|
Bienvenue ! |
DICTIONNAIRE DES ORDRES DE CHEVALERIE |
Retour page d'accueil Retour Dictionnaire Ordres de Chevalerie
![]() |
Ordre
National de Nicaragua |
Cet ordre
a été fondé, dit-on, en 1858 à Granada, pour récompenser toutes les
personnes qui ont rendu des services au pays, et notamment celles qui ont aidés
les habitants à repousser l'invasion de Walker. Il est conféré par le président
du Nicaragua. Les membres sont divisés en trois classes : chevaliers,
commandeurs et grands-croix.
![]() |
Ordre
du Navire |
Voir
Ordre de la Nef.
![]() |
Ordre
du Navire, ou Ordre de la Coquille de Mer |
Cet ordre
fut créé en France par le roi Louis IX, dit saint Louis, en 1269, en mémoire
de l'expédition qu'il allait entreprendre en Afrique dans le but de soulager
les chrétiens, et afin d'exciter la noblesse de France à grossir l'armée des
croisés. Il le destina à récompenser les principaux seigneurs qui l'accompagnèrent.
Après la mort de son fondateur, l'ordre du Navire ne tarda pas à disparaître.
![]() |
Ordre
Militaire de la Nef, ou Ordre du Navire, ou Ordre des Argonautes de
Saint-Nicolas |
Cet ordre
fut créé, en 1382, par le roi de Naples Charles de Duras, afin de perpétuer
le souvenir du couronnement de sa femme, la reine Marguerite. Ce prince se déclara
chef et souverain maître de l'ordre, et imposa aux chevaliers la règle de
saint Basile. Aucun pontife ne confirma cette fondation, qui disparut à la mort
de son fondateur, survenue en l'année 1386.
![]() |
Ordre
du Nichan |
Cet ordre
est conféré par le bey de Tunis comme une marque de son estime particulière
envers les étrangers.
![]() |
Ordre du Nichan Iftihar |
Le sultan
régnant en Turquie accorde cet ordre, qui est considéré comme une preuve de
haute distinction et est réservé aux étrangers, diplomates, savants,
artistes, qui s'en rendent dignes par leur mérite ou leurs talents.
![]() |
Ordre
de la Noble Croix, ou Ordre de la Croix Etoilée, ou Ordre des Dames Chevalières
de la Croix du Rédempteur, ou Ordre des Dames Réunies pour Honorer la
Croix, ou Ordre des Chevalière de la Vraie Croix, ou Société des Dames
Nobles de la Croix Etoilée |
L'origine
de cet ordre est due au fait suivant : Le 2 février de l'année 1668, un
incendie terrible se déclara dans le palais impérial à Vienne, et consuma une
partie des bâtiments, ainsi que les meubles de toute nature qui les
garnissaient. Parmi les objets perdus se trouvait une botte de bois ornée de
cristal et d'émail, contenant un morceau de la vraie croix. Le 6 du même mois,
en enlevant les débris amoncelés, quelle ne fut pas la surprise des assistants
en retrouvant au milieu des décombres le morceau de la vraie croix,
parfaitement conservé, quoique la boîte qui le renfermait eût été entièrement
consumée. L'impératrice Eléonore de Gonzaga résolut d'éterniser la mémoire
de ce miracle, et fonda à cet effet un ordre de chevalerie sous le titre
d'ordre de la Croix étoilée. Il fut destiné à récompenser les dames nobles
qui se distinguaient par leur vertu, leurs bonnes œuvres et leur charité.
Cette
institution reçut la confirmation du saint-siége, suivant bulle du 27 juillet
1668, donnée par le pape Clément IX. Le 9 septembre de la même année,
l'empereur Léopold Ier le reconnut par lettres patentes. Les nominations
appartiennent à la grande maîtresse, qui est toujours une princesse de la
maison d'Autriche. Les membres doivent appartenir à la noblesse, et sont divisés
en dames grands-croix et dames chevalières. Leur nombre est illimité. La fête
de l'ordre se célèbre les 3 mai et 14 septembre de chaque année.
