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Seigneurie très ancienne et fort importante, qui étendait sa juridiction sur tout un faubourg de Ploërmel, celui du Val, dont toute la rue relevait de ce fief, et où était le Four-à-ban dans une maison, la quatrième à gauche (Ouest) de cette rue en allant vers Loyat, maison en face de laquelle était un pilier, avec cep et collier, armorié des armes des Rogier, seigneurs du Crévy, auxquels appartenaient aussi tout le fief de la rue de l'hôpital d'En-Bas et le terrain des Carmes.

Ce nom de Camayon est aussi celui d'un ruisseau affluent du Ninian, qui arrose la partie Nord-Ouest de Taupont.

Le fief et rôle de Camayon était considérable, il comprenait les Moulins à eau de Ronsin et le rôle de la Villebernier et du Bourneuf, les tenues de l'Espine, de la Marre-Farault, d'Aurays, de la Villeréhel, de la Ville-Oryo, de la Grée-Bernard, valant environ 30 livres de rentes.

Tous les vassaux de ce fief devaient faire moudre leurs grains aux moulins de Ronsin et faire cuire leur pain au Four-à-ban de la rue du Val.

Le fief de Camayon avait droits de Moyenne-Justice, d'auditoire et de fuye.

Il appartenait d'ancienneté aux Châtelains de la Chapelle-sous-Ploërmel (de la Chapelle, de Rosmadec, Rogier).

Joseph-Eugène Rogier, châtelain du Grévy, comte de Villeneuve et de la Chapelle, vendit le 1er mai 1667 le fief de Camayon avec Gourhel et Beaumont à Renée de la Coudraye, veuve de Pierre Charpentier, seigneur de Lennevoz, qui mourut le 22 avril 1678, ayant eu :

François Charpentier, écuyer, seigneur de Lennevoz, de la Villebernier, du Bourneuf, de Camayon, du Tertre, qui fit déclaration de ces seigneuries le 1er mai 1681, et que sa petite-fille, Gillonne-Josèphe Charpentier, porta en 1720 à son mari, François-Vincent de Quifistre, comte de Bavallan, dont la petite-fille, Madeleine de Quifistre de Bavallan, épousa, vers 1820, le comte Joseph de Gouvello.

La ferme, dite « Camayon », appartient vers 1915 à M. Paul Terrier de l'Aistre, héritier des le Goaësbe de Bellée, par sa première femme, fille de M. Charles le Goaësbe de Bellé (M. de Bellevue).