et personne ne s'occupe de sa restauration. Le tout est en beau granit et généralement bien conservé. Ce monument date probablement du commencement du XVIème siècle » (Archéologie religieuse, 175). A cette description sommaire ajoutons quelques détails et reconstituons à l'aide des morceaux gisant çà et là sur le sol cette belle croix, digne de figurer parmi les célèbres calvaires bretons. Un premier soubassement se compose d'une table soutenue au centre par un massif triangulaire accosté de deux monstres assis ; au-dessus, le piédestal proprement dit offre en relief une piéta, la Véronique et les animaux symboles des évangélistes. Alors s'élève la croix, ayant un triple croisillon et accompagnée à sa base des statuettes des quatre évangélistes ; le Christ occupe cette croix, ayant la tête et les bras sur le croisillon supérieur et reposant les pieds sur le croisillon inférieur. Sur le grand croisillon central sont figurés : à droite le bon larron accompagné d'un ange emportant son âme au ciel, à gauche le mauvais larron abandonné par son ange gardien. De l'autre côté, et sur ce même croisillon, on voit un jeune homme qui semble être saint Etienne, et vis-à-vis est certainement saint Hubert, arrêtant son cheval et saluant la croix qui apparaît au-dessus du cerf traditionnel, placé entre les deux saints. Tel est l'ensemble des monuments de La Nouaye, dignes dans leur splendeur primitive d'orner une grande paroisse. Quel beau et complet sanctuaire devait être au XVIème siècle cette modeste église de campagne ! et combien il est regrettable qu'on ait laissé de nos jours toutes ces oeuvres d'art religieux tomber complètement en ruine ! (Pouillé de Rennes). L'église se compose d'une nef à chevet droit, accostée de deux chapelles. La chapelle nord, dite Chapelle Saint-Hubert et reliée à la nef par deux arcades en arc brisé, présente en plusieurs endroits les armes de la famille de Boistravers seigneurs de la Marche en Bédée. Cette chapelle possède un retable à colonnes torses et cannelées du XVIIème siècle. La chapelle sud est une construction moins ancienne : sa fenêtre présente la Vie de Saint Etienne. Les armes des familles Boistravers, La Marche ou La Rabine-Boutin sont visibles. Le retable date du XIXème siècle. Le porche monumental, collé contre la façade ouest, date de la fin du XVème siècle ou du début du XVIème siècle. La tradition prétend que le porche était destiné à abriter les lépreux soignés par les Templiers. L'intérieur de l'église a été restauré au XIXème siècle ;

Eglise de la Nouaye (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Etienne de La Nouaye, aujourd'hui disparu. Vers l'an 1189, Jean de Vaunoise, archevêque de Dol, ancien abbé de Montfort, donna aux chanoines réguliers de ce monastère l'église de la Nouaye, dépendant de son diocèse, mais enclavée dans celui de Saint-Malo. L'abbé Guillaume de Saint-Maugand accepta volontiers le don du prélat et fit de cette église, « ecclesiam Lamnoas », un prieuré-cure de Montfort. En 1220, Jean de Lizannet, évêque de Dol, confirma les chanoines réguliers de Montfort dans la possession de l'église de la Nouaye (Gallia christ., XIV, 1026). Nous ne savons presque rien de plus du prieuré-cure de la Nouaye. Au XIVème siècle, l'abbé de Montfort présentait encore ce bénéfice, qui tomba ensuite à la présentation du Pape et de l'évêque. En 1597, « il fut charroyé des pierres du prieuré à une maison qui devait servir de presbytère, et à laquelle furent faites des réparations ». En 1605, les paroissiens donnèrent une « indemnité de logement à frère Regnard, prieur-recteur de la Nouaye » (Registre paroissiale de La Nouaye). D'après ces renseignements, nous sommes porté à croire que le prieuré de la Nouaye prit fin vers cette époque, à la suite des guerres de la Ligue. En 1591, l'église de la Nouaye fut, en effet, saccagée par les soldats, « la porte de la trésorerie fut brûlée, les fenêtres de l'église furent brisées et rompues, les ornements et les vases sacrés furent enlevés par les gens de guerre » ; en 1593, les serrures de cette église furent encore brisées ; en un mot, ce fut une complète dévastation du temple saint (Registre paroissiale de La Nouaye). Dans de telles circonstances, il n'est pas étonnant que les chanoines réguliers de Montfort aient remis à l'Ordinaire. l'église qui leur avait été confiée, mais qu'ils n'avaient point le moyen de relever d'une si grande ruine. On croit que le prieuré de La Nouaye se trouvait au village de Fontaine-Brun, là où se trouve un vivier pavé en pierres plates qu'on dit avoir été construit par des moines blancs, c'est-à-dire par les chanoines réguliers, qui étaient vêtus d'habits blancs. En 1682, Charles de la Trémoille, comte de Laval, déclara qu'en qualité de seigneur de Montfort il était « seigneur supérieur et fondateur de l'église de la paroisse de la Nouaye et dotateur de la cure et maison priorale dudit lieu ». Il ajouta que « pour cause des dixmes qu'il cueille dans ladite paroisse, le sieur prieur-recteur doit célébrer pour les seigneurs de Montfort quatre services solennels avec prières nominales aux quatre principales festes de l'année » ; il termina en disant que le même recteur-prieur lui devait « la foy sans rachapt » (Déclaration du comté de Montfort). En souvenir de l'ancien prieuré, les recteurs de La Nouaye, quoique nommés par l'Ordinaire, conservèrent longtemps le nom de prieurs. Le dernier d'entre eux, M. Eveillard, déclara en 1790 que son bénéfice valait 549 livres de revenu net (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29) (abbé Guillotin de Corson) ;

le socle de calvaire (XVIème siècle) dans l'enclos de l'église Saint-Hubert. Ce calvaire, démantelé aujourd'hui, était composé de deux Christ en croix accompagnés d'une pietà, des statues de Saint Hubert, de Saint Etienne et Saint Georges ainsi que de 4 évangélistes. L'ensemble du calvaire était cerné de 4 lions ;

A signaler aussi :

le vivier pavé construit, dit-on, par les Moines Blancs (religieux de l'Abbaye de Saint-Jacques de Montfort) et situé au Village de Fontaine-Brun ;

l'ancien manoir de la Donollais, situé route de Bédée. Propriété de la famille de Rohan en 1513 ;

l'ancien manoir du Tertre, situé route de Montfort-sur-Meu. Propriété de la famille de Parthenay en 1513 ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LA NOUAYE

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 3 nobles de la Nouaye :

Jehan BUFFERAN (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

les héritiers Guillaume COJALU (20 livres de revenu) : défaillants ;

Guillaume URSEAN : défaillant ;

 

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513, sont mentionnées à La Nouaye (Lannoays ou La Nouais) les personnes et maisons nobles suivantes :

Hault et puissant Pierre de Rohan possède la maison noble de La Denollaye.

Jean Bertran possède la maison de Lannoays.

« Il y a procès pour raison du fouage prétendu sur la maison du Tertre, entre Julien de Parthenay, tuteur de ses enfants, sieur dudit lieu, et les paroissiens ».

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