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PLOEVEN

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La commune de Ploéven (pucenoire.gif (870 octets) Ploeven) fait partie du canton de Châteaulin. Ploéven dépend de l'arrondissement de Châteaulin, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOEVEN

Ploéven vient du breton « ploe » (paroisse) et d’ Even, un ermite local.

Au VIème siècle, la paroisse primitive de Ploéven englobait, outre le territoire de Plonévez et de Kerlaz, ceux de Locronan, Quéménéven, Cast et peut-être Saint-Coulitz. La paroisse de Plonévez-Porzay va se créer ensuite au détriment de Ploéven. La paroisse de Ploéven dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille. La paroisse de Ploéven est du canton, du doyenné et de l’archiprêtré de Châteaulin.

On rencontre les appellations suivantes : Ploemeuguen (vers 1330), Plemeguen (1368, voir Peyron, Cartulaire de l’église de Quimper, p. 14), Ploeguen (en 1402, voir Peyron, Cartulaire de l’église de Quimper, p. 500) ; Ploemeguen (en 1405 et 1468, voir Peyron, Cartulaire de l’église de Quimper, p. 19 ; Actes du Saint-Siège, p. 153 ; Loth, Les Noms des Saints Bretons, p. 93), Poeven (en 1410 et 1411), Ploeguen-Porzay (en 1535), Ploeveguin (en 1574, voir Peyron, Cartulaire de l’église de Quimper, p. 11).

Note 1 : " Cette petite paroisse comptait 606 habitants vers 1936. Elle s’étend sur une longueur de neuf à dix kilomètres, de la baie de Douarnenez à la paroisse de Cast, et se trouve fortement resserrée entre les deux grandes paroisses de Plomodiern, au Nord, et de Plonévez-Porzay, au Sud, au point de n’avoir qu’un kilomètre de largeur à peine du côté de l'Ouest et deux à trois kilomètres du côté Est. Ogée lui donne une superficie de 1.301 hectares. La paroisse est arrosée et délimitée par deux cours d’eau et quelques-uns de leurs affluents, qui prennent leurs sources dans la paroisse de Cast, l’un au bas de la côte 99, et l’autre, au bas de la côte 119, pour venir se jeter dans l'anse de Keriligan. Elle est desservie : par la route de grande communication de Plonévez-Porzay à Plomodiern, qui passe au bourg ; par la route vicinale de Cast à la grève de Keriligan, qui passe à Sainte-Barbe, au bourg et à Saint-Nicodème ; par la route rurale qui va du bourg à Coatmeur ; par l’ancienne route d'Hennebont à Lanvéoc, une ancienne voie romaine. La tâche des paroissiens de Ploéven, dirigée par René Marchand, syndic, était, en 1789, de 975 mètres sur cette route, au Nord de Gouletquer. La paroisse de Ploéven est située dans l’hémicycle de Cast. Son sous-sol est de schiste antérieur aux grés siluriens. De façon générale, son territoire forme un plateau légèrement incliné vers la mer. Il est très fertile, excellent pour la production du froment, de l’avoine, des légumes, de la pomme de terre, etc..., mais d’une terre trop lourde pour donner du seigle, de l’orge, du sarrasin. Comme engrais, les cultivateurs y emploient, en plus du fumier ordinaire de leurs fermes, le goémon, le sable de la grève de Keriligan et des engrais chimiques. De grands arbres, chênes, châtaigniers, ormes, poussent sur les talus élevés et protègent ainsi les nombreux vergers qui fournissent à la population un excellent cidre. Après avoir visité l’église, le touriste a, en Ploéven, deux buts de promenade : l’anse de Keriligan, en passant par la chapelle de Saint-Nicodème, et le vallon de Sainte-Barbe, où coule un charmant ruisseau poissonneux au milieu d’un très beau paysage. La population de Ploéven portait le costume glazik. Depuis la grande guerre, hélas ! le velours a pris la place des broderies en fils de soie de quatre couleurs, et les hommes ont délaissé le chupen pour porter un paletot quelconque, qui a des avantages pratiques. Pourquoi ce changement dans le costume ? Après la guerre, on ne trouvait plus de drap bleu. Les tailleurs, d’autre part, ainsi que les couturières considéraient comme fastidieux de piquer et de broder le drap : cela ne rapportait pas assez, et c’était d’un travail pénible et long. Les costumes actuels se font plus aisément et la confection en est plus lucrative " (l'abbé Le Beux).

