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DICTIONNAIRE DES ORDRES DE CHEVALERIE

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Ordre des Dames Chevalières de la Croix du Rédempteur

Voir Ordre de la Noble Croix.

Ordre des Dames de l'Echarpe

Jean Ier, roi de Castille, créa cet ordre dans ses Etats, en 1380, afin de perpétuer le souvenir du courage des dames de Placencia, qui s'étaient manifesté d'une façon éclatante lors du siége de cette ville, leur intervention dans la lutte ayant puissamment aidé les hommes de guerre à repousser les assiégeants, qui menaçaient de s'emparer de la place. Les Dames de l'Echarpe portaient le titre de chevalières, et entre autres privilèges avaient celui de mettre une écharpe d'or sur leurs vêtements. L'ordre fut plus tard réuni à celui de la Bande.

Ordre des Dames de la Hache

Cet ordre fut créé, en 1149, par Raymond Bérenger, comte de Barcelone, en l'honneur des femmes de Tortose, qui avaient sauvé la ville en s'unissant aux troupes chargées de sa défense, et en repoussant les Maures, qui se hâtèrent de lever le siége et de s'enfuir honteusement. Il est depuis longtemps tombé dans un profond oubli.

Ordre des Dames Esclaves de la Vertu

L'impératrice Eléonore de Gonzaga – Clèves, épouse de Ferdinand III, empereur d'Allemagne, créa cet ordre, en 1662, dans le louable dessein de faire régner la piété et la vertu parmi les dames de sa cour, auxquelles elle le destina. Lors de la création de l'ordre de la Noble Croix, en 1668, sa fondatrice y joignit celui des Dames Esclaves de la Vertu.

Ordre des Dames Chevalières de la Vraie Croix

Voir Ordre de la Noble Croix.

Ordre des Dames réunies pour adorer la Croix

Voir Ordre de la Noble Croix.

Ordre de Danebrog

Cet ordre doit son origine aux faits suivants : "Au milieu d'une bataille livrée aux Livoniens par Waldémar II, roi de Danemark, les troupes de ce dernier commençaient à plier, lorsque tout à coup le bruit se répandit dans l'armée qu'un drapeau était tombé du ciel au milieu des hommes d'armes. A cette nouvelle, le courage de ces derniers se ranime : ils combattent avec une invincible ardeur et une force inconnue, et restent maîtres du champ de bataille. Le drapeau miraculeux, sur lequel était représentée une croix blanche, fut nommé Danebroy et porté pompeusement en triomphe. Waldémar, afin de remercier le ciel du secours inespéré qu'il en avait reçu, résolut de fonder un ordre de chevalerie pour en éterniser le souvenir, et, à cet effet, il créa, en 1219, cet ordre, auquel il donna le nom de Danebrog".

Vers l'an 1500, le drapeau de Danebrog ayant été perdu par suite des troubles survenus en Danemark, l'ordre décrut considérablement et bientôt s'éteignit. Le roi Christian V, jaloux de rendre à cette antique institution son ancienne splendeur et d'honorer la mémoire du drapeau miraculeux, renouvela solennellement l'ordre de Danebrog, le 12 octobre 1671, changea entièrement son organisation et lui donna de nouveaux statuts. Une seconde modification y fut apportée en 1812. Il est aujourd'hui destiné à récompenser le mérite civil et militaire, les actes de dévouement au roi et à l'Etat, les progrès dans les arts, les lettres et les sciences, et se confère quels que soient l'âge ou le rang des candidats. Les membres sont divisés en cinq classes : grands commandeurs, grands croix, commandeurs, chevaliers et homme de Danebrog.

Ordre des Deux-Siciles

Cet ordre a été créé, le 24 février 1808, par le roi Joseph Napoléon, qui le destina à récompenser les services rendus à l'Etat et les personnes qui avaient contribué à la conquête du pays. Il le divisa en trois classes de membres : dignitaires, commandeurs et chevaliers. Le roi Joachim Murat, à son événement au trône de Naples, le conserva, sauf quelques légères modifications qu'il apporta aux statuts. Le roi Ferdinand IV étant rentré dans ses Etats, en 1815, des considérations politiques l'engagèrent à ne pas abolir l'ordre des Deux-Siciles, qu'un décret du 4 juin de la même année confirma en en réglant la nouvelle organisation. En 1819, il cessa cependant d'exister et fut remplacé par l'ordre de Saint-Georges de la Réunion.

Ordre du Dévidoir

Voir Ordre d'Argata.

