|
Bienvenue ! |
Ploërmelais célèbres en Ploërmel |
Retour page d'accueil Retour Ville de Ploërmel
PÈRE ALEXANDRE, CARME A PLOËRMEL ET A RENNES, vivait en 1669, et est l’auteur d’un « Voyage de Rennes à Brest et son retour », ouvrage contenant plus de quinze-cents vers français de huit pieds, qui renferme des détails historiques curieux, spécialement sur la ville de Brest. Il composa aussi des chansons et des épigrammes ; l’une d’elles était relative à son confrère le Père Sulpice de Saint-Vincent, alors Procureur des Carmes de Ploërmel, qui s’occupait beaucoup d’élevage de porcs, et qu’il appelle fort irrévérencieusement « le Père aux pourceaux ».
PÈRE ALEXIS DE SAINTE-ANNE, VICAIRE-GÉNÉRAL DES RELIGIEUSES CARMÉLITES DE PLOËRMEL ET DE RENNES, en 1760 : auteur d’un volume in-12, édité à Rennes chez Nicolas–Paul Vatar en 1760, intitulé : « L’esprit des actions de la Religion pour servir de directoire aux religieuses Carmélites de Bretagne ».
BARON DU TAYA (RODOLPHE). Né à Quintin en 1788, issu d’une famille originaire de l’évêché de Tréguier, anoblie en 1785, et qui s’armait : « d’argent à deux lions affrontés de gueules soutenant une moucheture d’hermine de sable ». Elle posséda la Perdrillaye, en Pipriac ; la Taya et També, en Néant ; la Villéan, en Ménéac. Le père de Rodolphe fut maire de Quintin, avocat au Parlement et sénéchal de la seigneurie de Lorges. Rodolphe fut juge au tribunal de Quintin en 1811, puis à celui de Saint-Malo. Il fut nommé le 3 janvier 1816 Conseiller à la Cour d'Appel de Rennes, et donna sa démission en 1830. Son frère fut Conseiller général des Côtes-du-Nord (aujourd’hui Côtes-d’Armor) et chevalier de Saint-Louis. Archéologue et agronome distingué, il publia plusieurs ouvrages de 1839 à 1845 : « Brocéliande, ses Chevaliers et ses légendes ». Rennes, 1839, in-8° de 360 pages. — « Le Roy Audran », « Monseigneur Saint-Yves », Rennes 1841. — « Considérations sur l’industrie linière ». — « Le Thélin », Rennes, 1843. Il mourut le 8 mai 1850.
LE BART, JEAN, CHEVALIER, SEIGNEUR DE VERRIÈRE DE LA GAUDINAYE, DE MÉJUSSEAUME. Il était seigneur de Verrière, au Rheu, écuyer de la garde du duc de Bretagne en 1405, et écuyer tranchant de la Duchesse en 1411. Il épousa vers 1415 Jeanne Hattes, dame de la Gaudinaye, en Ploërmel, qui lui apporta cette seigneurie. Il fit construire l’église Saint-Armel de Ploërmel, dont les châtelains de la Gaudinaye continuèrent à être fondateurs et prééminenciers. Il épousa en secondes noces Jeanne de Roche. Il semble n’avoir eu qu’une fille, Jeanne qui épousa en janvier 1442, Olivier de Coëtlogon. auquel elle porta la Gaudinaye.
BAUDEVILLE, JEAN, PRÊTRE ET MAÎTRE D'ÉCOLE A PLOËRMEL. Né vers 1560, il appartenait à une famille de Ploërmel [Note : Guillaume Baudeville, marchand, époux de Françoise Sebille, demeurait en 1676 avec ses enfants, à Ploërmel à l’encoignure de la place des Halles et des Halles, rue Duval. Sa femme était veuve en 1680]. Il composa en 1600 une tragédie en vers français sur la « Vie de Saint-Armel », sorte de Mystère, qui fut représenté pour la première fois sous les halles de Ploërmel le 16 août 1611 et qui continua à être joué, en ce lieu et à cette date, chaque année jusqu’à la Révolution. Elle a été publiée en 1855 par M. Sigismond Ropartz. Elle se compose d’un prologue et de huit journées, avec des intermèdes. L’auteur a simplement dramatisé la légende de Saint-Armel. Il fait venir le pieux abbé de la Grande-Bretagne en Armorique ; il le conduit à la cour du roi de France, Childebert ; puis il le ramène aux Boscheaux, sur les bords de la rivière de Seiche, où nous assistons à la défaite de la « Guivre » vaincue par les prières du Saint. Il l’accompagne ensuite dans le territoire de Ploërmel,
« Où il vint demeurer ici proche, en un bourg,
Qui lors appartenait au bon seigneur Guybourg...
Qui, par juste retour et par bonne amitié,
Lui voulut de sa terre assigner la moitié
Afin que de son nom à jamais fut nommée
Et pour toujours ainsi Plou-Armel susnommée... ».
C’est là enfin qu’il le fait mourir, dans les bras de son bienfaiteur, le seigneur Guy, « le meilleur d’entre tous ses amis » ; lequel, accomplissant la dernière volonté du Saint :
« De le faire hardiment dans la terre jeter
Où les
deux bœufs, traînant son corps, voudront rester »
le fit inhumer aux Boscheaux, endroit où s’était rendu et arrêté le char funèbre.
M. A. Guyot a fait paraître en 1910 dans la « Revue Morbihannaire » une notice sur « la Tragédie de Saint-Armel par messire Baudeville ».
DE BELLOÜAN. – Antique famille d’extraction de chevalerie, qui eut pour berceau dès le XIIIème siècle, le château de Belloüan, en Ménéac, et qui vécut jusqu’à nos jours dans le pays de Ploërmel, où elle posséda, entre autres, les seigneuries du Bois-du-Loup, de la Villefief, de Trieuc, en Augan ; de la Minière, en Réminiac ; de la Lande, en Gaël ; de la Villenart, du Clos-Havart en Ploërmel ; du Vauniel, de Lohingat, des Tousches, en Guer.
Elle produisit, entre autres :
Olivier de Belloüan, chevalier croisé en 1248.
Pierre de Belloüan, seigneur des Bois-du-Loup, chevalier, commandant de l’artillerie bretonne au siège de Châteauceaux en 1420, connétable de Ploërmel en 1426.
Benoist de Belloüan, écuyer, seigneur de la Minière, lieutenant de Ploërmel en 1429.
Guillaume de Belloüan, chevalier, seigneur du Bois-du-Loup, de la Villefief, page de Richard de Bretagne, en 1415, Connétable de Ploërmel en 1440.
Jean de Belloüan, seigneur de la Villefief, chevalier de l'Hermine en 1454.
Philippe de Belloüan, seigneur de la Villefief, fameux capitaine ligueur, de 1590 à 1596.
Les Belloüan furent titrés en 1782 comtes de Belloüan-Avangour, à cause de leur alliance en 1430 avec la maison d'Avangour.
Ils s’éteignent de nos jours fondus en 1866 en de l'Estourbeillon.
P. BERITEAU, CARME A PLOËRMEL, PÈRE ANGE DE LA PASSION, né à Ploërmel vers 1670, il entra au couvent des Carmes de cette ville, puis fut envoyé à leur communauté de Rennes, où il mourut en 1734. Il avait fait paraître plusieurs ouvrages de Théologie ; entre autres : « le disciple Pacifique de Saint-Augustin », in-12. Rennes, 1724. « La Théolegie des Pères des premiers siècles de l'Eglise », 3 vol., in-8°, Rennes, 1728.
BERRUYER (ULYSSE-DÉSIRÉ-MARIE-ANATOLE) GÉNÉRAL DE DIVISION, COMMANDEUR DE LA LÉGION D’HONNEUR. Né à Ploërmel, le 21 février 1836, dans une maison sur la place de l'Union ou place d'Armes, il était neveu de M. Berruyer, curé intrus de Ploërmel pendant la Révolution. Il entra dans, l’armée en 1856, fut nommé général de brigade en 1893, chef de la maison militaire du président de la République, Casimir Perrier, en 1894 ; commandeur de la Légion d’honneur en 1897. Il possède le manoir de la Croix, en Josselin.
Son frère, Armand Berruyer, né à la Croix Helléan en 1844, est maire de cette commune [Note : Un général de Berruyer, Jean-François, né à Lyon le 6 janvier 1737, capitaine en 1763, commandait comme général les troupes de Paris le 21 janvier 1793, et ce fut lui qui, alors que le roi Louis XVI monté sur l’échafaud voulut parler au peuple, commanda le fameux roulement de tambours que fit exécuter Santerre. Il commanda ensuite des troupes en Vendée ; et fut nommé en 1796 commandant de l'Hôtel des Invalides, où il mourut le 27 avril 1804].
