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DICTIONNAIRE DES ORDRES DE CHEVALERIE

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Ordre de Saint-Patrice

Cet ordre fut créé, le 5 février 1783, par Georges III, roi d'Angleterre, qui le destina à récompenser la noblesse de l'Irlande. Tous les membres ne forment qu'une seule classe de chevaliers. Le roi est souverain chef. Le lord lieutenant d'Irlande est grand maître. 

Ordre de Saint-Paul

Cet ordre fut créé par le pape Paul III, en l'année 1537, dans les Etats de l'Eglise. Il fut, presque aussitôt fondé, réuni à l'ordre de Saint-Pierre, et forma celui de Saint-Pierre et de Saint-Paul.

Ordre de Saint-Pierre

Cet ordre fut créé, en 1520, par le pape Léon X, dans le dessein de former une milice propre à garder et à défendre les côtes maritimes des Etats romains contre les attaques des Turcs. Le pape Paul III approuva cette institution, et l'unit, en 1538, à l'ordre de Saint-Paul. Ces deux ordres n'en formèrent plus qu'un, qui prit le nom de Saint-Pierre et de Saint-Paul, et disparut quelques temps après.

Ordre de Saint-Pierre et Saint-Paul

Voir Ordre de Saint-Pierre.

Ordre de Saint-Remy ou Remi

Voir Ordre de Sainte-Ampoule.

Ordre de Saint-Rupert

Cet ordre fut créé, en 1701, par Jean Ernest de Thun, archevêque de Saltzbourg, en l'honneur de saint Rupert, premier évêque de cette ville, et dans le dessein de perpétuer le souvenir du traité de Carlowitz. L'empereur d'Autriche, Léopold Ier, le confirma. Il a cessé d'exister depuis longtemps.

Ordre de Saint-Samson de Constantinople et de Corinthe

Cet ordre fut créé sous le pontificat d'Innocent III, qui le plaça, en l'année 1198, sous la protection du saint-siége et en approuva les statuts. Il fut réuni à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Malte) par bulle de Clément V du 8 août 1308.

Ordre du Saint-Sauveur

Cet ordre fut créé, en 1561, par Eric XIV, roi de Suède, le jour même de son mariage avec la princesse Catherine, soeur de Sigismond, roi de Pologne, et dans le dessein d'éterniser la mémoire de cette alliance. Il est depuis longtemps disparu.

Ordre de Saint-Sauveur de Montréal

Le roi de Castille et de Léon, Alphonse VII, ayant fait bâtir, en 1121, la ville de Montréal, il en confia la garde aux chevaliers de l'ordre du Temple. Mais cet ordre ayant été supprimé par le concile de Vienne du 16 octobre 1311, le roi Alphonse XI créa, en 1312, afin de former une milice propre à défendre la ville de Montréal, un ordre militaire destiné à remplacer celui du Temple, et auquel il donna le nom de Saint-Sauveur, en mémoire de ce que  les autres ordres de chevalerie créés en Espagne, et placés sous les auspices de Notre-Seigneur Jésus-Christ, réussissaient à délivrer cette contrée des attaques des Maures La règle des chevaliers était semblable à celle suivie par l'ordre du Temple. Ils faisaient voeu d'exposer leur vie pour le soutien de la foi, de poursuivre les Maures et les chasser d'Espagne. Les rois de Castille étaient grands maîtres de cet ordre, disparu depuis longtemps.

Ordre hospitalier et militaire du Saint-Sépulcre

Cet ordre est le plus ancien des ordres de chevalerie. Il compte dix neuf siècles d'existence. Soixante neuf ans après la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ, saint Jacques, premier évêque de Jérusalem, établit de pieux cénobites auxquels il confia la garde du saint sépulcre. Plus tard, des chevaliers militaires leur furent adjoints, et cette milice devint un ordre de chevalerie ayant une organisation religieuse et militaire.

Les membres prirent le titre de chevaliers hospitaliers militaires du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Le patriarche de Jérusalem fut investi de la souveraineté de cet ordre, qui fut confondu plus tard avec une confrérie du même nom, purement religieuse, qui se forma en France à la suite des circonstances suivantes : Le roi de France, Louis VII, à son retour de la terre sainte, amena avec lui vingt membres religieux de cet ordre, et les établit à Saint-Samson d'Orléans, où ils formèrent une archiconfrérie qui subsista jusqu'en 1254. A cette époque, elle fut transférée à Paris, dans l'église de la Sainte-Chapelle. A la suite de la révolution de 1789, cette archiconfrérie fut abolie, ainsi que tous les établissements religieux et les ordres de chevalerie. 

