Retour page d'accueil          Retour Canton de Guémené-Penfao  

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PIERRIC

Pierric évoque le sous-sol rocheux de la commune.

Pierric est construit sur le bord de la voie romaine de Blain à Fougeray. Une tradition veut que les moines de Landévennec y soient passés lors de leur exil au début du Xème siècle. Ce village aurait été un lieu de pèlerinage. A l'Est de la commune on trouve Rennefort (Rainefort) et à l'Ouest, l'abbaye de Ballac.

Pierric, Mouais et Sion dépendaient jadis de la châtellenie de Fougeray (acheté au XVIème siècle par la famille de La Chapelle). En 1541, la seigneurie de Fougeray comprend toute la paroisse de Fougeray et une partie de celles de Pierric, Derval, Lusanger, Sion, Mouais et Guémené. Fougeray était une châtellenie d'ancienneté, érigée en marquisat en 1663 : elle relevait alors directement du roi et possédait un droit de haute justice et un droit de quintaine. Les seigneurs de Fougeray implantèrent le protestantisme dans le pays au XVIème siècle.

La seigneurie la plus importante de Pierric est la maison de Ballac qui appartient au XIIème siècle à Olivier de Pontchâteau. Au XIIème siècle (entre 1127 et 1131), le seigneur Olivier de Ponchâteau cède ses terres de Ballac et Brangoin (Brangoën), situées sur le ban de Pierric, aux moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, qui en font un prieuré. La juridiction de Ballac s'étendait sur presque toute la paroisse et fut surtout régie par la famille Potiron de Coisnerion, Chambilly de La Porte, les Vallières de Loutirais et les Abelin, hommes de lois. Le prieuré est vendu comme bien national pour 12 000 fr. à René Houllier. On trouve comme propriétaires nobles, les familles de Tanouarn, de Becdelièvre et Locquet du Grand-Fougeray.

Le Brevet du recteur de 1783 porte que la paroisse de Pierric n'a pas d'école à cette époque (Archives départementales, G 56).

Note 1 : Au moment de la Révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, vivait au logis de Castres, une famille de protestants, les Le Mesnager de la Masserie, qui furent contraint d'abjurer en l'église de Pierric, en présence de messire François Daniel (prêtre), des demoiselles du Matz de Villeneuve et de Claude Chambilly procureur fiscal de l'époque. Au XVIIIème siècle, on exploite des carrières ardoisières à Pierric. Les grosses agglomérations de la commune de Pierric sont : Cavareux, Boudrinal, Brangoën et le Queux. Le cahier de doléance, oeuvre semble-t-il de Louis Plumelet, est signé par Joseph Potiron, J. Michel, François Heuzé, Vallières de Loutinais, J. Dandé, François Abelin et Houguet.

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de Pierric : François Belot, Heuzé, Thomas Cousseau, Louis Filloleau (pendant la Révolution), Pierre Moysan, Serot (de 1808 à 1839), Seroux (durant 22 ans), Paillou ou Pailloux, Nourisson, Guillemineau, Lecerf, Vivien, Henri Ecomard, Pierre Halgand, ...

Note 3 : liste non exhaustive des maires de la commune de Pierric : François Abelin, Julien Michel (sous l'Empire), Jacques Roussel (en 1821), Julien Houis (en 1840), Isidore Roussel (en 1874), Jean Marie Houis (pendant 30 ans), Julien Geffray, Henri Collet, Francis Gaudin, Raymond Gaudin, ...

