Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Plénéens

PLENEE-JUGON

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Jugon-les-Lacs  

La commune de Plénée-Jugon (pucenoire.gif (870 octets) Plened-Yugon) fait partie du canton de Jugon-les-Lacs. Plénée-Jugon dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLENEE-JUGON

Plénée-Jugon vient du breton « plou » (paroisse) et de Saint Neot ou Niet (IXème siècle) ou d'un saint celtique ayant pour nom Nioth.

Plénée est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plénée-Jugon, ceux de Dolo, Jugon, Saint-Igneuc (aujourd'hui en Jugon-les-Lacs), Tramain, Le Gouray, Saint-Glen et Penguily (la moitié sud).

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

L'histoire de Plénée-Jugon est liée à la fondation le 15 octobre 1137, par Olivier II de Dinan, sur son territoire de l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie de Boquen ("abbatia beate Marie de Boquiano"), émanation de celle de Bégard. La décadence de l'abbaye se situe entre le XVIème et le XVIIème siècle.

Plénée (Pleneet) apparaît dès 1231. Plénée (Plenest) est mentionné comme paroisse dès 1252 (Anc. év. III, 73, 245, 256). Cette paroisse, appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. L'ancienne paroisse de Plénée-Jugon avait pour subdélégation Lamballe et ressortissait au siège royal de Jugon. Le roi y possédait plusieurs fiefs. Au moment de la Révolution, la paroisse de Plénée-Jugon, qui dépendait du doyenné de Jugon, avait pour seigneur Mme la comtesse de Coigny. Plénée-Jugon élit sa première municipalité au début de 1790. Elle devient chef-lieu d'un canton de 1790 jusqu'en l'an X.

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

Par la loi du 17 mai 1856, la commune de Plénée-Jugon cède à celle de Penguily une section comprenant la Cantonnière, la Ville-Bernier, les Breuils, la Bretannière, la Ville-Pierre et Bel-Orient.

On rencontre les appellations suivantes : Pleneet (en 1231, en 1233, en 1269), Plenehet (en 1253), Par. de Plenodio (en 1256), Plenest (en 1289), Plenest Jugon (en 1468, en 1477). Le nom est devenu Plénée-Jugon à partir de l’arrêté du 5 brumaire an X (27 octobre 1801).

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

Note : la commune de Plénée-Jugon est formée des villages : Ville-Hervy, Rotouée, Saint-Riveul, Langouhèdre, Touche, Sauvagère, Ruselée, Ville-Josse, Vieille-Porte, la Mare-Renault, la Rieulle, Saint-Meleu, la Bernais, la Brousse, Ville-Jéhan, Bosquinet, Gillaudière, Penhay, Ville-Roben, Saint-Michel, Tertre-Valence, Trela, Porqueven, Lesteneuf, Ville-Pierre-Chandeboeuf, la Bretonnière, les Breils, le Lorain, la Bégassière, la Porte-Badouare, Ville-Pierre, le Frêne, Boquen, etc ... Parmi les villages et noms de lieu : Saint-Michel, le pont Saint-Méen, le cloître, le Minihy.

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de PLENEE-JUGON

l'église Saint-Pierre (XVème siècle), reconstruite en 1843 par J. M. Ramard, architecte à Dinan. Elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept à l'extrémité de l'aile nord duquel se trouve le clocher et un choeur cantonné de deux chapelles. A l'exception du clocher, l'édifice actuel, commencé en 1843 fut bénit le mardi de Pâques, 25 mars 1845, et consacré le 28 mai 1876. On lit sur son frontispice " Gloire à Dieu. 1843 ". L'on a réutilisé les portes du XVème siècle du pignon ouest et de la longère midi ; il est dû aux plans de M. Jean-Marie Ramard, architecte de Dinan. L'étage inférieur du clocher, percé de meurtrières et d'une fenêtre à profond ébrasement, est voûté intérieurement d'une voûte à huit pans des dernières années du XVème siècle. L'ancienne église de Plénée, qui datait du XIIIème siècle, avait occupé le même emplacement. Une voûte (clocher) date du XVème siècle. On a conservé de ce vieux monument une tour fort lourde à la base, qui fut autrefois fortifiée. Une tour ronde, du XVème siècle, munie d'un escalier intérieur à vis est accolée à l'un des contreforts. Si l'on en croit la tradition, la construction de cette tour serait due à Henriette de la Tour-d'Auvergne, dame de la Moussaye et soeur de Turenne. La partie haute de la tour a été reconstruite en 1739 par Pierre Chevalier sur les plans du sieur Duchemin, ingénieur et architecte. Certaines portes (pignon ouest et longère sud) datent du XVème siècle. L'édifice contient une grande baie absidiale provenant de l'abbaye de Boquen. Les fonts baptismaux, constitués d'une double cuve portée par deux colonnes plus anciennes, datent du XVI-XIXème siècle. On y trouve un reliquaire datant de 1579-1870. Ce reliquaire, réalisé pour Jean Sauvaget (seigneur des Clos à Plénée) et Jean Volant (seigneur du Tertre), contient plusieurs reliques et des figurines (la Vierge, saint Pierre et saint Christophe) : il est restauré au XIXème siècle par M. Desury, orfèvre à Saint-Brieuc. L'église renferme un enfeu armorié de la famille de la Moussaye (vers 1600) avec deux gisants situés à la base de la tour, dans la chapelle de La Moussaye. " Mobilier : Statues anciennes de saint Lunaire et saint René ; fonts baptismaux à deux cuves des premières années du XVIème siècle ; enfeu de la Moussaye des premières années du XVIème ou des dernières du XVème siècle. On l'a décoré à l'époque moderne des armes en alliances d'Amaury Gouyon, marquis de la Moussaye, et de Catherine de Champagné, son épouse, mariés en 1600. Dans les vitraux modernes : saint Lunaire et saint Melaine " (R. Couffon). Une litre est mise en 1866 dans le mur extérieur Nord de la nef : on y voit un écu aux armes d'Amaury Gouyon, marquis de la Moussaye et de son épouse Catherine de Champagne (XVIIème siècle) ;

Eglise de Plénée-Jugon (Bretagne).