DE LA BOËSSIÈRE (MARC-ANTOINE-MARIE-HYACINTHE, MARQUIS DE LA BOËSSIÈRE-LENNUIC) CHATELAIN DE MALLEVILLE ET DE LÉZONNET, MARÉCHAL DE CAMP, DÉPUTÉ DU MORBIHAN, CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LÉGION D’HONNEUR. Né au château de Kérano, en Grâce, près de Guingamp le 11 décembre 1766, fils de Bertrand, marquis de Boëssière-Lennuic, lieutenant des Maréchaux de France, et de Marie-Jeanne de Tavignon de Kertanguy ; il fut successivement officier au régiment de Béarn, en 1783, capitaine aux dragons de la Rochefoucauld en 1788. Lors de la Révolution, il émigra à l’armée des Princes, où il fut attaché à l'Etat-Major du Comte d'Artois, qu’il accompagna à l'Ile-Dieu en 1795. Décoré de la Croix de Saint-Louis en 1796, il revint en Bretagne, où il servit dans l’armée catholique et royale jusqu’en 1800. Il alla alors demeurer au château de Malleville, près de Ploërmel, que lui avait apporté sa femme Mlle Cillart de Villeneuve. Il s’adonna à l’agriculture ; puis, aux Cents Jours, il fit la campagne de 1814-1815 comme Maréchal-de-Camp, Commissaire et Chef d'Etat-Major général des Armées Royales de Bretagne. La Restauration le nomma Chevalier de la Légion d'Honneur et commandant militaire des départements de l'Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor). Il fut député du Morbihan de 1824 à 1830. Démissionnaire en 1830, il se retira à Malleville, où il reprit ses travaux agricoles et où il mourut le 11 août 1846, âgé de 80 ans. Il avait publié deux ouvrages, intitulés : « Considérations militaires et politiques sur les guerres de l'Ouest pendant la Révolution », in-8° de 178 pages. Paris, 1827. « Observations sur le livre intitulé " la Petite Chouannerie " », in-8° de 11 p. Ploërmel, Dugravier, 1843.
Il avait épousé : 1° en 1798, Marie-Claire-Gabrielle Cillart de Villeneuve, dame de Malleville, née à Tréguier, le 28 mars 1776, morte au château de Malleville, le 4 février 1812 ; 2° en 1816, Armande-Marie-Henriette du Bois de la Ferronnière, née à Hennebont, en 1784, morte à Malleville le 12 novembre 1842. Il avait acheté vers 1825, la seigneurie de Lézonnet. Il n’eut d’enfants que du premier mariage : une fille, Marie, née à Malleville en 1810, qui y épousa le 6 octobre 1829, Louis le Loup de la Billais, dont postérité dans la Loire-Inférieure ; et un fils, Marc-Antoine-Marie-Jacques, marquis de la Boëssière-Lennuic, châtelain de Malleville, de Lézonnet, né à Nantes, le 15 septembre 1804, qui épousa en Belgique le 2 septembre 1841, Françoise-Ghislaine de Thiennes de Lombise : ils moururent en Belgique, lui, le 2 novembre 1869 ; elle, en 1881, ayant eu : Gaëtan de la Boëssière-Thiennes, marquis de la Boëssière-Lennuic, châtelain de Malleville, de Lézonnet, de Saint-Malo ; né à Bruxelles, le 25 janvier 1843, il y a épousé en 1869 Henriette, Comtesse de Lannoy. Il a acheté l'Etang-au-Duc en 1869, et le manoir de Saint-Malo, en 1910. Il a six enfants, et demeure en Belgique.
DU BOISBAUDRY, CHATELAIN DE LA HAUTE-TOUCHE, DE LA VILLE-AU-VOYER, en Monterrein ; DE LA VILLEDER, au Roc Saint-André ; DE BEAUREPAIRE, DE LA VILLE-VOISIN, DE TRIEUC, en Augan ; DE LA GAROULAIE, DU BOIS-HÉLIO, en Ploërmel ; DU GUÉ-D’ISLE, en Plumieux, etc. Famille d’ancienne extraction de chevalerie bretonne, originaire du Boisbaudry, en Rimou, évêché de Saint-Brieuc, dont les membres furent titrés barons de Trans en 1380, et marquis de la Chesnelaye en 1645. Une des branches, la dernière survivante, se fixa en 1754 à la Haute-Touche. Cette branche issue en treizième génération de Guillaume du Boisbaudry, chevalier vivant en 1370, descendant d'Alain du Boisbaudry, chevalier croisé en 1240, produisit entre autres : François-Dominique-Joseph, Comte du Boisbaudry, seigneur de la Haute-Touche, conseiller au Parlement de Bretagne admis aux honneurs de la Cour en 1788, époux d'Angélique de Marnière de Guer, et mort en 1796 à Ploërmel : sa veuve mourut à Rennes le 24 avril 1824, à l’âge de 89 ans ; Ange du Boisbaudry, lieutenant-colonel d’artillerie, directeur de l’arsenal de Rennes, en 1820, chevalier de Saint-Louis et de Malte, officier de la Légion d’honneur : Antoine du Boisbaudry, capitaine d’artillerie au régiment du Dresnaye, fusillé à Quiberon en 1795 : Constant, Comte du Boisbaudry, châtelain de la Haute-Touche, de la Villevoisin, de Rohallaire, capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis en 1787, époux de Marquise de Savignac, grand-père des châtelains actuels de la Haute-Touche, de Beaurepaire, du Gué d'Isle, de la Villeder.
BOURSIN, peintre de talent, né à Ploërmel vers 1850.
BRIANT DE KERVAGAT, RENÉ-FRANÇOIS, SEIGNEUR DE MORFOUACE en Ploërmel, LIEUTENANT POUR LE ROI A PLOËRMEL en 1770. Il appartenait à une famille d’origine Irlandaise fixée en Bretagne à la fin du XIVème siècle. Né vers 1728, il avait épousé à Hennebont en 1754 Louise-Marie-Joseph le Milloc’h, dame de Morfouace, où il était venu demeurer. Il fit publier en 1770 un volume de vers, intitulé « les sept psaumes de la pénitence », in-12 de 28 pages. Il émigra à Jersey, lors de la Révolution.
P. CLÉMENT, PROVINCIAL DES CAPUCINS DE BRETAGNE, en 1670. Né à Ploërmel en 1632, il entra en 1652 aux Capucins de Nantes, d’où il fut envoyé comme Père Gardien à la Communauté du Croisic, puis à celles de Rennes et de Nantes. Il fut nommé en 1670 Provincial des maisons de Capucins en Bretagne, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort survenue au Croisic en 1709.
Il avait un frère, né comme lui à Ploërmel, qui se fît aussi lui capucin sous le nom de Père Joseph, et mourut également au couvent du Croisic en 1712.
DE COËTLOGON. Illustre famille bretonne, issue en ramage au XIIème siècle de la Maison de Porhoët, qui a pour berceau le château de Coëtlogon, en Plumieux, et qui a possédé de nombreuses seigneuries dans le pays de Ploërmel ; entre autres : la Châtellenie de la Gaudinaye, la vicomté de Loyat, Lézonnet, la Bourdelaye. A cause de la Gaudinaye, qu’ils ont possédée de 1175 à 1380 et de 1442 à la Révolution, les Coëtlogon étaient seigneurs fondateurs et préémineneiers de l’église Saint-Armel de Ploërmel.
Nous citerons parmi tous les hommes célèbres qu’a produits la famille de Coëtlogon, dans le pays de Ploërmel : Guillaume de Coëtlogon, président universel de Bretagne, en 1444 ; François de Coëtlogon, lieutenant de Ploërmel en 1448 ; Olivier de Coëtlogon, seigneur de la Gaudinaye, premier président de la Chambre des Comptes de Bretagne, chevalier de l'Hermine, en 1454 ; Robert de Coëtlogon, abbé de Sainte Méen, mort en 1492 ; François de Coëtlogon, capitaine et chevalier des ordres du Roi, en 1560 ; Vincent de Coëtlogon, capitaine ligueur, gouverneur de Josselin, en 1593 ; Gilles de Coëtlogon, seigneur de la Gaudinaye, Chambellan du duc François II, et des rois Charles VIII et Louis XII, de 1486 à 1506 ; Jacques de Coëtlogon, dit « le Capitaine de la Lande », fameux chef royaliste sous la Ligue ; René, Marquis de Coëtlogon, châtelain de la Gaudinaye, intendant des Finances et lieutenant général du Roi en Haute Bretagne, gouverneur de Rennes en 1657 ; René-Hyacinthe, Marquis de Coëtlogon, lieutenant général du roi en Haute Bretagne et gouverneur de Rennes en 1663 ; François de Coëtlogon, évêque de Quimper de 1668 à 1706 ; Louis-Marcel de Coëtlogon, évêque de Saint-Brieuc en 1681, puis de Tournay en 1705 ; Emmanuel-Louis, Comte de Coëtlogon, vicomte de Loyat, lieutenant général des Armées du Roi, Grand Cordon de l’ordre de Saint-Louis, en 1766 ; Alain-Emmanuel de Coëtlogon, maréchal de France, cordon rouge en 1730.