Ordre du Dévouement, ou Ordre d'Alexandre, ou Ordre du Cordon Jaune

Cet ordre a été créé en France, vers 1589, par Charles Gonzaga, duc de Réthel et de Nevers. Les membres, tous chevaliers, s'engageaient à défendre et protéger les veuves et les orphelins et à secourir l'infortune. Le grand maître portait le titre de général. Il brilla d'un vif éclat. Mais, après la mort des ducs de Gonzaga – Guastalla, il décrut sensiblement et disparut. Le 15 mai 1844, un certain Alexandre, se prétendant prince de Gonzaga- Castiglione, "jaloux de rendre aux ordres fondés par des ancêtres leur ancienne splendeur", tenta de relever cette institution sous le nom d'ordre d'Alexandre ou du Dévouement. Il s'en déclara grand maître de son autorité privée, et partagea les membres de l'ordre en quatre classes : grands-croix, grands commandeurs, commandeurs et chevaliers. Le prétendu prince de Gonzaga ayant été condamné en France, en juillet 1853, l'ordre rentra dans l'oubli.

Ordre de Dobrin, ou Ordre des Chevaliers de Jésus-Christ

Conrad, duc de Cujavie, afin de défendre ses Etats contre les Prussiens, forma en Pologne, en 1230, une milice militaire dont les membres prirent le titre de chevaliers de Jésus-Christ, qu'ils échangèrent plus tard contre celui de chevaliers de Dobrin, nom d'un fort que le duc Conrad fit construire à leur intention et dont ils prirent possession. L'établissement de cet ordre ne donnant pas au duc Conrad le secours qu'il se promettait d'en tirer, il fut obligé de solliciter l'appui des chevaliers de l'ordre Teutonique, dans lequel se fondit l'ordre de Dobrin.

Ordre du Doge, ou Ordre du Prince de Venise

On ne connaît ni la date de la fondation, ni le sort de cet ordre, qui ne dura qu'un moment à Venise et disparut complètement sans laisser aucune trace.

Ordre du Dragon Renversé

Le besoin de défendre la religion catholique contre les attaques des hérétiques, notamment contre les doctrines de Jean Huss et de son disciple Guillaume de Prague, et la nécessité d'opposer une défense aux ravages que commettaient les ennemis de l'empire d'Allemagne, inspirèrent à l'empereur Sigismond la pensée de créer, en 1418, un ordre militaire, auquel, il donna le nom d'ordre du Dragon renversé. Alphonse V, roi d'Aragon, considérant les services rendus par cette institution, l'établit dans son royaume, afin d'y maintenir la religion catholique contre les oppressions des infidèles. Après la mort de ses fondateurs, l'ordre décrut sensiblement et ne tarda pas à disparaître complètement.

Ordre de l'Ecaille

Don Juan II, roi de Castille, créa, en 1418, une milice qui prit le nom d'ordre de l'Ecaille, et qui, semblable à la plupart de celles établies en ces temps, avait pour mission de protéger la religion catholique contre les attaques des Maures. Peu de temps après sa fondation, cette institution disparut.

Ordre de l'Echarpe, ou Ordre de la Bande

Cet ordre fut créé, en 1330, par Alphonse XI, roi de Léon et de Castille, dans le but de donner aux seigneurs de sa cour des marques de sa munificence et de les engager à soutenir la religion catholique en butte aux attaques des Maures. Il ne fut conféré qu'aux gentilshommes appartenant aux plus illustres familles d'Espagne, et disparut après s'être acquis une certaine célébrité.

Ordre de l'Ecu d'Or

Cet ordre fut créé en France, le 1er janvier 1369, par Louis II, dit le Bon, duc de Bourbon, dans le but de récompenser les principaux gentilshommes de sa cour de l'affection et du dévouement qu'ils lui portaient. Il fut réuni, quelques temps après sa fondation, à l'ordre de Notre-Dame de Chardon.

Ordre de l'Eléphant

Cet ordre tient le premier rang parmi les ordres du Danemark. Il fut créé par le roi Christian ou Christiern Ier, en 1478, à l'occasion du mariage de son fils Jean. Il plaça cette institution sous la divine protection de la très sainte Vierge. Le temps a respecté l'ordre de l'Eléphant, qui s'est continué jusqu'à nos jours, sinon avec son ancienne organisation, du moins avec toute la splendeur qu'il acquit aussitôt sa fondation. En 1693, Christian V le constitua sous sa forme actuelle. Les membres doivent professer la religion de Luther et avoir été, au moins pendant huit jours, chevaliers de Danebrog. Le roi du Danemark en est grand maître et le confère selon sa volonté. Quelques nouvelles modifications ont été apportées aux statuts, le 28 juin 1808.

