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PLEUVEN

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La commune de Pleuven (pucenoire.gif (870 octets) Pluwen) fait partie du canton de Fouesnant. Pleuven dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEUVEN

Pleuven vient du breton « ploe » (paroisse) et de « Uuin » (saint Gwenn).

Pleuven est l’une des paroisses du doyenné de Fouesnant. La forme la plus ancienne que nous connaissions de ce vocable est Ploéguen (Peyron, Actes du Saint-Siège..., acte de 1402. — Cf. Montre de 1426). Pleuven comptait, en 1936, 981 habitants.

Pleuven est une paroisse primitive qui couvre à l’origine un vaste territoire qui englobe Pleuven, Gouesnac’h, Bénodet, Fouesnant, Clohars-Fouesnant, La Forêt-Fouesnant, Saint-Evarzec, et la partie sud de Saint-Yvi (bois de Pleuven). La paroisse de Pleuven dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.

Pleuven a deux chapelles, l'une Saint-Tudy, située à 3 kilomètres Nord-Est du bourg, l'autre Saint-Thomas, à près de deux kilomètres au Sud.

On rencontre les appellations suivantes : Ploeguen (en 1402), Ploeven Foenant (en 1426), Ploeguen Foenant (en 1535 et 1574).

Ville de Pleuven (Bretagne).

Note : Liste non exhaustive des RECTEURS DE PLEUVEN AVANT LA RÉVOLUTION : - le 9 Juin 1402. Guillaume Thomé (Peyron, Cartulaire de l'Eglise de Quimper, p. 500). - En 1445. Hervé Le Saus. - En 1447. Yves de Kaerrouant (Peyron, Actes du Saint-Siège..., p. 163). - En 1634-1638. Yves Le Pennec. - En 1638-1648. Guillaume Le Floc'h. - En 1650-1676. Jacques Le Floc'h. - En 1676-1678. Jean Baudour, ensuite recteur d'Ergué-Gabéric. - En 1678-1700. François Maro, inhumé dans l’église de Pleuven, le 26 Septembre 1700. - En 1700. René Gobert. - En 1701. Rolland Le Deuff. - En 1701-1704. G. Le Jan. - En 1704-1708. Joseph Stéphan, inhumé dans l’église le 14 Décembre 1708. - En 1709-1713. François Duégain. - En 1724-1725. Jean Raoult. - En 1725-1745. Jean Billon, inhumé le 19 Janvier 1745, dans le cimetière de Pleuven [Note : Le 9 Août 1728, Jean Billon avait résigné son bénéfice en faveur de Philippe de Trédern, sous-diacre. (Note de M. D. Bernard)]. - En 1745-1755. Laurens Guéguen, ensuite recteur de Plovan. - En 1755. Yves Lastennet. - En 1756-1759. Guillaume L'Hélias. - En 1760-1763. Guillaume Dénic, ensuite recteur de Perguet. - En 1763-1765. Jean Le Coz, ensuite recteur de Loctudy. - En 1765-1777. Louis Le Coz. - En 1777-1788. François-Marie Provost. - En 1789-1792. Henri Quéré. Ce prêtre refusa le serment à la constitution civile du clergé et signa pour la dernière fois aux Registres le 17 