DADIER (NICOLAS), CARME A PLOËRMEL. Né à Campénéac en 1553, il entra fort jeune aux Carmes de Ploërmel et fut reçu docteur en Théologie. Il fut Prieur des Couvents de Ploërmel, de Rennes et de Tours. Il mourut à Ploërmel en 1628, âgé de 75 ans. Il avait été l’un des disciples du poète Ronsard. Poète lui-même, il composa « la Parthénice Marie-Anne », histoire en vers français de la vie de la Sainte Vierge Marie, qu’il dédia à « très noble et très vertueux seigneur, marquis de Rosmadec, baron de Molac, de la Hunaudaye, de Montafilan, seigneur de Penhouët, gouverneur des villes et château de Dinan » [Note : Sébastien de Rosmadec, dit le baron « de Molac », créé marquis de Tyvarlan et comte des Chapelles en 1576, marquis de Rosmadec en 1608, colonel-général de l’infanterie de Bretagne, chevalier des ordres du Roi, gouverneur de Dinan en 1600 ; né en 1567, mort à Rennes le 14 septembre 1613, inhumé aux Carmes de cette ville. Il avait épousé : 1° Françoise de Montmorency ; 2° Jeanne-Hélène de la Motte-Vauclerc]. Il fit paraître aussi un poème, aujourd’hui très rare, sur les curiosités des villes de Bretagne. « De Notabilioribus urbium Armoricoe rebus », In-4°, qui ne fut édité qu’en 1631.
LE DOÜARAIN, CHATELAINS DU CAMBRIGO, DU CHESNORAN, DE LEMO, DE LA TOURAILLE. Famille d’ancienne extraction de chevalerie de Bretagne, issue au XIIIème siècle de la maison Derien, ramage des comtes de Vannes, dont des membres se fixèrent dès le XIVème siècle dans le pays de Ploërmel où ils vécurent jusqu’en 1872, et possédèrent entre autres : la Tyeulaie, les Marchix, en Campénéac ; le Chesnoran, la Villenart, en Ploërmel ; Lemo, la Touraille, Brambro, la Villeruault, en Augan ; le Val-Néant, en Sérent. Elle produisit, entre autres : Jean le Doüarain seigneur de la Tyeulaie, du Chesnoran, du Cambrigo, capitaine et écuyer particulier de Charles de Blois pendant la guerre des deux Jeanne ; Armel le Doüarain, seigneur de la Tyeulaie, du Chesnoran, du Cambrigo, capitaine à la bataille de Saint-Aubin du Cormier, en 1488 ; Jean-Marie le Doüarain, seigneur de la Tyeulaie, du Chesnoran, du Cambrigo, capitaine royaliste sous la Ligue ; Marie-Jeanne-Pauline le Doüarain de Lemo, demoiselle à Saint-Cyr, en 1762 ; Jean-Marie, comte le Doüarain de Lemo, page du Roi en 1763 ; Joseph le Doüarain de Lemo, chevalier de Malte, officier de marine, chevalier de la Légion d'Honneur ; Jacques-Marie, Comte le Doüarain de Lemo, page du Roi en 1789, colonel à l’armée catholique et royale de Bretagne, conseiller général et maire d'Augan, chevalier de Saint-Louis, mort à La Touraille, en 1832, dont la fille unique épousa en 1824 le comte Charlemagne Mouësan de la Villirouët, et mourut à La Touraille en 1872.
DUBRETON (JEAN-LOUIS), BARON DUBRETON, LIEUTENANT-GENÉRAL ET PAIR DE FRANCE. Né à Ploërmel le 18 janvier 1770, fils de Paul-Julien Dubreton, avocat, lieutenant du maire de Ploërmel, et de Marie-Jeanne le Guen ; il avait onze frères et soeurs. Son père embrassa les idées républicaines ; il acheta nationalement en 1790 et 1796, moyennant 12.400 livres une partie de la Communauté des Carmélites de Ploërmel ; et, en 1793, il s’empara des vases sacrés de l’église de Guer et les apporta à la Municipalité de Ploërmel. Jean-Louis, capitaine de grenadiers de la garde nationale de Versailles en 1791, fit les guerres de 1792 à 1796 dans le Nord et en Vendée ; chef de bataillon en 1801, il fit partie de l’expédition de Saint-Domingue avec les généraux Leclerc et Humbert ; il prit part ensuite comme colonel à toutes les guerres de l'Empire. Nommé général de brigade en 1811 ; général de division en 1812, il se distingua spécialement au siège de Burgos. Rallié à Louis XVIII en 1814, celui-ci le nomma gouverneur de Valenciennes ; aux Cent Jours, il trahit Louis XVIII pour Napoléon ; puis il redevint royaliste après la chute de l'Empereur. Malgré tous ces reniements successifs, le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis en 1816 ; baron Dubreton et Pair de France en 1819. Cela ne l’empêcha pas de trahir à nouveau la royauté légitime en 1830. Il mourut à Versailles le 27 mai 1855, grand officier de la Légion d’honneur et Commandeur de Saint-Louis. Il avait, dans sa vie, prêté et trahi neuf fois des serments de fidélité. En 1885, la ville de Ploërmel a cru devoir donner à l’une de ses rues le nom du général Dubreton.
GAREL, PIERRE, SEIGNEUR DE LA HINGONDAIS, RECTEUR DE CADEN, MORT EN ODEUR DE SAINTETÉ en 1711. Né à Ploërmel, en 1664, fils de Pierre Garel, seigneur de la Hingondais, juge à Ploërmel, et de Perrine Aubaud, fut nommé en 1700 recteur de Caden à la mort de son oncle Guillaume Garel, recteur de Malensac, puis de Caden de 1655 à janvier 1700. Il mourut à Caden, en odeur de sainteté le 14 avril 1711. Dans les registres de Saint-Vincent-sur-Oust, le recteur, M. Pierre Robert, lui a consacré la note suivante : « L’an 1711, mourut à Caden, en odeur de sainteté, Messire Pierre Garel. Son tombeau est visité des fidèles en foule ; on tient que plusieurs y reçoivent soulagement. C’était un grand homme de bien, la perle des prêtres du diocèse et le chef des Missions Françaises, consommé dans la science des saints et grand prédicateur ». Dans ses stances sur la mort de plusieurs missionnaires du diocèse, l’abbé Allart, dans son « Dictionnaire Français-Breton » l’appelle « Garel le Saint ».
GAULT DU TERTRE ET DE BRANDECEUX (CHARLES), LIEUTENANT CIVIL ET CRIMINEL DE PLOËRMEL, en 1625. Né en 1596 à Brandeceux, en Concoret, il épousa vers 1620 Marguerite Perret, de Ploërmel. Il était très lié avec son cousin, Jean-Baptiste Gault, qui devint évêque de Marseille, dont on instruit le procès de béatification et qui vint prêcher à Ploërmel le carême de 1624. Charles Gault du Tertre Brandeceux fit de nombreuses recherches généalogiques, fort précieuses et composa entre autres une belle généalogie de la famille Picaud de Quéheon et de Morgan, manuscrit de 1645, que l’auteur avait offert en 1648 à René de Bruc de Monplaisir, qui le donna en 1649 à M. Picaud de la Tousche. Il existe actuellement dans la bibliothèque du château du Crévy. Il mourut vers 1648, laissant postérité, éteinte en 1778.
LE GOAËSBE DE BOYAC, DE BELLÉE, DE BEZON. Famille qui vit dans le pays de Ploërmel depuis le XIIIème siècle, et y posséda, entre autres : Boyac, Bezon, la Grée-Besnard, le Clos-Havart, Robelin, en Ploërmel ; Sabrahan, en Guillac ; Bellée, en Saint-Congard ; Rochefort, en Gourhel ; Bohurel, en Sérent. Elle produisit : Pierre le Goaësbe, seigneur de Bezon, arpenteur royal à Ploërmel et procureur du Bois-de-la-Roche en 1570 ; Jean le Goaësbe, seigneur de Boyac, procureur à Ploërmel en 1726 ; Sébastien-Guy le Goaësbe de Boyac, avocat général au Parlement de Bretagne en 1749 ; Louis le Goaësbe, sgr. de Réron, de Bohurel, de Trieux, capitaine de grenadiers, chevalier de Saint-Louis, auteur de « Nouvelles Ydilles », in-12 de 248 p., Galles, Vannes, 1792 ; Sébastien-Jean le Goaësbe de Bellée, garde des corps du Roi en 1772, capitaine des gardes côtes d'Hennebont en 1778 ; avocat en 1783 ; maire de Ploërmel en 1784, député suppléant de la sénéchaussée de Ploërmel en 1789, membre du directoire du Morbihan en 1790 ; membre du comité de surveillance en 1793 ; juge à Ploërmel en 1799, à Vannes en 1811, mort à Vannes le 28 octobre 1814 ; Léon le Goaësbe de Bellée, châtelain de Rochefort, peintre paysagiste distingué, né à Ploërmel en 1844, le 7 juillet, mort à Paris en avril 1891.