![]() |
Ordre
de la Noble Passion, ou Ordre de Querfurt |
Jean Georges, duc de Saxe-Weissenfels, créa cet ordre en ses Etats en 1704, dans le dessein d'inspirer à la noblesse des sentiments d'élévation et de grandeur. Il s'en déclara souverain chef et grand maître, et le destina à récompenser les services rendus à l'Etat et au prince. Il est depuis longtemps disparu.
![]() |
Ordre
du Nœud, ou Ordre du Saint-Esprit au droit Désir |
Cet ordre
fut créé à Naples en 1352, le jour de la Pentecôte, par Louis de Tarente, en
l'honneur de son couronnement comme roi de Naples, et dans le but d'en perpétuer
le souvenir. Il disparut au milieu des troubles et des révolutions qui affligèrent
le royaume de Naples à la mort de son fondateur.
![]() |
Ordre du Nom de Jésus |
Cet ordre
fut crée en Suède, en 1654, par le roi Charles Gustave, le jour même de son
couronnement, afin d'en perpétuer le souvenir et de récompenser les
gentilshommes de sa cour. Il s'en déclara chef souverain et grand maître.
Mais, à sa mort, cette institution ne tarda pas à disparaître complètement.
![]() |
Ordre de Notre-Dame de Bethléem |
Le pape
Pie II créa cet ordre en 1459, dans le but de former une milice assez forte
pour garder et défendre au besoin l'île de Lemnos, reprise sur les Turcs, qui
s'en étaient emparés. Cette institution a disparu sans laisser trace de son
organisation.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de la Conception de Villa-Viciosa |
Cet ordre
fut créé, le 6 février 1818, au Brésil, par Jean VI, roi du Portugal, le
jour de son couronnement. Le décret établissant les statuts qui régissent
l'ordre porte la date du 10 septembre 1819. Les rois du Portugal sont grands maîtres
de cet ordre, dont les membres sont divisés en trois classes de membres
titulaires et honoraires : grands-croix, commandeurs et chevaliers.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de la Guadeloupe |
Cet ordre
a été créé par décret du président Antonio Lopez de Santa Anna, du 11
novembre 1853. Il est placé sous le patronage de la Vierge miraculeuse de
Guadeloupe. Les membres sont divisés en trois classes : grands-croix,
commandeurs, chevaliers. Les étrangers peuvent y être admis.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de la Merci |
Les dames
de Barcelone créèrent, en 1228, un ordre destiné au soulagement des malades,
des pauvres et des prisonniers, et qui prit le nom d'ordre de la Merci, ce qui
fait supposer que ce fut une confrérie dépendante de l'ordre militaire de ce
nom (Ordre Militaire de Notre-Dame de Merci) établi en Espagne.
![]() |
Ordre
Militaire de Notre-Dame de la Merci |
Suivant
la tradition, voici les faits qui ont motivé la création de cet ordre,
aujourd'hui disparu : Le 1er août de l'année 1218, Jacques, roi
d'Aragon, et son gouverneur, Pierre Nolasques, eurent une vision de la très
sainte Vierge, qui leur apparut pour leur faire connaître que la volonté de
Dieu leur prescrivait de fonder un ordre de chevalerie destiné au rachat des
captifs chrétiens chez les Maures. Le roi Jacques, surpris de l'étrangeté de
cette similitude de songe et plein de soumission envers ce commandement qui lui
sembla venir du ciel, fonda sans hésiter l'ordre de Notre-Dame de la Merci, le
jour de Saint-Laurent, et le conféra à Pierre Nolasques et à treize autres
gentilshommes. Le pape Grégoire IX approuva cette institution en 1230, et, le 8
janvier 1235, donna aux chevaliers la règle de saint Augustin.
Une assez
large extension fut donnée à cet ordre, qui rendit d'importants services à
l'humanité en arrachant les chrétiens captifs aux mauvais traitements qu'ils
subissaient de la part de leurs ennemis. Des divisions intestines s'étant élevées
au sujet de la nomination du général de l'ordre, Arnaud Rossignol, la plupart
des chevaliers quittèrent l'ordre et entrèrent dans celui de Montesa. Les
chevaliers qui restèrent se séparèrent des religieux et se soumirent à la règle
de saint Benoît. Ces désunions ne tardèrent pas à amener la ruine de
l'ordre, qui finit par s'éteindre complètement après une brillante existence.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de la Noble Maison |
Voir
Ordre de l'Etoile.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de Lorette |
Le pape
Sixte V créa cet ordre en 1587, afin de donner des marques de sa piété et de
sa dévotion envers la très sainte Vierge, et dans le dessein de purger la
Romagne des bandits qui l'infestaient. Il s'éteignit complètement à la mort
de son fondateur, survenue le 21 août 1590.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame de Montesa |
Voir
Ordre de Montesa.
