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PLOEMEL |
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La commune de Ploemel ( Plenver) fait partie du canton de Belz. Ploemel dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOEMEL
Ploemel vient du breton "Ploe" (paroisse) et de "Emel" ou "Meir", chef d'émigrés bretons venus s'implanter vers le VIIème siècle.
Il semble que primitivement les paroisses de Erdeven, Belz, Mendon et Ploemel ne constituaient qu'une seule paroisse primitive sous le nom de Ploemel. Ploemel dépendait autrefois du doyenné de Plou-Belz.
Au Moyen Age, la principale seigneurie de Ploemel est celle de Locmaria, propriété de la famille Broérec ou Broërec (au XII-XIIIème siècle) et de la famille de Trévegat (au XVème siècle). Il existe d'autres part, plusieurs autres seigneuries à Ploemel : Kerbernès, Kerbrézel, Kergo, Kéristes, Kerverrec, . On dénombrait jadis sept frairies : Saint-André, Locmaria, Saint-Goal, Saint-Méen, Saint-Laurent, Saint-Cado, Saint-Michel.
En 1790, Ploemel est érigé en commune et chef-lieu de canton du district d'Auray. En 1801, Ploemel perd son titre de chef-lieu de canton et est rattachée à celui de Belz.
On rencontre les appellations suivantes : Ploemel (en 1427, en 1464, en 1536), Plomel (en 1477, en 1481).
Note 1 : Le territoire de Ploemel confine au nord à Mendon, à l'ouest à Erdeven, au sud à Carnac, et à l'est à Crach et à Brech. Sa superficie est de 2479 hectares, dont la moitié environ est sous landes, et l'autre moitié se partage entre champs, prairies, bois, etc... On y récolte diverses sortes de grains. En 1891, la population est de 1462 habitants. Le bourg, situé dans la partie sud, est à 8 kilomètres de Belz, à 7 d'Auray, et à 25 de Vannes. Il est vers 1891 desservi par une station du chemin de fer de Quiberon. Les Celtes ont laissé plusieurs monuments sur ce territoire. A l'est de Saint-Cado, on trouve un menhir debout et deux autres couchés ; à l'est de Saint-Laurent, un menhir penché sur le bord de la route, en face d'une croix de pierre ; au Palivarh un menhir couché. Il faut ajouter trois tumulus, fouillés en 1871 par M. Collet, vicaire de la paroisse : celui de Mané-Bodgad, près de Kermarquer, renfermait une grotte circulaire à galerie, du charbon, des éclats de silex, du fer, et de nombreux petits pots en terre ; celui de Mané-Bras, près de Kergonvo, une petite grotte, un menhir et des fragments d'os, de charbon, de silex et de briques ; celui de Mané-Pleurig, surmonté aussi d'un menhir à l'est, mais sans dolmen, a donné deux pointes de flèches en silex, deux pointes de lances en fer, des tuiles à rebord et de la poterie samienne. Ces deux derniers paraissent contemporains de l'occupation romaine. Les Romains ont laissé dans ce pays des traces de leur passage ; bien qu'il n'y ait ni camp, ni voie connue, on a trouvé, auprès de la gare de Ploemel et auprès du village de. Kerganiet, des murets en petit appareil, avec des briques à rebord, des ardoises et des fragments de poterie. On donne à ces vestiges le nom de Goh-Iliz (Vieille-Eglise), comme à Plaudren ; ce qui ferait penser qu'il y avait peut-être là jadis des édifices religieux, soit payens, soit chrétiens. Les Bretons, au VIème siècle, ont occupé tout ce territoire comme le prouvent les noms des villages de Kervernic, Kergonvo, Kermelgan, Keraudran, Kerbrezel, Toulhoet, Palivarh, Poulbley, etc., etc... Le nom de Ploemel lui-même est breton ; on le trouve écrit Ploemel en 1387, et Ploeymer en 1572 ; on y reconnaît le mot Plo, peuple, paroisse, et le mot Emel qui parait être un nom d'homme : c'était peut-être le nom du chef de la bande des émigrés établis dans ces lieux (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : Liste non exhaustive des maires de la commune de Ploemel : François Kermeur (1793-1795) ; Louis Le Gloahec (1795-1796) ; Jérôme Gallo (1796-1799) ; Martin Camenen (1799-1805) ; Nicolas Le Lorec (1805-1826) ; Jean Le Bider (1826-1828) ; Etienne Le Baron (1828-1830) ; Pierre-Marie Morvant (1830-1852) ; Jean-Marie Le Baron (1852-1862) ; Georges Rio (1862-1874) ; Jean-François Ezanno (1874-1876) ; Pierre-Marie Morvant (1876-1887) ; Guillaume Hervé (1887-1900), Vincent Le Pendu (1900-1908) ; Joseph Le Pevedic (1908-1944) ; Pierre Le Bourdiec (1944-1945) ; Armel Le Falher (1945-1947) ; Joseph Le Pevedic (1947-1964) ; Théophile Quer (1964-1971) ; Robert David (1971-1983) ; Jean-Luc Le Douarin (1983-1995) ; Gildas Belz (1995-2014) , Jean-Luc Le Tallec (2014-?), etc .....
