On rencontre les appellations suivantes : Noeal (IXème siècle), Nuial ou Noial (au XIIème siècle), Noyal prope Musuillac (1287), Noyal Musuillac (en 1427, en 1464), Noial Musuillac (en 1477), Noyal Muzuillac (en 1481), Noyal Muzillac (en 1536).

Note 1 : Noyal-Muzillac est ainsi appelé en souvenir de sainte Noyale, et pour éviter la confusion avec Noyalo et Noyal-Pontivy. Ce territoire, en laissant de côté Le Guerno, son ancienne trêve, est borné au nord par Questembert, à l'ouest par Berric et Lauzach, au sud par Muzillac, à l'est par Marzan et Le Guerno. Sa superficie est de 4888 hectares, dont un quart à peine est couvert de landes. En 1891, sa population est de 2368 habitants. De l'époque celtique, il reste un dolmen bouleversé, au nord du village de Kerluré, et un dolmen ruiné, dans la lande de Pratello. Une hache en diorite, trouvée à Pomin, est aujourd'hui au musée, ainsi qu'une dalle en quartz lydien, trouvée au même lieu (Nos 392, 393). De l'époque romaine, on peut citer une substruction à hypocauste, située à l'Elvéno et fouillée en 1859 ; des ruines romaines à Keroyant ; et un fragment de la voie de Nantes à Vannes, passant près de Notre-Dame de Grâce, de Liniac et de Keralio. Le manoir de Carné est assis sur des ruines romaines. Les Bretons occupèrent à leur tour ce territoire, et leur langue y a été dominante jusque vers le milieu du XVIIIème siècle, où deux recteurs gallos la reléguèrent au second plan. En 1772, il y avait encore un prêtre breton à Noyal. En 1891, on ne parle breton que dans les villages qui avoisinent Berric et Lauzach. En 1019, un certain Maenkom, qui avait reçu du duc Alain III une propriété située à Breulis, au sud-ouest de Noyal, demanda au souverain la permission de la céder à l'abbaye de Redon. Le duc la donna très volontiers, et en signe de donation une motte de terre fut prise sur la propriété et déposée sur l'autel de Saint-Sauveur. Plus tard, en 1145, l'abbé Yvon fit reconnaître par les hommes de ce village les redevances qui étaient dues d'ancienneté au monastère (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 275, 284, 330). En 1289, le duc Jean II reconnut lui-même les droits féodaux de l'abbaye sur cette terre et ses habitants (Pr. I. 1088). On perd ensuite la trace de cette propriété, et on ignore quand et comment elle sortit des mains des moines. L'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys acquit, de son côté, au village de Bourgerel, vers le nord-ouest de Noyal, une propriété, où elle fonda un prieuré. La tradition locale rapporte qu'on y mit trois moines, qui finirent par se retirer à Rhuys, où se portèrent ensuite les revenus du prieuré. La chapelle, dédiée à saint Gildas, et rebâtie en 1743, est en ruine depuis la Révolution ; la maison du prieuré et ses dépendances sont transformées en ferme. En 1774, les revenus étaient de 740 livres, et les charges d'environ 150. Le tout fut vendu pendant la Révolution. Ce bénéfice avait pour annexes la chapelle de Saint-Gildas ou de Saint-Marc du Moustéro et celle de Saint-Nicolas, en Muzillac (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : le possesseur du château de Keralio était tenu à une singulière redevance à l'égard du seigneur de Séréac, château voisin. Il devait une fois l'an, à jour fixe, faire charger un oeuf sur une voiture attelée de quatre boeufs, et le faire conduire ainsi au château de Séréac ; là on plaçait l'oeuf sur une civière, et quatre hommes le transportaient ainsi dans la grande salle du manoir pour le présenter au seigneur, qui recevait gravement cet hommage.

