Oeuvre du Barde Roc'h Allaz |
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Le départ du jeune conscrit Publié par le « journal de Lannion » (16 mars 1865)| KIMIAD AR BREZELOUR YAOUANK
Kimiadet am eus deus ar
vro
Pélec’h buguel am eus
béwet !...
Er beuré-man pa c’his
em zro,
« Kénavo !... »
d’in n’eus dén laret.
Nikun iwé na dirogas Ma chupen gant c’hoant d’am dérc’hel, Nag a laras : « Chom eun tam c’hoas !.. « Ma na distrofes kén a bell !... » Ha nikun na n’eus tréménet Hép kousket ann nôz diwézan !.. Deus peurs Unan hon zaouézet !.. ‘Naik ha mé vel ho karan !... Kousket, kousket keit ma kérfet !. Na m’eus nép keun deuz ann dud all !.. Med Hi !...m’en a zo glac’haret !.. Ma c’halonik paour a ïa fall... |
LE DEPART DU JEUNE CONSCRIT Je viens de quitter le village, Où je passai mes premiers jours... Et nul ne m’a dit : « Bon voyage !... « Nous songerons à toi toujours !...On n’a pas déchiré ma veste A force de me retenir, En me disant : « O reste, reste !... « Si tu n’allais pas revenir ! » Cela n’a fait veiller personne, De savoir que j’allais partir !... D’Une pourtant cela m’étonne !... Je ne puis ne pas le sentir !!! Ils pouvaient bien dormir à l’aise Sur leur oreiller matinal, Les pauvres gens de la falaise !... Mais d’Elle..., cela me fait mal !.. |