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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE PLENEUF-VAL-ANDRE |
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On qualifie de pléneuvien ce qui appartient à cette commune (J O, 17 février 1948). Il existe aussi les ethniques valandréen et dahouëtien pour le Val-André et Dahouët (Bull. mun. n° 1, p. 23).
Les armes qui avaient été choisies en 1882 pour représenter Pléneuf dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture étaient : d'azur à un léopard d'argent, accompagné de six coquilles du même, 3 en chef et 3 en points. C'était, au champ près (de sable au lieu d'azur), celles de la famille Madeuc du Guémadeuc, qui figurent, évidemment sans les couleurs, sur un sceau de 1407 (Lobineau, Preuves, sc. n° 186).
Les armes adoptées par le conseil municipal de Pléneuf le 2 avril 1958 sont un peu différentes : coupé : au 1, de sable à un léopard d'argent, accompagnées de sept coquilles du même, posées quatre en chef et trois en pointe ; au 2, de gueules fretté d'argent, de 6 pièces. Le fretté avait été emprunté aux armes des La Goublaye de Nantois, le Guémadeuc et Nantois étant sous l'Ancien Régime les deux principales seigneuries de Pléneuf.
Pluenneut avait une église dès 1330 environ (Longnon, Pouillée de la prov. de Tours, p. 454). Ploeneuc a le titre de paroisse de l’évêché de Saint-Brieuc dès 1428 (Lettres de Jean V, n° 1806). On rencontre la forme Pléneuf dès 1679 (état civil). La paroisse a élu pour la première fois une municipalité au début de 1790. La commune de Pléneuf a obtenu le nom de Pléneuf-Val-André par le décret du 5 janvier 1965.
Un seul édifice de la commune a été classé monument historique, le 15 avril 1965 :
1) Le cairn de la Ville-Pichard sur la parcelle cadastrée S 212 ;
D'autres, non protégés actuellement par la législation des monuments historiques, méritent cependant d'être signalés :
2) Le château de Nantois (XVIIème s.), qui a donné son nom à la famille de la Goublaye de Nantois. Cette famille possède la terre de Nantois depuis le XVIIème siècle ;
3) La chapelle de Nantois (1689), où a été conservé un fenestrage de la deuxième moitié du XVème siècle ;
4) Le manoir de la Ville-Pierre (XVIème s.) ;
5) Le manoir de la Ville-Nihon (XVIèm s.) ;
6) Le manoir de Quinrouët (vers 1600) ;
7) Le manoir du Vauclair (XVIème s.) ;
8) La maison du Fraische (1716, 1758) ;
9) La ferme de la Vigne, où ont été réemployés des éléments de l'ancien manoir (XVIème s.) ;
10) le presbytère (1767) ;
11) Le corps de garde de la Guette (XVIIème s.), en ruines ;
12) Le souterrain de Quinrouët (âge du Fer) ;
13) L'établissement de Dahouët (époque gallo-romaine) ;
14) Les vestiges du camp romain de la Ville-Brexelet et de Bel-Orient.
Parmi les nombreux sites pittoresques de cette commune sont particulièrement à citer :
1) La plage du Val-André. La station balnéaire du Val-André, créée vers 1880, a fourni une partie du nom de la commune en 1965 ;
2) L'anse du Pissot ;
3) La pointe de Pléneuf ou pointe du Château Tanguy ;
4) Le port de Dahouët. Dahouet est cité dès 1419 (Arch. des C-du-N. 1 E 312) et le havre de Dahouet dés 1501 (Arch. des C-du-N, Inv. du Guémadeuc, I, 21). Les navires de ce havre pêchaient sur les bancs de Terre-Neuve dès 1510 (Annales de Bret., IX, 1894, p. 435) ;
5) Le rocher du Verdelet. Les rochers de Vardelay sont mentionnés en 1501 (Inv. du Guémadenc, I, 21) ;
6) Les sentiers de douaniers ;
7) La plage de Nantois ;
8) La vallée de la Floa.