Note 2 : Liste non exhaustive des RECTEURS DE PLOÉVEN AVANT LA RÉVOLUTION : En 1371. Jean Brien (Peyron, Actes du Saint-Siège, p. 72). — En 1402-1405. Guillaume Thomé (ou Thomas), qui fut reçu massicot à Saint-Corentin, le 9 Juin 1402 [Note : Le Cartulaire de l’église de Quimper (Peyron) le mentionne comme recteur de Ploeguen (p. 500), mais les Actes du Saint-Siège (Peyron) en font un recteur de Ploémeguen (p. 153)]. — En 1474. Jean de Kergoët [Note : Ibid., p. 253. Ce personnage est donné comme recteur de Ploéguen. Peut-être s’agit-il de Pleuven ?]. — En 1503. Thomas. Regis (ar Roue) renonce à son bénéfice de Ploéven (Archives du Vatican, Reg. Vat., n° 885, fol. 163). — En 1533. Guy Droilard (Note du chanoine Peyron). — En 1596. Guillaume Dagorn. — En 1610. Pierre Boar. — En 1612. J. Marzin. — En 1626. H. Marzin. — En 1644. Bourguennec. — En 1648. Yves Solyec. — En 1667. Yves Cuer. — En 1680. Moenan. — En 1680-1682. Hardouin. — En 1682. H. Grall. — En 1687-1704. G.-H. Marzin. — En 1704-1710. Vincent-Guillaume Pichon. — En 1710-1731. Pierre Furic. — En 1731. Le Ben. — En 1732-1736. Mahéo. — En 1740-1741. Philippe de Trédern. — En 1741-1759. Pierre Lespaignol. — En …-1765. Jean Le Coz. — En 1765-1771. Yves Le Guyader. — En 1771-1781. Yves Hourman. — En 1781-1783. Jean André. — En 1783-1791. Henri Savina. Celui-ci ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé (Peyron, Documents... I, 80) signe pour la dernière fois aux registres le 30 Avril 1791, puis est nommé curé constitution­nel de Crozon, où il prend possession de ses fonctions vers le 15 Mai. Liste non exhaustive des CURÉS DE PLOÉVEN AVANT LA RÉVOLUTION : En 1607. Adréau. — En 1620. Douarnou. — En 1644. Nicolas. — En 1648. Yves Marzin. — En 1682. Le Foll. — En 1687. Grall. — En 1704. Le Guillou. — En 1715. Le Helley. — En 1737. Jéquet. - J. Golvez. — En 1744. David. — En 1753. Larour. — En 1760-1761. Danielou. — En 1763-1768. Gloaguen. — En 1769. Le Bon. — En 1770. Pierre Le Pelliet. — En 1787. Thalamot. — En 1788. Le Bolloré. — En 1789 (Novembre)-1791. Coroller, qui prête le serment (Peyron, Documents... I, 80). Trois semaines après le départ de M. Savina, recteur, nous voyons apparaître le 22 Mai 1791, Pierre Le Pelliet, ancien vicaire assermenté de Trégarvan, qui signe « vicaire de Ploéven », jusqu’à la fin de 1792. De 1793 à la fin de 1796 il fera fonction dans la commune d’officier public. Liste non exhaustive des RECTEURS DE PLOÉVEN APRÈS LA RÉVOLUTION : En 1802-1803. Le Pelliet. — En 1804-1809. Ignace Le Garrec, vénérable patriarche, ancien curé de Kerlaz, qui exerça son ministère « en cachette » pendant la Révolution. — En 1813. Quervarec. — En 1816-1826. Henri Savina qui, durant l’époque révolutionnaire, avait joué un triste rôle à Crozon [Note : Pérennes, Saluden... Les prêtres du diocèse de Quimper morts pour la foi.... I, p. 426. — Sur son passage à Lambézellec comme curé voir Peyron et Abgrall, Notices sur les paroisses, vol. V, pp. 164-168. Voici ce qu’il écrit le 28 Juin 1822, quatre ans avant sa mort, à Mgr. Dombideau : « Quant à moi, Monseigneur, mon voeu est de me voir dégagé d’un surcroît de travail au-dessus de mes forces et de pouvoir recueillir avec tranquillité le fruit de ma retraite et songer avec plus de loisir aux années éternelles qui, certes, ne sont pas éloignées de moi ». Il fit graver sur sa pierre tombale, à Ploéven, ces mots qui témoignent de son repentir : Hic jacet Heuricus Savina sacerdos peccator expectans judicium]. — En 1826-1833. Le Borgne. — En 1833-1850. Le Guen. — En 1850-1856. Alain Le Goff. — En 1856-1857. Bernard. — En 1857-1867. Desquatrevaux. — En 1867-1875. Trévidic. — En 1875-1884. Jean-Marie Picart. — En 1884-1888. Floc'h. — En 1888-1908. Pierre-Marie Souêtre. — En 1908-1919. Jean Guennec. — En 1919-1927. Jean Morel. — En 1927-1934. Jean-Louis Jézégou. — En 1934. Corentin Marzin, .... Liste non exhaustive des VICAIRES DE PLOÉVEN APRÈS LA RÉVOLUTION : En 1803-1810. Mével. — En 1816. Masson, ... (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