 

Eglise de Plénée-Jugon (Bretagne). Eglise de Plénée-Jugon (Bretagne).

la chapelle Saint-Mirel. Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés. Fondée le 28 mai 1668 par l'abbé Chérot, recteur de Plénée, la chapelle fut fermée pendant la Révolution et rouverte le 25 vendémiaire an XIV. L'édifice actuel a été reconstruit par la famille de Saint-Mirel, sa première pierre fut bénite le 22 juillet 1899. Il renferme une statue moderne de sainte Anne (R. Couffon) ;

la chapelle de la Villeneuve. Edifice de plan rectangulaire dans une aile du château. Il date du XVIIIème siècle mais sa façade est a été refaite en 1914. Mobilier : Retable du XVIIIème, statues du XVIIIème de la sainte Vierge, saint Jean-Baptiste et sainte Catherine (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Joachim, dans le cimetière. Petit édifice rectangulaire avec chevet à pans coupés reconstruit en 1885 par les soins de M. l'abbé Goudin, recteur de Plénée (R. Couffon) ;

la chapelle du Tertre-Valence ou Tertre-Volant (XVIIIème siècle). Signalée détruite en 1935 ;

la chapelle Sainte-Appoline (XVII-XVIIIème siècle), située à Bel-Air. Cette chapelle faisait jadis partie du manoir de la Grandmère, propriété de Pierre Le Rebours en 1536 ;

la chapelle de la Touche-Sauvagère ou Touche-Sauvaget (XVIIIème siècle). Il subsiste une croix datée de 1587 et décorée des armes de Jean Sauvaget et d'Hélène du Parc ;

les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : - la chapelle SAINT-RIVEUL, détruite. - la chapelle de la VILLE-PIERRE, détruite. - la chapelle SAINT-ONAN, détruite. - la chapelle SAINT-MELEUC, près du château de la Moussaye, détruite. Elle existait encore au XVIIIème siècle. - la chapelle ES-BOUVET, détruite. - la chapelle de LANGOUHÈDRE, détruite. Un clos porte le nom de Clos de la Chapelle. - la chapelle de la FONTENELLE, détruite. - la chapelle du LORIN, détruite. - la chapelle de COUESCARD, détruite (R. Couffon) ;

l'abbaye Sainte-Marie de Boquen (XIIème siècle), issue de l'abbaye de Bégard, est fondée, le 15 octobre 1137, par Olivier II de Dinan, qui avait déjà, en 1104, fait construire dans le même lieu un prieuré pour les moines de Marmoutier. L'abbaye est, au XIIIème siècle, à l'apogée de son rayonnement. Elle a pour premier abbé Adonias, frère de Guillaume, évêque de Tréguier (selon la chronique de Nantes), ou frère du fondateur (d'après la chronique de Lamballe). Adonias a pour successeurs : Guethenoc, Kennarocus, Brient, Alain, Pierre de Paluel, Guillaume, Luc, Pierre, Guillaume Grignon, Jean Bouvet, Louis du Verger, Nicolas Babel, Jean Gonnard, Normand Baudu, Christophe de la Moussaye, Guillaume de Kersal, Jean de la Motte de Vauclerc, Guillaume Eder de Beaumanoir, Maurice de Commacre, Samson Bernard, Bertrand Gouyon, Mathurin Tardivel, Jean Bouan, Jean Gillet, Olivier Frotet, Urbain d'Epinai, Pierre Jean Le Chapelier, de Duras, etc... Après deux siècles de prospérité apparaît, avec le régime de la commende, la décadence qui s'aggrave aux XVIème et XVIIème siècles. L'abbaye sera pillée durant les guerres de la Ligue (1588-1598). Au moment de la Révolution, les moines de Boquen ne sont plus qu'au nombre de quatre, y compris leur abbé, M. Le Mintier. Elle est vendue comme bien national en 1790 à Louis Josse, dernier prieur en place, puis laissée à l'abandon. C'est Alexis Presse (dit Dom Alexis) qui entreprend la restauration des bâtiments en 1965. Alexis, né en 1883 à Plouguenast, devient abbé de l'abbaye de Tamié, en Savoie, avant d'arriver à l'automne 1936 pour relever et faire revivre l'abbaye de Boquen selon les règles proches de celles de saint Bernard. Il assiste le 22 août 1965 à la consécration de l'église abbatiale avant de décéder le 1er novembre 1965 et d'être inhumé dans l'église abbatiale. L'église date du XIIème et XIVème siècles (agrandissement du choeur). La salle capitulaire date du XIIème siècle. On y trouve une statue de la Vierge à l'Enfant qui date du XVème siècle, ainsi que le reliquaire de saint Magloire (Vème-XXème siècle) contenant les reliques de quatre des sept saints fondateurs bretons (ce reliquaire est donnée en 1953 à l'abbé Alexis). Gilles de Bretagne, frère du duc François II, assassiné à La Hardouinaye (à Merdrignac) le 25 avril 1450 est inhumé dans l'abbaye le 26 avril 1450 (son gisant est aujourd'hui au musée de Saint-Brieuc) ;

Nota 1 : Fondée en 1137, l'abbaye de Boquen est une fille de Bégard de l'ordre de Cîteaux. L'abbatiale, de plan cistercien, est en ruines. Elle date du XIIème siècle à l'exception du choeur, refait au XVème siècle et très allongé avec chevet plat. En forme de croix, elle comprend le choeur des convers, le choeur des moines, communiquant avec chacun des deux bas côtés par trois arcades, puis le transept sur lequel s'ouvrent le sanctuaire et quatre chapelles ainsi que l'escalier montant au dortoir. Depuis quelques années, la vie reprend à Boquen et la restauration de l'abbaye est en cours. La chapelle provisoire, aménagée dans le futur réfectoire, a été terminée au début de 1939 et bénite le 2 août. C'est un édifice de plan rectangulaire et de style fin XIIème siècle, dû aux plans des moines et édifié par l'entreprise Denis Frères, de Langourla. La table du maître-autel provient de l'ancienne chapelle Saint-René, de Languédias, ainsi que les armoiries de Kérinan et Trémigon qui décorent le massif. La garniture a été sculptée par M. Savina, de Tréguier, et la statue de sainte Anne provient de Bonrepos. Dans la partie réservée aux fidèles, l'un des autels, en bois, provient, ainsi que sa garniture, de la chapelle du Quengo, en Saint-Samson. Le retable provient lui-même de la chapelle des Carmélites de Ploërmel. La statue de Notre-Dame de la Paix, don des Bernardins de Rumilly, en Savoie, provient de l'ancien couvent des capucins de Rumilly. Sur l'autre autel, statue de Notre-Dame des Sept Douleurs, due au ciseau de M. L. Tréanton, de Morlaix. Stalles exécutées par l'ébéniste Joseph Tardivel, de Langourla, d'après les dessins des moines. En Plénée, Boquen possédait également le baillage de Corbrehan avec une petite chapelle aujourd'hui détruite (R. Couffon, 1940).