Ordre d'Elisabeth

Cet ordre fut créé, en 1766, par l'électrice de Bavière Elisabeth Auguste, en faveur des dames de la cour. Il imposait l'obligation de secourir les pauvres et les malheureux. Les chevalières devaient justifier de seize quartiers de noblesse et professer la religion catholique. Outre les princesses de la maison régnante et autres princesses des maisons souveraines, l'ordre était conféré à toutes les dames du palais et à six autres dames nobles. En 1860, il est composé de douze dames de la maison royale de Bavière et de trente deux dames catholiques, et justifiant de seize quartiers de noblesse.

Ordre d'Elisabeth-Thérèse, ou Fondation Thérésienne Militaire d'Elisabeth

Cet ordre a été créé en Autriche, l'an 1750, en faveur de vingt officiers, par Elisabeth Christine, veuve de l'empereur Charles VI. Ces vingt membres devaient avoir servi leur pays fidèlement pendant trente ans et être au moins colonels. Les nominations sont aujourd'hui faites sans avoir égard à la patrie, à la religion ou à la naissance des candidats, qui sont proposés par le conseil aulique de guerre. Suivant les modifications apportées aux statuts par Marie Thérèse, le 16 novembre 1771, le nombre des membres de l'ordre fut fixé à vingt et un.

Ordre de l'Entreprise

Voir Ordre du Lac.

Ordre de l'Epée

Voir Ordre de Chypre.

Ordre de l'Epée de Suède, ou Ordre des Chevaliers de l'Epée

Gustave Ier, roi de Suède, voyant avec peine les progrès que la religion de Luther commençait à faire dans ses Etats, créa cet ordre dans le but d'affermir la croyance catholique. Il s'éteignit insensiblement et fut renouvelé solennellement, le 17 avril 1748, par le roi Frédéric, qui en divisa les membres en trois classes de chevaliers. Gustave III modifia les statuts et y ajouta deux classes de membres en 1772. Aujourd'hui l'ordre de l'Epée de Suède, qui est devenu un ordre destiné à récompenser le mérite, est divisé en cinq classes de membres, désignés sous les noms de commandeurs-grands-croix, commandeurs-chevaliers, grands-croix de première classe, chevaliers-grands-croix de deuxième classe, chevaliers.

Ordre de l'Eperon de Naples

Le pape Urbain IV, ayant appelé à lui Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, dit saint Louis, afin de le délivrer de la tyrannie de Mainfroi, bâtard de Frédéric II, qui s'était emparé des deux couronnes de Naples et de Sicile, donna l'investiture de ces souverainetés à Charles, qui avait victorieusement battu Mainfroi. Afin de perpétuer le souvenir de la bataille qu'il avait gagnée sur Mainfroi et de récompenser la noblesse qui l'avait accompagné, Charles d'Anjou, devenu roi de Naples et de Sicile, créa un ordre de chevalerie en 1268, auquel il donna le nom d'ordre de l'Eperon de Naples. La maison d'Anjou ayant été dépossédée de ses Etats, en 1435, par Alphonse, roi d'Aragon, l'ordre disparut.

Ordre de l'Eperon d'Or, ou Ordre des Chevaliers Dorés, ou Ordre des Chevaliers-Pie, ou Ordre de la Milice Dorée

Cet ordre a été créé dans les Etats romains, en mars 1559, par le pape Pie IV, sous le nom d'ordre de la Milice Dorée, dans le but de récompenser les personnes qui se distinguaient dans les sciences, les arts et les armes. Les membres portaient le titre de Chevaliers-Pie, du nom du fondateur de l'ordre. Plus tard, il prit la dénomination de l'Eperon d'Or, et se conserva pendant des siècles avec la pureté de son institution primitive.

Il fut successivement confirmé par les papes qui suivirent Pie IV, et notamment par Grégoire XIII, en 1572 ; Sixte V, en 1585 ; Benoît XIV, en 1740. Mais le temps l'altéra, et, plusieurs familles princières de Rome, des dignitaires de l'Etat, nonces, légats, s'étant arrogé le privilège d'en conférer les insignes, il fut accordé sans réserve ni ménagement, et perdit la considération dont il avait si longtemps été entouré, ce qui engagea le pape Grégoire XVI à le remplacer, le 31 octobre 1841, par l'ordre de Saint-Sylvestre, ou de l'Eperon d'Or réformé.