Mai 1792. Nous y rencontrons ensuite du 29 Août au 22 Décembre de la même année la signature de M. Démizit, recteur, de Clohars-Fouesnant. Liste non exhaustive des CURÉS DE PLEUVEN AVANT LA RÉVOLUTION : En 1634-1638. Guillaume Le Floc'h. - En 1647-1662. Prigent Toby. - En 1667-1678. François Mao. - En 1678-1679. Jean Christien, inhumé dans l'église de Pleuven, le 20 Février 1679. - En 1679-1699. Guillaume Conan. - En 1713-1727. Noël Caret, curé d’office, Joseph Modire, curé d’office, Jean Raoult, curé d’office. - En 1727-1729. Laurent Le Floc'h, inhumé dans l’église. - En 1729-1733. Joseph Mazéas. - En 1745. Jean Jouan, curé d’office, inhumé le 9 Mai 1745, dans le cimetière de Pleuven. - En 1745-1746. Jean-Baptiste Yvenot. - En 1747-1749. Henri Savina. - En 1758-1761. Guillaume Tilly. - En 1762-1764. René Raoult. - En 1766-1769. Jean Le Bourlès. – En 1772-1776. François Le Coz, plus tard, recteur de Poullaouen, guillotiné à Brest le 13 Mars 1794. - En 1776-1779. François Gouzien. - En 1780-1784. M. Huitric. - En 1785. Yves Follic. - En 1787-1788. Hervé Le Berre. – En 1788-1789. François-Marie David, né à Quimperlé, paroisse de Saint-Colomban, prêtre le 18 Septembre 1784. Liste non exhaustive des RECTEURS DE PLEUVEN APRÈS LA RÉVOLUTION : En 1804. François-Marie David. - En 1805-1816. Alexis Paul, recteur de Gouesnac’h, délégué par l'Ordinaire pour toutes les fonctions curiales de Pleuven [Note : Le 9 Mars 1808, M. Clorennec, maire de Pleuven, et les plus notables de la commune demandent à Mgr. Dombideau un recteur. Ils font valoir plusieurs motifs : « Il y a une église, notent-ils, assez vaste, bien propre, en bon état de réparation, et que nous nous proposons d’embellir ; il y a une balustrade et un chœur tout neufs ; il y a une bonne horloge sonnant l'Angelus à chaque six heures ; il réside en notre bourg un notaire impérial bien occupé, la justice du canton s’y exerce... ; il ne manquera pas au desservant une maison très logeable... »]. - En 1816-1830, François Bodénès. - En 1830-1839. Guénolé Lucas. - En 1839-1851. Guillaume Bariou. - En 1851-1873. Yves Boisseau. - En 1873-1879. Jean-François Le Braz. - En 1879-1885. Elie Pouchard. - En 1885-1889. Yves-Marie Guével. - En 1889-1897. François-Louis Le Pors. - En 1897-1908. Alain Le Bihan. - En 1908-1914. Jean-Marie Labbé. - En 1914. Pierre Henry, né à Edern en 1869, prêtre en 1895, .... Liste non exhaustive des VICAIRES DE PLEUVEN APRÈS LA RÉVOLUTION : En 1831 (29 Mai) Louis Le Gac, .... (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Voir   Ville de Pleuven (Bretagne) " Le cahier de doléances de Pleuven en 1789 ".

