Retour page d'accueil        Retour Canton de Châtelaudren  

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLERNEUF

Plerneuf vient de l'ancien breton "ploe" (paroisse) et de Saint-Hernec.

Plerneuf est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plerneuf, ceux de Trémuson et de La Méaugon.

Plerneuf semble être une paroisse dès 1330 (lors du procès de canonisation de Saint-Yves). En effet à cette époque " Olivier Le Maczcon, paroisse de Plerneuf (?), diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 64 ans ou environ " (témoin n° 143) et " Aliénor, épouse d'Olivier Le Maczcon " (témoin n° 144) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Plerneuf est cité comme paroisse en 1546, sous les noms de Ploerneuc, Plerneuc (archives des Côtes d’Armor, 1E1776). On trouve l'appellation Plerneuf dès 1679.

La paroisse de Plerneuf dépend de la seigneurie des comtes de Goëllo jusqu'à la Révolution. On trouve mention de son recteur dès 1233, parmi les témoins d'une charte concernant Plélo. L'ancienne paroisse de Plerneuf, dite Plerneuc dans quelques vieux titres, dépendait de l'évêché, de la subdélégation et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était à l'alternative. Au moment de la Révolution, le prince de Soubise était le seigneur de la paroisse de Plerneuf qui dépendait du doyenné de Châtelaudren. La municipalité de Plerneuf est élue en 1790 et attachée au canton de Plouvara, puis à celui de Châtelaudren.

On rencontre les appellations suivantes : Ploharnoc (en 1233), Ploernec (en 1337, en 1416-1418), Plerneuc (en 1427), Ploerneuc (en 1480), Ploernuc (en 1490), Pleerneuc (en 1516), Plerneuc (en 1543, en 1546), Ploueneuc (en 1569), Plerneuf (en 1679).

Note : la commune de Plerneuf est formée des villages : la Saudrais, l'Epinette, le Réauchau, la Brousse, Kerouaux, la Garde, Malassis, Chêne-Grenette, Pré-Jaffray, la Vieuville, le Boutoir, Boégan, Belle-Issue, Fontenelles, le Bas-de-la-Rue, la Ville-Cario, Tenue-Egau, le Bois, la Chênaie, Ville-Urvoy, les Vergers, la Ville-Guénomard, le Rocher, etc..

PATRIMOINE de PLERNEUF

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XVI-XVIIIème siècle, 1722). Edifice en forme de croix latine dont le chevet et les ailes du transept sont à pans coupés. Celles-ci communiquent avec la nef par un grand arc. L'édifice actuel présente des restes du XVIème siècle (nef) et, entre autres, la porte sud encore toute gothique d'aspect avec ses choux frisés, mais décorée de pilastres Renaissance. Le choeur et le transept ont été reconstruits en 1722, date inscrite sur l'aile nord. Quelques réparations furent faites au XVIIIème siècle à la nef après examen de l'édifice par Jean Perroud, ingénieur des Ponts et Chaussées à Saint-Brieuc, qui en dressa procès-verbal le 18 février 1767. Elles durent être exécutées aussitôt, car un procès-verbal de l'architecte Mathurin Chancerel du 3 juillet 1773 indique l'église en bon état. La nef date du XVIème siècle. Le choeur et le transept, reconstruits par Yves Le Poullain (architecte de Guingamp), datent de 1722. La chapelle de la Vierge est de 1722 (elle aurait été bâtie aux frais d'une dame Merdel de Plélo). Le clocher est restauré en 1862. Les stalles et le retable datent du XVIIIème siècle. Les statues de saint Pierre et de saint Paul du retable sont l'oeuvre d'Yves Corlay et datent du XVIIIème siècle (vers 1740). " Mobilier : Maître-autel du XVIIIème, indiqué comme refait depuis peu d'années en 1767 ; autels latéraux du XVIIIème ; statues anciennes de saint Pierre et saint Paul, dûes à Corlay et offrant d'ailleurs la plus grande ressemblance avec celles des mêmes saints de Notre-Dame de l'Espérance à Saint-Brieuc, dûes au même artiste ; Crucifix, sainte Vierge, et deux anges le long de la tribune. Tableau représentant la descente de Croix dans un cadre du XVIIIème siècle. Le tableau, signé et daté Philippe 1778 est de bonne facture, mais a été mal restauré en 1858 ; tableau mauvais, signé Blévin et daté de 1779 : sainte Anne apprenant à lire à la sainte Vierge " (R. Couffon) ;