Voici quelques événements qui ont marqué dans l'histoire de Pléneuf-Val-André :
1) Par lettres données à Rennes le 5 juillet 1451, le duc de Bretagne Pierre II a créé banneret le seigneur de Guémadeuc, de Crénolles et de Launay (Lobineau, Preuves, 1150) ;
2) Le 23 avril 1590 le château du Guémadeuc fut détruit par les Ligueurs (Morice, Hist., II, 388) ;
3) Le 7 juillet 1689 fut bénie la chapelle du château de Nantois, fondée par Charles de la Goublaye et Marie Delpuech, seigneur et dame de Nantois ;
4) Le 6 août 1788 il y eut une émeute à Dahouët : une foule venue de Lamballe pilla les grains entreposés dans les magasins du port (B. Pocquet, Orig. de la Révol. en Br., II, p. 19). On a aussi pillé à Dahouët un magasin de vin (Soc. d'émul. des C-du-N, Mém., lxxxvi (1957), p. 3) ;
5) Le 2 octobre 1865 a été bénie la chapelle du Parc Charner, construite par l'amiral Charner ;
6) Le 17 mai 1880 la commune de Pléneuf promit de vendre à la société Cotard les communs du Château, les graviers des Monts-Colleux et les graviers des Garennes afin d'y construire un hôtel. Tel fut le point de départ de la station touristique du Val-André. L'acte de vente fut conclu le 5 septembre 1880 chez Me Guinard, notaire à Pléneuf (A. Guigot, Le Val-André, cent ans d'histoire, 1980) ;
7) Le 30 juin 1889 a été bénie la première pierre de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul. L'église e été consacrée le 9 août 1891 ;
8) Le 21 novembre 1896 e été bénie la première pierre de la chapelle du Val-André. La chapelle, terminée, a été bénie le 11 avril 1899 ;
9) Le 12 août 1905 fut déclarée à la préfecture l'Union des propriétaires et principaux locataires du Val-André (J O, 5 sept. 1905) ;
10) Le 9 août 1925 fut bénie le première pierre de la chapelle Notre-Dame de la Garde de Dahouët. La chapelle, terminée, a été bénie le 8 août 1926 ;
11) Le 20 novembre 1936 a été terminé l'ouvrage Pléneuf sous l'Ancien Régime, oeuvre du chanoine Joly, recteur de Pléneuf. Ce livre a été publié en 1937 ; il est préfacé par la chanoine Dutemple, auteur de l'Histoire de Lamballe, mort recteur de cette ville en 1937 ;
12) Le 20 mai 1946 un incendie détruisit en partie la mairie de Pléneuf ;
13) Par ordonnance épiscopale du 1er août 1954 la cure décanale, de Saint-Alban a été transférée à Pléneuf à compter du 15 août suivant.
Voici enfin plusieurs personnages connus dont le nom se rattache à l'histoire de Pléneuf-Val-André :
1) François Berthelot, né en 1626, financier, mort le 3 février 1712 (Dict. de biogr. fr., VI, 194). Il n'intéresse Pléneuf que pour avoir acheté la seigneurie du Guémadeuc au duc de Richelieu le 30 décembre 1679 (Arch. des C-du-N, B 649, fol. 91 v°) ;
2) Armand-Jean Vignerot du Plessis, né en 1629. Il hérita de son oncle, le cardinal de Richelieu, le titre de duc de Richelieu et de sa mère Marie-Françoise de Guémadeuc (+ 1674) la seigneurie du Guémadeuc, qu'il vendit en 1679 à François Berthelot. Il mourut le 10 mai 1715 ;
3) Etienne Berthelot de Pléneuf, né en 1663, fils de François, qui précède. Il reçut de son père la terre du Guémadeuc en avancement d'hoirie lors de son contrat de mariage en 1688. Directeur des poudres et salpêtres (1693), directeur général de l'artillerie (1704), premier commis de la guerre (1707), il fut poursuivi après la mort de Louis XIV et ses biens furent saisis. La terre du Guémadeuc, vendue par arrêt du Conseil d'Etat du Roi en date du 17 avril 1719, fut rachetée par sa femme, Agnès Rioult d'Ouilly. Il mourut à Paris le 7 janvier 1727, ayant eu pour fille la marquise de Prie, née Jeanne-Agnès Berthelot de Pléneuf (1698-1727), qui eut une grande influence sur le duc de Bourbon, premier Ministre (Dict. de biogr. fr., VI, 202) ;
