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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE PLERIN |
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Pour désigner les habitants et qualifier les objets relatifs à cette commune, on emploie le nom-adjectif de plérinais, existant dès 1924 (La Villerabel), Dom J. Leuduger, 1924, p. 239 - J O, 12 mars 1933). Pour le village et paroisse de Saint-Laurent-de-la-Mer. il y a aussi un ethnique : Laurentais (Ouest-France, 23 avril 1981, p. 13).
Plérin fut représenté vers 1882 dans la décoration de la salle du Conseil général de la préfecture par les armoiries de la seigneurie et de la famille de Couvran, telles qu'elles sont indiquées en 1656 par Le Laboureur (Généal. Budes, p. 56) : d'or à sept macles d'azur, posées 3, 1 et 3. La commune fait toujours usage de ces armoiries, notamment pour les plaques des rues. Il semble que la famille de Couvran se soit éteinte dès le XVIIème siècle.
Plérin était une paroisse dès 1254 (Anc. év., IV, 141). Il appartenait, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et élut sa première municipalité au début de 1790. La commune de Plérin a cédé à celle de Trémuson le village du Plessis par arrêté du 30 messidor an XII (19 juillet 1804).
Seule a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 7 décembre 1925 :
1) La croix située à l'entrée du bourg (haut Moyen Age) ;
D'autres édifices, sans être actuellement classés ni inscrits. méritent d'être signalés :
2) L'église Saint-Pierre (tour 1651, pignon aile sud 1723, partie de la nef et du choeur 1772, une porte XVIème s., chapelle des fonts 1773-1775). Cette église contient le gisant de Thébaud de Tanouarn (1655), classé le 1er mai 1911 ;
3) La chapelle du Saint-Esprit, du Sépulcre (XVIIIème s.) ;
4) Le chapelle Saint-Maudez (1537) ;
5) La chapelle Notre-Dame de Bonrepos (fin XVème s.), restaurée en 1585 et 1864 ;
6) La chapelle Saint-Placide (1784) ;
7) Les maisons d’armateurs et les magasins située sur le quai du port du Légué (XVIIIème s.) ;
8) Deux maisons jumelles (v. 1600, occupant le fond de la place de la Morandais, au Légué. La maison de droite (celle du 8) fut achetée en 1712 par dom Leuduger pour abriter l’école du Légué, dirigée par Renée Burel. Elle fut jusque vers 1720-1728 le siège de ce qui devint ensuite la congrégation des Filles du Saint-Esprit. Cette attribution a été découverte en 1981, peu après la restauration des deux maisons, entreprise par leur propriétaire, Mme Jouve-Quémarec ;
9) D'autres maisons anciennes du port du Légué (XVème-XVIIème s.) ;
10) Le souterrain de la Ville-Couard (Age du Fer) ;
11) Les établissements de Couvran, la Porte-Bréhaud, Peignard et la Ville-Gervaux (époque gallo-romaine) ;
12) Les substructions d'une villa au Port-Horel, avec ses thermes (époque gallo-romaine), découverte et fouillée en 1850 ;
13) Le four à boulets et le poste de garde du Roselier.
Il convient de rappeler aussi le souvenir de l'ancien grenier à sel du Légué (XVIIème s.), inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 février 1926 et démoli peu après le 11 octobre 1953, ainsi que de la ferme de La Belleissue, située à l'entrée du bourg et démolie en 1980.
Ont été inscrits parmi les sites pittoresques :
1) La parcelle C 1060, située au sommet d'une falaise, en bordure du chemin vicinal n° 7 et inscrite le 27 novembre 1935 ;
2) La pointe du Roselier, inscrite le 16 juin 1942. Ce site comprend les parcelles B 781-815, 820-935, 961-982, 1016-1026, 1028-1029, 1064-1067 et 1079. L'acte de 1254 déjà cité mentionne terra de Roselei in parrochia de Plerin. Le sémaphore de la pointe du Roselier a été inscrit au tableau des postes électro-sémaphoriques, annexé à la loi du 19 juillet 1895 ;
3) Le rocher Martin (en mer), la grève de Martin et la pointe des Tablettes, site inscrit le 16 septembre 1942. Ce site comprend les parcelles B 370, 375-376, 379-396, 461-508, 528-578, 582-588, 647, 650-668, 677-681, 704-705 et 776-780 ;
Est aussi un site pittoresque, non classé ni inscrit :
4) Le port du Légué, existant dès 1405 (Lettres de Jean V, n° 97).