Nota 2 : " Non loin des ruines du château de la Hardouinaie sont celles de l'ancienne abbaye de Boquen, fondée, en 1137, par Olivier, prince de Dinan, dont le frère, du nom d'Adonias, fut le premier abbé. C'est dans l'église paroissiale de ce vieux monastère que furent déposées les dépouilles mortelles du prince dont on a esquissé les malheurs. Nulles pompes funéraires ne les accompagnèrent à sa dernière demeure. Son cercueil fut placé dans une charrette attelée de deux bœufs. Quelques gentilshommes du voisinage, parmi lesquels se trouvait messire Geffroy de Beaumanoir, en faisaient, avec les religieux, l'escorte principale. Ou a vu les assassins jouer leur rôle hypocrite vis-à-vis de ceux qui chassaient avec eux. Il continuèrent à montrer une douleur apparente, et s'empressèrent d'envoyer un messager, porteur de cette triste nouvelle à l'abbé de Boquen, qui était à la distance de deux lieues de la Hardouinaie. « Voici ce qu'on lit dans les annales du tems : « Comment l'abbé de Boquen, près la Hardouinaie, fut, avecques ses religieux, quérir le corps de monseigneur Gilles. Ces cruels inhumains homicides envoyèrent, dès celui jour de samedi, sur la vespre, pardevers l’abbé de Bouquans, qui, près d'illec, était en son abbaye, l'advertir de cette piteuse fortune, et le prier que, au lendemain XXV d'apvril, il voulut venir avecques son couvent quérir le corps de ce prince pour l'inhumer en son église. Celui jour du dimanche, environ VIII heures du matin, l'abbé et ses religieux se transportèrent à la Hardouinaie, et là trouvèrent messire Geoffroy de Beaumanoir et aucuns autres gentilshommes du cartier, qui avaient été avertis de cette mort, et fut le corps porté en terre, dans l'église de Notre-Dame de Boquen, qui est la principale église de l'abbaye, et devant le grand autel fut ensépulturé ». A ce récit historique se joint une récente vérification faite sur le sol de cette église, de la fosse du prince. Elle a été indiquée par le fermier actuel du lieu, qui, lors de la dispersion des derniers moines, était domestique dans le couvent ; cette connaissance locale y était traditionnelle. Ce vieux serviteur raconte comme quoi la charrette, attelée de deux petits bœufs, entra dans l'église, et fit le tour de la fosse avant que le cercueil y fût descendu, et que depuis ce triste voyage, nulle charrette n'a pu passer par le même chemin de la Hardouinaie à Boquen ! La vue intérieure de cette église abandonnée, où l'ombre portée des murailles, et l'effet de la lumière introduite par les fenêtres, produisent des accidens heureux sur les masses d'arbustes et d'arbres qui y végètent, sera appréciée du paysagiste, qui y trouvera le motif d'un tableau, et le romancier, un épisode de quelques pages de plus. Les forêts de la Hardouinaie et de Boquen sont dans le canton de Merdrignac, arrondissement de Loudéac, département des Côtes-du-Nord ". (Maudet de Penhouët, 1829).

L'abbaye de Boquen en Plénée-Jugon (Bretagne).

la croix du Lorrain ;

la croix des Ormeaux (XVIIème siècle), située route de Langourla. La hampe et la traverse sont gravées d'un coeur renversé ;

la croix de la Touche-Sauvagère (1587) ;

la croix Delphine (XIXème siècle), située à La Barre ;

le château de la Moussaye (moyen âge, XVIème siècle, XVIIème siècle), propriété de la famille La Moussaye (descendant de la famille de Penthièvre) dès le XIIIème siècle. Cette vaste construction militaire était jadis flanquée de quatre tours, avec douves et pont-levis. Le château de la Moussaye était le chef-lieu de la seigneurie de ce nom, déjà citée dès le XIème siècle. Sa fondation remonte à une époque fort reculée, mais il est réédifié en 1500. En 1249, Raoul de la Moussaye suit Saint-Louis à Damiette : il est tué à la bataille de la Massoure (on voit son écu dans la salle des Croisades, à Versailles). En 1260, la terre de la Moussaye appartient à Alexis de la Moussaye, grand-veneur de Bretagne. En 1270, Olivier de la Moussaye prend part à la seconde et dernière croisade de Saint-Louis. En 1337, Geoffroy et Olivier de la Moussaye font le voyage d'Angleterre comme envoyés de Charles de Blois. En 1372, Alain de la Moussaye suit Du Guesclin en Aquitaine. En 1380, le même Alain est nommé capitaine de Rennes, et ratifie l'année suivante, le traité de Guérande. En 1385, Etienne de Goyon-la-Moussaye est fait amiral de Bretagne. En 1390, Etienne de Goyon-la-Moussaye est envoyé en qualité d'ambassadeur près de la cour de France, et, en 1401, il est gouverneur du château de Rennes. Etienne est le fils d'Alain III, sire de Matignon, et de Jacqueline de Rieux. En 1386, Guillaume de la Moussaye, chevalier, ainsi que Eon et Bertrand de la Moussaye, écuyers, font partie de l'expédition du roi Charles VI contre les Anglais. En 1418, Rolland de la Moussaye enlève aux Anglais la ville et le château de Tours, et reçoit de Charles VII le fief de la Fésandière, au pays d'Ancenis. En 1444, Raoul de la Moussaye est évêque de Dol. En 1485, Amauri de la Moussaye est l'un des 23 capitaines sous les ordres desquels François II avait prescrit à tous les nobles bretons de marcher contre les ennemis du ministre Landais. En 1487, le même Amauri est à la tête de 2800 cavaliers et commande à Vannes. En 1487, Jean de la Moussaye est nommé chambellan du duc de Lorraine et colonel de cavalerie. Le domaine appartient à Jacques Gouyon en 1536. En 1591, Goyon ou Gouyon de la Moussaye est l'un des principaux seigneurs de l'armée du prince de Dombes. En 1615, la terre et seigneurie de la Moussaye est érigée en marquisat en faveur d'Amaury de Goyon, époux de Catherine de Champagne de la Suze, dont il a un fils nommé Amaury, troisième du nom, qui épouse en 1629, Henriette Catherine de la Tour d'Auvergne (princesse de Sedan et soeur du maréchal de Turenne), fille de Henri de la Tour, duc de Bouillon, vicomte de Turenne, maréchal de France, et d'Elisabeth de Nassau. Le château de la Moussaye devient un pôle de propagation du protestantisme pendant plus d'un siècle, à la suite de la conversion de Claude du Chastel, femme de Charles de Moussaye. La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 provoque l'émigration des La Moussaye et l'arrêt des travaux du château qui ne sera jamais terminé. La seigneurie passe en 1782 à la famille de La Motte de Broons de Vauvert. La seigneurie de la Moussaye appartient, avant la Révolution, à Mme la comtesse de Coigny. Au XIXème siècle, le logis est fortement remanié ;