Note 3 : au moment des recherches faites pour la canonisation de saint Vincent Ferrier, plusieurs personnes de Noyal-Muzillac furent appelées en témoignage. Guillaume Levrarin, âgé de cinquante ans, rapporta que Marie, sa fille, femme de Jean Le Duc, tous deux demeurant dans la même maison, tomba malade au mois d'août 1451. Longtemps, elle fut atteinte de la peste, qui sévissait alors. Elle devint frénétique au point de sortir toute nue de la maison : son père eut peine à la faire rentrer. Pendant trois semaines on la crut folle, et pendant neuf jours, elle perdit l'usage de la parole. Elle avait également au côté gauche un charbon, qui était une suite de la peste, et entre deux côtes un trou qui donnait lieu à la respiration. Pendant neuf jours, elle ne but ni ne mangea presque pas ; on lui arrosait les lèvres avec une plume trempée dans de l'eau. Elle n'ouvrait pas la bouche. Des signes de mort commençaient à paraître. Alors il se souvint de maître Vincent. Il tourna les yeux vers l'église de Vannes, où son corps était enterré. Il se mit à genoux et lui recommanda sa fille. Aussitôt la malade recouvra la parole et dit qu'elle se sentait mieux. Elle mangea d'une pomme cuite, but du vin dont elle n'avait pu goûter pendant sa maladie. Elle garda néanmoins le lit pendant deux mois. Quand cette déposition fut faite, elle souffrait encore un peu du charbon et de la tumeur purulente. Le même témoin assura qu'il devait à l'intercession du même Vincent la guérison de son fils Jean, qui fut également atteint de la peste au mois d'août précédent ; que, du reste, toute la paroisse avait horriblement souffert du fléau, qui emportait jusqu'à cent personnes par semaine ; qu'on avait fait une procession publique et solennelle au tombeau du serviteur de Dieu à Vannes, qu'à partir de ce moment la peste avait bien diminué, et qu'aujourd'hui on ne voyait plus qu'une victime par semaine ou à peu près. Olivier Denoual, laboureur, de Noyal-Muzillac, âgé de cinquante ans, vit et entendit maître Vincent célébrer la messe et prêcher dans le bourg de Muzillac, ainsi qu'à Questembert. Un de ceux qui le suivaient lui apprit à faire le signe de la croix. Un jour étant allé à Vannes an tombeau du serviteur de Dieu, afin d'y gagner une indulgence plénière, il remarqua un grand nombre de voeux, ou ex-voto. De retour à la maison, et voyant son fils, âgé de cinq ans, privé de la parole depuis environ un an, il raconta à sa femme ce qu'il avait vu. Ils s'encouragèrent à le mettre sous sa protection. Ils le firent en ces termes : « Maître Vincent, nous savons que Dieu opère de grands miracles par votre intercession. Daignez le prier de rendre la parole à notre fils. Alors nous irons visiter votre tombe et nous y ferons une offrande ». L'enfant recouvra la parole et ne la perdit plus. — Ils accomplirent leur promesse. Il rapporta aussi que Perrine, fille d'Yves Dagaud, fut guérie de la peste par le même Vincent, et que cette guérison fut regardée comme miraculeuse dans tout le voisinage. Saint Vincent Ferrier passa à Questembert, à Muzillac et à l'abbaye de Prières sur ses derniers jours ; rendu à Vannes, il y mourut peu après (abbé Piéderrière).

Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Noyal-Muzillac : La tradition locale porte qu'un recteur de Noyal-Muzillac fut tué par les protestants, et que c'est en expiation et en mémoire de ce fait qu'une croix fut érigée dans la lande de Kervi, au nord, route de Kanter. Il y a là en effet une croix qui porte la date de 1590. En 1609, lors des préludes d'un procès qui a duré deux siècles avec les Trévien du Guerno, nous trouvons que messire Sempton est recteur de Noyal et défend ses droits curiaux contre leurs assertions. Après lui vint M. Le Gallois qui était en même temps grand vicaire de