la chapelle ou église Notre-Dame des Vertus (1585, 1926), située à Pré-de-l'Aulne. Cette chapelle est fondée par les moines de l'abbaye de Beauport en 1585. Elle est donnée à la fabrique le 16 juin 1810 par Joseph Le Picart et Françoise Le Provost sa femme, ainsi que le cimetière qui l'entourait. Elle est reconstruite en 1926 et bénie le 11 juillet 1926, avec réutilisation des matériaux de l'ancienne chapelle démolie en 1871. L'édifice actuel, de plan rectangulaire, abrite plusieurs statues du XVIIème siècle : celle de la Vierge, de saint Nicodème et de sainte Marguerite, ainsi que les statues de sainte Geneviève, saint Marc et saint Yves ;

l'ancienne chapelle des Verges? détruite. Elle est mentionnée dans une fondation de trois messes le 22 novembre 1621 par Jean Becmeur, époux de N. Henry dame des Vergers, ainsi que dans un aveu du sr. de Robien, Aufray, daté de 1672 ;

la croix de la Vieuville dont il ne reste que le socle ;

le manoir de Bain-ès-Biches (XVIème siècle). On y trouve un puits datant de la même époque que le manoir ;

le manoir des Vergers (XV-XVIème siècle). Propriété de Jacques Henry en 1543 et de Jean Henry en 1569. La partie droite de l'édifice date du XV-XVIème siècle. La partie centrale de l'édifice est construit avec les ruines de l'ancien manoir. Ce manoir possédait jadis une chapelle privée, mentionnée en 1621 dans un aveu ;

les vestiges du manoir de la Saudrais. Propriété de Guillaume Hidriou en 1543 et de Jacques Hidriou en 1569 ;

la fontaine des Vertus ;

la fontaine de Sainte-Eugénie (XVIème siècle), située à Pré-de-l'Aulne et restaurée au XXème siècle ;

A signaler aussi :

le site archéologique de la Belle-Issue (époque gallo-romaine) ;

la motte castrale du Gué (X-XIIème siècle, située à La Ville-Cario ;

le menhir de la Roche-aux-Fées ;

le menhir de la Pierre-Blanche ;

l'allée couverte de la Saudrais ;

ANCIENNE NOBLESSE de PLERNEUF

Lors de la réformation de juillet 1427, sont mentionnés à Plerneuf les nobles suivants : Guillaume Gouriou et Alain Le Moenne.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Plerneuf :
– Jean et Louis Hidriou.
– Jean Cadoret.
– La Dame de L’Epeaulx ; est comparu pour ladite Dame,
– Jean Vert, hommes d’armes et un archer, etc.
.

Lors de la réformation du 20 mars 1536, sont mentionnées à Plerneuf les maisons nobles suivantes : Chemille (à Jehan Henry), La Ville-Guénomard (à Pierre Le Forestier).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Plerneuf :

Jehan CADORET : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ;

Jehanne DE CHATEAUBRIAND de Sépeaulx, veuve de Jean DE SCEPEAUX (500

Jehan HYDRIO (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jacques HIDRIOU : (La Saudraie) : excusé ;

Jean HENRY (sieur des Vergiers) : défaillant ;

Olivier de LA TOUSCHE-ALLOUX (La Ville-Pierre) ;

© Copyright - Tous droits réservés.