le château de la Villeneuve-Sainte-Odile (XVIIIème siècle), propriété de la famille Prigent, puis de la famille Sauvaget. Propriété d'Olivier Prigent ou Pregent en 1536. Ce château a été aussi la demeure de Louis de Chappedeleine, député-maire de Plénée-Jugon. Dès 1956, l'abbé Richard et la Croisade des Aveugles prennent possession de l'édifice ;

le château de Saint-Riveul (XVIIème siècle), édifié par la famille Durand. Un château primitif aurait été édifié en 1460 par Mathelin Lefebvre à la place d'un ancien château féodal. Ce château devient en 1541 la propriété de Rolland Le Court, puis en 1569 la propriété de Charles Bouan et en 1675 de la famille Du Rocher. Le château (avec les métairies du Pont Taillefer, de Saint-Onen et de la Ville Bréheu) est vendu le 4 septembre 1796 comme bien national à Jean Guinchard de Jugon, puis à la marquise de la Moussaye. Sur le fronton se trouvent les armes de la famille de La Moussaye alliées à celles des Joliot. Le blason de la famille du Rocher est apposé sur la porte Sud en 1729. Le château deviendra par la suite la propriété successive des familles Hamon (en 1880), Bouvet, Nudant, Colleu (en 1960), Giraud (1980), Gould (en 1987), Bourbon (en 2003), Jegu (en 2013) ;

Château de Saint-Riveul en Plénée-Jugon (Bretagne).

le manoir de Saint-Mirel (XVI-XIXème siècle), édifié par la famille Volance au XVIème siècle. Propriété de Jehan Volance (ou Vollence, fils de Margilie Sauvaget) en 1480 et de Jehan Volance (ou Vollance) en 1536. Une chapelle est fondée en 1668 par l'abbé Chérot, recteur de Plénée, et reconstruite par la famille Urvoy, héritière des Plesse, alors propriétaire des lieux. Le colombier et la chapelle privée sont en ruines ;

le manoir de Caëden (XVIIème siècle), propriété de la famille Le Moenne (ou Lemoine). Propriété de Jacques Le Moenne en 1536. Il est pourvu d'un colombier et d'un étang. Ce manoir possédait jadis une chapelle privée ;

le manoir de Coecard ou Couescard. Propriété du sieur de Lymoyllan en 1536 ;

le manoir de la Touche-Sauvagère ou de la Touche-Sauvaget ou des Touches (XVIIème siècle), restauré au XIXème siècle. Le puits date du XVIIème siècle. Propriété de Guillaume Sauvaget en 1480 et de Jehan Sauvaget en 1536 ;

la demeure de la Croix-Blanche (XVIIème siècle ;

la maison (XVIIème siècle), située à Rotoué ;

la maison (XVIIème siècle), située à La Meslais ;

21 moulins dont les moulins à eau de Boquen, de la Rieulle, Coiscard, de la Barbotais, Derrien, de Perdriel, de Beau-Robert, de la Vallée, de la Folière, de Margaro, de Barel, du Val, de Riveul, de l'Arguenon, de Loho,… ;

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

A signaler aussi :

les deux menhirs (Pierre Longue et Closset de la Mas) de Saint-Mirel (époque néolithique) ;

l'allée couverte de la Roche-aux-Fées ou de la Bernais ou de la Brousse (époque néolithique) ;

la villa gallo-romaine de La Mare-Pilet ;

le four à pain de Balabry ;

le puits et le four (XVIIIème siècle), situés à la Souche ;

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

 

Lavoir de Plénée-Jugon (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PLENEE-JUGON

Par lettres patentes de mars 1615, la terre de la Moussaye est érigée en marquisat en faveur d'Amaury Gouyon de la Moussaye. Ce marquisat s'éteint en 1684.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Plénée-Jugon :
– Jean Gouëon s’est comparu et a promis servir le Duc quand mestier en sera, d’hommes d’armes, à 6 chevaux, bien en poinct.
– Pierre du Parc, défaillant, (et au livre de 1477 comparoit par Jean et Charles bastards de la Ville Pierre).
– Thomas Le Garangier, par Rolland son fils.
– Rolland Labbé.
– Guillaume Sauvaget de la Tousche.
– Rolland Le Court.
– Jean Sauvaget, fils Eon.
– Guillaume et Rolland Sauvaget.
– Margilie Sauvaget, garde de Jean Volance son fils.
– Rolland Le Rebours.
– Antoine Testart.
– La femme feu Rolland Le Vicomte, par Pierre d’Estuer.
– Jean Badouart.
– Alain et Thomas Haugoumar.
– Guillaume Le Moënne.
– Eon Crestel, par François son fils.
– Guillaume Davy, homme de bas estat.
– Guillaume Le Moënne, le jeune.
– Jean Geffrost.
– Eonnet Ogier.
– Jean Sauvaget, de l’ordonce.
– Guillaume Hercouët, par Alain son fils.
– Rolland Hercouët.
– Jean Veillon, par Guillaume Veillon.
– Jean Grignon.
– Jean Hay-Durand.
– Olivier Agan.
– Pierre du Breil.
– Raoul Labbé.
– Olivier de Hillion.
– Guillaume Berthelot.
– Jean Dolo.
– Guillaume, Lamballois.
– Rolland Rosty.
– Rolland Volance.
– François de la Motte.
– Bienvenue Triboulet, mineure, par Denis de Ponchais.
– Geffroi de Quehougant.
– Thomas de Trémaudan.
– Pierre Briant.
– Jean Chesnaye, de l’ordonce.
– Jean Prigent a présenté pour lui et sa mère Olivier Prigent et Jean Poussin.