Plus tard, lors de la Restauration, le roi Louis XVIII, ayant le dessein d'approuver l'Ordre de chevalerie du Saint-Sépulcre et d'autoriser en France le port des insignes de cet ordre, le confondit avec l'archiconfrérie et renouvela celle-ci le 19 août 1814. Quelques années plus tard parut (Moniteur du 10 août 1822) une protestation du révérendissime père gardien du Saint-Sépulcre, prouvant la distinction qui existait entre l'ordre militaire et l'archiconfrérie. Le roi se hâta de la supprimer en 1823.

En 1489, une bulle du pape Innocent VIII avait réuni l'ordre militaire du Saint-Sépulcre à celui de Saint-Jean de Jérusalem (Malte), mais cette réunion ne reçut jamais une entière exécution, et le révérend père gardien du tombeau du Christ, patriarche de Jérusalem, n'a jamais cessé de créer des chevaliers de l'ordre, privilège qui lui fut confirmé par S. S. le pape Pie IX, suivant les dispositions relatées dans le concordat du 23 juillet 1847.

Pendant la semaine sainte, au mois de mars 1845, lorsque les insignes reliques de la Passion ont été exposées en l'église métropolitaine de Notre-Dame, et ont été rendues à la vénération des fidèles, une députation de l'ordre du Saint-Sépulcre a été commise à la garde de la couronne d'épines et de la vraie croix, par monseigneur Affre, archevêque de Paris, qui a, ensuite, ordonné qu'à l'avenir les chevaliers du Saint-Sépulcre reprendraient leur banc et feraient leur service religieux à la Sainte-Chapelle, dès que les saintes reliques y seraient transférées. 

Ordre du Saint-Sépulcre

Henri II, avant de prendre possession du royaume d'Angleterre, fit un pèlerinage au tombeau du Christ, et, satisfait des services que les chevaliers commis à la garde du saint sépulcre rendaient aux pèlerins, il résolut, à son retour de la terre sainte, de fonder un ordre de chevalerie semblable à celui du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Les guerres qu'il eut à soutenir l'empêchèrent d'abord de mettre ce projet à exécution. Cependant, en 1174, l'ordre fut créé. Le pape Innocent III l'approuva en 1199, et donna aux chevaliers la règle de saint Basile. Le pape Alexandre V le confirma. Cet ordre fut aboli à la suite du changement de religion survenu en Angleterre, et la majeure partie des chevaliers qui le composaient s'unirent à celui de Saint-Jean de Jérusalem (Malte).

Ordre impérial et royal de Saint-Stanislas

Cet ordre fut créé en Pologne, le 7 mai 1765, par Stanislas-Auguste Poniatowski, en l'honneur du patron de la Pologne, et dans le dessein de se former des partisans parmi les grands du royaume. Il fut aboli lors du partage de la Pologne, et rétabli avec le duché de Varsovie, après la paix de Tilsit. Auguste de Saxe le conféra tant qu'il resta duc de Varsovie. Mais, plus tard, la Pologne ayant été réunie à l'empire de Russie, l'empereur Alexandre Ier devint souverain chef et grand maître de l'ordre de Saint-Stanislas, qu'il renouvela solennellement en 1815, en lui donnant de nouveaux statuts qui divisèrent les membres en quatre classes. A la suite de la dernière révolution polonaise, l'ordre de Saint-Stanislas prit le titre d'impérial et royal et fut incorporé aux ordres russes. En vertu d'un ukase de 1839, il est destiné à récompenser les personnes qui, par leurs services ou leurs actions, ont contribué à la prospérité de l'empire. Cet ordre prend le rang après celui de Sainte-Anne.