l'évêque et official à l'officialité de Vannes. Son nom paraît dans beaucoup d'actes publics de ce temps-là. C'était un homme remarquable. Messire Le Bot, subcuré, remplissait presque toutes les fonctions religieuses à sa place. En 1646, il a pour successeur messire Jean Coüet, docteur en théologie de la faculté de Paris. Il mourut le 24 novembre 1666, et fut enterré dans le choeur de l'église paroissiale. On lui mit une pierre tombale, mais il fallut pour cela l'autorisation du seigneur de Keralio, M. de Larlan, attendu que les seigneurs de ce château étaient les fondateurs de l'église. M. Le Vergotz fut recteur de 1666 à 1670. M. Le Roux vint ensuite et mourut en 1683. Il fut enterré dans le chœur. Charles Guillo mourut en 1702. Voici son testament, que je ne puis m'empêcher de donner en entier : « In nomine Jesu Christi. Amen. A tous ceux que les présentes verront, salut et bénédiction. Comme par la miséricorde de Dieu, le 3 décembre 1689, j'ai évité une mort imprévue, suis encore revenu en parfaite santé et plein jugement, considérant qu'il n'y a rien de plus certain que la mort, rien de plus incertain que son heure, désirant pourvoir au salut de mon âme, j'ai fait et dépose mon testament ainsi qu'il suit : 1° Je recommande mon âme à Dieu mon créateur, à la bienheureuse vierge Marie et à tous les saints. 2° Je veux que mon corps soit inhumé dans le cimetière qui est le lieu ordinaire destiné au repos des corps, et non dans l'église qui est la maison de Dieu. 3° Trois cents messes seront dites pour le repos de mon âme, celles de mes parents et amis. 4° Je fonde sur les biens que je laisserai, provenant de mon bénéfice, deux messes par semaine à perpétuité. La propriété de la Miche-au-Chêne que j'ai acquise au bas du bourg, servira pour cette fondation. 5° Je ne réclame rien de la fabrique pour le rétable que j'ai placé à mes frais à l'église. Je n'impose que cette réserve, que mes héritiers ne soient pas inquiétés pour les réparations du presbytère. 6° Mes héritiers n'auront rien à réclamer les uns des autres pour les fruits perçus sur ma propriété patrimoniale de la Coudraie, en Sérent. 7° A ma mort on donnera un tonneau de seigle et un tonneau d'avoine aux pauvres de la paroisse. 8° Je nomme mon subcuré, messire Robinet, mon exécuteur testamentaire. Fait à Noyal-Muzillac, le 22 février 1702. Signé : Charles Guillo, recteur ». M. Guinarho succéda à Charles Guillo et mourut en 1735. Il fit beaucoup de bien. Son procès avec les Trévien du Guerno le rendit plusieurs fois malade. En 1736, vint M. Pierre Jouin ; il mourut en 1771. C'était un homme très-instruit, et très-capable. Il donna plusieurs missions. Son neveu Jacques Jouïn lui succéda et fonda une rente pour des retraites. Au mois d'août 1792 il partit en exil pour l'Espagne. Il en revint en 1802 et mourut en 1817 sans rien laisser à ses parents. Il avait reconstruit à ses frais la chapelle de Bengué. Au XVIIème siècle il y avait un certain nombre non de vicaires, mais de prêtres auxiliaires, dans la paroisse. Au siècle suivant, il y en avait moins. Ces prêtres avaient été reçus pour la plupart grâce à un titre constatant des biens patrimoniaux suffisants pour leur existence. Ils vivaient donc chez eux, disaient la messe, confessaient, voyaient les malades, surtout faisaient l'école aux enfants qui ne manquaient pas d'instruction. Le recteur avait généralement un subcuré, qui l'aidait dans l'accomplissement de toutes ses fonctions curiales et pastorales. Ordinairement il était nourri à sa table, logé au presbytère et recevait une certaine somme de lui. Les honoraires des messes étaient à douze sous. Quand il y en avait, c'était une ressource de plus. A mentionner aussi le recteur Jean-Marie Michelot (de 1885 à 1909) et le vicaire Piederrière (de 1844 à 1863).