![]() |
Ordre Notre-Dame des Grâces |
Jacques
Ier, roi d'Aragon, s'apercevant des heureux effets résultant de l'ordre de
Notre-Dame de la Merci, qu'il avait fondé, créa celui de Notre-Dame des Grâces
en 1223, dans le même dessein, c'est-à-dire afin d'opérer le rachat des
captifs chrétiens chez les Maures. Le but de ces deux ordres étant le même et
l'époque de leur création se rapprochant assez, quelques historiens les ont
confondus ensemble, quoiqu'ils soient parfaitement distincts.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame du Chardon |
Voir
Ordre de Bourbon.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame du Lis |
L'origine
de cet ordre est due aux faits suivants, si l'on en croit une tradition
espagnole : Don Garcia VI, roi de Navarre, se trouvant dangereusement malade,
crut avoir retrouvé la santé à l'apparition d'une image de la très sainte
Vierge sortant d'un lis et tenant son fils bien-aimé dans ses bras. En
reconnaissance de ce miracle, il institua, en l'année 1048, l'ordre de
Notre-Dame du Lis, s'en déclara grand maître, et ordonna que cette dignité
soit attachée à la personne des rois de Navarre, ses successeurs.
Les chevaliers suivaient la règle de saint Benoît et s'acquirent, par leurs belles actions, une assez grande célébrité. Cet ordre subsista un certain laps de temps et finit par disparaître en 1410. Cependant, il paraît avoir été renouvelé en Castille, et plus tard en Aragon par Ferdinand le Juste sous le même nom et sous celui d'ordre de la Jara ou du Vase de la Vierge.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame du Lis |
Voir
Ordre de Jara.
![]() |
Ordre
Hospitalier Notre-Dame du Mont-Carmel |
Cet ordre
fut fondé en France, en 1607, par le roi Henri IV, pour donner une preuve de la
sincérité de sa conversion. L'année suivante, le roi, afin d'empêcher
l'extinction de celui de Saint-Lazare, réunit ce dernier à l'ordre de
Notre-Dame du Mont-Carmel, avec l'approbation du pape Paul V. Depuis cette époque,
ils furent confirmés sous les noms d'ordres royaux, militaires et hospitaliers
de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, par Louis XIV en 1664 et 1698,
Louis XV en 1722, 1767 et 1770. Depuis la Révolution de 1789 l'ordre a disparu.
![]() |
Ordre
de Notre-Dame du Rosaire |
Frédéric,
archevêque de Tolède, créa cet ordre en 1209, afin d'opposer une défense aux
ravages que commettaient les Maures en Espagne, et donna aux chevaliers la règle
de saint Dominique. Cette institution ne reçut la sanction d'aucun souverain
pontife et s'éteignit peu de temps après sa fondation.
![]() |
Ombrelle
de soie |
Cette décoration
n'est pas un ordre de chevalerie, mais comme elle est la marque distinctive que
l'empereur des Birmans accorde à ceux qu'il honore d'une façon toute particulière,
nous le consignons pour mémoire.
L'Ombrelle
de soie est réservée aux membres de la dynastie régnante, et par exception
aux étrangers. Le diplôme est délivré sur une feuille d'or très mince, où
les caractères en langue sanscrite sont imprimés en repoussé.
![]() |
Ordre
d'Orléans |
Voir
Ordre du Porc-Epic.
![]() |
Ordre
de l'Ours |
Sigismond,
duc d'Anhalt, créa cet ordre en ses Etats, vers l'année 1382. On ignore la
teneur des statuts qui le régissaient. L'ordre de l'Ours fut aboli et remplacé,
le 18 novembre 1836, par l'ordre d'Albert l'Ours.