Ordre de Saint-Sylvestre, ou Ordre de l'Eperon d'Or réformé

Le pape Grégoire XVI, considérant la prodigalité des nominations faites dans l'ordre de l'Eperon d'Or, par des familles princières de Rome et des dignitaires de l'Etat, restaura cet ordre par lettres apostoliques du 31 octobre 1841, lui donna une organisation nouvelle et le nom d'ordre de Saint-Sylvestre de l'Eperon d'Or réformé. Il est aujourd'hui destiné à récompenser les vertus et le mérite civil, et les membres sont divisés en deux classes : commandeurs et chevaliers. S.S. le pape régnant est chef souverain et grand maître de l'ordre.

Ordre de Saint-Thomas

Voir Ordre de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Thomas.

Ordre de Saint-Thomas Becquet

Richard Ier, roi d'Angleterre, créa un ordre de ce nom en ses Etats en 1190, destiné à la défense de la religion. Il a depuis longtemps disparu sans laisser de traces.

Ordre de Saint-Wladimir

Cet ordre fut créé en Russie, le 3 octobre 1782, par l'impératrice Catherine II, en mémoire du jour anniversaire de son couronnement, et en l'honneur de saint Wladimir, qui établit la religion chrétienne dans l'empire, et qui mérita le glorieux surnom de Semblable aux apôtres. Aucune nomination ne fut faite sous le règne de Paul Ier. L'empereur Alexandre Ier le rétablit le 12 décembre 1801, et le destina à récompenser le mérite civil et militaire, quels que soient le rang ou la naissance des candidats. L'empereur de Russie régnant est chef souverain et grand maître de l'ordre.

Ordre de la Sainte-Ampoule, ou Ordre de Saint-Remi

Clovis Ier, roi de France, ayant gagné la bataille de Tolbiac sur les Germains, en 496, se fit baptiser à Reims, le jour de Noël, par saint Remi, afin de remplir la promesse qu'il avait faite à Dieu et à la reine Clotilde de France, de se convertir à la religion chrétienne si le sort des armes lui était favorable en cette occasion. L'huile préparée pour l'onction ayant été répandue par mégarde, un ange, sous la forme d'une colombe, en apporta d'autre dans une fiole qui, du mot latin, fut nommée ampoule.

En mémoire de ce miracle, Clovis créa l'ordre de la Sainte-Ampoule, qu'il destina et fut conféré à quatre chevaliers seulement : les barons du Terrier, de Bellestre, de Sonache et de Louverey. Les différents possesseurs de ces baronnies furent seuls admis dans cet ordre, disparu depuis des siècles.

Ordre de la Sainte-Anne

Cet ordre a été fondé dans l'empire haïtien, par l'empereur Faustin Ier, pendant la campagne des Cayes en 1856.

Ordre de Sainte-Anne

Cet ordre fut créé, le 14 février 1735, par Charles-Frédéric, duc de Schleswig-Holstein-Gottorp, en mémoire de l'impératrice Anne de Russie, et en l'honneur de son épouse Anne Petrowna. L'empereur Paul Ier, en montant sur le trône de Russie, déclara que cet ordre ferait désormais partie des ordres de l'empire, et le destina à récompenser les sujets russes et les étrangers qui se seront distingués par leur mérite, leurs vertus et leurs talents, ou qui ont rendu des services à l'Etat ou au souverain. 

En 1815, l'empereur Alexandre Ier le rendit accessible aux militaires de son armée qui méritent bien de la patrie, soit par des actions éclatantes, soit par leurs services ou leur mérite.

Ordre militaire de Sainte-Brigitte

Sainte Brigitte, reine de Suède, ayant eu une vision de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui lui fit connaître combien le voeu des chevaliers qui se consacraient au soutien de la foi en s'enrôlant dans les ordres de chevalerie lui était agréable, créa à cette intention un ordre auquel elle donna le nom de sa patronne, et qui fut destiné à opposer une défense aux barbares et aux hérétiques qui désolaient la Suède. Il fut approuvé par le pape Urbain V, en 1358, qui donna aux membres de l'ordre la règle de saint Augustin. Les chevaliers nommés Briciens faisaient voeu de combattre contre les hérétiques, pour la sépulture des morts, l'assistance des veuves, des orphelins et la défense des établissements hospitaliers. Cet ordre s'éteignit à la mort de sa fondatrice, survenue en 1373.

Ordre de Sainte-Caroline de Jérusalem

Cet ordre a été institué, le 20 octobre 1816, par S. M. la reine Caroline d'Angleterre, duchesse de Brunswick et épouse de S. M. Georges IV, souverain de la Grande-Bretagne, lors de son pèlerinage en terre sainte. 