PATRIMOINE de NOYAL-MUZILLAC

l'église Saint-Martin (XI-XIIème, XVIIème et XXème siècles), située au bourg de Noyal et dédiée à saint Martin de Tours. Elle comprenait une nef avec bas-côtés, un transept, sur lequel s'ouvrait directement l'abside arrondie du sanctuaire. Peut-être y avait-il des absidioles dans le prolongement des bas-côtés. Cette église a été modifiée au XIVème siècle (transept et chœur). A la fin du XIIIème siècle ou au commencement du XIVème siècle, les croisillons sont transformés en chapelles ouvrant sur le carré, devenu le choeur, par de grandes arcades brisées portées sur de lourds piliers à colonnettes engagées, dont les chapiteaux ornés de feuillages et de dentelures indiquent que ces piliers faisaient partie de la construction primitive. L'abside a été conservée mais très remaniée à diverses époques. Le clocher, qui devait être d'abord sur le carré, avait été reconstruit sur la chapelle Sud : il a été brûlé en 1630 et rétabli en 1639. La nef a été entièrement reconstruite en 1850. Les derniers grands travaux effectués de 1965 à 1970, entraînent la diminution de la nef. Plusieurs chapelles privées et enfeux nobiliaires (dont celui des Larlan) ont disparu. A noter qu'en 1792, messire Hay de Nétumières, qui avait hérité des de Larlan, fut prié de réparer les trois chapelles de Saint-Jean-Baptiste, de la Vraie-Croix et de Saint-Yves dépendant de la seigneurie. " Le 22 février 1812, écrit le maire, environ sept heures su soir, le feu du ciel a tombé sur le clocher de l'église et brûlé environ 40 pieds de la flèche ". Il faudra attendre 1921, avant que le clocher ne soit réparé. En 1836, la chute de la croix du clocher abîme la toiture. La sacristie construite en 1636 brûle en 1852. La chapelle du Sacré-Coeur située dans l'aile Nord du transept et qui menaçait ruine est restaurée en 1898 (elle sert aujourd'hui de baptistère). L'église est couverte d'une charpente et sur les sablières se voient les écussons des familles Carné, Boisorhant, Rochefort, Larlan et Rieux. Le pignon date de 1785. Le baptistère, de forme octogonale, date du XVIIIème siècle. Cette église est restaurée et transformée en 1970 : reconstruction de la façade occidentale ; restauration de la longère nord avec percement d'ouvertures ; restauration de la voûte ; mise en place d'un autel de granit dans l'avant-choeur et disparition du retable de 1699 avec statues de saint Martin et de saint Jacques ; mise en place d'une nouvelle porte (donnant accès à la partie haute de l'église) datée de 1708 et construite avec les pierres venant de la chapelle de Logorenne, etc... Les verrières latérales, oeuvre de Laumonnier de Vannes, datent de 1886. Le vitrail de saint Joseph, oeuvre de Laumonnier, date de 1909. Le vitrail de Notre-Dame de Lourdes, oeuvre de Bonneville de Rieux, date de 1959. On voyait autrefois à l'intérieure de l'église, trois tableaux (Christ en croix attribué à Philippe de Champaigne (1602-1674) et qui a pris aujourd'hui la place de l'ancien retable, l'Annonciation et la Présentation au Temple qui se trouvent aujourd'hui près de la chapelle du Rosaire) du XVIIème siècle provenant du château de Keralio. Le tableau du Rosaire, dans la chapelle du Rosaire, est daté de 1819 et signé L. Chapeaux. L'église abrite les statues polychromes d'une Vierge à l'Enfant (ou Notre-Dame de la Bénédiction), d'une Vierge à l'Enfant (du XVIIème siècle et située dans la chapelle du Rosaire), de saint Sébastien (XVIIIème siècle), saint Isidore (XIXème siècle) et saint Jean Baptiste (XVI-XVIIème siècle). Le 3 novembre 1726 est bénite une cloche nommée Marie-Perrine et parrainée par M. Guimarho (recteur de la paroisse de Noyal-Muzillac), et Marie Payen (veuve de M. Clerigo). Le 13 avril 1738, est bénite une cloche de 165 livres nommée Jacquette-Thomasse. Le 13 janvier 1743 est bénite une grande cloche appelée Jeanne-Anne-Vincente parrainée par Jean-Anne-Vincent de Larlan, comte de Rochefort et seigneur de Keralio. Le 10 mars 1756, est bénite une cloche nommée Jacquette-Marie-Perrine-Martine. A la Révolution, on mentionne trois cloches pesant respectivement 1217 livres, 874 livres et 624 livres. Une nouvelle cloche, oeuvre du Frère Fulbert de Ploermël, est installée en 1854, puis refaite en 1859. L'église abrite aujourd'hui trois cloches pesant respectivement 600 Kg., 450 Kg. et 125 Kg. et bénites le 11 novembre 1953 par Mgr. Bellec ;

