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PLESCOP |
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La commune de Plescop ( Pleskob) fait partie du canton de Grand-Champ. Plescop dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLESCOP
Plescop vient du breton "Plou - Escop" (paroisse de l'évêque).
Plescop est une ancienne paroisse primitive. Il est permis de penser que le territoire de Plescop appartenait en propre dès les temps gallo-romains à l'évêque de Vannes.
Sous l'Ancien Régime, Plescop comme Meucon faisaient parties des Régaires de l'évêque, comme l'atteste un aveu rendu au roi, le 6 avril 1683, par Mgr Louis de Vautorte. En effet, au XVème siècle, les évêques de Vannes établissent leur résidence de campagne au village de Kérango. Quelques évêques y meurent : Mgr Fager (le 16 février 1742), Mgr de Bertin (le 23 septembre 1774).
On rencontre l'appellation Plescop (en 1445) et Ploescop (de 1448 à 1481, en 1536), Ploescou (en 1513).
Note : Plescop est borné au nord par Grand-Champ, à l'ouest par Plumergat, au sud par une voie romaine qui le sépare de Plougoumelen et de Ploeren, et à l'est par Vannes et Saint-Avé. En 1891, sa superficie, en y comprenant les villages de Kerfuns et de Gasgouing, détachés de Grand-Champ, est de 2206 hectares, dont un tiers environ sous labour, un tiers sous landes et le reste sous prés, bois... Le sol est granitique et les terres sont généralement de médiocre qualité, sauf les sections de Kerizouet et du Moustoir où la terre est meilleure. En 1891, la population est de 1246 habitants. Le bourg, assez mal placé comme point central, est à 9 kilomètres de Grand-Champ et à 6 de Vannes. Les Celtes ont les premiers occupé ce territoire. Les Romains sont représentés par la voie de Vannes à Hennebont, qui se confond presque partout avec la route actuelle de Sainte-Anne. Les Bretons ont colonisé ce pays dès le VIème siècle. Le nom de Plescop, contracté de Plo-Escob, peuple ou paroisse de l'évêque, ne semble-t-il pas dire que la bande d'émigrés fixée dans ce lieu avait à sa tête un évêque? Car il faut bien reconnaître que la paroisse portait ce nom longtemps avant que les évêques de Vannes y eussent une maison de campagne. Il faut remarquer sur ce territoire le village du Moustoir, qui pourrait bien rappeler le souvenir d'un antique couvent. Peut-être pourrait-on dire la même chose du Menah-ty, ou de la maison du moine. Leur destruction est due probablement aux ravages des Normands du Xème siècle (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de PLESCOP
l'église Saint-Pierre-ès-Liens (XV-XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice du XV-XVIème siècle maintes fois remanié et sans caractère architectural. On y remarque un petit bénitier de pierre daté de 1629. Les trois retables, en pierre et bois, datent de la fin du XVIIème siècle. Le retable du maître-autel est orné d'une peinture représentant le Couronnement de la Vierge : de part et d'autre du retable se trouvent les statues de saint Pierre et saint Paul, et l'ensemble est surmonté par une Vierge à l'Enfant. Le retable du Nord est surmonté d'une Vierge. Le retable du Sud est surmonté d'une femme montrant le ciel à son fils. La Vierge de Pitié, en pierre polychrome et adossée au mur de la chapelle méridionale, date du XVIème siècle. La peinture intitulée "Vision de saint François d'Assise", oeuvre de Vincent Lhermitais, date de 1768. Une autre toile, située dans le transept Nord, représente la "Descente de la croix et l'Assomption de la Vierge". Dans le cimetière se trouvait jadis un ossuaire du XVIIème siècle près duquel on voyait une curieuse statuette de moine du XVème siècle ;
Nota : L'église paroissiale, dédiée à saint Pierre-ès-liens (1er août), a la forme d'une croix latine. Les fenêtres sont ogivales. Dans le choeur ont été inhumées les entrailles de Mgr Fagon et de Mgr de Bertin. Les autels latéraux sont dédiés au Rosaire, à saint François d'Assise et à sainte Anne. A gauche de la porte du sud, à l'extérieur, se trouve un petit bénitier à pans coupés, encastré dans le mur et daté de 1629. On voit dans le cimetière deux lechs bas arrondis et un troisième renversé près d'une maison voisine. Au-dessus de la porte d'entrée du presbytère, se lit l'inscription suivante, en capitales romaines : Mire Jan Corfmat R. de Ploescob, natif de Berluern, sieur du dict lieu et de Kergario en Plaudren a faict bâtir ses bâtiments l'an 1643. Une inscription semblable se trouve à une fenêtre de la maison. Une autre sur le manteau de la cheminée : Stet domus hœc donec fluctus formica marinos. Ebibat, totum testudo perambulet orbem. — Corfmat struxit. Les chapelles de la paroisse sont les suivantes : — 1° Saint-Hamon, appelée aussi parfois Saint-Simon, à l'entrée du bourg, du côté de l'est. « En 1456, dit Ogée, les habitants de cette paroisse trouvèrent le corps de saint Hamon, chevalier breton, caché dans des broussailles. On en fit l'enlief avec la plus grande solennité, et l'on fit bâtir dans l'endroit une chapelle en son honneur ». — 2° Saint-Jean, aujourd'hui Notre-Dame, à Lézurgant, vers l'ouest, de forme rectangulaire, date de 1455. Les fenêtres sont ogivales, à meneaux rayonnants et flamboyants mélangés. Une belle et haute charpente offre des clefs sculptées en figures ou fleurons ; on y remarque les armes de l'évêque Yves de Pontsal, à une fasce chargée de 3 besants et accompagnée de 6 mouchetures d'hermines, avec une crosse passée derrière ; on y voit aussi un écusson écartelé portant au 1er et au 4ème des macles, au 2ème et au 3ème ... — 3° Saint-Barthélemy, au village de Gusquel, à l'ouest-sud-ouest, n'a rien de remarquable. — 4° Saint-Lucas, et par altération Saint-Ducas, à l'ouest, conserve le souvenir d'une chapelle depuis longtemps détruite. Il y avait en outre des chapelles domestiques à Kerango et à Kerizouet. Les frairies étaient celles de Saint-Pierre ou du bourg, de Lézurgant, de Saint-Barthélemy et de Saint-Ducas. Les chapellenies étaient : — 1° Celle du Rosaire, fondée par les Marouil dans l'église paroissiale et dotée d'une maison et dépendances au village de la Seillardière. — 2° Celle de Kerizouet, fondée par les seigneurs du lieu, et desservie d'abord dans leur chapelle privée, puis dans l'église paroissiale, et en 1755 dans la chapelle de Roguédas en Arradon. Le recteur, à la nomination directe du pape ou de l'évêque, jouissait de la dîme à la 33ème gerbe sur toute l'étendue de sa paroisse. En 1757, son revenu net était évalué à 610 livres. Plescop faisait partie du territoire et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune du canton de Grand-Champ et du district de Vannes. En 1791, son recteur, M. Riguidel, refusa le serment et mourut l'année suivante. Son curé, M. Trébocen, le suppléa et garantit la paroisse de l'invasion d'un intrus. Dès 1791, on vendit nationalement les biens de l'évêché, situés à Kerango, à Kervet et à Brambec, ainsi que ceux des Carmélites de Vannes, situés au bourg, à Brambec, à Gusquel, à Lézunan, à Kerlevenan, à Kerhubé, à Kerostin, à Guersal, à Lescran, etc... En 1794, on vendit le presbytère, les terres de la fabrique et la dotation de la chapellenie du Rosaire. La chouannerie, on le comprend sans peine, recruta ici de nombreux partisans. En 1801, Plescop fut maintenu dans le canton de Grand-Champ et dans l'arrondissement de Vannes. Depuis ce temps, le presbytère a été racheté et une maison a été donnée pour le logement du vicaire (J-M. Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Plescop et ses recteurs"
la chapelle Notre-Dame-de-Lézurgan (1445 ou 1455), édifiée grâce au mécénat d'Yves de Pontsal, évêque de Vannes de 1444 à 1475, qui possédait le manoir voisin de Kerango (qui depuis le XVème siècle était l'habituelle résidence des évêques de Vannes). Cette chapelle était autrefois dédiée à saint Jean Baptiste. De plan rectangulaire, avec un clocheton sur le pignon occidental, la chapelle est de style gothique mi-rayonnant mi-flamboyant. Elle est couverte d'une charpente en forme de carène renversée, datée de 1455 et à sablières et entraits finement sculptés. Un banc de pierre intérieur court tout autour de la chapelle ;
la chapelle Saint-Hamon (1456), située route de Vannes. Cette chapelle est aussi appelée chapelle Saint-Simon et s'élève à quelque distance à l'Est du bourg de Plescop. Il s'agit d'un édifice rectangulaire réédifié au XVIIème siècle sur l'emplacement d'un autre plus ancien érigé, dit-on, en 1456. La niche du retable abrite une statue en pierre blanche de saint Hamon (ancien croisé ou guerrier ayant contracté la lèpre) : de part et d'autre de l'autel se dressent des statues en plâtre de la Vierge et de saint Joseph ;
la croix du Soleil Levant (moyen âge), située route de Mériadec. Il s'agit, semble-t-il, d'une croix taillée dans un menhir ;
le presbytère (1643), édifié par messire Jean Corfmat, recteur de Plescop. Une inscription se trouve sur la porte d'entrée ;