Bartholoméo de Pergami, baron de Francini, chevalier dignitaire des ordres de Malte et du Saint-Sépulcre de Jérusalem, et chambellan de la reine, fut investi par elle du titre de premier grand maître de l'ordre de Sainte-Caroline de Jérusalem, sur le tombeau de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et en présence du révérendissime père Antonio, gardien de toute la terre sainte. Les membres ne formaient qu'une classe de chevaliers, dont le nombre était illimité. 

Cet ordre n'a été donné qu'avec réserve aux personnes qui ont rendus des services à la religion catholique, ainsi qu'aux pèlerins de toutes les nations qui ont fait, par dévotion, le pèlerinage de Jérusalem. Il n'a été accordé qu'à un fort petit nombre de Français.

Ordre de Sainte-Catherine

Cet ordre fut créé en Russie, le 6 décembre 1714, en mémoire de la conduite héroïque tenue par l'impératrice Catherine, et de la présence d'esprit de cette princesse lors de la bataille de Pruth, livrée contre les Turcs. Il fut primitivement destiné à récompenser les seigneurs de la cour, qui ne formaient qu'une seule classe de chevaliers. Mais, en 1797, l'empereur Paul Ier créa une seconde classe de membres, formée des dames d'honneur de l'impératrice et des étrangers de haut rang. L'impératrice est grande maîtresse de l'ordre.

Ordre de Sainte-Catherine du Mont Sinaï

Après le martyre de sainte Catherine, qui eut lieu à Alexandrie en l'année 307, les anges enlevèrent le corps de la sainte et l'ensevelirent sur le mont Sinaï. Vers l'an 1067, plusieurs princes chrétiens créèrent, sur le modèle de l'ordre du Saint-Sépulcre, un ordre militaire qui prit le titre de Sainte-Catherine du mont Sinaï, dans le dessein de veiller à la garde du tombeau de la sainte, et d'assister et protéger les pèlerins qui se rendaient au lieu saint pour y visiter les reliques et le tombeau. Les chevaliers suivaient la règle de saint Basile. L'ordre, qui ne reçut la sanction d'aucun pape, disparut lors de la conquête de l'empire d'Orient par les mahométans.

Ordre royal de Sainte-Elisabeth

Cet ordre fut fondé le 4 novembre 1801, par le prince régent de Portugal, qui, par décret du 17 décembre suivant, autorisa sa femme à en préparer les statuts. Ils furent publiés le 25 avril 1804. Il est accordé à vingt six dames qui doivent avoir au moins vingt six ans ou être mariées. Elles doivent une fois par semaine, chacune à son tour, visiter l'hospice des Orphelins. La reine de Portugal est grande maîtresse de l'ordre.

Ordre militaire de Sainte-Madeleine

Un gentilhomme breton, du nom de Jean Chesnel, seigneur de la Chapperonnaye, soumit à Louis XIII, roi de France, le projet d'un ordre de chevalerie destiné à empêcher la fureur des duels parmi les membres de la noblesse de France, et afin d'exciter ceux-ci à la défense de la religion catholique contre les progrès du protestantisme. Louis XIII approuva les motifs de cette institution et se disposa à la mettre à exécution. Mais il s'éleva des difficultés, et l'ordre en resta là.

Ordre militaire de Sainte-Marie, ou Ordre des Frères de la Jubilation, ou Ordre de Sainte-Marie de la Tour, ou Ordre des Chevaliers de la Mère de Dieu

Cet ordre fut créé en Italie, en 1233, dans le dessein de former une milice aguerrie pouvant réprimer les désordres que commettaient journellement les Guelfes et les Gibelins, et afin de défendre et de soutenir la religion catholique contre les attaques des infidèles. Le pape Martin IV approuva cette institution et soumit les chevaliers à la règle de saint Augustin. Ces derniers abandonnèrent peu à peu leurs devoirs, et se livrèrent sans frein aux fêtes mondaines et aux plaisirs de tous genres, ce qui leur fit donner par le peuple le nom de Frères de la Jubilation. 