Nota 1 : La nef de l'église, reconstruite en 1850 et bénite le 18 mai 1851, parce qu'elle menaçait ruine, était entièrement romane, à l'exception du portail et du pignon refaits en 1785 (en utilisant les pierres du château de Kerdréan). Les chapelles collatérales de la Vraie-Croix, de saint Jean-Baptiste et de saint Yves appartenaient à la famille de Keralio. Celle du Rosaire avait été reconstruite en 1639, sur l'emplacement et avec les débris de celle dite des Champions, qui appartenait à M. Préjent (ou Prégent) de Kerméno de Kersalio. A noter qu'une plaque de cuivre nous renseigne aujourd'hui sur les origines de la chapelle : A la plus grande gloire de Dieu et de la Vierge Marie, les paroissiens de l'église Saint-Martin de Noyal-Muzillac ont fait bâtir cette chapelle du Rosaire des deniers provenant de leurs libéralités et aumônes et, pour participer aux prières des confrères et aider à la construction de ladite chapelle, Messire PREGENT de KERMENO, seigneur de Bompilio, Queralio, Liniac, Lanugeac, Quifistre, et chevalier de l'Ordre du Roi, gouverneur pour sa Magesté des villes et châteaux de Guérande et du Croizic, donna tous les matériaux de la chapelle nommée des Champions attachée à la nef de l'église paroissiale, à la charge que dans une plaque de cuivre qui serait posée par les paroissiens en lieu éminent de la dite chapelle, il serait fait mention du don qu'il fait. Il fut résolu, tant de son consentement que de celui des paroissiens que nuls gentilhommes ni autre personne, de quelque qualité qu'elles eussent, n'y pourraient avoir armes, lisières, accoudoirs ou autres marques, comme il est porté plus en long dans l'acte signé de lui qui reste au coffre de la confrérie. En témoignage de quoi a été faite cette plaque, le 19 juin 1641 ". La sacristie fut faite en 1636, et servit d'abord pour la réserve du Saint-Sacrement. En 1854, elle fut détruite par un incendie dont la cause est restée inconnue. L'église, telle qu'on la voit aujourd'hui, a la forme plutôt d'un tau grec que d'une croix latine, avec une abside demi-circulaire. La tour sur le transept sud, avec flèche en ardoise et contreforts élevés, simples et peu saillants, est carrée. La flèche fut renversée par la foudre en 1812. Le choeur est relié aux transepts par des arcades en cintre brisé, portées sur de lourds piliers entourés de colonnettes engagées, à chapiteaux ornés de feuillages et dentelures, à base peu élevée. Arc plein cintre et petites fenêtres romanes sur les côtés. Ecussons : - 1° à deux fasces plusieurs fois répété ; c'est celui de Carné ; - 2° parti au 1er de Carné, au 2 à un sautoir ; c'est celui de Boisorhant du Closne ; - 3° écartelé au 1er de Carné, au 2 vairé de Rochefort, au 3 à la croix de mâcles de Larlan, au 4 à neuf besants de Rieux. L'église renferme plusieurs tableaux remarquables venus du château de Keralio : le Crucifiement, l'Annonciation, la Visite de Jésus enfant à saint Jean-Baptiste, une copie du Songe de saint Bruno, par Le Sueur, obtenu par l'entremise de M. Jolivet Castellot, député. Saint-Martin de Tours a toujours été le patron principal de l'église. Au commencement du XVIIème siècle, les curés s'intitulaient recteurs de l'église de Saint-Martin de Noyal. En 1853, on obtint des reliques de ce grand saint de Mgr Morlot, archevêque de Tours. On les expose à la vénération des fidèles le jour de sa fête (abbé Piéderrière).