En 1780, les terres nobles de Plénée-Jugon étaient : Bosquen (avec haute justice) qui appartenait à l'abbaye de ce nom. Les Clos (avec haute justice) qui appartenait à Mme de la Fruglaye qui possédait aussi la terre de la Villeneuve. Les Clos (avec moyenne justice). Le Pont-Taillefer (avec moyenne justice) qui appartenait à M. du Rocher de Saint-Riveul. La Touche-Sauvaget (avec moyenne justice) qui appartenait à M Talhouet de Bonamour. La Ville-Blanc (avec moyenne justice) qui appartenait à M. d'Andigné de la Chasse. La Ville-Breheu (avec moyenne justice) qui appartenait à M. du Rocher de Saint-Riveul. La Ville-Pierre (avec basse justice) qui appartenait à M. Bertho de la Ville-Pierre. Le Vau-Martel (avec basse justice) qui appartenait à Mme du Trait-Tranchant. Saint-Mirel (avec basse justice) qui appartenait à M. Urvoy de Saint-Mirel. Bourgueneuf (avec basse justice) qui appartenait à M. du Rocher-Pargas. Le Petit-Carbissan (avec basse justice) qui appartenait à Mme du Trait-Tranchant. La Grand-Mère (avec basse justice) qui appartenait à M. de Rebour (ou Rebours) de Vaumadeuc. Saint-Ouen (avec basse justice) qui appartenait à M. Gouyon de Chaumatz. Le Tertre-Volance (avec basse justice) qui appartenait à M. de Trémaudan de Tariac.