L'ordre tomba bientôt en désuétude, et, à la mort du dernier commandeur de Bologne, Camille Volta, survenue en 1559, il fut supprimé, et ses biens donnés par le pape Sixte V au collège de Montalle, à l'exception toutefois d'une commanderie que quelques chevaliers conservèrent sous le nom d'ordre de Sainte-Marie de la Tour. Ils tombèrent peu à peu à un nombre fort restreint et finirent par disparaître complètement.

Ordre de Sainte-Marie-Madeleine

Un ordre de ce nom a été fondé dans l'empire haïtien, par l'empereur Faustin Ier, pendant la campagne des Cayes en 1856.

Ordre de Sainte-Marie de la Tour

Voir Ordre de Sainte-Marie.

Ordre de Sainte-Marie de Mérude

Cet ordre fut créé par Jacques Ier, roi d'Aragon, dans le but d'opérer le rachat des chrétiens captifs chez les infidèles. Il a disparu depuis plusieurs siècles.

Ordre de Sainte-Marie d'Evora

Voir Ordre des Confrères de Sainte-Marie d'Evora.

Ordre religieux et militaire des Saints-Maurice et Lazare

Cet ordre fut créé en 1434, sous le nom d'ordre de Saint-Maurice, par Amédée VIII, premier duc de Savoie, qui s'en déclara grand maître. Ses successeurs négligèrent cette institution qui disparut pendant une centaine d'années. Mais, en 1572, le duc Emmanuel-Philibert la renouvela pour encourager ses sujets à résister aux réformes religieuses de Calvin. Le pape Grégoire XIII confirma cet ordre et y intercala celui de Saint-Lazare. Depuis lors, il prit le nom d'ordre des Saints-Maurice et Lazare. Il cessa d'être conféré au moment de la réunion de la Savoie à la France. En 1816, le roi Victor-Emmanuel lui donna de nouveaux statuts. Le roi Charles-Albert y introduisit quelques modifications, par décret du 9 décembre 1831. 

Cet ordre est aujourd'hui destiné à récompenser le mérite civil et militaire, et ses membres sont divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs, chevaliers de grâce et de justice. Le roi de Sardaigne régnant est chef souverain et grand maître de l'ordre. 

Ordre du Sauveur

Cet ordre fut créé en Grèce, le 20 mai 1833, par le roi Othon Ier, en mémoire de l'heureuse délivrance de la Grèce, et afin de perpétuer le souvenir de cet événement. Il le destina à récompenser le mérite et le plaça sous la divine invocation du Rédempteur. Le roi régnant est grand maître. Les membres de l'ordre sont divisés en cinq classes : grands-croix, grands commandeurs, commandeurs, chevaliers de la croix d'or, chevaliers de la croix d'argent.

Ordre des Séraphins

Cet ordre, le plus ancien et le plus considéré des ordres suédois, fut créé en 1334, par Magnus IV, roi de Suède, afin de perpétuer le souvenir du siège d'Upsal, et dans le dessein de défendre la religion catholique. Il a subi tant de changements depuis sa fondation, que ses statuts actuels sont entièrement différents de ceux primitifs. Il était presque éteint sous le règne de Charles IX, lorsqu'il fut rétabli, le 17 avril 1748, par le roi Frédéric Ier qui lui rendit ses privilèges et lui donna une nouvelle organisation. Le roi de Suède est grand maître de l'ordre, dont les membres ne forment qu'une seule classe de chevaliers.

Ordre du Silence

Voir Ordre de Chypre.

Ordre de la Sincérité

Voir Ordre de l'Aigle Rouge.

Ordre de la Société des Dames nobles de la Croix étoilée 

Voir Ordre de la Noble-Croix.

Ordre du Soleil de Perse et du Lion

Cet ordre fut créé, en 1808, par le schah de Perse Feth-Aly, dans le dessein de récompenser les étrangers qui rendent des services importants à la Perse, et afin de donner une marque de satisfaction aux ambassadeurs et aux personnes de leur suite. Il est exclusivement réservé aux étrangers, et les musulmans ne peuvent y être admis.

Ordre du Soleil d'Or

Cet ordre existe dans l'empire des Birmans. Il est exclusivement réservé aux grands dignitaires et aux étrangers de distinction. Le diplôme est délivré sur une feuille d'or très mince, et, où les caractères en langue sanscrite sont imprimés en repoussé.