Nota 2 : L'église paroissiale, dédiée probablement à sainte Noyale dans l'origine, est depuis des siècles sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours. La nef, avec ses bas côtés, ses arcades plein cintre et ses petites fenêtres, était romane ; elle a été rebâtie en 1850. Le choeur est relié aux transepts par des arcades ogivales, portées sur de lourds piliers, entourés de colonnettes engagées. La tour carrée, placée sur le transept sud, est surmontée d'une flèche en ardoises, qui fut brûlée par la foudre en 1630 et rétablie peu après ; elle a 50 mètres de hauteur. A l'intérieur de l'église on voit trois tableaux assez remarquables, provenant de Keralio et représentant l'Annonciation, la Présentation au Temple, et le Christ en croix. On y voit aussi les armes de Carné, de Boisorbant, de Rochefort, de Rieux et de Larlan. Les autels latéraux sont aujourd'hui dédiés au Rosaire, à saint Jean-Baptiste et à sainte Noyale. Les chapelles publiques sont : — 1° Notre-Dame de Benneguy, ou de la Bénédiction, à l'extrémité du bourg. Incendiée par Le Batteux en 1793, elle a été relevée par le recteur, M. Jouin, en 1817. On y voit une belle statue de la Vierge, en albâtre, de 0,65 de hauteur, provenant de Keralio. — 2° Notre-Dame de Logorenne, vers l'ouest, est dédiée à la Nativité de la sainte Vierge. Bien que mentionnée dès 1441, elle n'offre rien de remarquable. Tout près se voit un lech de 1,80. — 3° Notre-Dame de Brangolo, ou de l'Assomption, vers le nord, a la forme d'une croix latine. Elle date de la fin du XVIème siècle, comme le prouvent ses fenêtres, les unes ogivales, les autres plein cintre. Au-dessus d'une porte du nord, on lit la date de 1590 ; sur une autre on trouve celle de 1627 avec l'écusson des Larlan, et sur une troisième celle de 1723 avec l'écusson des Carné. Il y avait là jadis une confrérie de la sainte Vierge, qui fut enrichie d'indulgences par le pape Paul V en 1613. La tradition prétend que cette chapelle a d'abord appartenu aux Templiers et qu'ensuite elle passa aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C'est possible, mais rien ne le prouve d'une façon positive, et les commandeurs de Carentoir n'en ont point fait mention dans leurs aveux. Une jolie fontaine, datée de 1607, est en 1891 presque en ruine. — 4° Notre-Dame de Grâces , au sud-est, sur les confins de Muzillac. Bâtie sur une hauteur et soigneusement blanchie, elle se voit de fort loin et servait de point de repère aux gens de mer avant la construction du phare de Billiers. On s'y rendait jadis en pèlerinage et parfois d'assez loin. Les chapelles privées étaient : — Celle de Saint-Sébastien, près du château de Carné, aujourd'hui ruinée. — Celle du château de Keralio, également délabrée ; un réduit contigu servit longtemps de cachette au chef royaliste Edouard de la Haye-Saint-Hilaire. Les chapellenies étaient les suivantes : — 1° Celle de Saint-Sébastien, fondée et présentée par les seigneurs de Carné, et desservie dans la chapelle du château. — 2° Celle de Sainte-Noyale ou du Closne, fondée par la famille de Noyal, et desservie à l'autel Saint-Jean et au Guerno. — 3° Celle du Benneguy, desservie en dernier lieu à l'autel du Rosaire, dans l'église paroissiale. — 4° Celle de Maurice Rival, prêtre, mort en 1663, desservie à l'autel du Rosaire et à la chapelle de Bourgerel. — 5° Celle de Pierre du Clérigo, chargée d'une messe chaque mardi au maître-autel de l'église paroissiale. — 6° Celle de Charles Guillo, recteur, fondée en 1699, à l'autel de Saint-Jean, à raison de six messes par semaine. — 7° Celle de Julienne Le Boterf, chargée de deux messes à dire à Logorenne et à Brangolo, puis au bourg. — 8° Celle de Guillemette Le Cam, ou de Toulplous, desservie d'abord au Guerno, puis à Noyal. — 9° Celle de Vincent Le Pichon, mentionnée en 1756, sur laquelle les renseignements font défaut. Les frairies étaient celles du bourg, de Logorenne, de Bourgerel, de Brangolo, de Carné, du Rohello, de Kereven, de Grâces et de Breulis, sans compter Le Guerno, qui formait une trêve spéciale. Le recteur, à la nomination du pape ou de l'évêque, suivant les cas, avait primitivement la dîme sur toute la paroisse. Mais, vers 1282, l'évêque Hervé Bloc assigna, sur les fruits de Noyal, une pension annuelle de 50 livres monnaie, en faveur du chapitre de la cathédrale. A cette époque, où la perrée de grain valait 5 sous, cette somme représentait 200 perrées, ou plus de 4,000 fr. vers 1891. Plus tard, l'argent étant devenu plus commun, cette rente en numéraire perdit sa valeur primitive et finit même par ne plus être payée. Le 16 mars 1502, le cardinal Laurent Cibo, évêque de Vannes, ayant érigé deux archiprêtrises nouvelles dans la cathédrale, dota l'une d'elles d'une rente annuelle de 70 livres monnaie à prendre sur les revenus de la cure de Noyal : ce qui fut confirmé par le pape Jules II et rendu perpétuel, le 26 juillet 1505. L'argent avait déjà perdu de sa valeur et cette somme relativement modérée fut payée jusqu'à la Révolution. Malgré cette réserve, le recteur, qui jouissait des dîmes et du casuel, avait un revenu net de 2,206 livres en 1757. Noyal-Muzillac faisait partie du doyenné de Péaule et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il perdit Le Guerno, et fut érigé en commune du canton de Péaule et du district de la Roche-Bernard. En 1791, le recteur, M. Jouin, refusa le serment schismatique et dut se cacher devant la persécution ; il partit pour l'Espagne le 24 août 1791 et revint en 1802. Deux de ses prêtres s'exilèrent aussi en Espagne et y moururent. Bientôt on vendit nationalement les terres de Liniac et du Beizit, qui appartenaient à l'abbaye de Prières, les biens du prieuré de Bourgerel, et la dotation de plusieurs chapellenies. De leur côté, les habitants avaient de graves motifs pour détester la République. En 1793, vers la fin de l'année, le citoyen Le Batteux, étant arrivé à Noyal, à la tête d'un détachement militaire, trouva l'église pleine de monde. Prenant cette réunion pour un attroupement, il arrêta huit individus, que des traîtres lui désignèrent comme les chefs, et il les condamna à être fusillés sur le champ ; et pour rendre leur mort plus amère, il fit creuser leurs fosses sous leurs yeux. — De semblables atrocités étaient la justification de l'insurrection royaliste. Noyal-Muzillac passa, en 1800, dans l'arrondissement de Vannes, et en 1801 dans le canton de Muzillac : ce qui existe encore aujourd'hui (J-M. Le Mené).