Ordre de l'Epi

Cet ordre a été créé, en 1448, par François Ier, dit le Bien-Aimé, duc de Bretagne. Il est le renouvellement de l'ordre de l'Hermine, institué par Jean V, en 1381. Les membres se composaient de vingt-cinq chevaliers, qui suivaient la règle de saint Augustin et s'engageaient à combattre pour la foi et la défense de la religion catholique. Charles VIII, roi de France, abolit cet ordre lors de la réunion du duché de Bretagne à son royaume.

Ordre royal d'Espagne

Cet ordre a été créé, en 1809, par Joseph Napoléon, dans le dessein d'attacher à sa cause les Espagnols, et de récompenser ceux d'entre eux qui avaient embrassé son parti. L'organisation était à la fois civile et militaire, et les membres se divisaient en trois classes. Lors du rétablissement de Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, ce prince abolit l'ordre.

Ordre de l'Etoile, ou Ordre des Chevaliers de Notre-Dame de l'Etoile

Quelques historiens prétendent que cet ordre a été créé, en 1022, par Robert II, roi de France, qui s'en déclara grand maître. D'autres, et c'est la version la plus accréditée, pensent au contraire que ce fut le comte souverain Landi de Nevers qui l'institua, le 8 septembre de l'année 1022, et le conféra à trente chevaliers qui s'engageaient à défendre la religion catholique, à protéger les veuves et les orphelins, et à dire chaque jour le chapelet de cinq dizaines. Par suite des troubles qui agitèrent le royaume de France, l'ordre de l'Etoile décrut sensiblement. Mais en 1565, le prince Louis de Gonzague, duc souverain du Mantouan et du Montferrat, étant devenu, par suite de son mariage avec la princesse Henriette de Clèves, petite-fille de François Ier de Clèves, duc de Nevers et de Réthel, remit ses statuts en vigueur, et lui donna une nouvelle existence, qui s'éteignit par suite des événements postérieurs. Il est aujourd'hui complètement disparu.

Ordre de l'Etoile, ou Ordre de Notre-Dame de la Noble Maison

Jean II, roi de France, créa cet ordre en 1351. Quelques historiens prétendent à tort qu'il remplaça l'ordre de l'Etoile, fondé, selon eux, par Robert II. D'autres le confondent avec lui. Cependant, il en est parfaitement distinct.

Le roi de France était grand maître de l'ordre de l'Etoile, qui fut d'abord conféré à dix huit des principaux seigneurs de la cour. Il avait été fondé sous le nom d'ordre de Notre-Dame de la Noble Maison, par le roi Jean, qui avait conçu la pensée de s'attacher de cette façon les hauts barons et les membres de sa noblesse. Mais il le prodigua avec tant de profusion, qu'il lui fit perdre bientôt toute sa valeur. Le roi Charles VIII supprima l'ordre de l'Etoile à son avènement au trône de France.

Ordre de l'Etoile

Alphonse V, roi d'Aragon, créa dans ses Etats un ordre de ce nom, qui disparut presque aussitôt que fondé, sans laisser nulle trace.

Ordre de l'Etoile

Cet ordre fut créé en Sicile, en remplacement de celui du Croissant. On le conféra à soixante gentilshommes de la ville de Messine, et bientôt après il tomba dans l'oubli.

Ordre de l'Etoile Notre-Dame

Un aventurier du nom d'Amaha et prenant le titre de roi d'Eiszinie, qui avait été donné en otage au roi de France Louis XIV, créa cet ordre, qui n'eut aucune suite et fut considéré comme une mystification.

Ordre de l'Etoile Polaire

On connaît peu l'origine de cet ordre, dont les statuts ont été renouvelés, le 17 avril 1748, par Frédéric Ier, roi de Suède, qui le destina à récompenser le mérite civil et les services rendus à l'Etat. Il en divisa les membres en deux classes : commandeurs et chevaliers. Le roi Gustave III le confirma de nouveau en 1783, et s'en déclara grand maître aux termes des statuts.

Ordre de l'Etoile Rouge

Un ordre de ce nom fut créé en Bohême en 1217, et confirmé, en 1697, par Léopold. On ignore le sort de cette institution, aujourd'hui disparue.

Ordre de l'Etoile d'Or

Cet ordre fut fondé par la République de Venise, on ne sait trop à quelle époque, dans le but de récompenser les nobles Vénitiens qui avaient rempli une mission d'ambassadeur auprès des souverains étrangers. Quelquefois, cependant, et par dérogation aux statuts, il était accordé pour des services importants rendus à la République. Il est tombé dans un profond oubli et a disparu depuis des siècles.

Ordre de l'Eventail

Voir Ordre de Louise d'Ulrique.