Ordre de la Table Ronde

Artus, roi d'Angleterre, créa cet ordre en 516, et le conféra aux douze plus braves chevaliers de son royaume, qui s'engageaient à défendre la religion et l'Etat. Après les exploits guerriers, les fêtes et les tournois, les Chevaliers de la Table ronde s'assemblaient le jour de la Pentecôte autour d'une table ronde, et chacun devait raconter ses exploits de l'année. Quelques historiens anglais nient l'existence de cet ordre, entre autres Guillaume Cambden et Thomas de Walsimgham. Ce dernier prétend qu'Edouard II fit bâtir une maison à laquelle il donna le nom de Table ronde, ce qui, selon lui, peut avoir donné lieu à la croyance d'une institution de chevalerie. Quoi qu'il en soit, les noms des chevaliers de la Table ronde ont été souvent cités en divers ouvrages et se retrouvent dans la plupart des romans de chevalerie.

Ordre du Temple

Onze gentilshommes, parmi lesquels se trouvaient Hugues de Paganis et Geoffroy de Saint-Aumier, entreprirent, en 1119, le voyage de la terre sainte, et obtinrent de Guaumond, patriarche de Jérusalem, la permission d'y fonder un établissement de chevaliers hospitaliers préposés à la garde du temple de Salomon. 

Le roi de Palestine, Baudouin II, considérant le zèle de ces gentilshommes, leur donna une maison dans l'enclos du Temple. D'autres personnes se joignent à eux, et, en peu de temps, ils devinrent assez nombreux pour se constituer en ordre de chevalerie religieux et militaire, qui prit le nom d'ordre du Temple, et se divisa en commandeurs, frères servants d'armes et serviteurs domestiques. Cette institution fut établie sous la règle de saint Augustin, approuvée en 1128 par saint Bernard, et confirmée par le pape Innocent III.

Les Templiers, qui vivaient d'une manière exemplaire, ne tardèrent pas à attirer sur eux l'estime et la bienveillance des rois de Jérusalem, qui les protégèrent longtemps. Aussi acquirent-ils une puissance réelle, qu'ils employèrent à la défense de la religion chrétienne, soit en terre sainte, soit dans tous les royaumes où ils allèrent fonder des commanderies, et notamment en Espagne, ravagée par les Maures, qu'ils battirent souvent. Les grandes richesses vinrent appuyer encore leur force. Mais cette possession de biens considérables leur fut fatale. Quelques-uns des souverains qui les avaient attirés en pays étrangers furent jaloux de l'accroissement de l'ordre et de sa splendeur, et, comme à cette époque les guerres incessantes menaçaient grandement les finances de leurs royaumes, ces rois ne songèrent qu'à trouver les moyens de confisquer à leur profit la fortune des Templiers. 

Le roi de France fut le premier qui exécuta ce mauvais dessein. Le 5 octobre 1307, le roi Philippe le Bel donna l'ordre de procéder à l'arrestation des membres de l'ordre du Temple, accusés d'impiété, d'hérésie et de tous les désordres qui devaient soulever contre eux l'opinion publique.

Un grand nombre de chevaliers et le grand maître, Jacques de Molay, furent condamnés aux flammes. Le bûcher fut allumé à Paris sur le terre-plein du Pont-Neuf, et les malheureux expièrent, dans d'atroces souffrances, le crime d'une trop grande prospérité. Dans les autres Etats, on arrêta les chevaliers, on les jeta en prison, et partout on confisqua leurs biens. Ceux d'entre eux qui furent assez heureux pour échapper aux poursuites durent se cacher et se réfugier en d'autres lieux.

Un concile général fut assemblé à Vienne, le 16 octobre 1311. La condamnation de l'ordre y fut décidée, et une bulle du 22 mai 1312 en prononça l'extinction, ainsi que la confiscation générale de tout ce qui pouvait appartenir aux chevaliers.

Nous avons dit qu'un certain nombre de ces derniers avaient pu se sauver. D'un autre côté, le grand maître, Jacques de Molay, prévoyant les événements qui allaient survenir, avait eu le temps, avant son arrestation, de désigner secrètement pour son successeur Jean Marc de Larmeny, qui s'occupa, peu de temps après le supplice de ces chevaliers, à réunir les débris de l'ordre épars en tous pays. Il leur donna une charte nouvelle, le 13 février 1324, qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, l'ordre du Temple est publiquement reconnu en divers Etats d'Europe, et les chevaliers, en nombre assez considérable, sont nommés parmi les hommes qui se distinguent par leur science, leur mérite et leurs vertus.