![]() |
Ordre
de l'Ours, ou Ordre de Saint-Gall |
Cet ordre
fut créé à Saint-Gall, en 1213, par l'empereur d'Allemagne Frédéric II, en
l'honneur de saint Urse, qui fut un des soldats de la légion Thébaine, et en
reconnaissance de l'accueil que lui avaient fait quelques temps auparavant l'abbé
et la noblesse de la ville de Saint-Gall, où il se rendait pour accomplir un vœu.
Les chevaliers s'engageaient à défendre l'Eglise contre les attaques des infidèles.
Cet ordre subsista jusqu'au moment où la Suisse se déclara indépendante et se
constitua en Confédération helvétique.
![]() |
Ordre
de la Paix |
Ameneus,
archevêque d'Auch, et quelques seigneurs des environs, afin de réprimer les
violences des Albigeois et des vagabonds connus sous le nom de Routiers, qui
ravageaient le pays, créèrent l'ordre de la Paix, destiné à former une
milice aguerrie qui put défendre les habitants contre les attaques incessantes
auxquelles ils étaient exposés. En 1290, cet ordre fut aboli.
![]() |
Ordre
de la Palme et de l'Alligator |
Un ordre
de ce nom a été fondé au Soudan. Il est destiné aux têtes couronnées et
aux étrangers d'un mérite sans égal, puisque sa possession les place au rang
du souverain. "Dieu est grand"
est la devise de cet ordre dont les insignes sont en or et en pierreries.
![]() |
Ordre
de la Passion de Jésus-Christ |
Richard
II, roi d'Angleterre, et Charles VI, roi de France, créèrent cet ordre en
l'année 1380, dans le dessein de secourir tous les chrétiens opprimés en
terre sainte par les Sarrasins, et d'opposer une défense sérieuse aux attaques
des infidèles. Le nombre des chevaliers devait s'élever à cent mille, et ces
derniers s'engager à faire vœu de fidélité conjugale. Cet ordre, sur lequel
ses fondateurs comptaient beaucoup, fut loin de répondre à leurs espérances,
et il ne tarda pas à disparaître sans avoir jamais été organisé d'une manière
sérieuse, les membres ne s'étant nullement astreints à suivre une règle déterminée.
![]() |
Ordre
du Pavillon |
Cet ordre
fut institué en France, en 1717, par le roi Louis XV, âgé de huit ans, en
faveur des jeunes seigneurs de son âge. Il n'eut qu'une très courte durée, et
disparut presque aussitôt après sa fondation.
![]() |
Ordre
de Pedro |
Cet ordre
a été créé, au Brésil, par l'empereur don Pedro Ier. Il est considéré
comme le premier ordre de ce pays et est spécialement réservé aux têtes
couronnées, qui ne forment qu'une seule classe de chevaliers. L'empereur régnant
est chef souverain et grand maître de l'ordre.
![]() |
Ordre
du Phénix |
Un prince
de Hohenlohé-Waldenbourg-Bartenstein, étant parvenu à l'âge de cent ans et
comptant quatre empereurs dans sa famille, voulut perpétuer le souvenir de
cette illustration en fondant, sous le nom d'ordre de Phénix, un ordre de
chevalerie qui en éterniserait la mémoire parmi les membres de sa famille,
auxquels il le destina primitivement.
Bientôt,
les personnes qui rendirent à sa maison d'éclatants services, ou qui lui témoignèrent
les preuves d'un attachement sérieux et durable, reçurent de ce prince, comme
une marque de grande estime et de haute considération, les insignes de l'ordre
qu'il avait créé. Plusieurs autres personnages ayant sollicité leur
admission, les princes d'Hohenlohé qui succédèrent au fondateur de l'ordre le
rendirent accessible en créant une seconde classe régie par des statuts
particuliers. Lors de l'émigration de la noblesse de France, survenue à la
suite de la révolution de 1789, une grande partie des officiers de l'armée de
Condé fut admise à faire partie de l'ordre du Phénix, et forma une classe qui
prit le titre de Langue française de l'ordre. Des statuts particuliers furent
adoptés et eurent pour bases : l'attachement à la maison de Hohenlohé et la défense
de la légitimité. Le prince de Hohenlohé était chef souverain de l'ordre et
grand maître. La langue française, administrée par un commissaire général,
était composée de deux classes de membres : commandeurs et chevaliers. Cet
ordre n'est plus conféré.