 

Ordre du Faucon Blanc, ou Ordre de la Vigilance

Cet ordre a été créé en Saxe-Weimar, le 2 août 1732, par le prince Ernest Auguste de Saxe, avec l'autorisation de Charles VI, empereur d'Autriche, dans le dessein de récompenser les personnes qui se distingueraient par leur fidélité, leurs talents ou leur aptitude à remplir les fonctions publiques. Il cessa d'être conféré de 1795 à 1815. Mais, lors du congrès de Vienne, les ducs de Saxe Weimar ayant reçu un accroissement de territoire, le grand duc Charles Auguste, renouvela cet ordre le 18 octobre 1815, et le destina à récompenser les vertus, le mérite civil et le mérite militaire. Quelques modifications furent apportées aux statuts le 16 février 1840, par le grand duc Charles Frédéric. Le grand duc régnant est grand maître. Les membres sont divisés en cinq classes : grands-croix, commandeurs de première classe, commandeurs de deuxième classe, chevaliers de deuxième et troisième classe.

Ordre du Fer d'Or et du Fer d'Argent

Cet ordre fut créé, en 1411, par Jean, duc de Bourbon, qui se proposait de gagner par cette fondation de la gloire et les bonnes grâces d'une dame qu'il aimait. Le but de ceux qui entrèrent dans l'ordre était aussi de se rendre plus recommandables à leurs maîtresses. Les chevaliers devaient porter à la jambe gauche un fer d'or pendant à une chaîne, et les écuyers en portaient un semblable en argent.

Le dessein du duc de Bourbon était d'aller en Angleterre, accompagné de ses chevaliers, pour s'y battre en l'honneur des dames, armés de haches, de lances, d'épées, de poignards, ou même de bâtons, au choix des adversaires.

Un article des statuts porte qu'afin de n'être jamais oisifs, les chevaliers devaient s'engager par serment à se signaler dans les armes et à se vouer au service des dames. En conséquence, ils devaient s'armer, se défendre, s'aider et se battre à outrance pour l'amour des dames contre gens nobles provoqués à cet effet, et même dans le cas où ils ne trouveraient pas d'adversaires, se battre entre eux. Ils devaient, en outre, faire peindre leurs armes dans la chapelle de Notre-Dame de Grâce, où ils prirent leur engagement, et convinrent d'y mettre un fer d'or en forme de chandelier, pour y placer un cierge allumé qui brûlerait continuellement jusqu'au jour du combat. Tous les jours, on devait dire une messe en l'honneur de la Vierge, et si les chevaliers revenaient victorieux, chacun d'eux devait fonder une messe et un cierge à perpétuité. Mais si quelqu'un était tué, ses confrères lui faisaient dire un service et dix sept messes, auxquelles ils assistaient en habits de deuil. Cette bizarre institution n'eut pas de durée. La mort de son chef, Jean de Bourbon, la fit s'éteindre en 1434.

Ordre de la Fidélité

Cet ordre a été créé, le 17 juin 1715, par Charles Guillaume, margrave de Bade-Dourlack, lors de la pose de la première pierre du château de Carlsruhe (Karlsruhe). Il a été confirmé, le 8 mai 1803, par Charles Frédéric. Les membres étaient divisés en grands-croix et commandeurs. Depuis une nouvelle modification apportée à ses statuts, le 17 juin 1840, l'ordre est aujourd'hui composé d'une seule classe de chevaliers, qui ne peuvent être que des souverains étrangers, des membres des maisons régnantes, des princes ou des sujets du grand duc portant le titre d'excellence et déjà grands-croix de l'ordre du Lion de Zahringen. 

Ordre de la Fidélité, ou Ordre de l'Union Parfaite

Cet ordre a été créé, le 7 août 1732, afin de perpétuer le souvenir du mariage de son fondateur, Christian VI, roi du Danemark, avec Sophie Madeleine. Il était accordé aux personnes des deux sexes qui se distinguaient par leurs vertus, leurs belles actions ou leur mérite, et s'éteignit à la mort de la reine, survenue en 1770.

Ordre de la Fidélité

Voir Ordre de la Croix Blanche.

Ordre de la Fidélité

Voir Ordre de Saint-Hubert de Lorraine et du Barrois.

Ordre de la Florida

Voir Ordre du Griffon.

Ordre de la Foi de Jésus-Christ

Voir Ordre de Jésus-Christ.

Ordre de la Foi et de la Paix

Cet ordre fut créé en 1229 sur le modèle de l'ordre du Temple par Guillaume Ier, prince de Béarn. Il disparut peu de temps après sa fondation.

Ordre de la Fondation Thérésienne Militaire d'Elisabeth

Voir Ordre d'Elisabeth-Thérèse.