PATRIMOINE de PLOEMEL
l'église Saint-André (1835-1847). Cette église remplace un édifice du XVIIème siècle endommagé durant la Révolution. L'édifice actuel est en forme de croix latine, prolongé à l'Est par une sacristie. Les baies s'ouvrent en plein cintre. La nef comprend quatre travées, avec un clocher-porche qui ne date que de 1847. La date de 1847 est lisible sur une crosse en relief. Le retable-lambris date du XIXème siècle : le tableau central qui représentait une Résurrection, peinte par Pobéguin en 1859, a été remplacé récemment par une oeuvre de René Cassin, elle-même surmontée par une représentation du Père éternel, et les niches latérales abritent des statues de saint André et de saint Isidore ;
Nota : L'église paroissiale de Ploemel est dédiée à saint André, apôtre, dont la fête arrive le 30 novembre. C'est un édifice, en forme de croix latine, avec des fenêtres en plein cintre, construit en 1835 par les soins du recteur, M. Guyonvarh, et du vicaire, M. Le Diraison. Les autels latéraux sont sous l'invocation de saint Sébastien et de la Vierge. La tour n'a été bâtie qu'en 1847. L'ancienne église était un peu plus au sud ; elle formait un long rectangle avec une chapelle au nord, et une sacristie à l'est. Dans le cimetière, qui entoure l'église, il y a un lech renversé ; un autre lech, appelé la pierre du serment, a été retaillé et placé au sommet de la tour. Sur la croix du cimetière on remarque un écusson portant un cerf, armes des Chohan. Les chapelles de la paroisse étaient : — 1° Notre-Dame de Recouvrance, au bourg, but de pèlerinage pour les femmes de marins qui attendent des nouvelles de leurs maris. L'édifice, de forme rectangulaire, mesure 25 m. sur 7 environ ; il est en grand et moyen appareil, avec des contreforts à pinacles, des portes en anse de panier, et des fenêtres à meneaux flamboyants. C'est une oeuvre du XVIème siècle, comme le prouvent d'ailleurs les inscriptions suivantes, placées sur la sablière du nord : Lan 1560, fust asise ceste charpentrie ... et estoyt pour lors curé Dom Ch. Le Garfz. — J. Le Lozdrec pbre fict faire ce clochier au moys de juillet 1563. — 2° Notre-Dame de Pitié, à Locmaria, est aussi une construction du XVIème siècle, avec deux bas côtés. Le choeur, aujourd'hui démoli, surmontait une crypte funéraire, dont on a retiré une magnifique pierre tombale, qui a été transportée au milieu de la nef. Cette pierre, longue de 3 m. et large de 1m,50, présente gravée en creux l'effigie d'un chevalier, couché sur le dos, et entouré de huit personnages dans l'attitude de la douleur. Vingt-cinq écussons décorent la pierre, mais la moitié sont devenus illisible, parce que les incrustations qui les recouvraient ont disparu. Sur le pourtour on lit l'inscription suivante : Ci geit Pres le fiuz Alein de Broérec, dont Deux aest l'ame, q. tpassa à Saumur, le jeudi avant la Saint-Martin d'iver, en venent de la gere d'ent. le roi de France e le roi d'Engleterre, et fut l'ot de France au pont d'Avandin et l'ot d'Engleterre devant Tornay ; e. le fit Alés sa fame et Guill. son frère aporter céanz l'an M. CCC. et XL. (1340). Cette date seule prouve qu'une chapelle plus ancienne a précédé celle-ci. Il y avait dans le village un ancien hôpital, ruiné longtemps avant la Révolution. A un kilomètre au sud, se voit une croix de pierre, de forme ancrée, sur laquelle se trouve une inscription assez fruste, où l'on distingue : Crux Lineri fil... — 3° Saint-Méen, au nord, est un édifice du XVIème siècle, de forme rectangulaire, en grand et moyen appareil. Il est flanqué, au sud, d'une chapelle particulière, qui communique avec lui par deux arcades en plein cintre. Les fenêtres sont ogivales ; celle du