![]() |
Ordre
de Philippe le Magnanime |
Cet ordre
a été créé le 1er mai 1840, en l'honneur du landgrave Philippe le
Magnanime, par le grand-duc de Hesse-Ducale, Louis II. Les membres de l'ordre,
dont le grand-duc régnant est grand maître et chef souverain, sont divisés en
quatre classes : grands-croix, commandeurs de première et de deuxième classe,
chevaliers. Il est destiné à récompenser le mérite, le courage, les vertus
et les grandes actions.
![]() |
Ordre
équestre de Pie IX |
S.S. le
pape Pie IX, ayant la ferme intention de se vouer au bonheur temporel du peuple
confié à son autorité, fonda cet ordre à Rome le 17 juin 1847. Il lui donna
le nom de Pie, en mémoire de l'ordre des Chevaliers-Pie, créé par le pape Pie
IV, et le destina à récompenser le mérite, la vertu, à exciter l'émulation
pour les actions louables, et à porter les chevaliers à bien mériter du
saint-siége apostolique. S.S. le pape régnant est chef souverain et grand maître
de cet ordre, dont les membres sont divisés en chevaliers de première classe,
ayant droit à la noblesse héréditaire, et chevaliers de deuxième classe,
jouissant de la noblesse personnelle.
![]() |
Ordre
du Pigeon |
Jean Ier,
roi de Castille, créa, en l'année 1379, dans ses Etats, un ordre de ce nom,
qui disparut fort peu de temps après sa fondation. Les membres de cet ordre
s'engageaient à défendre la religion chrétienne contre les attaques des
Maures, et bientôt se joignirent aux différents ordres religieux et militaires
qui existaient en Castille et en Aragon.
![]() |
Ordre
du Porc-Epic, ou Ordre d'Orléans, ou Ordre du Camail |
Cet ordre
fut créé en France, en 1393, par Louis de France, duc d'Orléans, comte de
Valois, en réjouissance de la solennité du baptême de son fils aîné,
Charles d'Orléans. Il s'en déclara grand maître, et le conféra aux seigneurs
de la cour, dans le but de les attacher à sa personne. Le nom de Camail fut
donné à cet ordre en raison de ce que les chevaliers recevaient, lors de leur
nomination, un anneau d'or garni d'un camaïeu sur lequel était gravé un porc-épic.
Le roi Louis XII abolit cette institution, qu'il avait lui-même accordée aux
personnes des deux sexes.
![]() |
Ordre
des Porte-Croix |
Le pape
Sylvestre II envoya, au commencement de l'an 1000, à saint Etienne Ier, roi de
Hongrie, la couronne de ce royaume, et lui fit en outre présent d'une croix
patriarcale avec le droit de la faire porter devant lui. Ce prince aussitôt
institua des officiers qu'il investit de cette charge, et, à cet effet, leur
donna le nom de Porte-Croix. Ils formèrent un ordre qui s'éteignit à la mort
de saint Etienne, et fut renouvelé plus tard sous le nom d'ordre de
Saint-Etienne de Hongrie.
![]() |
Ordre
des Porte-Glaives, ou Ordre de Livonie |
Albert de
Brennes, évêque de Riga, créa cet ordre en 1200, dans le dessein d'établir
une milice assez forte pour repousser les infidèles qui attaquaient la Livonie.
Le pape Innocent III confirma cette institution la même année, et donna aux
chevaliers la règle de Cîteaux. Ces derniers ayant eu une guerre à soutenir
contre les Livoniens, qui s'étaient révoltés, s'unirent à l'ordre
Teutonique, en 1238, et acquirent une certaine célébrité. Mais après
l'adoption de la religion protestante, en 1525, par Albert de Brandebourg, grand
maître des chevaliers Teutoniques, les chevaliers Porte-Glaive s'en emparèrent,
et, peu de temps après, l'ordre s'éteignit complètement.