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

La maison noble de Saint-Riveul est située dans la paroisse de Plénée (anciennement Plenest). Mieux vaut épargner le temps que de la décrire. Cette seigneurie relevait directement du Roi ; elle était en partie sujette à rachat, et l'autre partie en était exempte. Elle devait payer à la recette de Jugon, chaque année, au terme de Noël, une rente appelée mangière de onze sous un denier, avec amende faute de paiement (Aveu du 25 octobre 1675). Elle avait moyenne et basse justice, et sa juridiction s'exerçait tant en l'auditoire de la cour de Jugon que dans ceux des paroisses de Plénée, du Gouray et de Tramain. Le fief ou bailliage du Gouray s'étendait dans le Gouray et dans Collinée. Parmi les rentes qui étaient dues au seigneur de Saint-Riveul dans ce bailliage, il y avait une paire de gants qui se payait en l'église de la paroisse du Gouray, le jour de Noël, « en l'endroit de la grande messe, entre l'élévation du Saint-Sacrement ». Faut-il entendre par ces mots que les gants devaient être remis au seigneur de Saint-Riveul entre l'élévation de l'hostie et celle du calice ?. Ce moment ne me semblerait pas bien choisi, c'est peut-être plutôt entre la consécration des saintes espèces et l'élévation qui se fait immédiatement avant le Pater. Parmi les vassaux de ce fief on trouve Gilles Haydurand, sieur du Fresne, et Julien Tardivel, sieur des Murs. Jacques du Rocher avait dans l'église paroissiale de Plénée, comme seigneur de Saint-Riveul, trois tombes et un banc qui lui avaient été octroyés du consentement de l'évêque de Saint-Brieuc et de tous les paroissiens de Plénée. La pièce que voici, citée par MM. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy, qui l'ont trouvée dans le cabinet Cornillet, mentionne un très ancien propriétaire de cette seigneurie. « Mai 1253. — Guillaume d'Avignon, official de l'archidiacre de Penthièvre, fait savoir que Gebert de Sancto Rivoul et Guillaume Gebert, son neveu, ont renoncé à leurs prétentions sur le moulin que l'abbaye (de Boquen) avait à Plumecheval » (Anciens évêchés de Bretagne, par MM. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy, tome III, p. 245). La liste des autres seigneurs de Saint-Riveul, que je puis établir d'après mes recherches, commence à Jehan Le Court, seigneur de Saint-Riveul et de Perquenen, qui vivait en 1522 et en 1531. Sa famille portait d'azur à l'aigle éployée d'or, avec la devise : Li droict chemin est li court. Rolland Le Court possédait les mêmes seigneuries en 1540 et en 1545. On trouve ensuite, en 1551 et 1556, Gilles Durand, mari de Guillemette Le Court, « sieur et dame de Saint-Riveul, de la Vigne, de Perquenen » ; puis, en 1563, Jehanne Durand, mariée à Charles Bouan, sieur du Chalonge, de la Grignardais, etc. C'est donc par des mariages que la seigneurie fut transmise des Le Court aux Durand et de ceux-ci aux Bouan. Jeanne Durand étant morte, Charles Bouan reçut, en 1571, un aveu au nom et comme tuteur de Jean Bouan, sieur de Saint-Riveul et de Perquenen, qui demeura propriétaire de ces seigneuries jusqu'en 1608 au moins. Depuis 1618 jusqu'en 1657, le seigneur de Saint-Riveul se nomma François Bouan, soit que ce fût un seul personnage, soit qu'il y en ait eu deux successivement, car celui qui existait à la dernière date était fils d'un autre François Bouan. François Bouan, marié à Julienne ou Hélène du Perrier, vendit Saint-Riveul, le 10 avril 1657, pour 27.000 livres en principal, à Jean du Rocher, sieur de la Haye et du Dilly, qui le posséda jusqu'à sa mort arrivée entre 1665 et 1668. Sa veuve, Esther Doudart, acheta la seigneurie des Touches, qui appartenait à la famille Leffroy et qui fut vendue judiciairement le 31 mai 1672. Cette seigneurie avait droit d'enfeu et de sépulture prohibitive à tous autres dans la nef de l'église de Plenest, ledit enfeu séparé et appelé la chapelle des Touches, avec droit d'escabeau et d'accoudoir, d'écussons et d'armoiries dans la vitre du côté du midi. Dans la seconde année après l'acquisition de cette terre, en 1674, Marie-Esther Doudart étant morte, ses biens meubles furent vendus à l'encan à Rennes, rue Vasselot, vis-à-vis de la maison neuve des Carmes, dans laquelle cette dame avait trois chambres garnies. Cette vente fut faite à la requête d'Isaac Gouiquet, sieur du Tertre, tuteur des enfants mineurs de Jean du Rocher et d'Esther Doudart, qui héritaient de celle-ci sous bénéfice d'inventaire. Le fils aîné, Jacques du Rocher, qui succéda à son père comme seigneur de Saint-Riveul, fut pendant plusieurs années de sa minorité sous la tutelle d'Isaac Gouiquet. Le premier de sa famille, il prit les titres de chevalier et de comte de Saint-Riveul et des Touches, que ses descendants gardèrent ; cependant son fils et premier successeur reçut, en 1758, une lettre d'un procureur à la Chambre des comptes nommé Bidou, dont je conserve l'orthographe, et dans laquelle on lit : « Quand à la qualité de Chevalier porté dans votre arrest d'hommage elle n'est d'aucune conséquence cependant puisqu'elle ne vous est pas dûe, il ne faut pas la prendre dans votre aveu ». Jacques du Rocher passa plusieurs années au service du Roi en qualité d'enseigne des vaisseaux de Sa Majesté et de capitaine commandant cent soldats de la marine : il y était en 1691. Il se rendit, en 1694, acquéreur de la seigneurie de la Garde, en la paroisse de Saint-Judoce. C'est lui qui paraît avoir acheté aussi la seigneurie de la Ville-Bréheu, dont on voit qu'il était propriétaire en 1735. Sa demeure ordinaire était à Dinan. Sa femme, nommée Claude Le Chauff, fille de Guillaume Le Chauff, sieur de Beaunais, descendait des seigneurs de la Motte-au-Chauff, château situé dans la paroisse de Saint-Coulomb, près de Saint-Malo, de la famille desquels un membre va fournir le sujet d'une courte digression. Le 9 mai 1532, jour de la fête de l'Ascension, l'on célébrait aussi la fête de saint Nicolas dans une chapelle dédiée à ce saint, et qui était près des moulins de mer, soit en la paroisse de Saint-Coulomb, soit en une paroisse voisine, et cette fête était l'occasion d'une assemblée dans ce lieu. Jean Le Chauff, jeune gentilhomme âgé de vingt ans, qui demeurait avec son père à la Motte-au-Chauff, lieu de sa naissance, se rendit en pèlerinage à cette chapelle. Lorsqu'il eut accompli sa dévotion et pris son repas, comme il y avait des danses et plusieurs « joyeusetés » autour de la chapelle, il se mit à danser. Puis, après avoir dansé, s'être égayé et fait bonne chère, Jean Le Chauff se mit en chemin pour s'en retourner à la maison de son père. Comme il s'en allait, des gens qu'il rencontra lui dirent que Jean Bardoul de la Bardoulaye, Geoffroy Huguet du Plessix et un autre s'étant querellés entre eux, Bardoul et le troisième avaient fort blessé Huguet, qui était tombé presque mort dans un chemin. Jean Le Chauff, à cette nouvelle, fut très peiné et courroucé, parce que Huguet et lui étaient liés d'une grande amitié, « frequentans, beuvans, mangeans et couchans souventes foys lun avec l'autre tant aud lieu de la Mote au Chauf que ailleurs ». Ces amis étaient, en outre, cousins nés de germains. Le Chauff, qui était fort échauffé de vin, s'étant dirigé vers l'endroit où on lui avait dit qu'était Huguet, le trouva tombé à, terre et fort blessé. La vue de son cousin, de son grand ami « navré presque à mort » le poussa à suivre les meurtriers, qu'il atteignit à la distance d'un trait d'arbalète « Bardoulaye, cria-t-il, voyez là, un gentilhomme qui se plaint de vous » - « Quel est ce gentilhomme ? ». demanda Bardoul. – « C'est mon cousin Plesseix ». Ces paroles n'étaient pas prononcées que Le Chauff dégaina ; Bardoul dégaina de même, et le combat s'engagea. Le résultat fut que Bardoul reçut une blessure dans le côté droit de la poitrine, s'écria qu'il était mort et passa en effet de vie à trépas dans ce même jour, après avoir reçu la bénédiction d'un prêtre. Jean Le Chauff, craignant la justice, s'expatria ; mais ses parents obtinrent pour lui du roi François Ier des lettres de grâce données à Châteaubriant dans le mois de mai 1532. Ces lettres, qui m'ont fourni le sujet de ce récit, sont dans les archives de la famille du Rocher de Saint-Riveul. Jacques du Rocher mourut le 28 décembre 1739, et son fils aîné, François-Marie du Rocher, fut après lui seigneur de Saint-Riveul. Celui-ci, né en 1695, se maria, en 