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PATRIMOINE de PLEUVEN

l'église Saint-Mathurin (1876-1877), édifiée sur les plans de Le Guerrannic par l'entrepreneur Le Louet de Quimper. L'édifice comprend, précédée d'un clocher extérieur avec tribune, une nef de cinq travées avec bas-côtés et un choeur d'une travée droite et chevet polygonal : il n'y a pas de transept. L'église possède une croix de procession en argent doré du XVIIème siècle. L'église abrite les statues de saint Mathurin, sainte Marguerite, sainte Barbe et saint Jean Discalcéat. Un tableau, représentant l'Assomption et signé H. Pilloud, date de 1918 ;

Eglise de Pleuven (Bretagne).

Nota 1 : L’église de Pleuven fut bâtie en 1876 en la place d’un sanctuaire plus ancien, sur les plans de l'architecte Guerannic, par M. Le Louët, entrepreneur de Quimper. Des pierres provenant de l’ancienne chapelle de N.-D. du Drennec, en Clohars, entrèrent dans la construction. Elle est sous le vocable de Saint Mathurin, prêtre du IIIème siècle. A l’occasion de sa consécration, M. Guillou, recteur de Penmarc'h, composa un cantique breton. Elle ne renferme que deux statues anciennes, Saint Mathurin et Sainte Marguerite. Le premier, représenté en habits sacerdotaux, a à ses pieds un buste humain dont les bras sont enchaînés, et qui symbolise soit un fou, soit une âme du purgatoire. On sait que Saint Mathurin, fort populaire en France au moyen-âge, était invoqué spécialement pour la guérison des fous. En Bretagne, on lui demande la délivrance des âmes du purgatoire. L’une des strophes du cantique de M. Guillou en son honneur marque bien la confiance des fidèles en lui : « Hen oar caret an anaon, — Bemdez e tenn euz ho frizon, — Bemdez e tenn cals eneou... — Gantan e nijont d’an envou » — Quant à Sainte Marguerite, elle foule un épouvantable dragon. Le Pardon de Saint Mathurin a lieu le dimanche après l'Ascension. Le trésor de l’église comprend trois objets remarquables : une croix processionnelle et deux calices. La croix en argent doré mesure en hauteur 0 m. 93. De face apparaissent, assistant le Christ, la Sainte Vierge et Saint Jean ; on voit, au dos, Saint Jacques le Majeur avec son chapeau, son bourdon et sa gourde. La croix porte cette inscription : POVR : LA : PAROISSE : DE : PLEVVEN. Au pied d’un calice d’argent sont inscrits ces mots : D . D . Y . MAO . R . PLEVVEN. Un autre calice, en argent doré, porte également au revers du pied l’inscription suivante : St IAQVES A PLEVVEN 1688. Le pied est orné de quelques instruments de la Passion. La patène de ce calice offre en relief l’anagramme du Christ puis un cœur percé de trois clous. Au Sud de l’église, on aperçoit un calvaire relativement moderne, et à côté le monument dédié aux morts de la paroisse pendant la guerre de 1914-1918. dû au ciseau de M. Vaillant, de Quimper [Note : Il faut signaler un autre calvaire, plus ancien, à quelques centaines de mètres au Nord du bourg, à l’intersection de la route de Saint-Evarzec et du petit chemin qui conduit au presbytère]. Le cimetière qui se trouvait au Midi de l’église est actuellement au Nord. La belle clôture en granit qui l’enserre et se continue par devant l’église, a été faite en 1932 et 1937 (H. Pérennès).

Nota 2 : La Confrérie du Rosaire fut instituée à Pleuven le 15 Août 1664. Ce jour-là se trouvaient réunis dans l’église, avec une partie des paroissiens et le clergé local, le Père Jacques Jouhan, professeur en théologie, religieux de l'Ordre de Saint Dominique, de l'Abbaye-Blanche de Quimperlé, et messire Jean-Baptiste de Penfentenyo, chevalier, seigneur de Kermorvan, Kergoët, Mesnoalet et autres lieux, « fondateur de la dite église ». On demanda au Père Jouhan d’établir la Confrérie du Rosaire « à l’autel principal de la chapelle jadis dédiée à monsieur Saint Fiacre et monsieur Saint Alain ». Cet autel était déjà orné d’un tableau du Rosaire. Promesse fut faite de célébrer solennellement chaque année la fête du Rosaire le premier dimanche d'Octobre, de chanter la messe au dit autel et de faire une procession après vêpres chaque premier dimanche du mois, de célébrer la messe à haute voix pour les confrères défunts quatre fois par an, le jour de la Nativité de la Vierge, de l'Annonciation, de la Visitation et de l'Assomption. Il fut stipulé en outre qu’un livre de papier blanc et relié recevrait les noms des confrères et des soeurs qui voudraient entrer dans la Confrérie, et aussi, éventuellement, la relation des miracles obtenus par l’intercession de N.-D. du Rosaire. Le directeur de la Confrérie serait un prêtre élu à la pluralité des voix des confrères, si le sieur recteur lui-même ne veut se donner la peine de faire les fonctions dont la charge est de réunir les confrères, bénir les chapelets, les croix et les cierges, exhorter les confrères à la dévotion envers la Sainte Vierge, faire l’office et toutes les autres fonctions nécessaires pour maintenir le tout en bon ordre aussi bien pour le spirituel que pour le temporel (Archives départementales).

Eglise de Pleuven (Bretagne).

la chapelle Saint-Tudy (1665). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire du XVIème siècle et restauré en 1665. Le maître-autel du XVIIème siècle possède un tableau de la Sainte-Famille. Une oeuvre moderne a été posée au centre du retable : il s'agit d'un Christ en croix peint par Jean Renault, atelier de Kerguivarrec en Clohars-Carnoët (1996). On y trouve aussi un chemin de croix du même artiste (1999). La chapelle abrite les statues de saint Tudy et de la Vierge-Mère (toutes deux dans des niches à volets peints), saint Eloi, saint Primel (XVIème siècle) et saint Laurent. Sur les volets des niches sont peints : saint Pierre, saint Paul, saint André, saint Mathias, sainte Anne, saint Jean en évêque, saint Laurent et saint Guillaume d'Aquitaine ;