![]() |
Ordre
pour le Mérite |
Voir
Ordre du Mérite Militaire.
![]() |
Ordre
du Précieux Sang de Jésus-Christ, ou Ordre Militaire du Précieux Sang de
Jésus-Christ |
Voir
Ordre de la Rédemption.
![]() |
Ordre
du Prince de Venise |
Voir
Ordre de Doge.
![]() |
Ordre
des Principautés de Hohenzollern |
Cet ordre
fut créé, en décembre 1841, par la maison princière de Hohenzollern, et fut
établi dans les principautés de Hohenzollern-Hechingen et
Hohenzollern-Sigmaringen, par les princes Constantin Frédéric et Charles Frédéric
Antoine.
Le 22 août
1851, il fut admis parmi les ordres royaux de Prusse. C'est le roi qui le confère
aux personnes qui le méritent par leur attachement au souverain, leur dévouement,
leur intrépidité, leurs belles actions, etc., et par des mérites spéciaux
dans la culture des sentiments pieux et loyaux parmi la jeunesse. A cet effet,
l'ordre est divisé en deux classes qui ont chacune trois grades à donner aux
membres : grands commandeurs, commandeurs et chevaliers.
![]() |
Ordre de la Probité Allemande |
Frédéric
Ier, fils d'Ernest le Pieux, créa cet ordre en Saxe-Cobourg-Gotha, en 1690, et
le destina à récompenser le mérite et les services rendus à l'Etat et au
prince. Il tomba peu à peu dans l'oubli et fut renouvelé le 25 décembre 1833,
sous le nom d'ordre de la Maison ducale Ernestine de Saxe, par les princes de
Saxe-Cobourg-Gotha, Saxe-Meiningen-Hildbourghausen et Saxe-Altenbourg, Ernest,
Frédéric, et Bernard Erich Freund.
![]() |
Ordre
de Prusse |
Voir
Ordre Teutonique.
![]() |
Ordre
Chapital des Quatre Empereurs, ou Ordre d'Ancienne Noblesse |
L'institution
de l'ordre d'Ancienne Noblesse remonte à l'année 1308. Ce fut l'empereur
d'Allemagne, Henri VII, qui le créa. Son but était le maintien des mœurs, la
conservation de la noblesse en général et la propagation du christianisme.
Ses
statuts furent modifiés en 1352 par Charles IV. En 1380 et 1390, l'ordre fut
confirmé par Venceslas, et en 1414 Sigismond, empereur d'Allemagne et roi de
Hongrie, maintint les prérogatives de l'ordre qui compta, parmi ses membres,
les plus illustres personnages de l'Allemagne et de la France.
Il finit
cependant par s'éteindre peu à peu. Mais en 1768, le prince de
Holstein-Limbourg, de la famille des empereurs qui avaient placé l'ordre
d'Ancienne Noblesse à un si haut degré d'élévation, résolut de le faire
revivre sous le nom d'ordre des Quatre Empereurs, afin d'honorer la mémoire de
ses fondateurs. Il y joignit celui du Mérite du Lion de
Holstein-Limbourg-Luxembourg.
Les
derniers statuts établissent que l'ordre des Quatre Empereurs avait pour objet
"une union réciproque entre les personnes qualifiées des deux sexes, de
tous états, de toutes religions et de toutes nations, mariées ou célibataire,
qui ont soutenu l'éclat de leur nom par leurs vertus civiles et
religieuses". Le grand maître était électif et toujours choisi parmi les
souverains ou princes régnants. Les preuves exigées pour entrer dans l'ordre
étaient les mêmes que pour l'ordre de Malte. Les Langues se divisaient en :
Langue allemande, austrasienne, italienne, esclavonne, étrangère ou de France,
et américaine. Les membres se divisaient en trois classes : chevaliers,
commandeurs et grands-croix, plus un chapitre de Dames chanoinesses.
Le 4 décembre
1843, une assemblée prenant le titre de conseil de l'ordre nomma lieutenant
grand maître primicier protecteur suprême des ordres réunis des Quatre
Empereurs et du Mérite du Lion de Hostein-Limbourg-Luxembourg un certain
Alexandre, se prétendant prince de Gonzaga-Castiglione, duc de Mantoue, et qui
fut condamné en France pour escroquerie, en juillet 1853. On doit considérer
cet ordre comme éteint.