PATRIMOINE de PIERRIC

l'église paroissiale Saint-Guignolet de Pierric, dédiée à Saint-Guénolé. Les trois vitraux, qui éclairent l'abside du choeur de l'église, datent de 1857-1859 (du temps de l'abbé Pailloux). Un vitrail représente le saint rendant son oeil à sa soeur Clervie. On y trouve deux bannières (dont l'une porte Saint-Guignolet, et l'autre le susdit miracle), ainsi que des reliques. Le seigneur de Fougeray était fondateur de l'église de Pierric ;

la chapelle (vers 1140) de l'abbaye de Ballac. Le prieuré de Ballac est édifié par les moines de Redon sur les terres de Ballac et de Brangoin que le seigneur Olivier de Ponchâteau leur avait léguées. Il ne subsiste aujourd'hui que la chapelle de l'abbaye et le logement des moines qui datent du XIIème siècle. De nombreux débris romains, des poteries et briques à rebords ont été trouvés au hameau de l'Abbaye, ancien prieuré de Ballac, qui avait son étang et son moulin à vent ;

Nota : Fondé au XIIème siècle par les seigneurs de Conquereuil et de Pierric qui revêtirent l'habit monastique, enrichi par les sires de Blain et de Pontchâteau, le prieuré de Ballac, situé au confluent de la Vilaine et de la Chère, dans la paroisse de Pierric, avoisinait celle de Fougeray. Hubert l'Ermite en était prieur, dès 1114 ; il avait pour compagnons Guillaume de Fait et Hervé Miche. Plus tard, ce monastère, appartenant dès l'origine à l'abbaye de Redon, tomba en commende, et quatre recteurs de Fougeray en furent successivement prieurs. Dans un aveu que rendit l'un d'eux, Michel du Breil, en 1678, il est dit que le prieur de Ballac jouit d'une juridiction de haute justice, du droit de chasse et de pêche, d'un droit sur les poissonniers et d'un droit de dîme dans toute sa seigneurie. En revanche, il est tenu à dire plusieurs messes, tant dans la chapelle conventuelle de Ballac que dans l'église paroissiale de Pierric ; les jours où il dit la messe dans cette dernière église, « le recteur de ladite paroisse lui doit son dîner à lui, à son clerc et à son épagneul ». Tous les recteurs de Fougeray qui possédèrent ce bénéfice appartenaient à la même famille, ce qui semble prouver que Ballac n'était point uni à la cure de Fougeray ; c'était plutôt une sorte de bien patrimonial comme étaient tant d'autres commendes à cette époque.

la chapelle de Rennefort (fin du XIXème siècle) ;

le calvaire de Mission (1948) en bois et métal, situé à l'intersection des routes de Guémené-Penfao et de Beslé ;

la croix de Coisvaux (1812). Cette croix a été déplacée au XXème siècle ;

l'ancien manoir de la Fouaie qui garde sa fuie, son puits, son porche et une demeure avec tourelles ;

l'ancienne école publique (XXème siècle), située route de Derval ;

3 moulins dont le moulin de Billiet, Roussel,... ;

A signaler aussi :

le pas-du-saint (Xème siècle). Le rocher du Pas-du-Saint est un lieu de pèlerinage. La croix et la petite chapelle, qui s'y trouvent, rappellent le miracle qui se serait déroulé ici, au Xème siècle. La tradition rapporte que Saint-Guénolé, patron de la paroisse, se rendant à Tours pour y faire sacrer l'évêque Corentin, fit jaillir une source sous son pas, à Pierric, d'où le nom de "Pas du saint" ;

le four à pain (XIXème siècle), situé à Trémelon ;

le four à pain (XIXème siècle), situé à La Bertinerie ;

l'ancien Castellum de Rainefort (ou Rennefort). Il s'agit d'un ancien château aujourd'hui disparu et dont les douves, encore visibles, possèdent un périmètre de 250 mètres environ, avec fond plat et mesurant 4 mètres de large. Le logis aurait été détruit par les troupes de la ligue catholique, au temps de Mercoeur. La légende raconte qu'un souterrain reliait Rennefort, la chapelle, et le manoir de la Porte, et un trésor y serait caché. En face du castellum de Rainefort, et séparée par la rivière de la Chèze, se trouve une autre forteresse entourée de douves ;

l'ancienne maison noble d'Amezeul, siège jadis d'une juridiction ;

ANCIENNE NOBLESSE de PIERRIC

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.