Nota 3 : Cette chapelle se trouve dans un site ravissant, dont l’horizon est formé au Nord-Est par le rideau sombre des grands pins qui abritent le manoir de Creac'hquéta. C’est un édifice rectangulaire de 15 mètres de longueur sur 6 de largeur, appartenant au XVIème siècle. La date de 1665, inscrite sur le pignon Ouest, témoigne d’une restauration. L’unique autel a un petit rétable du XVIIème siècle, à colonnes torses encadrant un vieux et méchant tableau de la Sainte Famille. Au-dessus, deux anges eucharistiques. A gauche apparaît Saint Tudy en abbé, avec chape, mitre, crosse, tenant un livre ouvert. A droite c’est Saint Eloi coiffé de la mître, revêtu d’une chasuble antique et ayant en main la crosse ; il esquisse un geste de bénédiction. A l’angle de droite figure dans une niche à volets, une Vierge-Mère hanchée et archaïque, couronnée, voilée ; elle offre des fleurs à l'Enfant-Jésus qui porte le globe du monde [Note : Au sens de M. le chanoine Abgrall, cette statue serait du XIVème ou XVème siècle]. C’est N. D. de Bonne Nouvelle. Sur les volets de la niche sont peints à mi-corps : Sct PIERRE, Sct ANDRE, Sct PAVL, Sct MATHIAS, tenant leurs attributs. A l’angle de gauche se présente dans une autre niche Saint Primel, avec la mître et la crosse, tenant un livre fermé ; c’est une statue du XVIème siècle. Sur les volets de la niche sont peints : Ste ANNE : Mre : DE : MAR. — S. JAN EVANGELISTE.— S. LAVRANS MARTIR, avec un gril et des palmes — S. GVILLAVME DVC. Ce dernier, dont la barbe est blanche, est coiffé d’un casque, porte une chaîne autour du corps et tient les mains croisées. C’est le fameux Guillaume d’Aquitaine. Au bas de la chapelle, on aperçoit un vieux Saint Laurent en pierre, mutilé. Sur la poutre qui précède le choeur, M. Le Guennec a remarqué, il y a quelques années, six écussons armoriés (Choses et Gens de Bretagne, pp. 95-96). Non loin de la chapelle est la fontaine sainte, montrant un Christ assez grossièrement sculpté. Le Pardon de Saint-Tudy, qui a lieu le dimanche avant l'Ascension, était jadis très fréquenté. Les pèlerins, qui venaient d’assez loin, d'Elliant, Saint-Yvi... apportaient en offrande au Saint de petits sacs de blé noir. Sur la terre de Lesvez, au Sud de Crec'hquéta, il y avait jadis une sorte de petite enceinte, dans une lande, près d’un ruisseau, où s’élevait une croix de bois portant, dans une échancrure du socle, une vieille statuette de bois, représentant Saint Primel (Archives de l'Evêché).

Chapelle Saint-Tudy à  Pleuven (Bretagne).

la chapelle Saint-Thomas Becket (1674). Il s'agit d'un édifice rectangulaire qui date du XVIème siècle et remanié en 1674. Le clocher est amorti par un lanternon : il y a un escalier sur le rampant sud. La chapelle abrite les statues de saint Thomas (en évêque), la Vierge-Mère, saint Herbot, saint Eugène (en évêque) ;

Nota 4 : De mêmes dimensions que Saint-Tudy, cette chapelle, en pierres de taille, sise sur un terrain planté de grands pins, remonte également au XVIème siècle, et fut remaniée au XVIIème comme en fait foi la date de 1674, inscrite au pignon Ouest. Les meneaux du petit clocher supportent un dôme entouré de quatre flammes. A l’intérieur, l’autel est encadré de deux statues : à gauche saint Herbot, à droite saint Thomas en évêque, levant une longue crosse. Il s’agit de saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, massacré le 29 Décembre 1170. Un peu plus loin on aperçoit une vieille statue en granit représentant la Vierge Mère : une inscription au socle l’appelle Notre-Dame de Tréguron [Note : Il y a en Gouézec une chapelle de Notre-Dame de Tréguron]. A droite de cette archaïque statue apparaît saint Eugène, costumé en évêque ; c’est probablement, l'évêque de Carthage, qui mourut exilé en Gaule, près d'Albi, en 505. Au midi et dans le proche voisinage de la chapelle un vieux calvaire se dresse. C’est une croix de granit dont le fût octogonal, planté dans un socle que soutiennent trois gradins circulaires, est couronné par le Christ crucifié, avec à l’avers, une Vierge Mère. Il y a aussi un peu plus loin une fontaine de dévotion. La chapelle Saint-Thomas ne fut pas aliénée sous la révolution. En 1804 les paroissiens promettent de la réparer s’ils sont autorisés à y faire célébrer la messe et les offices divins à certains jours de l’année, comme c’était la coutume anciennement (Archives de l'Evêché).