DU GUÉMADEUC, BARONS DE CALLAC, SEIGNEURS DE BEAUREPAIRE, DE TRÉVÉCAR. Famille d’ancienne extraction de chevalerie et bannière de Bretagne, en faveur de laquelle la charge de Capitaine-Gouverneur de Ploërmel fut rendue héréditaire en 1489 ; et ses membres en bénéficièrent jusqu’en 1698. Elle a possédé dans le ressort de Ploërmel la baronnie de Callac, en Plumelec ; les seigneuries de Beaurepaire, en Augan ; de la Garoulaye, en Ploërmel ; de Lézonnet, en Loyat ; et elle a produit un grand nombre de personnages distingués dans l’armée et dans l’église, depuis le XIIIème siècle, entre autres : Roland du Guémadeuc, chevalier banneret du Guémadeuc en 1451, chevalier de l'Hermine en 1454, chambellan et grand écuyer héréditaire de Bretagne. Bertrand, son fils, seigneur de la Villeguérif, fut nommé en 1489 par la duchesse Anne, capitaine héréditaire de Ploërmel ; il eut pour héritier dans cette charge son neveu, Roland du Guémadeuc, époux de Catherine de Rostrenen, père de Jacques du Guémadeuc, chevalier, seigneur de Trévécar, grand écuyer héréditaire de Bretagne, époux de Françoise de Trévécar, capitaine de Ploërmel de 1523 à 1539 ; dont : François du Guémadeuc, seigneur de Trévécar, capitaine de Ploërmel de 1539 à 1568, époux de Marguerite de Québriac, père de Thomas du Guémadeuc, chevalier banneret, seigneur de Trévécar, gouverneur de Fougères, chevalier des Ordres du Roi, capitaine royaliste de Ploërmel de 1568 à 1592, époux de Jacquemine de Beaumanoir, qui céda cette charge à son frère Georges du Guémadeuc, écuyer seigneur de Beaurepaire de Cadoudal, de Beaulieu, lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de ses Ordres, capitaine de Ploërmel et de Malestroit de 1592 à 1619, qui détruisit l’église des Carmes de Ploërmel en 1593, et eut de Suzanne de Sévigné, dame de Beaurepaire : Thomas, marquis du Guémadeuc seigneur de Beaurepaire, de Trévécar, de Cadoudal, de la Bourdelaye, de Callac, chevalier des ordres du Roi, capitaine de Ploërmel de 1619 à 1637, ayant eu de Gillette de la Fresnaye : Claude, marquis du Guémadeuc, baron de Callac et de Cadoudal, seigneur de Beaurepaire et de Trévécar, chevalier des ordres du Roi, capitaine de Ploërmel de 1637 à 1658, époux de Louise-Ermar, dame de Lieuzel, dont : Amador-Jean-Baptiste, marquis du Guémadeuc, baron de Callac et de Cadoudal, seigneur de Trévécar, lieutenant-général du roi en Bretagne, en 1654, capitaine de Ploërmel de 1658 à 1698, époux de Marie de la Villéon, et mort en 1701, ne laissant que deux filles, dont l’aînée, Marie-Anne-Josèphe, épousa en 1711 Joseph de Volvire, marquis de Ruffec, comte du Bois-de-la-Roche.
Mgr Sébastien du Guémadeuc, fils de Thomas et de Gillette de la Fresnaye, seigneur et dame de Beaurepaire, fut évêque de Saint-Malo de 1671 à 1702 ; il avait pour soeur : Suzanne du Guémadeuc, première abbesse du Montcassin, en Josselin, de 1677 à 1702.
GUÉRIN (ALPHONSE), DOCTEUR-MÉDECIN, CHÂTELAIN DU FRESNE. Né à Ploërmel le 9 août 1816, dans une maison située près des Halles ; fils de M. Guérin, officier ministériel, mort en 1822, et de Mlle. Orieulx de la Porte, laquelle était fille de Ange-César-Bonaventure Orieulx de la Porte, seigneur de la Porte-Bergaud, en Ploërmel, de la Mulottière, en Mohon, receveur des devoirs à Ploërmel, et de Théréze-Mélanie Robert ; il avait pour frère aîné Frédéric Guérin, qui fût président à la Cour de cassation. Alphonse fut reçu docteur en médecine et en chirurgie à Paris en 1847 ; fut nommé chirurgien en chef de l’hôpital Saint-Louis, à Paris en 1863 ; il fut admis à l'Académie de Médecine en 1868, et inventa en 1871 le pansement ouaté qui a rendu son nom célèbre. Il avait épousé en 1854 Anaïs de Pommereul, châtelaine du Fresne, en Néant, fille de Louis-Henry, baron de Pommereul, chef d’escadron de cavalerie, chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Louis, mort au Fresne en 1842. Il fut conseiller général du Morbihan depuis 1864, et nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1864, commandeur de l’ordre de Pie IX en 1865, officier de la Légion d’honneur en 1871, et Commandeur de cet ordre en 1884. Il mourut à Vannes le 21 février 1895, et fut inhumé, suivant son désir, dans le tombeau de sa femme, dans un petit bois, près du château du Fresne, dit « le Bois du Cerisier ».
La ville de Ploërmel lui a élevé un monument sur la place d'Armes, monument qui ne fait honneur ni au sculpteur qui l’a exécuté ni à la municipalité qui l’a accepté et payé. Non ! le docteur Guérin, si peu idéaliste qu’il fût, aurait protesté contre cette saleté, moulée en bronze, qui est pour sa mémoire non une gloire, mais un outrage.
Madame Guérin, née de Pommereul, était morte au Fresne le 5 janvier 1890. Elle n’avait pas eu d’enfants du docteur Guérin, mais quand elle l’avait épousé, elle était veuve du baron de Moncuit, et mère de deux fils, dont l’aîné hérita du Fresne.
GUILLOUX (MONSEIGNEUR ALEXIS-J.-M.), né à Ploërmel le 5 juin 1819, archevêque de Port-au-Prince à Saint-Domingue de 1870 à 1885. Mort à Port-au-Prince le 24 octobre 1885 ; il avait pris pour armes : « d’azur à la croix d’argent », avec la devise « Spes unica ».
HATTES, SEIGNEURS DE LA GAUDINAYE. Famille bretonne d’extraction chevaleresque, qui posséda la Gaudinaye, en Ploërmel de 1370 à 1440, et produisit entre autres : Pierre Hattes, chevalier, seigneur de Croizille, conseiller du duc Jean IV en 1379, sénéchal de Vannes, de Nantes et de Rennes, qui devient châtelain de la Gaudinaye, en Ploërmel, par son mariage avec Anne de Trégain, veuve de Alain de Coëtlogon, seigneur de la Gaudinaye ; il eut : Jean Hattes, seigneur de la Gaudinaye, de Méjusseaume, de Travoret, capitaine au siège de Clisson en 1420, qui épousa vers 1400 Jeanne de Beaucé, veuve en 1440. Ce fut lui qui, avec son gendre, Jean le Bart, fit construire en partie au commencement du XVème siècle l’église Saint-Armel de Ploërmel, dont les châtelains de la Gaudinaye restèrent fondateurs et prééminenciers, et dont les écussons étaient gravés sur les quatre piliers du choeur, et au-dessus du maître-autel. Jean Hattes n’eût qu’une fille : Jeanne Hattes, châtelaine de la Gaudinaye et du Méjusseaume, dame d’honneur de la duchesse de Bretagne en 1426 et 1434, qui épousa vers 1420 Jean le Bart, et eut : Jeanne le Bart, qui épousa en 1442 Olivier de Coëtlogon, auquel elle porta la Gaudinaye et Méjusseaume. Les Hattes s’armaient : « d’azur au lion d’argent chapé et couronné de gueules » ; les le Bart : « d’azur au léopard d’argent », et les Coëtlogon : « de gueules à trois écussons d’hermines ». C’est en souvenir de ces familles fondatrices de l’église de Ploërmel, que la ville de Ploërmel prit pour armes : « d’azur au léopard d’argent, chapé et couronné de gueules, portant dans sa patte destre un drapeau d’hermines, et cautonné, en chef, de gueules à trois écussons d’hermines ».