1726, avec Françoise-Jeanne de Haye, fille unique de Vincent de la Haye, lequel était frère du comte de Plouër. Comme la fiancée, qui était orpheline, demeurait au château du Bois-de-la-Motte, paroisse de Trigavou, chez son oncle par alliance M. de Cahideuc, la bénédiction nuptiale leur fut donnée dans la chapelle de ce château par messire Pierre du Rocher, sieur abbé de Saint-Riveul, recteur de Saint-Judoce, qui était frère de Jacques du Rocher. Françoise-Jeanne de la Haye, dame de Saint-Riveul, était fille d'une cousine germaine d'Angélique Pépin, femme du président à mortier marquis de Marbœuf, cette amie de Madame de Sévigné, dont celle-ci recevait l'hospitalité à Rennes, et qui mérita de recevoir de l'illustre épistolaire cet éloge : « C'est une femme qui m'aime, et qui en vérité a de bonnes qualités, et un coeur noble et sincère » (Mme de Sévigné, lettre du 23 octobre 1675). Madame de Marbeuf, qui survécut à ses deux fils, mourut le 19 mai 1734 dans un âge très avancé ; son testament, par lequel elle déshéritait sa famille, fut annulé, de sorte que Madame de Saint-Riveul hérita d'elle pour un sixième de l'estoc mater­nel ; l'illustre Mahé de la Bourdonnais se trouvait au nombre des héritiers de l'estoc paternel ; on trouve aussi parmi les héritiers dans le même estoc l'un des abbés de Melleray ; c'est Thomas Boulain, chanoine de Saint-Malo. M. et Mme de Saint-Riveul vendirent à l'un de leurs cohéritiers la part qui leur appartenait de la succession, pour 5.000 livres ; et ce prix, joint à 30.000 livres qu'ils obtinrent ensuite de la vente de leur part de la succession d'une demoiselle de la Hautonnière, leur servit à acquérir la terre du Plessix-Gautron, qu'ils achetèrent en 1742. Des certificats du greffier des Etats de Bretagne nous apprennent que François-Marie du Rocher de Saint-Riveul assista aux Etats à Rennes en 1750, 1752, 1754, 1756 et 1762. Dès 1707, il avait assisté à ceux qui s'étaient tenus à Dinan, mais le certificat ne mentionne pas qu'il y ait eu voix délibérative comme dans les autres, c'est qu'il n'avait alors que douze ans. François-Marie du Rocher de Saint-Riveul avait, en 1767, une pension de 150 livres sur l'Etat du duc de Penthièvre ; et, la même année, son fils Jean Victor, chevalier de Saint-Riveul, capitaine au régiment d'Aquitaine, en obtint une de 100 livres du même duc. François-Marie mourut en 1775, et sa veuve en 1785. Les archives de la seigneurie de Saint-Riveul font connaître qu'ils laissèrent après eux trois fils, dont l'aîné, qui fut leur héritier principal, portait les noms d'Henri-François-Jean. Né dans le mois de mars de l'an 1730, ce nouveau seigneur de Saint-Riveul avait épousé Anne-Bernardine Roger de Campagnolle. Il assista aux Etats à Rennes en 1786 ; puis on ne le retrouve plus qu'émigré à Jersey ; c'est là qu'il mourut le 5 janvier 1810. Par son testament il institua légataires de ses biens deux gentilshommes et deux prêtres émigrés comme lui, mais non sans leur avoir fait connaître verbalement ses intentions, qu'ils accomplirent fidèlement, si ce n'est que l'un des gentilshommes semble avoir refusé le legs par scrupule pour la légalité ; c'était un fidéi-commis : les légataires n'étaient qu'exécuteurs testamentaires ; le fils d'Henri de Saint-Riveul et le fils de sa fille furent ses héritiers. Anne-Bernardine Roger de Campagnolle était morte aussi à Jersey le 4 janvier 1800. Le premier frère puîné de Henri-François-Jean de Saint-Riveul, Jean-Victor du Rocher, chevalier de Saint-Riveul, né le 12 novembre 1733, devint capitaine commandant de grenadiers au régiment d'Aquitaine et chevalier de Saint-Louis. Les Seigneuries de la Garde, des Vieilles-Cours et de la Ville-Bréheu lui appartinrent. La Révolution le fit émigrer, et c'est à Saint-Hélier (île de Jersey) qu'il mourut le 7 novembre 1809. Le second puîné, qui se nommait Emmanuel-Marie, né le 4 décembre 1734, vicomte de Saint-Riveul, sieur de la Ramerais, fut capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, puis chef de division commandant la cinquième escadre en 1786. Le 7 juin 1788, il commandait la station de l'Inde. Dix ans après, en 1798, il fut nommé chef d'escadre par Charles-Philippe, frère du Roi, lieutenant-général du royaume au nom de Louis XVIII. Il mourut en Angleterre en 1800 ; le quatrain que voici fut fait pour être gravé sur sa tombe : - Son coeur de l'amitié fut le parfait modèle ; - Il cultiva les arts ; il pratiqua le bien. - A l'honneur, à son roi dans tous les temps fidèle, - Il vécut pour la gloire et mourut en chrétien. Ces deux puînés paraissent être restés célibataires ; en tout cas, ils n'ont pas laissé de postérité. Leur aîné, Henri-François-Jean, dernier seigneur de Saint-Riveul, fut père de deux fils, dont l'un, le camarade de collège de Châteaubriant, portait les noms d'André-François-Jean. Né au château de Saint-Riveul le 21 avril 1769 (Registre des baptêmes de Plénée pour 1769), ce jeune gentilhomme « fut inscrit sur le contrôle de l'école militaire de la compagnie des chevau-légers de la garde du Roi le 1er mai 1784, y fut reçu le 27 juillet suivant, y fit une année d'exercices avec beaucoup de distinction, au contentement de ses supérieurs commandants, et le service auprès de la personne du Roi avec toute l'exactitude qu'il requiert » (Certificat signé à Versailles le 26 juillet 1785 par le Comte Delays, maréchal-des-logis, aide-major chargé du détail de la compagnie). Voilà tout ce qu'on peut savoir de sa courte vie. Le registre des sépultures de la paroisse de Toussaint de Rennes pour 1789 mentionne qu'il mourut le mardi 27 et qu'il fut inhumé le jeudi 29 janvier de cette année, en présence du clergé. Les héritiers de son unique neveu ne savent rien de lui ; des parents ou alliés de sa famille sont dans la même ignorance à son sujet. Si Châteaubriant ne nous avait appris « qu'un gentilhomme, nommé Saint-Riveul, fut tué en se rendant à la salle des Etats, » on ne le saurait point. J'ai eu la satisfaction de découvrir quels étaient ses prénoms, les dates de sa naissance et de sa mort et son service dans la compagnie des chevau-légers de la garde. Le curé de la paroisse de Toussaint de Rennes, qui enregistra sa sépulture, lui attribua l'âge d'environ 24 ans, mais il n'en avait pas même 20 accomplis. Comment pouvait-il avoir entrée aux Etats de Bretagne malgré la déclaration du roi du 26 juin 1736, qui exigeait pour cela l'âge de 25 ans accomplis ? Je ne me charge pas de l'expliquer. Son frère, Victor du Rocher de Saint-Riveul, fut nommé sous-lieutenant de remplacement dans le régiment d'Aquitaine-infanterie le 1er mars 1786. Il rejoignit à Worms le prince de Condé dans le mois d'octobre 1791, le suivit à Oberkirk, fit sous ses ordres les campagnes de 1792, 1793, 1794, 1795, 1796 et 1797, la première dans la compagnie composée des officiers de son régiment, et les autres avec eux dans la compagnie n° 2 des chasseurs nobles. Il se trouva aux différentes affaires qui eurent lieu pendant le cours de ces campagnes, nommément à celles du 20 et du 21 août, 12 septembre, 13 octobre, 2 et 8 décembre 1793, et à celles du 13 août, 2, 18, 19 et 24 octobre 1796 ; et il montra toujours beaucoup de zèle, de courage et de bonne volonté (Voir Certificat du prince de Condé donné à Uberlingen le 1er octobre 1797). Des passeports signés par le prince de Condé nous apprennent que, entre temps, il fit plusieurs petits voyages. Nous le voyons, en dernier lieu, passer par Ulzen. le 5 novembre 1797, muni d'un passeport daté d'Uberlingen, 29 octobre, pour aller à Hambourg. La ville d'Uberlingen étant sur le bord du lac de Constance, Victor de Saint-Riveul traversa donc, dans ce voyage, toute l'Allemagne du sud au nord ; c'est peut-être alors qu'il quitta l'armée de Condé. Il fut amnistié en 1812 pour fait d'émigration. L'héritage de son père, consistant en des capitaux placés en Angleterre, lui servit à secourir de nombreux prisonniers de guerre français dans ce pays par des prêts d'argent qu'il leur fit. Ce dernier des de Saint-Riveul fut tué en duel à Rennes le 15 juin 1815, dans l'excavation de la promenade du Thabor, qu'on appelle l'Enfer. Comme il n'était pas marié, le dernier descendant de cette famille fut le fils unique de sa soeur, le regretté M. de Benazé, qui représentait, le canton de Saint-Jouan-de-l'Isle au Conseil général des Côtes-du-Nord, aujourd’hui Côtes-d’Armor (Joseph Janvier) ;