De nombreux événements sont venus jalonner le passé de Plérin :
1) En 1601 le village du Roselier fut presqu'entièrement dépeuplé par la "peste" (Jollivet) ;
2) En juillet 1627 la paroisse fut pillée par une troupe d'une cinquantaine d'Anglais, débarquée sur la côte de Plérin (Jollivet) ;
3) Le 4 juin 1675 une frégate d'Ostende et sa prise, un vaisseau de l’île d'Arz (Morb.) s'échouèrent sur la grève, sous le poste du Roselier et la pointe du Châtel-Regnaut, en Plérin. Les milices de la paroisse de Plérin et de la ville de Saint-Brieuc attaquèrent les deux bâtiments, et s'en emparèrent ;
4) Le 8 décembre 1706 Marie Balavoine et Renée Burel, en prononçant des voeux, formèrent au Légué la première communauté des Soeurs blanches de Plérin (depuis : congrégation des Filles du Saint-Esprit) ;
5) Le 26 février 1712 dom Leuduger acheta une maison au Légué pour y installer Renée Burel et Marie Balavoine et y fonder une maison de charité et une école (Arch. des C-du-N, 3 E not., min. de P. Hamon) ;
6) Entre 1720 et 1728 les Filles de charité du Légué s'établirent au bourg de Plérin ;
7) Le 24 juin 1780 le corsaire l'Enjôleur s'échoua dans la baie des Rosais, après avoir soutenu un combat sous le Roselier contre deux frégates anglaises. Il fut défendu par la milice bourgeoise de Saint-Brieuc contre un débarquement des ennemis (Arch. munic. de St-Br., EE 1/20) ;
8) Le 4 février 1795 une cinquantaine de chouans s'emparèrent de la "patache" des douanes du Légué, amarrée sous la Tour. Quatre des leurs, dont Pipi (petit Pierre, en breton), s'embarquèrent sur ce canot avec la correspondance qu'ils expédiaient vers Jersey (Arch. des C-du-N, 1 L 284, fol. 26 ; Lm 5/82) ;
9) Dès le 25 août 1834 la maison mère des Filles du Saint-Esprit (Soeurs blanches de Plérin) fut transférée du bourg du Plérin dans la ville de Saint-Brieuc. Ce transfert fut autorisé par une ordonnance du 21 mars 1836 (Arch. des C-du-N, 4 O 278) ;
10) De novembre 1849 à février 1850 le choléra sévit à Plérin. Il y eut 427 cas et 126 décès (Lamare, Hist. de St-Br., 323) ;
11) Le 1er août 1857 fut allumé le phare de Sous-la-Tour ;
12) Le 11 février 1862 le philosophe Jules Léquier, qui habitait Plermont en Plérin, se noya devant la grève des Rosaires ;
13) En 1863 fut établie l'usine à gaz du Légué, destinée à l'éclairage de la ville de Saint-Brieuc ;
14) En 1923 fut fondé le préventorium de Saint-Laurent-de-la-Mer (Ouest-France, 4 juillet 1979) ;
15) Le 25 mars 1931 a été créée la paroisse de Saint-Laurent-de-la-Mer. La première pierre de la nouvelle église paroissiale a été bénie le 8 mai 1932 et l'église elle-même a été bénie le 18 décembre 1932 (La flèche est de 1938). Cette église a remplacé l'ancienne chapelle Saint-Laurent du Port-Horel (1589) détruite en 1934 ;
16) Le 12 novembre 1943 un soldat allemand fut tué à la gare de Plérin (au Légué) par trois lycéens de Saint-Brieuc, qui furent arrêtés peu après et fusillés au Mont-Valérien (comm. de Suresnes, H-de-S) ;
17) Le 5 août 1944 les Résistants firent une expédition au Légué pour empêcher les Allemands de faire sauter l’écluse. Après un engagements, une partie des installations portuaires furent détruites à la dynamite par les Allemands ;
18) Le 8 septembre 1949 la chapelle Notre-Dame du Légué (1815), qui avait remplacé l'ancienne chapelle Saint-Julien, fut érigée en église paroissiale ;
19) En mars 1959 l'usine à gaz du Légué a cessé de fonctionner. Une nouvelle usine a été construite en 1960 et elle a servi jusqu'en 1979, époque à laquelle les gazomètres ont été démolis ;
20) Le 27 juin 1980 le viaduc du Gouët a été ouvert à la circulation.