Voir aussi   "L'histoire de la paroisse de Noyal-Muzillac et ses recteurs"

la chapelle Notre-Dame (de l'Assomption) de Brangolo ou du Temple (XVI-XVIIème siècle)., restaurée en 1987. Elle est sous l'invocation de la Vierge. La chapelle est mentionnée dans une bulle du pape Paul V, donnée à Tuscule en 1613. En effet en 1613, le pape Paul V accorda des indulgences " aux confrères et soeurs de la confrairie instituée sous le nom et invocation de la glorieuse Vierge Marie en la chapelle de Brangollo, située en la paroisse de Noyal-Musuillac ". En forme de croix latine, elle passe sans raison pour avoir appartenu aux Templiers (des croix de Malte sont peintes sur le devant des autels). Les chapelles formant croisillons ouvrent sur le choeur par des arcades en plein cintre portées sur des colonnes engagées. La porte Nord en anse de panier est datée de 1590. La porte de la façade occidentale, en plein cintre, avec pilastres et entablement, porte l'écu de Larlan et la date de 1627. La famille de Larlan portait : "d'argent à la croix de sable chargée de neuf macles ". La sablière, sculptée de modillons, porte la date de 1628, et les entraits de la charpente, qui sont datés de 1721, sont timbrés aux armes de la maison de Carné. La cloche, qui avait été cachée sous la Révolution près du moulin de Pomin, date de 1658. Les fenêtres des chapelles sont encore en tiers-point, mais celle du chevet plat est de pur style Renaissance : on y voit encore des fragments de vitraux du début du XVIIème siècle. Au choeur se trouve une jolie piscine Renaissance. La fenêtre du choeur est ornée d'un vitrail du XVI-XVIIème siècle représentant le Christ crucifié, la Vierge et la Magdeleine au pied de la croix, et la ville de Jérusalem au fond du tableau. L'autel peint date du XVIIème siècle. Le tabernacle de l'autel principal, doit être celui que Joachim Eon donna en 1849. L'autel du bras Nord comporte : un coffre frappé d'une croix de Malte et daté de 1748 ; un double gradin peint de rinceaux qui porte la date de 1684 ; trois niches abritant sainte Apolline, saint Jean-Baptiste et saint Jean l'Evangéliste ; et une inscription " Fait par Y. GULIAS 1687 " au niveau des niches. L'autel du Midi comporte : un double gradin portant la date de 1684 ; trois statues dont une représentant le Christ de l'Ecce Homo, les autres représentant saint Gildas et saint Bieuzy (?). La chapelle renferme des fresques murales des XVIème et XVIIème siècles et de très belles statues en bois polychrome dont un Christ en croix, une pietà du XVIème siècle et un saint Jean Baptiste ;

Nota 3 : Brangolo passe pour avoir appartenu aux Templiers. Elle est dédiée à la sainte Vierge. Sa forme est la croix latine. Elle a un clocheton en ardoises et une cloche de l'an 1658, qui fut cachée dans les vases du moulin du Pomin pendant la Révolution. Ses portes sont en anse de panier. Celle de l'ouest, à pilastre et entablement, avec traces d'écussons et la date de 1627 ; au-dessus, blason à une croix formée de neuf macles ; c'est celui de la famille de Larla , et c'est la première date de son apparition dans le pays. Au-dessus de la porte du nord, est la date de 1590. Les transepts, séparés du choeur par des arcs plein timbre, sont portés sur des colonnes cylindriques engagées. Les fenêtres sont en cintre brisé dans les transepts ; celle du fond du chœur est en plein cintre de la Renaissance. Un petit vitrail, représentant le crucifiement, est au milieu. Les niches sont à coquilles. Une vieille statue représentant le mystère de la Sainte-Trinité : le père est un vieillard qui tient le Christ en croix et l'Esprit-Saint en forme de colombe sur son coeur. A l'intérieur, est l'écusson de Carné avec la date de 1723. Il est aussi à l'extérieur au sud. Les jeux des seigneuries de Carné et Cohignac avaient lieu sur la lande au nord. La fontaine porte la date de 1607 et l'inscription : « Faite par F. Glouzey ». Cette chapelle allait être brûlée en 1793 par Le Batteux : un traître vint lui dire d'arriver à l'église paroissiale, où était la population assemblée, et la chapelle fut sauvée. Elle renferme un calice qui porte cette inscription : Donné par L.-G. Dréano , 1617. Mais il est bien plus ancien ; sa coupe est évasée comme ceux des siècles précédents. Il est en argent doré. Paul V, pape, donna une bulle pour cette chapelle, la neuvième année de son pontificat, c'est-à-dire en 1613. Elle nous fait connaître : - 1° qu'une confrérie de personnes de l'un et de l'autre sexe existait dans cette chapelle ; - 2° que les confrères exerçaient les oeuvres de charité, de piété et de miséricorde, surtout envers les pèlerins qui y venaient en pèlerinage ; - 3° qu'en continuant ces oeuvres, ils auront désormais des indulgences à gagner. Or, les oeuvres, que leur demande la bulle, sont : l'assistance aux prières de la confrérie, à ses processions ordinaires et extraordinaires, aux offices publics qui se célébreront dans la chapelle ; la dévote réception des sacrements, les prières pour les morts, le logement des pauvres pèlerins, la réconciliation des ennemis, la conversion des pécheurs, l'enseignement des commandements de Dieu aux ignorants. L'official de Vannes, au nom de l'évêque, ordonna à tous les vicaires et recteurs de lire et publier cette bulle au prône des messes paroissiales dans tout le diocèse, afin d'exciter les fidèles à s'associer à la confrérie. Il ajoute que les deniers qui seront perçus, par suite du désir de gagner les indulgences, auront pour emploi les réparations, l'ornementation et la solennité des offices divins dans la chapelle. M. Le Gentil était official, et son mandement est du 25 octobre 1613. — Les jours d'indulgences étaient ceux des fêtes de Saint-Philippe et Saint-Jacques, de l'Assomption, de la Circoncision, de la Toussaint. L'original de la bulle est aux archives de la mairie de Noyal-Muzillac (abbé Piéderrière).