Ordre de la Fortune

Cet ordre fut créé en Palestine, vers l'an 1190, par différents chefs de croisés réunis. Les chevaliers de l'ordre avaient la garde de la croix servant d'étendard à l'armée des croisés et l'accompagnaient un flambeau à la main. Cet ordre s'éteignit avec les croisades.

Ordre des Fous

Cet ordre a été créé par Adolphe, comte de Clèves, en l'année 1380, dans le dessein de donner l'exemple de l'amitié et de la bienfaisance, réunies par le plaisir. Il fut conféré à trente cinq chevaliers, et ne tarda pas à disparaître complètement, n'ayant jamais eu une existence sérieuse.

Ordre National de France

Projeté en France, au milieu de la tourmente révolutionnaire en 1789, par l'un des comités de l'Assemblée constituante, cet ordre ne fut jamais mis en exécution.

Ordre de François-Joseph

Cet ordre a été fondé en Autriche, le 2 décembre 1849 par l'empereur François Joseph Ier afin d'honorer par une manifestation publique les services éminents dans toutes les conditions, et d'exciter toutes les classes des citoyens à des actes utiles à la prospérité de la patrie. Des actions méritoires sans acception de naissance, religion, ni rang, donnent droit à l'admission dans l'ordre, qui est divisé en trois classes de membres : grands-croix, commandeurs et chevaliers. La grande maîtrise appartient à la couronne impériale. Les étrangers peuvent y être admis.

Ordre de François Ier

Cet ordre fut créé, le 28 septembre 1829, par François Ier, roi des Deux-Siciles, dans le but de récompenser le mérite civil, les personnes qui se sont distinguées dans les arts, les lettres, les sciences, l'industrie, l'agriculture et le commerce. Il peut être conféré aux soldats pour des services civils. Le roi régnant est chef souverain et grand maître de l'ordre, dont les membres sont divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers.

Ordre de Frédéric

Cet ordre a été créé, le 1er janvier 1830, par Guillaume Ier, roi de Wurtemberg, à l'occasion du jour anniversaire de l'acceptation de la couronne royale par son père Frédéric, et afin de perpétuer le souvenir de ce prince, en honorant, par cette fondation les services qu'il rendit au royaume de Wurtemberg. Les membres ne forment qu'une seule classe de chevaliers.

Ordre des Frères de la Jubilation

Voir Ordre de Sainte-Marie.

Ordre des Frères de la Milice de Saint-Dominique

Voir Ordre de la Croix de Jésus-Christ.

Ordre des Frères de Notre-Dame

Voir Ordre de Montesa.

Ordre des Frères Hospitaliers de Burgos

Cet ordre a été créé, en 1214, par Alphonse IX, roi de Castille. Les chevaliers s'engageaient à soigner et à secourir les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques et à Notre-Dame de Galice. Après une existence assez longue, cet ordre s'éteignit.

Ordre de la Frise

Voir Ordre de la Couronne Royale.

Ordre des Gendarmes de Jésus-Christ

Voir Ordre de Jésus-Christ.

Ordre de la Générosité

Cet ordre a été créé, en 1665, par le prince Charles Emile de Brandebourg. Il en conféra la grande maîtrise à son frère, l'électeur Frédéric, qui, devenu roi de Prusse sous le nom de Frédéric II, remplaça, en 1740, l'ordre de la Générosité par celui du Mérite Militaire.

Ordre de la Genette

A la suite de la bataille de Tours, gagnée en 732 par Charles Martel, père de Pépin le Bref, roi de France, sur Abdérame, roi des Sarrasins, on trouva parmi les dépouilles de ces derniers une grande quantité de riches fourrures de genettes, et bon nombre de ces animaux vivants. Pour célébrer l'heureuse issue de cette bataille, Charles Martel fonda, la même année, un ordre de chevalerie auquel il donna le nom d'ordre de la Genette, en mémoire de ce fait, et le conféra à seize des principaux chevaliers de la cour de France, qui s'engagèrent à exposer leur vie pour la défense de la religion et de l'Etat. Cet ordre, qui ne reçut l'approbation d'aucun souverain pontife, acquit néanmoins une grande réputation en France et fut fort honoré sous le règne des rois de la seconde race. Il n'a cessé d'exister que sous Louis IX, dit saint Louis.

Ordre de la Grande Chasse

Ordre de l'Aigle d'Or.

Ordre du Griffon, ou Ordre de Florida

Alphonse Ier, roi de Naples, institua un ordre de ce nom dans ses Etats, en 1489. On ignore le sort de cette institution, tombée depuis des siècles dans un profond oubli.

