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LE CHATEAU DE LA VILLE-NIHON A PLENEUF-VAL-ANDRE |
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Sur la route de Lamballe, à 500 mètres environ du clocher, se dessinent nettement les formes pittoresques d'une ancienne gentilhommière, flanquée d'une tourelle. Un acte déposé aux Archives départementales la définit ainsi : Ville-Nihon, manoir et métairie noble, logement en dépendance, fuie et retraite à pigeons, bois de décoration et de revenu.
Il s'agit sans doute de plantations d'arbres de chaque côté de l'avenue conduisant au manoir, semblables aux rangées de chênes et de châtaigniers que l'on voit aujourd'hui.
En 1689, le portail de la cour était marqué d'un écusson aux armes pleines du Guémadeuc surmonté d'un casque, avec une forme de mitre au-dessus, au milieu de laquelle paraissait une « teste » d'homme pour timbre.
Le nom de Ville-Nihon est souvent cité dans les archives locales. C'est là que, pendant longtemps, se tinrent les assises de la Haute Justice. La délibération suivante en fait foi :
En présence des inconvénients qui pourraient survenir au sujet des titres et papiers qui sont et appartiennent à la Fabrique de cette paroisse et qui sont à présent au presbytère renfermés dans deux caisses en bois, ledit Général est d'avis que, pour la conservation de ces titres, ils soient transportés au manoir noble de la Ville-Nihon où est demeurant le sieur Durocher d'Argaray, fermier. Qn les y tiendra en conservation dans les armoires où sont enfermées les archives des seigneurs du Guémadeuc, desquelles le sieur Durocher a une clef et M. Julien Lévêque, procureur d'office, une autre. Les papiers les plus importants seront mis dans une desdites caisses ; les moindres dans l'autre. Il y aura deux clefs sur chacune d'elles. L'une sera délivrée à mon dit sieur recteur de Pléneuf, l'autre sera confiée à l'un des Trésoriers.
Cette délibération, datée du dimanche 12 février 1713, est suivie des signatures de : Mathurin Rouault, recteur ; J. Bourgaud, prêtre ; Durocher d'Argaray, faisant fonction de syndic ; Mathurin Chouesnel, sieur de la Salle ; René Guinard (requis de Ollivier mon père) ; Jacques Barbedienne; François Lévêque de Peillac ; Pierre Rozé; Charles Crolais ; Jacques Barbedienne, fils de Sébastien Barbedienne ; Jean Gour ; François Quintin ; Jacques Pansart de la Croix-Baudot, etc.
L'insécurité qui motiva ce déplacement provenait sans doute de l'humidité du lieu et de l'état de délabrement dans lequel se trouvait le presbytère ancien, puisque, dans cette même séance, on votait une somme pour des réparations d'extrême urgence.
Les archives paroissiales ont dû rester à la Ville-Nihon jusqu'à la Révolution.
(E. Joly).
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