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L'ancien château de la Garoulaye, construction du XVIIème siècle, qui sert au début du XXème siècle de ferme, est situé à 4 kilomètres à l'Est de la ville de Ploërmel, entre Quéheon et Jerguy.

Cette seigneurie relevait en juveignerie de celle de la Villefief, en Augan. Elle consistait en 1678 en : « Maison et manoir contenant une salle, une chambre, une cuisine, un cellier ; étables, grange et cabinets, entourant une cour fermée avec porche : jardin, verger, en joignant vers le midi ; avenues ; taillis ; garennes ; futayes, et retenue contenant en tout 35 journaux. La métairie avec jardin et bâtiments contenant 52 journaux (total 87 journaux). Droits de Basse Justice. Rôle dépendant de la seigneurie de la Villefief et rapportant 32 livres de rente, 17 boisseaux de grains et 4 poules. Prééminences, enfeu, banc et escabeau dans l'église et chapelle de Gerguy, du côté de l'épître ». (La fondation, enfeu et banc du côté de l'évangile en cette chapelle appartenait aux seigneurs de Boisguéhenneuc).

Elle appartenait au XIIIème siècle aux Normant, également seigneurs de la Villefief et de Trieux, en Augan, qui semblent l'avoir portée vers 1406 aux du Guiny, châtelains de Quéheon.

Jean du Guiny parut à « son hostel ancien de la Garoulaye », en 1409 et en 1427 ; il eut de Anne de la Bourdonnaye, entre autres : Guillaume de Guiny, seigneur de Quéheon, de la Garoulaye, de la Biardaie, en 1434 et 1488, qui eut de Hélène de Castellan :

Jean II du Guiny, seigneur, officier de la Maison du duc en 1480, qui épousa Guyonne Chauvin, fille du fameux Chancelier, et eut, entre autres :

1° Jean III, qui suit ;

2° Pierre du Guiny, écuyer, seigneur de la Garoulaie, où il demeurait en 1513 ;

3° Anne du Guiny, seigneur de la Garoulaye, qui épousa, en 1530, Jean de la Fresnays, seigneur de la Fresnaye, dont postérité.

Jean III du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, de la Biardaye et de la Garoulaye, où il demeurait, étant mineur, avec sa mère et son frère Pierre, en 1513. Il eut de Raoulette de l'Epervier, entre autres :

Jean IV du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, de la Garoulaye, qui épousa en 1547, Françoise de Maure, morte en 1555, dont, entre autres :

Jean V du Guiny, chevalier, seigneur de la Garoulaye, de Bonaban, baptisé à Monterrein en 1549, qui épousa : 1° Péronnelle Chauchart, dame de la Ville-Dubois ; 2° Julienne le Fitz-Hus, morte en 1581. Il avait à Rennes dans la rue de Dinan, un hôtel, dit HOTEL DE LA GAROULAYS, où il demeurait en 1572. Il semble avoir vendu la Garoulays vers 1595, à :

Claude de Bréhault, écuyer, seigneur de Malleville, époux de Marguerite du Bourneuf, morte en 1626, dont entre autres :

Anne de Bréhault, seigneur de la Garoulays, qui épousa : 1° le 18 juillet 1603, Alexandre Fabrony, seigneur de Port de Roche, en Redon [Note : Fabrony, famille noble originaire d'Italie, dont une branche fixée à Redon vers 1550 : armes ; « d'azur à la barre d'or, chargée de trois marteaux de sable, accompagnée en chef d'un globe d'argent, chargée d'une croisette de gueules »], puis procureur royal à Ploërmel, dont postérité qui suit ; 2° à Augan, en 1620, Julien Errien, seigneur du Verger ; 3° Julien de la Souallaye, et vivait en 1648 ; elle eut du premier lit, entre autres :

1° Pierre, qui suit ;

2° Nicolas Fabrony, seigneur de la Roche, qui demeurait à la Garoulays, avec son frère, en 1678, et n'eut pas de postérité.

Pierre Fabrony, écuyer, seigneur de la Garoulays, du Gaffre, né à Ploërmel en 1610, épousa en 1677 Françoise Guymart. Il parut à la Garoulaye en 1653, et en fit déclaration le 26 août 1678. Il semble avoir fait rebâtir le château de la Garoulays, dont il prit le nom. Il eut :

Gabriel Fabrony de la Garoulays, écuyer, seigneur de la Garoulays, du Gaffre, en 1698, qui eut de Vincente de la Houssaye :

Armand-Henry Fabrony de la Garoulais, chevalier, seigneur de la Garoulays, du Gaffre, de la Villenart, Conseiller au Parlement de Bretagne, qui épousa dans la chapelle du château de Quéheon en 1720, Marie-Henry de Bohal, veuve de René Picaud, seigneur de Quéheon, et mourut en 1746, ayant eu :

Alexandre Fabrony de la Garoulays, seigneur de la Garoulays, du Gaffre, de la Villenart, du Boisguéhenneuc, né en 1725, qui épousa Pélasgie-Constance de Lys de Beaucé et de la Villeder, et eut, entre autres :

Louis-Anne-Alexandre, Comte Fabrony de la Garoulays, châtelain de la Garoulays, du Gaffre, de la Villenart, du Boisguéhenneuc, capitaine de cavalerie à Royal-Etranger, né à Rennes en son hôtel, rue Baudrairie, en 1765, qui épousa à Taupont le 5 novembre 1790 Françoise-Désirée de la Haye, avec laquelle il émigra en 1791. Il revint ensuite habiter la Garoulays, et fut tué à l'armée Royale en 1795, n'ayant eu que deux filles : Mme Ulysse Pernette, et Mme Chouppey, dit Fligé, qui vendirent en 1856 la Garoulaye, la Villenart, le Gaffre et le Boisguéhenneuc.

La Garoulays, avec les métairies de la Villenart et du Gaffre, fut achetée par :

Constant-Charles, Comte du Boisbaudry, châtelain de la Haute-Touche, ex-capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis, veuf de Marquise de Savignhac, dame de la Villevoisin et de Rohallaire, qui eut, entre autres :

Emélie du Boisbaudry, châtelaine de ta Villevoisin, de Rohallaire, puis de la Garoulays, née à la Villevoisin en 1811, qui y épousa en 1847 son cousin-germain, Amédée, comte de Savignhac, ex-capitaine d'artillerie, puis Conseiller général et député du Morbihan, qui acheta en 1850 le château de Beaurepaire, en Augan, ou il vint habiter. Il mourut à Bordeaux en février 1871 : sa veuve mourut à Beaurepaire en 1887 ; ils eurent pour héritière à la Garoulays, leur nièce :

Mlle Caroline du Boisbaudry, née le 16 mai 1850 (M. de Bellevue).