Ordre des Guelfes

Le prince régent d'Angleterre, Georges III, créa cet ordre en Hanovre, le 12 août 1815, afin de célébrer l'époque à laquelle ce pays, rentrant sous le gouvernement des Guelfes, fut élevé au rang de royaume et admis au nombre des Etats souverains. Georges choisit cette date du 12 août 1815, parce que c'était le double anniversaire du jour de sa naissance et du jour où le prince Georges Louis était monté sur le trône, cent et un ans auparavant (en 1714).

L'ordre des Guelfes est destiné à récompenser les services civils et militaires rendus au roi ou à l'Etat. Les statuts en ont été modifiés le 20 mai 1841 et le 1er octobre 1849.

La grande maîtrise est adhérente à la couronne. Les membres sont divisés en quatre classes : grands-croix, commandeurs de première et de deuxième classes, chevaliers, membres de la quatrième classe, et, en outre, une classe de décorés de la médaille, composée de sous-officiers et soldats qui jouissent par ce fait d'une pension de 24 rixdales.

Ordre Militaire de Guillaume Ier

Cet ordre a été fondée par Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, le 30 avril 1815, dans le dessein de récompenser les services des militaires appartenant aux armées de terre et de mer, et les actions d'éclat. La grande maîtrise est adhérente à la couronne des Pays-Bas. Les membres sont divisés en quatre classes : grands-croix, commandeurs, chevaliers de troisième classe et chevaliers de quatrième classe.

Ordre d'Henri le Lion

Le duc de Brunswick, Henri le Lion, avait conçu le dessein de fonder un ordre de chevalerie afin de rendre hommage à la mémoire de ses ancêtres. Mais il ne put mettre ce projet à exécution. Ce fut son petit-fils, le duc Guillaume, qui accomplit cette tâche, le 25 avril 1834, en créant l'ordre auquel il donna le nom d'Henri le Lion, et qu'il destina à récompenser le mérite. Il en divisa les membres en quatre classes : grands-croix, commandeurs de première classe, commandeurs de deuxième classe et chevaliers. Le duc régnant est grand maître.

Ordre de l'Hermine

Cet ordre a été créé en Bretagne, en 1381, par le duc Jean V, dit le Vaillant, en mémoire de la conquête qu'il fit de son duché. Les femmes pouvaient y être admises et portaient le titre de chevaleresses. L'ordre de l'Hermine, qui dut son nom aux armes du duché de Bretagne, n'obtint l'approbation d'aucun souverain pontife, et disparut après avoir duré fort peu de temps. Il fut remplacé par celui de l'Epi.

Ordre Militaire de l'Hermine

Ferdinand d'Aragon, après avoir chassé Jean, duc de Lorraine, qui s'était emparé de la Calabre, se trouva paisible possesseur du royaume de Naples. Cependant le duc de Sesse, prince de Ressane, son parent, forma le projet de l'assassiner. Ferdinand lui accorda un généreux pardon, et, pour faire entendre qu'il vaut mieux mourir que souiller son âme par une trahison ou une lâcheté, il fonda, en 1483, l'ordre de l'Hermine.

Les chevaliers de cet ordre, qui était à la fois religieux et militaire, adoptèrent la règle de saint Basile. Lorsque le royaume de Naples fut incorporé dans la maison d'Autriche, par suite de la transmission des droits d'Alphonse V, roi d'Aragon, à la personne de Charles-Quint, la grande maîtrise fut réunie à la couronne impériale. Mais l'ordre s'éteignit peu de temps après cette jonction.

Ordre de l'Immaculée Conception de Villa Viciosa

Voir Ordre Notre-Dame de la Conception de Villa Viciosa.

Ordre de l'Inde Anglaise

Cet ordre a été fondé, en 1838, par l'Angleterre. Il est exclusivement destiné aux officiers cipayes de l'armée indienne. Il est divisé en deux classes. Les membres ont droit à une pension. 

Ordre de l'Intégrité Allemande

Cet ordre fut créé, en 1690, par Frédéric, duc de Saxe-Gotha, et ne tarda pas à disparaître complètement.

Ordre Royal d'Isabelle II

Ferdinand VII, roi d'Espagne, dans le but de perpétuer le souvenir de la prestation de serment à sa fille, Dona Maria Isabelle, en qualité de princesse héréditaire de la couronne, à défaut d'enfant mâle, institua cet ordre le 19 juin 1833, et le destina à récompenser les services des armées de terre et de mer. La grande maîtrise appartient à la couronne d'Espagne. Les membres de l'ordre sont divisés en trois classes.