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

Lors de la réformation du 10 juillet 1427, plusieurs nobles de Plénée-Jugon sont mentionnés : Guillaume Le Moene ou Moenne, Guillaume du Margarou, Eon Labbe, Thomas Le Fontenays, Jehan Menguy, Guillaume Le Vicomte, Guillaume Sauvaget, Olivier Sauvaget, un autre Guillaume Sauvaget, Guillaume Prigient, Thomas Jocelin, Eon Rebours, Jehan Hercouet, Guillaume Rebours, Hamon Volence, Jehan Geffrost, Perrot Haydurant, Thomas Volance, Guillaume Dollen, Guillaume du Clos, Jamet Johan. Jehan Agan se dit aussi noble.

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

Lors de la réformation du 14 mars 1536, plusieurs maisons nobles de Plénée-Jugon sont mentionnées : Les Vieilles-Villes (au sieur d'Uzel), La Moussaye (à Jacques Gouyon), Pastaumer, Le Cran, Saint-Meleuc, Les Grossus-Persee, Noë-Hersa (à Jacques Gouyon), La Cour-Plouet, Caëdan, La Julerie, Lorrain, Ville-Neuve, Quengros et Le Bas-Caëdan (à Jacques Le Moenne, sieur de Beauregard), Le Grand et Petit Breil (au sieur du Besso), La Ville-Josse (à Françoise Le Moenne), La Porte, Ville-Neuve et Les Giraudais (à Olivier Pregent), Les Clos, La Touche-Sauvagère, Le Fort-Doué, La Fontenelle, La Pierre, Perqueven, La Metayrie-Denhault, Le Ménéby et La Ville-Pierre (à Jehan Sauvaget, sieur des Clos), Saint-Ygneu et Trélat (à Antoine Le Court), Perqueven (à Jehanne Sauvaget), La Ville-Pierre et Quatrevaulx (à un nommé du Parc), La Court-de-Lourme, Carbout et La Pierre (à Jehan Badouart), Saint-Mirel (à Jehan Vollance), La Grand-Melle (à Pierre Rebours), Ra-de-la-Porte-Robert (à Jehanne Robert), La Ville-Doual (aux abbés de l'abbaye de Boquen), La Barbotais (à un nommé Le Berruyer), Pontaillefer (à Thomas de La Fontaine), Les Posteaux (à Jehan Rouillon), La Chapelle-Agamp (à Olivier Agan), La Touche-Labbé et Les Landes (à Roland L'Abbé), La Noë-Grignon (à Jehan Grignon), Couësran (au sieur de Lymoyllan), Langouhèdre (à Claude du Margaro), La Hautière (au sieur de La Gueurine), Le Temple (à Jehan de Quehougant), La Forêt (à Jehan Le Guarangere) Tramt ou Train (à Jehan Le Garangere ou Guarangere), Lentin (à un nommé Graffart), La Ville-aux-Prévots (à Robert Gaultron), Bellevue (à Jehan Sauvaget), La Rochelle (au sieur du Challonge), Le Perheu (à Jacques Poullain), La Chesnaie (à Guillaume Bardoul), Saint-Onen (à Gilles Hercouet), Carbehault (à Georges Hus).

Ville de Plénée-Jugon (Bretagne).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 49 nobles de Plénée-Jugon :

Olivier AGAN de la Chapelle-Agan (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Eonnet AUGIER (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan BADOUART (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume BERTHELOT (10 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une pertuisane ;

Pierre BRIEND (5 livres de revenu) : comparaît revêtu de sa robe ;

Lorans BRIOLE (6 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ;

Eonnet CRESTEL (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Olivier DE HILLYON de les Douves (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

François DE LA MOTTE (100 livres de revenu) : défaillant ;

Geoffroy DE QUEHOUGANT (3 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan DOLLO de le Pontbry (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Pierre DU BREIL (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

Pierre DU PARC de la Ville-Pierre (200 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan GEFFROST : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan GOUEON de Caëden (500 livres de revenu) ;

Jehan GRIGNON de la Noë (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre HAESDURANT (3 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une pertuisane ;

Alain HAUGOUMAR de la Daviais (5 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ;

Alain HERCOUET de la Ville-Gaste (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume HERCOUET de Saint-Onen (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland HERCOUET : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier HUS (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan JOCELIN (10 livres de revenu) : défaillant ;

Raoul LABBE de le Persic (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LABBE (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume LAMBALLAES de la Barre (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LE COURT de Saint Riveul (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Thomas LE GARENGIER de la Haute-Forêt (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume LE MOUENNE (5 livres de revenu) : comparaît revêtu d’une robe ;

Guillaume LE MOUENNE (10 livres de revenu) : porteur d’une salade (casque) et comparaît armé d’une vouge ;

Hamon LE MOUENNE de la Daviais (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

LE VICONTE (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan PREGENT (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland REBOURS (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland ROTY de la Bégacière (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan ROUILLON de les Portaulx (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Robin ROUILLON (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Guillaume SAUVAGET (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan SAUVAGET (40 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

Roland SAUVAGET de les Clos (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Eonnet SAUVAIGET de Perqueven (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume SAUVAIGET de la Tousche (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan SAUVAIGET (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Antoine TETART (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Thomas TREMAUDAN de la Hétière (2,5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Bienvenue TRIBOULART (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan VOLLENSE de Saint-Mirel (30 livres de revenu) : défaillant ;

© Copyright - Tous droits réservés.