Chapelle Sain-Thomas à Pleuven (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Créac'h Quéta, aujourd'hui disparue ;

le calvaire de Ti-Guen (XVème siècle) ;

le calvaire du Stivell (XVIème siècle) ;

le calvaire du placitre de la chapelle Saint-Thomas (XVIème siècle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Belle-Vue (XVIème siècle), la croix de l'église de Pleuven (XIXème siècle) ;

le manoir ou château de Créac’h Quéta (XVIème siècle), occupé de 1495 à 1636 par la famille de Kerrouant, puis par Jean de Ploeuc, baron de Kergorlay, par Louis de Gourcuff, seigneur de Tréménec (en 1650), et par la famille de Lizoreux (à partir de 1868) ;

Nota 5 : Ce manoir se trouve à trois kilomètres Nord-Est du bourg de Pleuven. Nous en devons la description à la grande obligeance de son ancien propriétaire, M. Stanislas Moreau de Lizoreux qui a bien voulu, de surcroît, nous donner la liste des familles qui ont possédé le manoir. Créac'hquéta était un manoir et un village assez important. De forme rectangulaire, il comportait une cour intérieur avec un puits. Au fond, face au Sud-Sud-Ouest, était le corps principal, avec deux lucarnes assez jolies au second étage, et une tour en échauguette contenant l’escalier de pierre. Vers 1868 cette tour a été remplacée par une tour rectangulaire. A l’intérieur du bâtiment était une grande salle avec cheminée. A droite, en regardant le corps du fond, un mur était percé de la porte cavalière et d’un portillon. Ce mur longeait le chemin allant à Sainte-Anne de Fouesnant. Le puits le touchait. A l’angle Sud-Est du mur se trouvait probablement la chapelle. A gauche, des corps de bâtiments fermaient la route du côté Ouest. Au Sud, un petit mur surmonté d’une grille en bois séparait la cour du jardin potager et fruitier. Deux corps de bâtiments, l’un en direction Sud-Nord, l’autre s’orientant Est-Ouest, prolongeaient le bloc précédent, et servaient de locaux de ferme. Il y avait deux puits et deux fours. La propriété comprenait les deux fermes de Créac'hquéta-le-Grand et Créac'hquéta-le-Petit, un moulin à eau alimenté par le ruisseau venant du Mur et allant au Moulin du Pont, et probablement la terre de Lesvez, le tout en Pleuven, et mouvance de Bodinio, plus, en Ergué-Armel, les fermes de Rosanglavez et de Kerasquel. On voit encore près du manoir, au Sud-Ouest, un colombier qualifié en l’an 1600 de coullombier neuf. Le toit et la pierre armoriée en ont été enlevés au cours de la Révolution. Le manoir fut plus ou moins restauré vers cette époque, mais il resta à peu près à l’état de ruine tout juste habitable jusqu’en 1868. C’est alors que M. Jean Moreau de Lizoreux l’acheta et le fit réparer. Créac'hquéta appartient en 1495 à Pierre de Kerouant, en 1525 à Christophe de Kerouant, puis à Jean de Kerouant. Jean de Kerouant, fils aîné du précédent, le possède en 1618. Il passe en 1636 à messire Jean de Ploeuc, chevalier, baron de Kergorlay, seigneur de Kerouant en Laz, et de Kernuz en Plomeur. Mauricette de Plœuc, soeur de Jean, épouse en 1650 Louis de Gourcuff, seigneur de Tréménec en Plovan, et lui apporte en dot Créac'hquéta. En 1660, le manoir est aux mains de René Le Veyer, maître chirurgien de Quimper, époux de Catherine Mahé, qui l’ont acheté à Louis de Gourcuff. Une de leurs filles, Claude-Thérèse, se maria d’abord en 1672 à Jacques Le Gorhec, sieur de Keranveyer, dont autre Jacques qui posséda Creac'hquéta jusqu’en 1706, puis à Guillaume Cariou, sieur de Kerlean, conseiller du Roi au présidial de Quimper, dont une fille, Claude-Thérèse, épousa Philippe de Guermeur, sieur de Penhoët, qui devint ainsi sieur de Creac'hquéta. Les Guermeur tiennent le manoir jusqu’en 1792. Le 1er Mars de cette année, ils le vendent aux Briand de Lescoët, de Quimperlé. Mélanie de Lescoët épousa Hippolyte de Kerhor, professeur au Collège de Lorient. Ils vendirent le manoir le 12 Février 1868 à Jean-Victor-Alphonse Moreau de Lizoreux, grand-père de Stanislas Moreau de Lizoreux (Archives de l'Evêché).