4) Etienne Baude, né à Saint-Malo le 9 mars 1713, marquis de Châteauneuf (I-et-V) par lettres de 1746, appelé le marquis de la Vieuville, gouverneur de Châteauneuf, colonel d'infanterie. Il acheta la terre du Guémadeuc en 1784 et en fut le dernier seigneur. Il mourut à Rennes sur l'échafaud révolutionnaire le 4 mai 1794 ;
5) Armand-Henri Baudouin du Guémadeuc, né en 1734. Il hérita la seigneurie du Guémadeuc de sa grand-mère maternelle Agnès Rioult d'Ouilly, dont il déclara le minu [Note : Le minu est une déclaration détaillée, faite au seigneur supérieur, de biens faisant partie d'une succession] au duc de Penthièvre le 24 janvier 1759. Maître des requêtes au Grand Conseil (1762), il dut vendre sa charge en 1780. La terre du Guémadeuc fut saisie au profit de ses créanciers et vendue le 25 mai 1784 à Etienne Baude, marquis de la Vieuville. Baudouin publia des mémoires astronomiques en 1761 et l'Espion dévalisé en 1782 et 1783 à Londres, recueil d'anecdotes relatives à de grande personnages du temps. Il mourut à Paris en 1817 ;
6) Marie-Madeleine-Jacquette de Quérangal, femme de Rodolphe de la Goublaye, comte de Nantois, née à Josselin (Morb.) le 2 juillet 1748, poétesse, dite "la Muse bretonne" et "la Citoyenne méritante". Elle émigra en juin 1792 et mourut à Jersey le 8 mars 1793 (Cf. Trévédy dans : Bull. archéol. de l'Assoc. br., xiii, congrès d'Ancenis (1894), p. 129-173) ;
7) Léonard Charner, né à Saint-Brieuc en 1797, amiral de France, député de sénateur, mort à Paris en 1869, avait créé au Val-André la propriété de l'Amirauté. Il aura sa biographie dans la notice de Saint-Brieuc ;
8) Joseph-Edouard de la Motte Rouge, né à Pléneuf le 3 février 1804, général de brigade (26 décembre 1852). Il participa à la guerre de Crimée et à celle de 1870. Il fut député des Côtes-du-Nord en 1869-1870 et mourut à la Motte Rouge en Hénansal le 29 janvier 1883 (et non le 21) ;
9) Frédéric-Henri Le Normand comte de Lourmel, né à Pontivy (Morb.) le 11 septembre 1811, aide de camp du prince Louis-Napoléon, puis général de brigade (1852). Il fut blessé à la bataille d'Inkermann (Crimée, U R S S) le 5 novembre 1854 et mourut le 7 au camp devant Sébastopol. Il fut inhumé à Pléneuf le 20 décembre. Il a sa statue à Pontivy ; une rue porte son nom à Paris (15ème arr.) ; une commune d'Algérie (dép. d'Oran) avait aussi reçu son nom. Sa veuve, Jenny des Roches de Chassay, fut nommée dame du palais de l'Impératrice. Sa famille habitait à cette époque le château du Vauclair en Pléneuf ;
10) Georges-Mathurin Le Gal La Salle, né à Saint-Brieuc le 20 mars 1814 médecin, conseiller général du canton de Pléneuf, député des Côtes-du-Nord (1872). Auteur de L'Héritage de Jacques Faruel (1885), il mourut à Pléneuf le 28 décembre 1898, doyen du Conseil général ;
11) Raoul Pouchon dit Ponchon, né à la Roche-sur-Yon le 30 décembre 1848, poète, membre de l'Académie Goncourt (1924). Il mourut à Paris le 2 décembre 1937 et fut inhumé à Pléneuf ;
12) Jean Richepin, né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849, journaliste, poète et romancier. Il se fixa au Val-André où il fit construire "La Carrière". Il entra à l'Académie française en 1908 et mourut à Paris le 12 décembre 1926. Il fut inhumé à Pléneuf ;
13) Florian le Roy, né à Pléneuf le 16 mai 1901, romancier régionaliste et auteur de plusieurs monographies dans les collections Bretagne, Images de Bretagne, Reflets de Bretagne et Images d'art. Il a aussi écrit Bonne soeur des chemins (1928), Guénolé, Pays de Bretagne (1937), La France. En passant par la Bretagne (1947), Tro-Breiz (1950). 11 est mort à Paris (4ème arr.) le 6 mars 1959 ;
14) Charles Cotard, né à Issoudun (Indre) le 23 juin 1835, ingénieur des Chemins de fer. Il découvrit et mit en valeur la grève de Saint-Symphorien, où il créa la plage du Val-André, dont il fut propriétaire-fondateur (1880). Il mourut à Constantinople (auj. Istanbul, Turquie) le 12 novembre 1902.
(Bulletin d'informations des maires).
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