Ordre Royal Américain d'Isabelle la Catholique

Cet ordre a été créé, le 24 mars 1815, dans le but de récompenser la loyauté et le zèle employé pour la défense et à la conservation des Indes. Son fondateur, Ferdinand VII, roi d'Espagne, s'en déclara grand maître et le destina aux sujets espagnols. Les Indiens qui se sont rendus dignes d'une récompense spéciale peuvent être admis à la suite des membres de l'ordre.

Les statuts primitifs portent que l'admission dans l'ordre mis sous le patronage de sainte Isabelle, donne la noblesse personnelle, et que les membres se divisent en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers, plus les Indiens. Un décret du 26 juillet 1847 les a modifiés. 

De nos jours, l'ordre sert à récompenser tous les genres de mérite, sans distinction particulière, et les membres sont divisés en quatre classes : grands-croix, commandeurs effectifs, commandeurs et chevaliers. Les grands-croix jouissent du titre d'Excellence. Leur nombre est fixé à quatre-vingts, celui des commandeurs effectifs à deux cents.

Ordre de la Jara, ou Ordre du Vase de la Vierge, ou Ordre de Notre-Dame du Lis

Cet ordre a été créé par l'infant de Castille, Ferdinand le Juste, fils de Jean Ier, en 1410, afin de perpétuer le souvenir de la bataille mémorable qu'il remporta sur les Maures, et de la prise de la ville et du château d'Antequera, et dans le but de défendre la religion catholique contre les attaques des infidèles. Lorsque Ferdinand le Juste eût été appelé au trône d'Aragon, cet ordre fut établi dans ce royaume. Il s'éteignit après avoir brillé d'un assez vif éclat. Le nom de Notre-Dame du Lis, sous lequel l'ordre du Vase de la Vierge est quelquefois désigné, paraît lui avoir été donné en souvenir d'un ordre de ce nom, fondé en Navarre en 1048.

Ordre du Jardin des Oliviers

Cet ordre fut fondé, en 1107, par le roi de Jérusalem, Baudouin, dans le but d'opposer une défense aux ennemis de la religion catholique. Il subsista peu de temps et finit par disparaître complètement.

Ordre de la Jarretière

Cet ordre a été institué en Angleterre, le 18 janvier 1350, par Edouard III. On raconte le fait suivant comme ayant donné lieu à cette création. La comtesse de Salisbury, se trouvant au bal, laissa tomber de sa jambe gauche la jarretière qui s'y trouvait. Le roi Edouard se baissa rapidement, la ramassa et la rendit à la comtesse. Quelques-unes des personnes présentes firent, à la suite de cet incident, certaines plaisanteries qui contrarièrent la comtesse et lui firent manifester l'intention de quitte le bal. Ce que voyant, le roi, impatienté, s'écria tout haut "Honni soit qui mal y pense !". Et pour consoler la comtesse, il ajouta qu'il donnerait un tel éclat à ce ruban bleu, que tous ceux qui s'étaient permis d'en rire s'estimeraient trop heureux de l'obtenir. Ce fut donc afin de tenir cette promesse qu'il institua l'ordre de la Jarretière, destiné à la haute noblesse britannique et aux souverains étrangers. Une autre version, c'est pour nous la plus probable, prétend qu'Edouard institua cet ordre en mémoire de la victoire de Crécy, où, dit-on, il s'était servi de sa jarretière en signe de ralliement, et que la fameuse devise est une allusion à ses prétentions au trône de France. Les membres de cet ordre célèbre ne forment qu'une seule classe de chevaliers au nombre de vingt-cinq. La grande maîtrise est adhérente à la couronne d'Angleterre.

Ordre Militaire de Jésus-Christ, ou Ordre de la Foi de Jésus-Christ

Le pape Jean XXII créa à Avignon, en 1320, une milice aguerrie, dont les armes devaient soutenir la religion catholique. Cette association fut formée sous le nom d'ordre de Jésus-Christ, et a été quelquefois désignée sous celui d'ordre de la Foi de Jésus-Christ. Les chevaliers de l'ordre, dont l'organisation était à la fois religieuse et militaire, suivaient la règle de saint Augustin, qui leur avait été imposée par Jean XXII. A la mort de son fondateur, l'ordre disparut.

Ordre de Jésus-Maria, ou Ordre de Jésus et Marie

Cet ordre a été créé, en 1615, par le pape Paul V, dans le dessein de soutenir les intérêts de l'Eglise contre les infidèles et les hérétiques, en les maintenant et les défendant par l'appui d'une légion de chevaliers armés à cet effet. Il s'éteignit peu de temps après sa fondation.

(tiré de l'ouvrage de H. Gourdon de Genouillac - 1860)

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