fond du choeur offre quelques vitraux assez bien conservés, représentant le Christ, la Vierge, saint Méen, etc... Il y avait autrefois un jubé au milieu de la nef ; il a été malheureusement enlevé, comme trop encombrant. Tout près de la chapelle est un petit lech, appelé dans le pays " pierre du serment ". A une petite distance se trouve la fontaine de Saint-Méen, décorée de niches, de statuettes, d'une accolade à chou, et offrant un écusson chargé d'une croix. — 4° Saint-Laurent, vers l'ouest, est également une construction du XVIème siècle, de forme rectangulaire, en grand et moyen appareil, avec contreforts, pinacles et choux. La porte du sud est en anse de panier ; les fenêtres sont ogivales avec meneaux en fleurs de lis ; celle du choeur est masquée par un affreux retable. L'autel en pierre offre trois écussons mutilés ; à côté se voit une roue à grelots, qui sert de clochette pendant la messe : c'est maintenant une rareté dans le diocèse. — 5° Saint-Cado, au village de ce nom, est une chapelle moins élevée que la précédente. Sur l'autel en pierre se voient deux écussons, dont l'un porte un cerf et l'autre est martelé. La fenêtre au-dessus est ogivale, avec meneaux en fleurs de lis. — 6° Saint-Michel, au village de Locmiquel, abandonnée à l'époque de la Révolution, a été démolie en 1835, pour servir à la reconstruction de l'église paroissiale ; il ne reste que la croix de son cimetière. — 7° Saint-Hervé, vers le nord, au village de Trélusson, construite en 1641, abandonnée pendant la Révolution, et démolie peu après. — 8° La Madeleine, au village de ce nom, sur le bord de la route d'Auray à Belz, affectée aux cordiers du voisinage et démolie en 1769. — 9° Saint-Martin, au nord-est, au village de Kerbrézel, détruite depuis longtemps. — 10° Saint-Goal, au village de Kergoal ou Kergal, mentionnée en 1575 et ruinée pendant la Révolution, a servi à la reconstruction de l'église paroissiale. On comprend que ces nombreuses chapelles demandaient un clergé nombreux. Aussi y avait-il à Ploemel une association ou une communauté de prêtres, pour le service des chapelles et des fondations. Les frairies étaient celles de Saint-André, Locmaria, Saint-Goal, Saint-Méen, Saint-Laurent, Saint-Cado et Saint-Michel. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Notre-Dame de Pitié, desservie à Locmaria et fondée par les seigneurs du lieu ; elle était dotée d'une grande maison, dite l'Hôpital, de plusieurs pièces de terre, et de la dîme dans le voisinage. — 2° Celle de Saint-Goal, desservie dans la chapelle de ce saint, fondée peut-être par les Goyon, et dotée de plusieurs immeubles, qui n'ont été aliénés par le Domaine qu'après la Révolution. Le recteur, à la nomination directe du pape ou de l'évêque, jouissait de la dîme sur toute la paroisse. En 1757 son revenu net était évalué à 1,050 livres. Ploemel était du doyenné de Pou-Belz et de la sénéchaussée d'Auray. En 1790, il fut érigé en commune et même en chef-lieu de canton du district d'Auray, avec Erdeven pour unique dépendance. En 1791, le recteur, M. Le Moing, refusa le serment et passa l'année suivante en Espagne, où il mourut. Il fut suppléé par son curé, M. Lomenech, et par un autre prêtre, qui restèrent cachés dans le pays, et qui échappèrent à de nombreux dangers. On vendit nationalement une maison au bourg, une tenue à Kermarquer et le Parc-Fetan, appartenant à la fabrique, et deux ou trois tenues dépendant de la Chartreuse d'Auray. Les royalistes étaient nombreux à Ploemel et ils fournirent de vigoureux partisans à Georges Cadoudal. En 1801, cette commune perdit son titre de canton, et fut rattachée à celui de Belz, arrondissement de Lorient (J-M. Le Mené - 1891).