la chapelle Notre-Dame-de-Grâces (XVII-XVIIIème siècle), édifiée vers 1672 à l'emplacement d'un sanctuaire primitif et restaurée en 1985. Cet édifice de forme rectangulaire, construit sur une hauteur, servait dit-on de repère aux marins qui cherchaient l'entrée du port de Billiers. On y trouve plusieurs dates : 1672 dans le choeur, 1773 à la porte occidentale, 1778 dans le dallage devant la table sainte. Le pignon est surmonté d'une chambre de cloche. La grille du choeur date de 1778. Les deux vitraux du choeur, oeuvre du verrier Jihel-Bay d'Ambon, sont modernes et datent de 1985. La chapelle abrite une statue en bois peint de saint Isidore, une statuette de la Vierge à l'Enfant, une statuette de sainte Thérèse et une peinture intitulée "Assomption" et datée du XIXème siècle. Les autres statues, ont disparues, car la chapelle a été pillée en 1911 et 1969 ;

la chapelle de Kerio (1882). Cette chapelle remplace un oratoire en bois incendié en 1881. La tradition rapporte qu'en 1874 (le 10 septembre et le 16 septembre) la Vierge aurait apparu à plusieurs reprises à un jeune homme qui aurait alors édifié un oratoire. Elle abrite des statues de saint Joseph et de la Vierge. Les fenêtres du choeur, oeuvre de Lefeuvre d'Auray, datent de 1993. A signaler, à l'Est de la chapelle, une croix de pierre comportant une plaque de marbre sur laquelle on peut mire " La Sainte Vierge a dit : Je ferai des miracles ici pour prouver que je suis descendue en ces lieux en 1874 " ;

la chapelle Notre-Dame de Benguë ou Bennéguy ou Bengué ou Notre-Dame de Bénédiction (XVIIème siècle), reconstruite entre 1817 et 1821 après avoir été incendiée sous la Révolution, et restaurée en 1968. La chapelle de Notre-Dame-de-Bengué, située dans le bourg, fut brûlée, suite à une descente punitive à Noyal-Muzillac, le 12 décembre 1793 par Le Batteux (à la tête du 5ème bataillon du Bas-Rhin) de Redon et lieutenant de Carrier. Le Batteux fit fusiller plusieurs hommes de Noyal-Muzillac. La chapelle, qui " fut tout brûlée excepté sa sacristie, dans laquelle étaient enfermés les effets d'église qui furent brûlés ou volés " (registre des délibérations de Noyal-Muzillac), est relevée en 1817 sous l'impulsion du recteur Jacques Jouin. La nouvelle chapelle est bénite fin mars 1818, et sa cloche le 23 mars 1818. C'est un simple vaisseau qui n'a rien de remarquable. Sur sa façade occidentale se trouve un cartouche portant la date de 1817. Le retable, bénit le 11 février 1730 par le recteur Guimarho et restauré en 1821, renferme en son centre une niche qui abrite une Vierge à l'Enfant, entourée de deux statues (saint Joachim et sainte Anne), et au sommet, se trouve une peinture qui représente Dieu le Père. Au Nord, dans une niche, se trouve une statue de saint Roch. La chapelle abritait jadis aussi une belle Vierge en albâtre (XVIème siècle) d'environ 65 cm de hauteur provenant du château de Keralio ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame (XVème siècle), située au village de Logorenne (ou Logarel en 1441). Elle est reconstruite en 1701 ou en 1707, puis restaurée en 1847 (suite à l'écroulement du pignon oriental) et démolie en 1968. Elle était aussi dédiée à la Sainte-Trinité. On y célébrait la messe jusqu'en 1899. Un lec'h, carré et élevé, se trouvait à l'entrée. Il s'agissait d'un édifice rectangulaire sans caractère architectural et sans aucune décoration ;

la croix du Guet (XVII-XVIIIème siècle), située au Nord de l'église. Il s'agit d'une croix à panneau, se trouvant jadis dans la rue Haute. Elle porte deux dates : 1760 et 1865, qui sont, semble-t-il, des dates de restauration. D'un côté, se trouve le Christ en croix, et sous la traverse, saint Jean et la Vierge. Sur l'autre face, se trouve une Vierge à l'Enfant ;

le calvaire des Buttes (1829), situé à l'Est du bourg. De part et d'autres se trouvent deux escaliers de treize marches qui donnent accès à la croix ;

le calvaire des Rays (1909 et 1920), encore surnommé "Calvaire des Rois" et situé au bas du bourg. Il est édifié à l'occasion de la Grande Mission de 1909. La croix d'origine est remplacée le 8 décembre 1920 par une croix en granit. L'ensemble a été restauré en 1929 ;