HAYART (LAURENT), PRÊTRE, né à Ploërmel, traducteur d'Aristote.
HERVIEU DE MELLAC (BONAVENTURE-OLIVIER-JOSEPH-HILARION), SEIGNEUR DE MELLAC, en Mohon, DE KERBOCLION, en Taupont. Né au manoir de Kerboclion, en 1678, fils de Guillaume, seigneur de Mellac et de Thérèze Bruban, dame de Kerboclion, il servit comme capitaine d’infanterie et donna sa démission en 1703, lors de son mariage à Bohal avec Gillonne Henry de Bohal, dame de la Villegros, en Sérent. Il fut avec son voisin et ami, le marquis de Lambilly, un des principaux agents de la Conjuration de Pontcallec de 1718 à 1720. Il fut envoyé comme ambassadeur des conjurés à Madrid en décembre 1718, et juin 1719. Après la ruine de la Conjuration, à la fin de 1720, Mellac, dut s’exiler en Espagne, où un de ses fils, Jacques Hervieu de Mellac, devint Maréchal de camp des armes du roi des Deux-Siciles, et où Bonaventure mourut en 1726.
JAMES DE LA VILLECARRE (FRANÇOIS), GOUVERNEUR DE PLOËRMEL ET GRAND PRÉVOST DE BRETAGNE. Né au Rheu en 1555, il épousa vers 1586, Louise le Carme et fut un Protestant sectaire. Gouverneur de Ploërmel de 1590 à 1594, il fit démolir en 1592 le couvent des Carmes de cette ville, et restaura la tour au Sud-Ouest de l’enceinte fortifiée, tour qui garda le nom de « Tour Villecarre », et devint le logement de la Communauté de Ville. Il fut ensuite capitaine des gardes côtes de l’évêché de Saint-Brieuc, et mourut dans cette ville à son manoir de la Grenouillerie, où sont maintenant les Halles, le 20 octobre 1610. Sa veuve fit inscrire, sur son tombeau dans l’église des Cordeliers de Saint-Brieuc, cette épitaphe : « Cy-gist Messire François James, vivant chevalier, sieur de la Villecarre, grand Prévost de Bretagne, capitaine gouverneur des villes et places de Ploërmel et de Saint-Brieuc, et garde-costes au même évêché : l’amour des bons et l’honneur de la patrie. — Il mourut en l’âge de cinquante-cinq ans, le 20ème jour d’octobre 1610, aymé et regretté du public. Priez Dieu qu’il repose en paix ! ». Il n’avait eu qu’une fille, Louise, qui épousa Jean du Halgouët de Kergrec’h.
JAN (LUDOVIC), dit « LUD JAN », POÈTE BRETON. Né à Caulnes en 1864, il fit ses études aux Carmes de Ploërmel, puis il fut élève pharmacien dans cette ville de 1883 à 1888. Il alla ensuite se fixer avec sa mère à Caulnes, où il est mort le 4 octobre 1894. Il a fait paraître des poésies d’un réel talent, en un volume, intitulé : « Dans la Bruyère », in-12 de 140 p. Rennes-Cailliére, 1891. — Un autre volume, intitulé « Œuvre Posthume de Lud Jan », in-12 de 130 p., fut édité à Rennes chez Cailliére en 1896, par les soins de M. Bertrand Robidou.
DE LANTIVY DE TRÉDION, famille, probablement originaire d'Angleterre et qui vivait en Bretagne, dans la paroisse de Baud, dès le XIVème siècle ; elle produisit à Ploërmel : Jean-Louis de Lantivy, vicomte de Trédion, qui épousa en 1765, Anne-Marie-Françoise Tuault de la Bouvrie, soeur du dernier sénéchal de Ploërmel, morte dans cette ville le 27 janvier 1783 ; 2° à Vannes en 1788, Rosalie-Charlotte le Brun. Ruiné en partie par la Révolution, il vendit Trédion en 1803 aux d'Orléans, qui l’ont revendu en 1834 aux du Fresne de Virel. Il mourut à Vannes en 1825, ayant eu du 1er lit : 1° Mathurin de Lantivy Trédion, né à Ploërmel le 31 mai 1773, qui émigra à Paris en septembre 1791 avec son frère cadet et Constant Julien du Boisbaudry, de la Haute-Touche, et entra en décembre à l’armée des Princes, où il fut tué près de Charleroi le 3 juin 1794 ; 3° Marie-Françoise-Joseph de Lantivy-Trédion, née à Ploërmel, le 15 août 1780, qui épousa : 1° en 1803, Monsieur de Caruel de Méray ; 2° en 1809, Louis de Kerénor, capitaine de frégate, chevalier de Saint-Louis, et mourut à Vannes sans postérité en 1842 ; 3° René-Joseph de Lantivy-Trédion, né à Ploërmel le 12 juin 1776, admis en 1787 comme élève royal de la marine noble au Collège de Vannes ; il émigra avec son frère à l’armée des Princes en décembre 1791, puis, après la mort de ce frère en 1794, il passa en Angleterre et prit part à l’expédition de Quiberon. Emprisonné à Vannes à la tour de Clisson, il fut fusillé, malgré la capitulation et son jeune âge, le 25 août 1795, près du Bondon. Quelques instants avant sa mort, il avait eu le courage d’écrire à sa soeur, d’une main assurée et sans rature, l’admirable lettre suivante :
« A la citoyenne Lantivy, à Vannes. Je n’aurais jamais cru, ma pauvre et bien-aimée soeur, que l’on m’eût refusé la seule consolation qui me restait, qui était de voir un prêtre pour me préparer à mes derniers instants. Enfin, ma bonne amie, il faut en passer par toute la bizarrerie du sort. Peut-être serais-je plus heureux que ceux qui me survivent ! Ma mort te sera sûrement toujours présente. Mais, ma chère, pense que je suis mort en honnête homme et que je ne regrette que ma pauvre famille. Prie pour moi à chaque instant, j’en ai bien besoin. Ecris à mon père [Note : Son père demeurait alors à Paris, dans une maison meublée, rue Saint-Honoré, 9] que mes derniers moments me sont cruels par rapport à la douleur que je sais que la nouvelle de ma mort lui causera. N’oublie jamais ma pauvre bonne ni les braves gens qui ont bien voulu s’intéresser à moi. L’on me presse et je suis obligé de finir. Adieu, ma chère. N’oublie jamais que je te fus cher. Dis aux dames Kermoisan que je sens toute l’étendue de leur perte et que Kermoisan [Note : Rolland-Gabriel de Kermoisan, né en 1775, fils d'Alain-René, seigneur du Rumeur, conseiller au présidial de Vannes, mort en 1780, et de Angélique Pitoays de Kervégant ; il avait été condisciple à Vannes de René de Lantivy, et il fut fusillé avec lui. Il avait un frère et trois soeurs, dont l’aînée, Anne-Rosalie de Kermoisan de Kérozet, épouse à Kérozet, en Saint-Avé, le 28 mai 1796 Placide de Courson, né en 1777, dont postérité] et moi mourrons ensemble, toujours amis et nous consolant mutuellement du chagrin que nous vous causerons. — Adieu. Ton trop malheureux frère, Lantivy, N’oublie pas mon oncle Tuault » [Note : Joseph-Golven Tuault de la Bouvrie, sénéchal et député de Ploërmel, né en 1744, mort en 1822].
M’arrêtant un instant ici, je me permets une simple réflexion. — Sous l’ancien régime, les domestiques n’étaient pas, comme aujourd’hui, des « Gens de Maison », c’étaient des « Gens de la Maison » (domus) ; ils faisaient, en quelque sorte, partie de la famille, servant toute leur vie, et souvent de père en fils, les mêmes maîtres, qu’ils aimaient et qui les aimaient. On en voit des preuves touchantes et admirables, lors de la Révolution, dans la conduite de tant de domestiques fidèles et dévoués, qui sacrifièrent leur fortune et risquèrent leur tête pour le salut de leurs maîtres ; on en voit aussi l’affirmation dans beaucoup de lettres de cette époque.