Voir aussi " L'histoire de la paroisse de Ploemel et ses recteurs"
la chapelle de Locmaria (XIV-XVème siècle), appelée aussi Notre-Dame-de-la-Miséricorde ou Notre-Dame de Pitié. Construite à la fin du XVème siècle ou au commencement du XVIème siècle au village de Locmaria. Elle est de forme rectangulaire. Elle ne comprend plus aujourd'hui qu'une nef avec deux bas-côtés, le chœur et le transept ayant été démolis pour le percement d'une route. La nef est reliée aux bas-côtés par de grandes arcades en tiers-point pénétrant dans des piliers polygonaux. Sur le pignon oriental, un petit mur percé de deux baies en plein cintre, ajouté après coup, sert de clocheton. Le portail occidental, à triple archivolte, est surmonté d'un petit pignon avec bordure en saillie sculptée de têtes de mort, et flanqué de contreforts peu épais. On conserve dans la chapelle une fort belle pierre tombale représentant l'effigie, gravée en creux, d'un chevalier entouré de huit personnages sous des dais gothiques. Cette tombe est celle de Pierre de Broërec, mort à Saumur, et ramené en ce lieu en novembre 1340. A noter que Pierre de Broërec fait partie de l'armée bretonne du duc Jean III et combat les troupes d'Edouard III en Flandre ;
Nota 1 : La chapelle de Notre-Dame de Locmaria est une chapelle où fut construit le monument funéraire de Pierre de Broërec et dans lequel fut ensuite inhumé Jean de Lesnérac [Note : Après 24 ans (1340-1364), la tombe de Pierre de Broërec aurait été rouverte et près de lui aurait été enterré son beau-fils, Jean de Lesnérac]. Je n'en veux qu'une preuve, tirée de cette famille même : en 1683, un descendant de Jeanne de Lesnérac, René-François de Trévégat, chevalier, sgr de Locmaria, de Limoges et autres lieux, déclare que « de ladite maison de Locmaria, il dépend une chapelle de Notre-Dame, située audit lieu (de Locmaria), dans le chœur de laquelle il y a une tombe enlevée (élevée), où a été autrefois inhumé le corps d'Alain de Broërec, duc de Bretagne, et défunt messire Jean de Trévégat, vivant seigneur dudit lieu de Locmaria, ayeul dudit seigneur, avec leurs armes dans la principale vitre de ladite chapelle, et qui est prohibitif à toute personne quelconque ». Ce tombeau qui existe encore de nos jours, fut pieusement entretenu par eux et ils eurent souvent l'occasion d'y venir prier. En voici la description d'après M. Rosenzweig (statistique archéologique de l'arrondissement de Lorient) : « Au milieu de la chapelle, sur une base en maçonnerie, pierre tombale remarquable et bien conservée de Pierre de Broërec (XIVème siècle), longue de 3 mètres et large de 1 mètre 50 ; elle présente, gravée en creux, l'effigie d'un chevalier en prières, entouré de huit personnages dans l'attitude de la douleur ; ses pieds reposent sur un lévrier, sa tête sur un coussin. Les huit personnages sont encadrés, quatre de chaque côté, dans les compartiments égaux de deux pilastres à pinacles, reliés, au sommet par un arc en cintre brisé surmonté d'un pignon à chou épanoui et crocheté ; au-dessus du pignon, deux anges tiennent des encensoirs. Toutes ces pièces d'architecture sont richement ornées de trilohes, trèfles et quatrefeuilles Les angles de la pierre, les pilastres sont, en outre, chargés de blasons. Enfin une inscription également en creux borde la pierre tout autour ; on y lit : CI. GEIT. PRES. LE. FIVX. ALEIN DE BROEREC. DONT. DEUX. AEST. LAME. Q. TPASA. A. SAMVR. LE. JEVDI. AVAT LA. SAINT. MARTIN. DIVER. EN. VENET. DE. LA. GERE. DENT. LE ROI DE FRANCE. E. LE ROY DENGLETERE. E. FVT. LOT. DE. FRANCE. AV. PONT. DAVANDIN. E. LOT. DANGLETERRE. DAVANT. TORNAY. E. LE. FIT. ALES. SA. FAME. E. GVILL. SON. FRERE. APORTER. CEANT. LAN : (M) : CCC. E. XL ».
la chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance (vers 1560-1563). De plan rectangulaire, elle fut construite au bourg de Ploemel au milieu du XVIème siècle et couverte en 1560. La sablière Nord comporte l'inscription "Lan 1560, fust asise ceste charpentrie … et estoyt pour lors curé Dom Ch. Le Garfz". Sur le pignon occidental s'élève une tourelle carrée avec clocheton en ardoises, achevé en 1563. La même inscription de la sablière Nord se poursuit ainsi "J. Le Lozdrec pbre fict faire ce clochier au moys de juillet 1563". La décoration extérieure, encore toute flamboyante, avec ses portes en anse de panier inscrites sous des accolades entre des pilastres à pinacles, est fort riche, en particulier au portail occidental et au chevet, dont la fenêtre renferme quelques fragments d'anciens vitraux. La porte occidentale (datée des années 1560) en anse de panier est décorée d'une accolade qui prend appui sur deux figures, un chien et un homme (l'homme a la tête entre les jambes). Un banc de pierre extérieur, accompagné d'un épais bandeau mouluré, fait le tour de l'édifice. La chapelle est couverte d'une charpente à entraits à têtes de crocodiles, avec inscription sur les sablières. Au chœur sont une piscine et une armoire eucharistique à décoration flamboyante. Les peintures murales datent du XVIIème siècle ;
la chapelle Saint-Laurent (XVIème siècle), située à Saint-Laurent. Autre chapelle du XVIème siècle, rectangulaire, avec banc de pierre à l'extérieur accompagné d'une bande moulurée, contreforts à pinacles, rampants décorés et larmier sculpté d'animaux. Sur le pignon occidental s'élève un clocher carré en pierre avec clocheton, auquel on accède par un escalier extérieur au Nord. La décoration extérieure, en grande partie flamboyante mais avec quelques éléments Renaissance, est particulièrement soignée au portail méridional et à la fenêtre du chevet. Les portes sont en anse de panier et la fenêtre en arc brisé. Le portail du midi présente la forme d'une large baie en anse de panier moulurée de gorges profondes. A noter que dans l'écoinçon du portail du midi se trouve un écu devenu illisible. Une crédence date du XIVème siècle. Au chœur, se trouve une piscine de la fin du XVIème siècle ;
la chapelle Saint-Cado (XVIème siècle), située à Saint-Cado. Petit édifice rectangulaire construit au XVIème siècle au village de ce nom. La décoration en est assez fruste. Sur le pignon occidental s'élève un clocheton carré à baie cintrée surmonté d'une croix, et un escalier donne accès à la cloche. La fenêtre du chevet a des meneaux dessinant une fleur de lis. Une seule porte, au Sud, est en anse de panier. La date de 1819, sans doute une restauration, est portée au linteau de la porte. La chapelle est couverte d'une charpente dont les entraits sont ornés de têtes de crocodiles ;
la chapelle Saint-Méen (XVIème siècle), située à Saint-Méen. La chapelle rectangulaire, construite au XVIème siècle, est flanquée au Sud d'une seconde chapelle, postérieure de quelques années et presque aussi profonde qui s'ouvre sur la première par deux arcades en plein cintre portées par pénétration sur des colonnes dont les deux extrêmes sont engagées. Les pignons de l'Est sont alignés, mais la façade du midi est plus courte que l'autre. Les portes en anse de panier s'encadrent sous des accolades flamboyantes. Sur le pignon occidental s'élève une petite tour carrée percée de baies en anse de panier avec petits clochetons. Un escalier extérieur permet d'atteindre la cloche. La charpente est couverte d'une charpente à entraits sculptés. La fenêtre du chevet, à réseaux flamboyants, conserve quelques fragments de vitraux du XVIème siècle. Les vitraux du XVIème siècle ont été restaurés au début du XXème siècle. Dans une fenêtre de la nef, un vitrail, daté de 1556, représente la Crucifixion avec la Vierge à droite, saint Jean à gauche et Madeleine au pied de la croix. Les anges du tympan sont l'oeuvre de Laumonnier en 1902 et présentent les instruments de la Passion. La tête du Christ, celle de saint Jean, la Vierge de la Mise au tombeau et les éléments du décor sont des restaurations du début du XXème siècle. Le blason situé sur le vitrail du XVIème siècle, est attribué aux Larlan, seigneurs de Coëquintin en Ploemel. Le jubé a disparu en 1838 en même temps que le clocheton. La chapelle abrite une statue de saint Méen (fondateur du monastère de Gaël où il est décédé en 617) qui date de 1844. On y trouve un reliquaire de Saint-Méen. Près de la chapelle est une très belle fontaine de la fin du XVIème siècle, décorée d'éléments flamboyants et Renaissance ;