Ordre de la Tête de Mort

Sylvius Nemrod, duc de Wurtemberg créa cet ordre en 1652, et nomma sa mère grande prieure. Il tomba bientôt en désuétude, et commençait à disparaître, lorsqu'en 1709, Louise Elisabeth de Saxe-Mesbourg le rétablit, et le destina aux dames qui faisaient le voeu de se priver de jeux, de spectacles, d'habits ou d'équipages magnifiques, et de tout amusement de galanterie. Malgré ce renouvellement, l'institution s'éteignit complètement peu de temps après. 

Ordre Teutonique, ou Ordre de Prusse, ou Ordre des Chevaliers de la Vierge de la Maison des Teutons en Jérusalem, ou Ordre de Notre-Dame des Allemands

Lors de la conquête de la terre sainte par les premier chrétiens, un nombre considérable de fidèles s'y rendirent en pèlerinage. Un riche allemand, qui s'était établi à Jérusalem avec sa famille, y recevait les pèlerins de son pays. Afin de pouvoir mieux exercer la charité, il obtint du patriarche de Jérusalem la permission d'élever un hôpital. Plusieurs fidèles se joignirent à lui et consacrèrent leurs biens à soulager les pauvres et les malades. Vers 1191, quelques habitants de Brême et de Lubeck, édifiés des bienfaits de cette institution, firent don aux hospitaliers de leur fortune. Alors se fonda, sous le nom d'ordre Teutonique, un ordre religieux, hospitalier et militaire, sur le modèle de l'ordre du Temple et sur celui de Saint-Jean de Jérusalem (Malte). Il fut approuvé en 1197 par le pape Célestin III, qui donna aux chevaliers la règle de saint Augustin, et exigea que tous les membres seraient Allemands et appartiendraient à la noblesse. L'ordre Teutonique occupe une place importante parmi les ordres qui rendirent de grands services à la religion chrétienne. Ses chevaliers accomplirent de brillants faits d'armes et se trouvèrent mêlés à la plupart des luttes religieuses des temps passés. 

Après la réunion de l'ordre de Dobrin à l'ordre Teutonique, ce dernier changea son nom contre celui d'ordre de Prusse, et continua brillamment sous ce nouveau nom la renommée et l'illustration qu'il s'était acquis précédemment. Les siècles s'écoulèrent en respectant cette institution, et l'empereur François Ier d'Autriche, dans le but de lui donner son entière approbation, lui abandonna, par lettre autographe du 17 février 1806, la possession des biens qui avaient été mis à la disposition de la maison d'Autriche après la conclusion de la paix de Presbourg.

Le 28 juin 1840, les statuts ont été renouvelés, et, par suite des modifications qui y furent apportées, l'ordre est actuellement considéré en Autriche comme un établissement de chevalerie indépendant et religieux. L'empereur est protecteur de l'ordre. L'archiduc est grand maître.

Ordre de Thérèse

Cet ordre a été créé le 12 octobre 1827, par la reine Thérèse de Bavière et confirmé par le roi. Son but est d'accorder à certain nombre de filles nobles, outre une distinction honorifique, une rente annuelle de 300 florins pour suppléer à la médiocrité de leur fortune. Les dames de l'ordre, dont le nombre est aujourd'hui fixé à douze, ne peuvent être choisies que parmi les demoiselles nobles de Bavière, nées de mariage légitime, et dont les revenus ne dépassent pas 250 florins, provenant de leur fortune privée. Cette rente s'éteint au mariage de la titulaire. La reine nomme avec l'agrément du roi. Il y a aussi des dames honoraires qui peuvent être choisies hors du royaume.

Ordre de la Toison d'Or

Philippe II, dit le Bon, duc de Bourgogne et de Flandre, créa cet ordre à Bruges le 10 janvier 1431, en l'honneur de la très sainte Vierge, de l'apôtre saint André, et afin de perpétuer le souvenir de son mariage avec l'infante Isabelle de Portugal.