C’est ainsi que la dernière pensée du jeune de Lantivy, au moment de son exécution, est pour « sa pauvre bonne » ; — Que, comme nous allons le voir ci-dessous, le Comte de la Touraille, vivant à Paris à l’hôtel de Condé, loin des siens et de son pays, dédie en 1785, ses ouvrages, « son Recueil », à « son cher Etienne [Note : Guillaume Etienne, fils de Julien Etienne et de Charlotte. Minier, qui avait épousé dans la chapelle du Bois-du-Loup, en Augan, en 1740, Jeanne Commandoux], son ancien domestique, paysan estimable de la paroisse d'Augan en Bretagne, simple honnête homme, digne de sa vénération et de sa reconnaissance pour tous les services qu’il lui a prodigués dans son enfance, compagnon et surveillant de ses jeux, blâmant et corrigeant ses mauvais penchants, et l’aidant de ses conseils et de ses leçons ». — « Aussi, écrit de Paris, à l’âge de soixante-cinq ans, le grand seigneur, ami et aide de camp du Prince de Condé, à son pauvre ancien serviteur du bourg d'Augan, mes pensées vont vous chercher souvent sous le chaume que vous habitez. Vous êtes le seul, dans mon hameau, qui ayiez, je crois, survécu à tant de personnes que j’aimais ; et j’ignore même si vous vivez encore ; mais je puis vous assurer que vous ne mourrez jamais ni dans mon souvenir, ni dans mon coeur. Je suis, mon cher Etienne, votre ancien maître, et votre ami sincère et reconnaissant ».
C’est
Madame de la Motte-Guyomarais, voisine et amie de la Comtesse de la Fouchais,
avec laquelle elle devait être guillotinée, qui, au moment de monter sur l’échafaud,
le 18 juin 1793, écrit de la Conciergerie à sa belle-soeur et à ses filles
pour leur recommander « ses chers domestiques », sa femme de chambre, Michelle
Tarlet, son jardinier, Jean Perrin, son cocher, Julien David, et sa cuisinière,
Jeanne Fauchon.
Voilà quels étaient, pour leurs domestiques, les sentiments de ces gentilshommes, que les soi-disant historiens républicains nous représentent comme les ennemis du peuple, et dont ils ont essayé, en accumulant des mensonges, de déshonorer la mémoire après que la République eût tranché leurs têtes et volé leur fortune !
DE LA MENNAIS (ABBÉ JEAN-MARIE-ROBERT), FONDATEUR DE L’INSTITUT DES FRÈRES A PLOËRMEL. Né à Saint-Malo, le 8 septembre 1780, fils aîné de Pierre-Louis Robert, sgr. de la Mennais, en Trigavou, armateur, et de Gratienne-Jeanne Lorin, dame de la Chesnaye, en Plesder. Il eut pour frère le trop fameux Félix de la Mennais, né à Saint-Malo, en 1782, mort à Paris en 1854, et pour soeur, Marie de la Mennais, qui épousa à Saint-Malo en 1814, Ange Blaize de Maisonneuve, et fut belle-soeur du fameux corsaire Robert Surcouf et de mon grand-père, Jean Fournier, comte de Bellevüie. Jean-Marie de la Mennais, ordonné prêtre en 1804, fut successivement vicaire à Saint-Malo en 1806, professeur au collège de cette ville, chanoine du châpitre de Rennes en 1811, vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc en 1812, de la Grande Aumônerie de France en 1822, du diocèse de Rouen, en 1824. Il fonda à Ploërmel en 1824 l'Institut des Frères de l'Instruction chrétienne, oeuvre à laquelle il consacra le reste de sa vie. Il acheta, comme maison de campagne des Frères, le manoir de Boyac, en Ploërmel. Il mourut à Ploërmel le 26 décembre 1860 ; son corps inhumé d’abord dans le cimetière de l'Institut, a été transféré en 1900 dans l’église de cet établissement. Sa statue en bronze, a été érigée en 1904 dans l’enclos des Frères. La ville de Ploërmel a donné son nom à l’une de ses places. Le procès pour la béatification de l’abbé de la Mennais fut instruit à Rome à partir de 1905.
DE MONTAUBAN, SEIGNEURS DU BOIS DE LA ROCHE, DU BINIO, DU COUËDOR. Illustre famille bretonne, issue en ramage de la maison de Rohan, à la fin du XIIIème siècle, qui posséda dans le pays de Ploërmel : le Binio, en Augan ; le Couédor, en Guer ; le Bois de la Roche, en Néant ; Châteautro, en Guilliers. Elle produisit, entre autre : Guillaume de Montauban, seigneur du Binio, écuyer au Combat des Trente, en 1351, inhumé dans la chapelle du Binio ; Renaud de Montauban, seigneur du Bois de la Roche, capitaine de Ploërmel en 1350, qui gagna une bataille sur les anglais à Gourhère en 1353, et fut inhumé à l’église de Néant en 1356 ; Robert de Montauban, seigneur du Bois de la Roche, capitaine de Ploërmel en 1405 ; Phillippe de Montauban, chevalier banneret, vicomte du Bois de la Roche, lieutenant général et grand chancelier de Bretagne en 1487, mort en 1514, inhumé dans l’église des Carmes de Ploërmel, dans le cloître desquels son tombeau existe encore ; sa fille Catherine, vicomtesse du Bois de la Roche, épousa en 1516, René de Volvire, baron de Ruffec.
DE MORFOUACE (EON PICAUD, SEIGNEUR DE MORFOUACE), FAMEUX CAPITAINE AU XIVème SIÈCLE. Voir plus loin à Picaud.
PERRET, SEIGNEURS DES CROSLAIS, DE LÉZONNET, DE LA LANDE, DE TRÉGADORET, DU VALIN. Famille originaire du diocèse de Saint-Brieuc, dont une branche s’établit sous Ploërmel au XVème siècle et y posséda Lézonnet, Trégadoret, Brango, en Loyat ; le Pas-aux-Bisches, en Guillac ; Glévily, la Bourdelaie, en Campénéac ; les Croslais, aux Fougerais ; elle produisit entre autres : Abel Perret, seigneur des Croslais, sénéchal de Malestroit en 1565 ; Pierre Perret, seigneur des Croslais, sénéchal de Ploërmel, qui, par sa vigilance et son courage, sauva la ville de Ploërmel d’une attaque imprévue des Ligueurs en 1594. — C’était le 21 avril 1594, jour du Vendredi-Saint ; la place de Ploërmel appartenait aux Royaux, et les Ligueurs, profitant de ce que toute la population était aux offices de ce jour, résolurent d’entrer dans la ville par surprise, comme ils avaient réussi à faire à Josselin en 1589. Pendant le sermon de la Passion, Pierre Perret, ayant quitté l’église se rendit dans sa maison, située près de la porte d'En-Haut, et aperçut par une des fenêtres qui donnait sur les douves des hommes cachés dans le Jeu de Paulme et jusque sous le pont-levis, tandis que six paysans d’allure suspecte s’avançaient vers la porte. Il alla en hâte se placer derrière la poterne et fit prévenir son frère Jean Perret, seigneur du Pas-aux-Bisches, lieutenant de la place, qui donna l’alarme et réunit la garnison. Celle-ci, après un combat acharné, repoussa les Ligueurs, qui perdirent à cette bataille deux-cent-cinquante hommes. En mémoire de cette victoire, remportée le 21 avril 1594, on fit dès ce jour une procession solennelle d’actions de grâce, qui continua à avoir lieu jusqu’à la Révolution. Pierre Perret et son frère Jean, furent anoblis à cause de ce glorieux fait d’armes par Lettres royales du 26 mars 1606 et du 15 mars 1611. Pierre II Perret, seigneur de Lézonnet, fut sénéchal de Ploërmel de 1645 à 1680. Il eut pour fils : François Perret, seigneur de Lézonnet, dit « de la Tronchais », sénéchal de Ploërmel de 1671 à 1694, qui reçut dans son hôtel à Ploërmel le roi d'Angleterre exilé Jacques II Stuart, les 24, 25 et 26 décembre 1690. François Perret de la Lande, président du Tribunal criminel du Morbihan de 1792 à 1795, fut député aux Cinq-Cents. Charles Perret du Valin, maire de Ploërmel de 1748 à 1750 ; eut : Rodolphe Perret de Trégadoret, maire de Ploërmel de 1776 à 1779, député de cette ville à l'Assemblée nationale et à la Convention de 1789 à 1794.
PICAUD, SEIGNEURS DE MORFOUACE, DE QUÉHEON, DE MORGAN. Famille d’ancienne extraction de chevalerie bretonne, qui vécut du XIIIème au XIXème siècle dans le pays de Ploërmel, où elle posséda, entre autres, les seigneuries de Morfouace, de Morgan de Quéheon, du Chesnoran, de la Vieillecour, du Boisjosselin, du Clos-Havart, de Bezon, de Malleville, du Fief-au-Gaffre, en Ploërmel ; de Hardouin, de la Villeruaud, de Jerguy, du Boisguéhenneuc, de la Roche, en Augan ; de Saint-Gouësnant, en Caro ; de Loyat, en Loyat. Elle a produit : Eudes Picaud, chevalier en 1260, époux d'Adelice d'Hennebont ; Eon Picaud, seigneur de Morfouace, célèbre sous le nom de « Capitaine Morfouace », de 1369 à 1407. Capitaine de Saint-Malo, il défendit victorieusement cette place contre les Anglais en 1378 ; et se distingua à la défense de Brest en 1386 ; il fonda une chapelle avec enfeu dans l’église des Carmes de Ploërmel ; Jean Picaud, seigneur de Quéheon, de Morgan, maître des Comptes en 1592 ; Louis Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace, capitaine d’infanterie en 1630.