l'ancienne chapelle de Kergal ou Kergel, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Saint-Michel, disparue vers 1835 ;
le calvaire de Bel-Air (vers le XVIIIème siècle) ;
la croix de Kergal (époque romane). Il s'agit d'un ancien mégalithique christianisé qui se trouve à l'emplacement d'une chapelle aujourd'hui disparue ;
la croix de Locmiquel. Il s'agit probablement d'un menhir christianisé qui se trouve à l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Michel, disparu vers 1835 ;
la croix du cimetière. Sur les côtés sont gravés des écus ;
la croix de Pont-Laurence ;
la croix de Pont-Fol ;
le château de Locmaria (XIIème siècle). Siège de la principale seigneurie de la Ploemel. Propriété successive des familles Broérec (XIIème et XIVème siècles), Trévegat (XVème au XVIIIème siècle), Blévin (XVIIIème siècle), Eudo (à partir de 1738) et Couturier. D'après du Halgouet, l'enclos porte la date de 1766 et la date de 1717 est indiquée sur l'une des lucarnes à pignon du corps principal. On y voit une chapelle et un colombier. La chapelle Notre-Dame de Pitié, reconstruite au XVIème siècle, conserve la pierre tombale de Pierre de Broérec, décédé en 1340 ;
la fontaine Saint-Méen (XVIème siècle), située à Saint-Méen. Cette fontaine porte les armes de la famille des Larlan ;
la fontaine Saint-Cado (XVIème siècle), située à Saint-Cado ;
la fontaine Saint-Laurent (1781), située à Saint-Laurent ;
A signaler aussi :
le dolmen de Mane-Bogard (IVème siècle avant Jésus-Christ), situé à Kermarquer. Il s'agit d'un dolmen à chambre circulaire ;
un cromlech (époque néolithique) ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLOEMEL
La principale seigneurie de Ploemel était celle de Locmaria, vers l'est. Elle était anciennement possédée par les Broérec (Broërec), qui étaient, suivant les apparences, une branche cadette des anciens comtes de Vannes, comme semblent l'insinuer leur nom de famille et leurs armes, qui étaient : d'hermines au bâton de gueules en bande. — On trouve un Jean de Broérec parmi les prisonniers faits par le roi d'Angleterre à Dol, en 1173. Geoffroi de Broérec, chevalier, fut témoin, en 1208, d'un acte passé à Auray. Alain de Broérec était seigneur de Locmaria en 1310. Pierre, son fils, mourut à Saumur en 1340, en revenant de la guerre, et fut ramené ici par les soins de sa femme Alix et de son frère Guillaume. Vers 1500, Locmaria appartenait à la famille de Trévegat, qui l'a possédée pendant plus de deux siècles.
Les autres seigneuries étaient :
1° Coet-Quintin, au nord, au delà de Saint-Méen.
2° Kerbernès, vers le nord, longtemps habitée par les recteurs.
3° Kerbrézel, au nord-est.
4° Kergo, au sud-est, porte un écusson de 1606, et appartenait en 1735 à J. Guimart-Dauzon.
5° Keristès, au sud-est.
6° Kerverrec, à l'est et près du bourg.
7° Kerraoul ou Saint-Méen, au nord.
(de J-M. Le Mené).
Voir aussi " Les familles Lesnérac et Trévégat de Locmaria en Ploemel"
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Ploemel : Jehan Bodoiec (St André), Guillaume Madeuc (Kerganiet), Charles de Lesnerac et Guillaume Le Roux (Locmaria), Jehan Le Palut (Keristène), Ollivier Le Morzoedec et Pierre Lehen (Coetquintin), Jehan Bodoiec et Jehan Le Laguadec (Kerbernès).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 7 nobles de Locoal-Mendon et Ploemel (confondus):
Henry LEVENAN (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;
Henry THOMAZO (20 livres de revenu) : défaillant ;
Pierre KERMADEC (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;
Jehan PHILIPPES, remplacé par Ollivier Chromier : porteur d'une brigandine et d'une salade, comparaît armé d'une épée et d'un arc ;
Ollivier de COETCANDEC (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée (noble de Ploemel, semble-t-il);
Ollivier de BODOYEC (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge (noble de Ploemel, semble-t-il) ;
Lancelot PERO ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Ploemel :
Jacques de TREVECAT (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une javeline ;
Jehan de LESNERAC, décédé ;
Ollivier LE MORSOUEDEC (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Perrine de LESNERAC (60 livres de revenu), veuve de Thomas Segalo, remplacé par son fils Segalo : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Yvon de COETCANDEC (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;
Charles LE BODOIEC (90 livres de revenu) , remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
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