le manoir de Kérango (XIV-XVème siècle). Propriété de la famille Desvaux en 1448, puis résidence secondaire des évêques de Vannes, dès le XVème siècle. Deux évêques y sont décédés : Mgr Fagon (en 1742) et Mgr de Bertin (en 1774). Le manoir est restauré vers 1720, avant d'être vendu comme bien national à la Révolution. Au XVIIIème siècle, ce manoir est la propriété de la famille Brulon ;
le manoir de Saint-Lucas (XVème siècle), propriété de Thomas de Saint-Durcar (en 1448), de Jehan de Noyal, seigneur de Kersapé en Theix (en 1513), puis du petit-fils d'Amaury de San Ducas (Saint Lucas) en 1536. On y trouvait jadis une chapelle privative ;
la maison du Grand Moustoir (XVIème siècle) ;
la maison du Petit Moustoir ;
la chaumière de Guersal (XIXème siècle) ;
le moulin à vent de Grisso et les moulins à eau de Brambec, du Duc, de l'Evêque ;
A signaler aussi :
des vestiges gallo-romains à Lézunan ou Lézurnan et au Gusquel ;
le dolmen situé à La Palastre (IVème millénaire avant Jésus-Christ) ;
la découverte de haches de pierre à Le Palastre (IVème millénaire avant Jésus-Christ) ;
l'aqueduc de Trézélo (XXème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLESCOP
Au point de vue féodal, Plescop relevait des Régaires ou de la juridiction temporelle des évêques de Vannes, comme le prouve le passage de l'aveu rendu au roi, le 4 avril 1683, par Mgr Louis de Vautorte : « La paroisse de Ploescob, avec son bourg, presbittaire, maisons et terres comprises dans l'estendue d'icelle, sont pareillement du distroit et mouvance proche de la dite juridiction et fieff des régaires en entier et sans rien réserver... Dans l'église matrice et les chapelles ledit seigneur évesque est le premier prééminancier, comme patron et seigneur féodal, avec tous les droits honorifiques y attribués, comme de ceintures, armoiries, listres, tombes ellevées, enfeux prohibitifs et tous autres, apartenans à patrons et seigneurs hauts justiciers ». Les évêques avaient en outre, dès le XIVème siècle au moins, un manoir ou maison de campagne avec de magnifiques dépendances, au village de Kerango. Plusieurs actes épiscopaux furent signés en ce lieu. L'aveu de 1683 mentionne, entre autres édifices, « le corps de logis, basty de neuff, flanqué de deux gros pavillons en chasque bout, expozé à l'occident, contenant de longueur 200 pieds ». — Le château fut rebâti par Mgr Fagon, qui y rendit le dernier soupir le 16 février 1742. Mgr de Bertin y mourut également le 23 septembre 1774. Ce manoir, confisqué et vendu pendant la Révolution, est tombé en ruines et ne présente plus que des pans de murailles.
Les seigneuries secondaires de la paroisse de Plescop étaient :
1° Brambec, vers le centre, aux Baud et Sérent.
2° Le Couédic, aux Trécesson et Gibon du Grisso.
3° Guerguelot, vers le sud-ouest, aux Salomon et Forestier.
4° Le Guernic, au sud-est.
5° Kerdualic, au sud-ouest, aux Le Febvre et Coetlagat.
6° Kerizouet, vers le sud-est, aux Kerret et Trédazo.
7° Kerlagad, vers l'ouest.
8° Kerlevenan, aux Lorveloux, Le Goux et Sérent.
9° Kerzu, au sud-ouest.
10° Luzunan, aux Le Floch, Le Vaillant, Bocou et Dondel.
11° Marville, à l'angle sud-ouest, aux Keralbaud et Robien.
12° Menahty, à l'angle nord-ouest, aux Henri et Charpentier.
13° Moustoir, aux Trégouet, Lorveloux et Rolland.
14° Palastre, à l'angle sud-ouest.
15° Saint-Lucas ou Saint-Ducas, à la famille Lechet.
16° Le Téno, aux Morin, Quérel, Le Gril, Le Gouvello.
(de J-M. Le Mené).
Lors de l'enquête des exempts de Fouage, en 1448, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Plescop : Jehan Herruel, Ollivier Lescoet, Jehan Desvaux et Eon Desvaux (Kerango), le sieur du Thuou (Le Téno), Ollivier de Lorvelloux (Kerlévénan), Jehan de Branbec (Branbec), Amaury de Coetdic (Coédic), Regnaud de Beaumont (Kerdu), Thomas Segallou (Kerizouet), Jehan de Loyon (Guergelot), Thomas de St Ducar (St Lucas).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Plescop :
Amaury du COETDIC (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
Thomas de ST DUCAR (30 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
Ollivier LORVELLOUX (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;
Morice du THENOU (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Plescop :
François KERBOUTIER (700 livres de revenu), remplacé par Jehan Guillemet et Eonet Fayer : porteurs d'une brigandine, comparaissent en archer ;
Ollivier LORVELOUX, remplacé par Bertrand Nedelec : comparaît armé d'une vouge ;
Yvon EN THENO : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une javeline ;
Eon de ST DUCAR : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
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