La famille Picaud s’éteignit avec Jeanne Picaud, dame de Quéheon, de Hardouin, du Boisjosselin, de la Vieillecour, qui épousa en 1786 Louis de Poulpiquet, comte du Halgouët, et en 1807, Jérôme du Breil de Pontbriand, comte de la Caunelaye.
DE POMMEREUL (FRANÇOIS-RENÉ-JEAN, GÉNÉRAL, BARON), CHÂTELAIN DU FRESNE. Né à Fougères le 12 décembre 1745, fils de Louis-François, sgr. de Joué, il devint officier d’artillerie en 1765, et épousa en 1773 Anne-Martin d'Aumont, de Josselin, fille de Gilbert-Martin d'Aumont et de Marie-Avoye Guillou de Trégadoret. Il acheta la seigneurie du Fresne, en Néant, des Brunet du Guillier. Il était lieutenant-colonel d’artillerie en 1785 et fut envoyé en 1787 à Naples, pour réorganiser l’artillerie de ce royaume. Il y fut nommé maréchal de camp en 1790. Il habitait Naples en 1792, et il fut inscrit sur la liste des émigrés. Sa femme et ses enfants furent incarcérés. Rayé de la liste fatale en avril 1796, il fut nommé général de division et attaché au comité central de l’artillerie. Mis en non activité en novembre 1800, il fut nommé, le 1er décembre 1800, préfet de l'Indre-et-Loire, puis en 1806, préfet du Nord ; en 1809, conseiller d'Etat, baron et officier de la Légion d'Honneur ; et en janvier 1811, directeur général de l'Imprimerie. Il exerça ces fonctions avec une extrême rigueur et une véritable tyrannie, bien qu’il se fût toujours déclaré ardent défenseur de la liberté de la Presse. Lors de la Restauration, il se retira au Fresne ; puis, proscrit par la Loi du 24 juillet 1815, il dut se réfugier à Bruxelles en janvier 1816. Autorisé à rentrer en France en 1819, il mourut à Paris, dans le faubourg du Temple, le 5 janvier 1823. Il s’était toujours fait remarquer par son irreligion. Littérateur et bibliophile distingué, il fit paraître beaucoup d’ouvrages historiques, scientifiques, politiques ou littéraires, entre autres : « Histoire de l’île de Corse », 1779, in-8° de 2 volumes ; « des Corvées et de la construction des chemins », 1781 ; « Poésies diverses », Fougères 1783, in-8° de 128 pages ; « Manuel d'Epictète », 1783 ; « Essais sur l’histoire de l'Architecture », 1819. Il avait envoyé de 1770 à 1780 des articles à Ogée pour son « Dictionnaire de Bretagne », relativement à Carnac, à Dol et à Fougères ; et des notes sur Rennes, Josselin et la Croix-Helléan ; dans ces dernières il traitait de légende le combat des Trente.
Il avait eu trois fils.
1° Gilbert-Anne-François-Zéphyrin, baron de Pommereul, maréchal de camp d’artillerie, né à Fougères le 14 mai 1771, qui donna en 1838 à la ville de Fougères le plus grande partie de la bibliothèque de son père ;
2° Louis-Marie-Henry de Pommereul, châtelain du Fresne, né à Fougères le 19 mai 1776, sous-lieutenant de dragons en 1798, chef d’escadron de cavalerie, chevalier de la Légion d'Honneur et de Saint-Louis, mort au Fresne en octobre 1842, n’ayant eu qu’une fille : Anaïs de Pommereul, châtelaine du Fresne, qui épousa : 1° le baron de Moncuit ; 2° en 1854 le docteur Alphonse Guérin, et mourut au Fresne le 5 janvier 1890, n’ayant eu d’enfants que de son premier mariage ;
3° Jacques-Henry-François de Pommereul, capitaine de dragons, né à Fougères le 13 juillet 1778, blessé et fait prisonnier à la bataille d'Eylau ; puis sous-préfet de Clermont dans l'Oise, chevalier de la Légion d'Honneur et de Saint-Louis. Mort à Mayenne le 10 juin 1833.
« RAOUL DE NAVERY » (MADAME CHERVET, NÉE SAFFRAY, dite). Marie-Eugénie Saffray naquit à Ploërmel en septembre 1831, fille de M. Saffray, directeur de l'Enregistrement, mort en 1840. Elle fut élevée au Couvent des dames du Sacré-Coeur de Vannes et épousa en 1848, à l’âge de seize ans le docteur Chervet, âgé de 47 ans, et mort sans postérité en 1851. Elle publia en 1859 un volume de poésies, sous le pseudonyme de « Marie David », puis beaucoup de romans chrétiens sous celui de Raoul de Navery. Elle est morte au château de Reuil, en Seine-et-Marne, le 17 mai 1885.
RIALAN JOSEPH, SERGENT AUX ZOUAVES PONTIFICAUX, TUÉ A LA BATAILLE DE MENTANA. Edmond-Joseph-Marie Rialan naquit à Ploërmel le 21 août 1843, fils de M. Edmond Rialan, notaire à Ploërmel, et d'Armande Charpentier de la Villeroux. Il fit ses études d’abord au collège Saint-Stanislas de Ploërmel, puis à Redon. Reçu bachelier ès-lettres et ès-sciences, il fit son droit à Rennes de 1862 à 1865. Il s’engagea en novembre 1865 à la 5ème compagnie des zouaves pontificaux, qui avait pour capitaine M. de Moncuit. Il fut tué à la bataille de Mentana, le 3 novembre 1867 ; son corps fut rapporté à Ploërmel ; et ce fut le marquis de Lambilly qui tint à honneur de porter un des cordons du poële. Sa mémoire est en odeur de sainteté. Il avait un frère, Jules Rialan, marié dans le diocèse de Nantes, et pour soeur, Mmes Boquen, Meignan et Bonamy.
ROBERT ( RENÉ-MATHURIN-CHARLES), MAIRE DE PLOËRMEL en 1792, DÉPUTÉ DE CETTE VILLE en 1817. Né à Paimpont le 12 février 1762, il était avocat et procureur fiscal à Ploërmel lors de la Révolution. Il fut nommé maire de Ploërmel en 1792, administrateur du département du Morbihan en 1799, juge à Ploërmel en 1800, député en 1817. Il acheta plusieurs biens nationaux dans le pays de Ploërmel, entre autres, en 1796, l’église et le couvent des Carmes, moyennant 211.000 livres en assignats. Il acheta aussi en 1821 la terre de Glévily, en Campénéac, des Martel.
ROGIER DU CRÉVY. Famille d’ancienne extraction de chevalerie bretonne, qui a vécu du XIVème siècle à 1750 dans le pays de Ploërmel, où elle a possédé, entre autres : le Clyo, en Campénéac ; Quéheon, Camayon, Gourhel, en Ploërmel ; le Crévy, en la Chapelle-sous-Ploërmel ; la Touche-Carné, en Montertelot, et produit : Jean Rogier, conseiller du Duc, époux en 1405 de Jeanne de Trécesson, dame du Clyo ; Jean Rogier, seigneur de Quéheon, du Clyo, président à Mortier au Parlement de Bretagne, sénéchal de Ploërmel en 1560, fondateur de la chapelle de Quéheon, en l’église de Ploërmel ; François Rogier, seigneur de Quéheon, sénéchal de Ploërmel en 1581, président à Mortier au Parlement de Bretagne, inhumé dans la chapelle de Quéheon, avec sa femme, Henriette de Kerveno, dame de Callac ; Pierre Rogier, seigneur du Crévy, ardent Huguenot, qui contribua à la destruction du couvent des Carmes de Ploërmel en 1593 ; Pierre Rogier, seigneur du Crévy, créé comte des Chapelles en 1635, capitaine de Malestroit ; François Rogier, comte des Chapelles, marquis de Baud-Kerveno, seigneur du Crévy, mort en 1723. Cette famille se fondit en 1741 en Brilhac.