On peut évoquer, à propos de Plérin, plusieurs personnages connus :
1) Thébaud de Tanouarn, né en 1583, seigneur de Couvran [Note : Christophe de Tanouarn avait acheté la seigneurie de Couvran à Alain de Kerguézec, mari de Jeanne de Callac, le 5 septembre 1567 (Arch. des C-du-N, 1 E 1720)], conseiller au parlement de Bretagne (1615), mort à Plérin en 1655. Son tombeau, avec un gisant en costume de guerre, se trouve dans l'église de Plérin ;
2) Yves de Tanouarn, seigneur du Bourblanc, né à Rennes (par. St-Georges), conseiller an parlement de Bretagne (1643), puis président des enquêtes à ce parlement (1656), mort à Plérin et inhumé dans cette paroisse le 6 octobre 1665. Il était fils de Thébaud, qui précède, et père de Pierre, qui suivra ;
3) Jean-Jacques de Renouard Comte de Villayers, né à Paris le 11 octobre 1638 (fils de l'académicien), conseiller au parlement de Bretagne (1659). Il acheta la seigneurie de Couvran le 3 août 1686 et il mourut à Rennes le 13 février 1692. Son nom s'éteignit en 1740 avec sa petite-fille, dont les héritiers vendirent une partie de la seigneurie de Couvran à François de la Lande de Calan le 25 juillet 1746 ;
4) Pierre de Tanouarn, né à Plérin le 7 août 1639 ou à Rennes (par. St-Etienne) le 13 février 1644, seigneur de Couvran, conseiller au parlement de Bretagne (1667), décédé après 1697 ;
5) Jean Leuduger, né au Pré-Jarno en Plérin le 9 novembre 1649, prêtre (Tréguier, 1674). Il célébra sa première messe en l'église de Plérin le 1er janvier 1675, fut recteur de Plouguenast (1676), puis curé de Moncontour (1684), enfin docteur en théologie et scholastique du diocèse de Saint-Brieuc (1690). En 1712 il fonda l'école charitable du Légué, qui fut le berceau de la congrégation des Filles du Saint-Esprit. Il mourut à Saint-Brieuc le 17 janvier 1722. Il est l'auteur du Bouquet de la mission (A. du Bois de la Villerabel, Dom Jean Leuduger, fondateur de la congrégatien des Filles du St-Esprit, 2ème éd., 1924) ;
6) Marie Balavoine, baptisée à Plérin le 20 mars 1666. Elle épousa à Plérin le 25 octobre 1692 Guillaume Desponts, du Légué, dont elle devint veuve le 11 novembre 1697. Elle forma avec Renée Burel la première communauté des Soeurs de charité du Légué (1706), dont elle transporta l’établissement au bourg de Plérin entre 1720 et 1728. Elle fut supérieure de cette congrégation jusqu’à sa mort, arrivée à Plérin le 28 décembre 1743 ;
7) Renée Burel, née à Plérin le 3 mai 1682, Avec Marie Balavoine elle fut une des deux soeurs maîtresses d'école et visiteuses des pauvres malades au Légué à Plérin dàs le 8 décembre 1706, date à laquelle elles prononcèrent leurs voeux. Elle est considérée comme leur première supérieure, jusqu'à sa mort, survenue au Légué Le 19 juin 1720 ;
8) Jean-Olivier Briand, né à Plérin le 23 janvier 1715, prêtre (15 mars 1739). Il partit pour le Canada en mai 1741 [Note : On voit sa signature à un mariage sur un registre paroissial de Plérin au 13 février 1741] et fut nommé évêque de Québec. Après être passé à Londres et à Saint-Brieuc, il fut sacré à Suresnes (H-de-S) le 16 mars 1766. En 1775 il prit position contre la révolte des Américains et démissionna en novembre 1784. Il mourut le 25 juin 1794 ;
9) Catherine Briand, soeur du précédent, née à Plérin le 20 mars 1722. Elle écrivit un "livre de raison", qu'elle légua depuis aux religieuses du Saint-Esprit. Elle entra dans cette congrégation et en fut supérieure générale de 1779 à 1804. Elle mourut à Plérin le 10 mars 1805. L’essentiel de son "livre de raison" consiste en la transcription commentée des lettres écrites du Canada par Mgr Briand de 1770 à 1790 ;
10) Pierre-Marie Ogé, né à Plérin le 3 décembre 1817, sculpteur. Il a laissé à Saint-Brieuc des oeuvres nombreuses : tombeaux d'évêque dans la cathédrale (La Romagère, Le Mée, Martial), statues dans l'église Saint-Michel, vierge du Tertre-Buet, fronton du Palais de justice, monument aux morts de 1870, etc. Il est mort à Saint-Brieuc le 27 décembre 1867 [Note : Sa famille était originaire de Plaine-Haute. Son nom, écrit Augé dans son acte du naissance, fut rectifié par jugement du 15 janvier 1842. Son fils, du même nom, aussi sculpteur, est né à Saint-Brieuc en 1849 (voir la notice de cette ville)] ;
11) Marcel Brindejonc des Moulinais, né au Légué le 8 février 1892, aviateur (1911). En 1913 il fit plusieurs raids, dont Paris-Saint-Petersbourg (5000 km en 8 jours). Sous-lieutenant aviateur pendant la guerre de 1914, il fut tué pendant un vol le 20 août 1916.
(Bulletin d'informations des maires).
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