Cette fondation pieuse fut approuvée par les papes Grégoire XIII en 1574, et Clément VIII en 1599. Par suite du mariage de l'archiduc d'Autriche, Maximilien, avec la fille de Charles le Téméraire, la grande maîtrise passe dans la maison d'Autriche.

En 1556, après l'abdication de Charles-Quint, petit-fils de Maximilien, la branche espagnole de la maison d'Autriche resta en possession de l'ordre jusqu'à la mort de Charles II. Par suite de la guerre de Succession, Charles III quitta l'Espagne, et se retira à Viennes, où il célébra, en 1713, le rétablissement de l'ordre de la Toison d'Or, dont il se déclara seul grand maître.

Philippe V, roi d'Espagne, protesta au congrès de Vienne contre la déclaration de Charles III, et, le différend qui continua entre François Ier et Ferdinand VI n'ayant pu se terminer, les souverains des deux pays conservèrent le droit de conférer l'ordre, l'un des plus illustres de l'Europe. Les chevaliers créés en Espagne doivent être princes ou grands d'Espagne, et s'être illustrés par des services éminents ou des actions éclatantes.

Ordre de la Tour et de l'Epée

Cet ordre fut créé en 1459 par Alphonse V, roi de Portugal, qui le conféra à vingt sept chevaliers. Ce nombre de vingt sept représentait l'âge d'Alphonse lorsqu'il s'empara de Fez. Le 8 novembre 1808, le roi Jean II le renouvela à Rio-Janeiro, et le destina à récompenser le dévouement à sa personne, et les services rendus à la cause royale des Portugais pendant les dernières guerres. Les statuts ont été modifiés par la reine dona Maria. Les membres sont aujourd'hui divisés en quatre classes : grands-croix, commandeurs, officiers, chevaliers. La grande maîtrise est annexée à la couronne de Portugal.

Ordre de Truxillo

Voir Ordre de Montjoie.

Ordre de Tunis

Voir Ordre de la Croix de Bourgogne.

Ordre de Tusin

Cet ordre fut créé en Allemagne vers 1562 par l'empereur Maximilien, qui le destina à défendre la religion. Il disparut peu de temps après sa fondation.

Ordre de l'Union de Hollande

Cet ordre fut créé en 1807 par Louis Napoléon Ier, roi de Hollande, qui le destina à consacrer l'union véritable des Hollandais, et s'en déclara grand maître. Les membres étaient divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers. Il fut aboli par décret du 18 octobre 1815, et remplacé par l'ordre de la Réunion.

Ordre de l'Union Parfaite

Voir Ordre de la Fidélité.

Ordre du Vase de la Vierge

Voir Ordre de Jara.

Ordre pour la Vertu Militaire

Voir Ordre du Mérite Militaire.

Ordre de la Vierge

Cet ordre fut créé en Italie par deux gentilshommes de Spelli, nommés Pierre-Jean-Baptiste et Bernard Pehigna, qui le firent approuver par le pape Paul V en l'année 1610, et le placèrent sous l'invocation de la très sainte Vierge.

Les chevaliers s'engageaient à défendre la religion catholique, à faire la guerre aux infidèles, et à travailler à l'exaltation de la sainte Eglise.

Ordre de la Vigilance

Voir Ordre du Faucon Blanc.

Ordre de Wasa

Cet ordre fut créé en Suède le 26 mai 1772 par le roi Gustave III, le jour même de son couronnement. Il le destina spécialement à récompenser les artistes, agriculteurs, commerçants et manufacturiers. Le nom de Wasa lui fut donné en souvenir d'une branche de la maison des rois de Suède portant ce nom, et dont le chef, Erichson Wasa, sénateur du royaume, fut le père de Gustaver Ier. Le roi régnant est grand maître de l'ordre, qu'aucun souverain, aux termes des statuts, ne peut abolir. Les membres sont divisés en trois classes : grands-croix, commandeurs et chevaliers.

Ordre royal de Westphalie

Cet ordre fut créé le 15 décembre 1809, dans le royaume de Westphalie, par le roi Jérôme Napoléon Ier, qui le destina à récompenser les vertus, le mérite et les services civils et militaires. Les membres furent divisés en trois classes de chevaliers. L'ordre fut aboli en 1813.

(tiré de l'ouvrage de H. Gourdon de Genouillac - 1860)

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