ROPARTZ (SIGISMOND). Né à Guingamp, vers 1822, avocat à Rennes, épousa vers 1855 Elisa-Marie Danion, et posséda le manoir de Morfouace, en Ploërmel. Il est mort au château de la Châsse en Iffendic le 17 avril 1878 ; sa veuve est morte à Nantes en 1888. Il a fait paraître plusieurs ouvrages : « la Vie de Saint-Yves », en 1854 ; « La Légende de Saint- Armel, par Baudeville », en 1855 ; « Notice sur Ploërmel », 1864 ; « Portraits bretons des XVIIème et XVIIIème siècles », « Récits bretons » ; « Guingamp » ; « Le Poème de Marbode » ; « Biographie de l’abbé J.-M. de la Mennais ».
Son fils, Jean-Guy Ropartz, né vers 1860, poète et compositeur distingué, directeur du Conservatoire de Nancy, a fait paraître comme poésies : « Adagiettos », 1888, in-12 de 98 pages. « Modes Mineurs », 1890, in-12 de 175 pages ; « Les Nuances », 1892, in-12 de 135 pages.
DE ROSMADEC. Famille d’extraction de chevalerie et ancienne bannière de Bretagne, qui vécut dans le pays de Ploërmel, et dont la généalogie remonte au Xème siècle. Elle produisit, entre autres : Bertrand de Rosmadec, aumônier du duc Jean V, chanoine de Quimper en 1408, évêque de Quimper en 1416, mort en odeur de Sainteté en 1445, qui avait été sénéchal de Ploërmel en 1409 ; Alain de Rosmadec, vicomte de Bignan, baron de la Chapelle, de Molac et de Sérent, maréchal de camp des armées du Roi en Bretagne en 1550 ; Sébastien, marquis de Rosmadec, et comte des Chapelles en 1576, baron de Molac, colonel général de l’infanterie royale de Bretagne en 1590, chevalier du Saint-Esprit ; Jean de Rosmadec, capitaine d'Elven en 1575 ; Sébastien de Rosmadec, abbé de Paimpont en 1608, évêque de Vannes de 1622 à sa mort en 1646 ; Charles de Rosmadec, fils de Mathurin, baron de Saint-Jouan de l'Isle, seigneur de Comper et du Rox, et de Jeanne de Trogoff, évêque de Vannes de 1647 à 1670, archevêque de Tours en 1671, mort en juillet 1672.
DE SÉVIGNÉ. Célèbre famille bretonne, qui a possédé dans le pays de Ploërmel : Tréal ; Bodégat, en Mohon ; Cadoudal, en Plumelec ; Beaurepaire, en Augan ; et y a produit entre autres : Guy de Sévigné, chevalier banneret, seigneur de Sévigné, des Rochers, qui épousa en 1478 Gillette de Tréal, dame de Tréal, de Bodégat ; Charles de Sévigné, seigneur du Chatelet et de Beaurepaire, par son mariage en 1564 avec Anne de Trévégat, dame de Beaurepaire, de la Villerio, de la Bourdelaie, de Cadoudal, dont : Suzanne de Sévigné, dame de Beaurepaire, de Cadoudal, qui épousa en 1584 Georges du Guémadeuc, seigneur de Trévécar, gouverneur de Ploërmel, et fut l’arrière grande-tante d'Henry de Sévigné, marquis de Sévigné, seigneur de Bodégat de Tréal, maréchal de camp, gouverneur de Fougères, qui épousa en 1644 Marie de Rabutin de Chantal, célèbre sous le nom de Marquise de Sévigné, qui, veuve en 1651, vendit en 1652 le Plessis de Tréal aux du Houx. Son fils Charles, marquis de Sévigné, vendit Bodégat vers 1712 aux du Pressis de Grénédan et mourut sans postérité en 1713.
DE TOUSTAIN DE RICHEBOURG (CHARLES-GASPARD, VICOMTE). Bien que d’origine normande, il devint breton par son mariage en 1769 avec Mlle du Bot, de la Grée de Callac. Né au château de la Forte-Maison, près de Pithiviers, en 1746, d’une des plus illustres familles de Normandie, il fut admis aux Pages en 1760, et fut nommé au régiment de cavalerie de Royal-Lorraine, sous-lieutenant en 1763 et capitaine en 1767. Grâce à l’intermédiaire généreux du duc d'Orléans, il épousa dans la chapelle du château de la Grée de Callac, en Augan, le 30 janvier 1769, Angélique du Bot, fille d'Alexis-Amador, seigneur de la Grée de Callac, et de Marquise du Moulin du Brossay. Il habita la Grée jusqu’en 1780, puis il se fixa à Paris, où il était major de cavalerie en retraite et chevalier de Saint-Louis, lors de la Révolution. Il fut arrêté et emprisonné à la Force, de décembre 1793 à novembre 1794 ; sa femme mourut pendant la captivité de son mari, à Belleville, le 15 mai 1794. Le vicomte de Toustain épousa en secondes noces en 1796, Pauline Glyer de Chantloiseau et alla demeurer à son château de Saint-Martin-du-Manoir, près de Harfleur, où il mourut le 18 septembre 1836, âgé de 90 ans. Historien, philosophe et archéologue distingué, il a laissé de nombreux ouvrages : « Essais sur l'Histoire de Neustrie et de Normandie », 2 vol-in-12, 700 pages. Paris 1789 ; « Mes Rêves », in-12, 200 pages. Amsterdam, 1772 ; ouvrage dans lequel il étudia le combat des Trente, dont il affirme l’authenticité, niée par M. de Pommereul. « Pro Aris et focis », in-12 de 142 pages. « Alcime et Poésies fugitives », in-12 de 350 pages. « Généalogie des Toustain », Rennes, Vatar 1782. « Morale de Moïse » ; « Morale du Roi », 1784-1785, in-16 et in-12. « Offrande aux Français », in-8° de 404 pages. Paris 1791. « Réalités des figures de la Bible », in-8°, 660 pages, Paris 1797. « Livre de famille », in-8° de 1.410 pages. Paris, 1799. « Vues d’un Français sur les preuves de noblesse », in-8° de 310 pages, Paris 1816.
DE LA VILLIROUËT (MOUËSAN). Famille de chevalerie bretonne originaire du pays de Lamballe, où elle vivait dès le XIVème siècle et qui habite depuis 1824 le pays de Ploërmel, aux châteaux de la Touraille et de Lemo, en Augan. Elle produisit, entre autres :
La comtesse Jean Mouësan de la Villirouët, née Victoire de Lambilly. Elle naquit à Rennes, à l’hôtel d'Armaillé, le 27 avril 1767, fille de Pierre-Laurent, marquis de Lambilly et de Jacquette de la Forest d'Armaillé, et elle y épousa le 12 juin 1787 Jean-Baptiste-Mathurin Mouësan, comte de la Villirouët, lieutenant au régiment de Condé-Infanterie, né au château de la Villirouët, en Plédéliac, le 13 novembre 1754. Il émigra à l’armée des Princes en 1790, puis à Jersey, comme capitaine à l’armée royale. Sa femme, incarcérée à Lamballe du 11 octobre 1793 au 9 janvier 1795, obtint par son intelligence et son énergie, sa mise en liberté et celle de tous ses codétenus ; puis, son mari ayant été arrêté et emprisonné à Paris, comme accusé d’émigration, ce fut elle qui plaida sa cause devant la Commission militaire le 23 mars 1799, et arracha sa tête au bourreau. Elle mourut à Lamballe, le 14 juillet 1813, et son mari lui survécut trente-deux ans ; il mourut, décoré de la Croix de Saint-Louis et du Lys, à Lamballe le 12 mars 1845. Il avait eu pour fils :
Charlemagne Mouësan, comte de la Villirouët, né à Lamballe le 24 juin 1789, élève et professeur au collège de Juilly, près de Paris, sous-inspecteur des Postes, démissionnaire en 1830, qui épousa à Rennes le 28 avril 1824 Aglaé le Doüarain de Lemo, dame de la Touraille, puis de Lemo ; ils moururent à Rennes, elle, le 8 décembre 1872, lui le 26 juillet 1874, laissant : le comte Paul de la Villirouët, châtelain de Lemo et la marquise Edouard Fournier de Bellevüe, châtelaine de la Touraille. Le comte Charlemagne de la Villirouët a fait paraître plusieurs ouvrages historiques et théologiques : « Recherches sur les fonctions providentielles des dates et des nombres dans les Annales de tous les peuples », in-8° de 294 pages, Nantes 1852. « Les Chiffres phophétiques du règne de Napoléon III, ou l’histoire d’hier et d’aujourd’hui », in-8° de 42 pages à Rennes, avril 1866. « Parlons hardiment », in-8° de 100 pages, Rennes 1871. « Parlons plus hardiment », in-8° de 68 pages, Rennes 1877. « Henry V et Nostradamus », in-8° de 64 pages, Rennes 1872. « Le roi Jésus, monarque universel », 2 vol. in-8° de 626 pages, Rennes, 1873 et 1874.
(M. de Bellevue).
© Copyright - Tous droits réservés.