Château de Creach-Queta à Pleuven (Bretagne).

le lavoir communal (1925) ;

la mairie (1820) ;

A signaler aussi :

le menhir de Moulin-du-Pont (époque néolithique) ;

l'allée couverte et le dolmen de Créac’h Quéta ;

le tumulus de Créac’h Quéta ;

la découverte de haches à douille (âge du bronze) ;

Nota : ANTIQUITÉS. « Dans la paroisse de Pleuven, écrivait Fréminville en 1845, on trouve un assez grand système druidique près du moulin nommé le Moulin du Pont. Il consiste en un grand nombre de pierres brutes, les unes plantées, les autres simplement posées sur le sol d’une vaste lande. Parmi tous ces blocs, dont le plus haut a 2 mètres 30 d’élévation, on reconnaît avec peine l’enceinte elliptique d’un cromlech de 33 mètres de périmètre, qui est composé de 10 pierres, dont la plus occidentale est un vrai menhir de 3 mètres de hauteur. Quelques autres blocs, paraissant rangés sur deux lignes droites et parallèles, semblent indiquer une espèce d’avenue, se dirigeant du Moulin du Pont vers la lande où sont les autres pierres. Du reste l’ensemble a subi de grandes mutilations » (Le Guide du voyageur dans le département du Finistère, 1845. pp. 61-62. — Seul aujourd'hui le menhir subsiste). Il y a au Nord du manoir de Crec'hqueta, pas loin, au point culminant du crec'h, un dolmen assez effondré. A l'Est de ce dolmen, un tumulus (Note de M. Moreau de Lizoreux). Dans le voisinage de ce manoir, on a trouvé en labourant le sol des meules à main et quelques tuiles à crochets. M. du Chatellier signale un camp rectangulaire de 160 mètres de côté sur 85, à droite de la route de Pleuven à Fouesnant, à un kilomètre et demi à l'Est de ce bourg (Les Epoques Préhistoriques, p. 270). Le bourg, l'église et le cimetière de Pleuven sont bâtis sur un ancien camp retranché. A l'Ouest de la chapelle Saint-Tudy, sur un tertre, le propriétaire du champ a mis au jour, il y a quelques années, un sarcophage de granit en forme d’auge (Note de M. Moreau de Lizoreux).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEUVEN

En 1426, il y avait à Pleuven les manoirs de Keroulain, à Yvon de Kergoët ; de Kerc'houil, à Tiphaine de Kervastar ; de Keranrais, à Yvon Keranrais ; de Kergueulavant, au vicomte du Faou ; de Knechgadeaff, à Jean Guillot [Manuscrit de Laubrière, Lesquiffiou. (Archives départementales, Fonds Le Guennec)]. Knechgadeaff doit être le Créac’h­quéta actuel. Le territoire de Pleuven appartient en grande partie au fief de Bodigneau (ou Bodigno ou Bodinio), puis de Cheffontaines.

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Pleuven (Pleven) étaient présents :

Jehan de Kerguet, archer en brigandine ;

Yvon Servan, archer en brigandine ;

Louis Kergos, en brigandine et vouge.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Pleuven (Fouesnant-Pleuvin) apparaissent :

Jehan le ... présent, dict faire homme d'armes et avoir baillé sa déclaration ;

Jehan de Lanros, sr. de Kergoët, présent, dict faire archer ;

René Caryou, sr. de Kerguilly, représenté par Louis Cariou, dict qu'il faict pique sèche ;

Jehan Quimarch, sr. de Kergos, présent, dict faire arquebusier à cheval suivant sa declaration.

(à compléter)

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