![]() |
Ordre
de Querfurt |
Voir
Ordre de la Noble-Passion.
![]() |
Ordre
de la Rédemption, ou Ordre des Chevaliers Rédempteurs de Mantoue, ou Ordre
Militaire du Précieux
Sang de Jésus-Christ |
Longin,
soldat isaurien, qui plus tard obtint la palme du martyre, recueillit trois
gouttes du précieux sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les apporta à
Mantoue et les cacha dans la terre, à l'endroit où fut édifiée plus tard l'église
Saint-André. Ces gouttes de sang, enfermées dans un reliquaire, demeurèrent
ainsi enfouies pendant plusieurs siècles. Elles furent découvertes sous
Charlemagne, et le pape Léon III se hâta de se transporter à Mantoue, afin de
prendre possession de ces gouttes de sang divin. Il en donna quelques parcelles
à l'empereur, qui les plaça sous la garde du peuple de Mantoue. Les guerres
qui bouleversèrent l'Italie ayant fait perdre la trace du lieu où le sang précieux
avait été caché à la suite des troubles, ce fut l'apôtre saint André qui
daigna révéler à saint Adalbert l'endroit de l'église où se trouvait la précieuse
relique. Le pape Louis IX se rendit à Mantoue en 1054, et consacra la grande découverte
miraculeuse des gouttes de sang. Ce qui fut l'occasion d'un jubilé général.
Le duc Vincent Ier de Gonzaga-Guastalla, prince de Mantoue et de l'empire romain, professant une piété profonde, voulut, en 1608, donner un éclatant témoignage de sa foi en instituant l'ordre équestre du Précieux sang ou de la Rédemption, destiné à éterniser la mémoire de la conservation des divines reliques. Cet ordre fut approuvé par le pape Paul V en l'année 1610. Il avait pour but le soutien et la défense de la religion catholique. Son fondateur s'en déclara, lui et ses successeurs légitimes au trône de Mantoue, dans la famille de Gonzaga, grands maîtres perpétuels.
A la mort des princes de Gonzaga-Guastalla, l'ordre perdit sa splendeur primitive et disparut. Mais un certain Alexandre, se prétendant prince de Gonzaga-Castiglione, tenta de relever en cette qualité l'institution et de la remettre en vigueur par un décret du 1er mars 1843, qui le déclarait, aux termes des statuts, chef et grand maître de l'ordre. Les membres furent, de son autorité privée, divisés en quatre classes : grands-croix, grands commandeurs, commandeurs et chevaliers, et il destina l'ordre à récompenser les belles actions, les vertus civile et militaires, le mérite et le talent. Mais le prétendu prince de Gonzaga ayant subi en France, en juillet 1853, une condamnation, l'ordre resta bien et dûment éteint.
![]() |
Ordre de la Réunion |
Cet ordre a été institué, le 18 octobre 1811, par Napoléon Ier, empereur des Français, en l'honneur de la réunion du royaume de Hollande à l'empire français, et en remplacement de l'ordre de l'Union de Hollande, créé en 1807. Il s'en déclara grand maître et le destina à récompenser les sujets qui se distingueraient par leur mérite et leurs services civils ou militaires. Les membres de l'ordre étaient divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers. En 1815, l'ordre de la Réunion fut aboli.
![]() |
Ordre de la Rue |
Voir Ordre du Chardon.
![]() |
Ordre de la Rose |
Don Pedro Ier, empereur du Brésil, créa cet ordre, le 17 octobre 1829, en l'honneur de la célébration de son mariage avec la princesse Amélie de Leuchtenberg. Il le destina à récompenser les personnes qui se distinguent par leurs vertus, leur mérite et leurs services civils ou militaires. L'empereur régnant est grand maître de l'ordre, dont les membres sont divisés en six classes : grands-croix, grands dignitaires, dignitaires, commandeurs, officiers et chevaliers.
(tiré de l'ouvrage de H. Gourdon de Genouillac - 1860)
© Copyright - Tous droits réservés.