Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

Château et Seigneurie de Morfouace en Ploërmel

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Ploërmel   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Cette seigneurie, située à 2 kilomètres à l'Ouest de la ville de Ploërmel, est fort ancienne et mentionnée dès le XIIIème siècle ; elle est dite « Morfoas » en 1280 (D. Morice, Pr. I. 1065), « Morfouësse » en 1308 (fonds de l'Abbaye de la Joye).

Elle comprenait une « Maison et manoir noble, avec cour fermée, porche, chapelle privée, colombier, garennes, vivier, jardins, et métairies, le tout d’une contenance d’environ 40 journaux ; dont une des pièces est dite " Clos de la bataille "  ; droits de Moyenne Justice ; fief et rôle de Morfouace, s’étendant sur le village Saint-Aubin, dont la chapelle était bâtie sur un terrain dépendant anciennement de Morfouace, sur le village de la Villebernier, sur le faubourg Grimaud à Ploërmel, et sur des terres en Taupont et en Monterrein, rapportant par an environ 35 livres ».

En 1679, la maison principale de Morfouace avait 70 pieds de long ; derrière elle, était le cellier de 20 pieds de long ; dans la cour, la grange avait 50 pieds de long, les étables 30 pieds ; le four était dans la muraille de la cour ; le colombier dans le jardin.

La seigneurie de Morfouace avait un enfeu dans l’église des Carmes de Ploërmel, concédé en 1400 au fameux capitaine Morfouace, et confirmé par acte du 16 février 1435 à son fils Jean Picaud, seigneur de Morfouace.

Elle appartenait au XIIIème siècle aux Religieuses de l'Abbaye de la Joye, à Hennebont, qui avait été fondée en 1252 par Blanche de Bretagne, femme du duc de Bretagne Jean Ier.

Ces dames cédèrent Morfouace par acte du 30 avril 1308, moyennant une rente annuelle de quinze quartiers de froment rouge, à Olivier, vicomte de Rohan, déjà seigneur de Saint-Malo, en Ploërmel : « Les religieuses de Notre-Dame de la Joye.... font eschange dou font dou Manaer de Morfouësse, o des terres appartenantes au dict Manaer tant arables que non arables, prez, et que toutes autres choses, sises jouxte la ville de Plouarmel en le dyocèze de Sainct-Mallon ; ensemble o le pré qui est apelé la Noë de Bodiel, o ses apartenances …  Lesquels manaeir et terres les dames religieuses tenoient come leur héritaige ».

Olivier de Rohan avait épousé en 1307 Alix de Rochefort, et il épouse en 1322 Jeanne de Léon : il mourut en septembre 1326, et Morfouace vint à son parent :

Guillaume Picaud, petit-fils d'Eudes Picaud, chevalier, qui avait épousé en 1264 Adelice d'Hennebont, dernière du nom, fille de Geoffroy de Lanvaux, dit d'Hennebont, et de Catherine de Rohan.

La famille Picaud, qui vécut dans le pays de Ploërmel de 1326 à 1826, s’armait : « fretté d’argent et de gueules, au chef de gueules chargé de trois trèffles d’or ». Guillaume Picaud eut pour fils :

Eon Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, fameux dans les guerres contre les Anglais de 1370 à 1405 sous le nom de « Capitaine Morfouace ». Il épousa Yvorée de Pengréal. Il reçut en 1400 de Jean, vicomte de Rohan, dit « son parent et son suzerain », des privilèges pour sa seigneurie de Morfouace, et fonda un enfeu en l’église des Carmes de Ploërmel. Il eut :

Jean I Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, puis de Morgan, de Bezon, qui épousa Perrine de la Rivière, dame de la Rivière et de Morgan ; il parut sous Ploërmel R 1427, 1440 et 1444, et eut, entre autres :

Jacques I Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, de Morgan, de Bezon, qui épousa, vers 1445, Jeanne le Roux, dame du Vaufollo, en Taupont, dont il eut entre autres :

Jean II Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, de Bezon, du Clos-Havart, qui épousa Béatrice du Fresne, et parut à Morfouace R 1513: « Jean Picaud a la Maison, manoir et métairie de Morfouace, où il demeure ». Il eut entre autres :

Jacques II Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, du Gras, qui épousa : 1° vers 1540, Jeanne Mouraud ; 2° vers 1555, Olive-Jacquette Ruault, dame du Gras, en Saint-Servant de Quily, et eut, entre autres :

1° Jacquette, baptisée à Ploërmel le 18 février 1543 ;

2° François, baptisé le 24 novembre 1557 ;

3° Robert, baptisé le 30 novembre 1558, qui suit ;

4° Pierre, baptisé le 3 mars 1563 ;

5° Louis, baptisé le 2 février 1564, tué au siège de la Rochelle, en 1628.

Robert Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, du Gras, qui épousa :

1° en 1586 Julienne Trédazo ; 2° en 1594, Jeanne de Botherel, et eut :

1° Louis, baptisé à Ploërmel le 2 août 1587 ;

2° Autre Louis, baptisé le 24 novembre 1596, qui suit ;

3° Julien, tué au siège de Pignerol, en 1630.

Louis Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, du Gras, du Vertin, capitaine de cinquante hommes d’armes dans le régiment du Marquis de Kerveno, épousa à Angers, le 10 février 1625, Nicole Saguyer, dame du Chesnays, fut maintenu noble d’ancienne extraction en 1668 et mourut au Gras, le 20 mars 1679. Son fils :

Louis II Picaud, écuyer, seigneur du Gras, de la Villeguérif, époux de Louise Gabart, avait vendu Morfouace le 23 avril 1677 à :

Jean Richard, seigneur de la Ville-au-Tenours, en Guilliers, de la Ville-Martel, en Mohon, notaire et procureur au siège royal de Ploërmel, et demeurant dans cette ville rue de l'Hôpital, qui fit déclaration de Morfouace le 10 avril 1679. Mais, en vendant Morfouace, Louis Picaud s’était réservé le droit de moyenne justice et l’enfeu en l’église des Carmes. Jean Richard eut pour héritier :

Joseph Richard, seigneur de Morfouace, en 1707 et 1728, qui épousa à Monterrein en 1697 Jacquette-Françoise Bérard, dame de la Ville-au-Voyer, et eut :

Marie-Jeanne Richard, dame de Morfouace, qui épousa à Ploërmel le 21 novembre 1725 Clément le Milloch, seigneur de Kéroret, alloué de la Sénéchaussée d'Hennebont, dont la fille :

Louise-Marie-Josèphe le Milloch, dame de Morfouace, qui épousa à Hennebont le 19 août 1754 René-François Briant, seigneur de Kervagat, lieutenant du roi à Ploërmel en 1770, qui parut à Morfouace en 1783 et émigra avec sa femme en 1792.

Le vieux manoir de Morfouace existe encore au début du XXème siècle avec sa cour fermée et son porche surmonté de l’écusson des Picaud ; il sert alors de bâtiment de ferme.

Il appartint en 1850 à M. Sigismond Ropartz, époux de Mlle Danion, mort à Iffendic en 1878 ; et est vers 1915 la propriété de M. l’abbé Danion, avec Gourhèré et la Grée-Bernard (M. de Bellevue). 

 © Copyright - Tous droits réservés.