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PATRIMOINE de PLOEVEN

l'église Saint-Méen (XVIème siècle). De plan rectangulaire, l'église de Ploéven possède une nef de quatre travées, avec bas-côtés, séparées par des colonnes rondes et octogonales sans chapiteau. Au sud de la dernière travée se trouve la sacristie qui date de 1680. Un des piliers de la nef porte la date de 1574. Le mur nord porte l'inscription "1634 Hemon Fabricien", date d'une restauration. Le clocher, à un étage de cloches amorti par une flèche et portant une galerie, est reconstruit en 1737 et en 1893. La tour, date en partie du XVIIIème siècle, partie refaite après 1735, année en laquelle elle fut foudroyée. La partie supérieure est reconstruite en 1893 sur les plans du chanoine Abgrall, après avoir été de nouveau frappée par la foudre. La porte ouest porte la date de 1574. La voûte lambrissée du porche est agrémentée de peinture de 1660 représentant saint Ambroise, saint Augustin, saint Grégoire et saint Jérôme avec l'inscription "Mre Yvez Joliec R. J. Le Querr. F. L'an 1660". Au-dessus du choeur se trouve une peinture du XVIIème siècle (vers 1660) représentant en huit panneaux la Passion du Christ : Notre-Seigneur devant Pilate, Couronnements d'épines, Flagellation, Montée au Calvaire, Crucifixion, Descente de Croix, Mise au Tombeau, Résurrection. L'église abrite la statue de Notre-Dame de Pitié (en pierre polychrome, de 1547) et les statues de saint Méen (XVIème siècle), saint Corentin (XVIème siècle), saint Jean-Baptiste, saint Herbot, un saint évêque et une Vierge-Mère ;

Nota 1 : L’église paroissiale, de forme rectangulaire et de style flamboyant, est du XVIème siècle. Ses murs latéraux sont penchés et lézardés. Elle a subi divers remaniements. Sur le mur, côté Nord, se trouve l’inscription : 1634, Hémon fabricien. Un pilier à l’intérieur porte la date de 1574. La sacristie a été faite en 1680, par M. Moënan, recteur. Le clocher fut foudroyé en 1735. Brisée par la chute des pierres, la cloche fut refondue la même année chez de Larivière aîné, à Brest. Elle eut pour parrain Pierre Larour, pour marraine Marie Marzin. Abattu une seconde fois par une tempête, le clocher fut reconstruit du temps de M. Souètre, recteur en l’an 1893, sous la direction de M. le chanoine Abgrall, architecte. A l’intérieur, l’église comprend une nef et deux bas-côtés, séparés par deux rangées de colonnes sans chapiteaux, et dont les unes sont rondes, les autres octogonales. Les travées, d’inégale largeur, sont les unes ogivales, les autres en plein cintre surbaissé, presque en anse de panier. Comme statues, on y remarque, du côté de l’évangile, dans le choeur, une grande pièta en pierre. La Sainte Vierge y est placée entre deux personnages. Sur le socle mouluré se lit cette inscription en lettres gothiques : MARIA : MATER : GRATIE : TU : NOS : AB ; HOSTE : PROTEGE - M. V CC XLVII [Note : Ce groupe date donc de 1547]. Du côté de l’épître se trouve une grande statue également en pierre peinte. C’est saint Méen, patron de la paroisse. Il est représenté portant une riche chape, la mître et la crosse. De la main gauche il tient un livre ; à ses pieds gît un dragon rageur. Dans une chapelle, accolée au côté Midi de l’église, se trouve, au-dessus de l’autel, une Vierge en plâtre, avec l'Enfant-Jésus. Du côté de l’épître, saint Jean-Baptiste porte un agneau en ses mains, et, du côté de l’évangile, sur un socle, est saint Corentin en chape. De la main droite, il bénit ; dans la main gauche, il a une clef et presse de son avant-bras gauche son poisson contre sa poitrine. Au lambris du choeur sont peintes huit scènes de la Passion, que M. Abgrall a décrites (Architecture Bretonne, pp. 344-345). Ces peintures, note-t-il, sont curieuses, d’un caractère original et semblent être du XVIème siècle. Ce sont : la flagellation, le couronnement d’épines, la condamnation à mort, la montée du Calvaire, Notre Seigneur en croix, la descente de croix, la mise au tombeau, la résurrection. On ne voit plus, au lambris du choeur, le semis de têtes d’anges, ni les soleils de Louis XIV, effacés probablement vers 1830, pas plus qu’aux fonts baptismaux les évangélistes qui y étaient représentés. Au lambris du porche, côté Midi, sont peints les quatre grands docteurs d'Occident : saint Jérôme, saint Ambroise, saint Augustin et saint Grégoire le Grand. Au-dessus des deux premiers, on lit : Mre YVES : SOLIEC : R : S : LE QUERR : F. LAN. 1660 [Note : Yves Soliec était originaire de Pluguffan, où il fut prêtre habitué et curé. Devenu recteur de Ploéven, il venait souvent à Pluguffan à l’occasion de baptêmes, de mariages et d’enterrements. Ses parents habitaient à Kernizien une maison qui porte encore la date de 1592. La fondation de Jean Le Soliec, à Pluguffan, s’acquittait le jour de la fête de saint Cuffan, tantôt le 3, tantôt le 23 Octobre]. L’église de Ploéven possède un beau calice en argent doré qui doit probablement être du XVIIème siècle et plusieurs croix processionnelles, dont une dorée. Le pardon de saint Méen a lieu le dimanche de la Trinité (H. Pérennès).

Eglise de Ploéven (Bretagne).

la chapelle Sainte-Barbe (XVIème siècle). L'édifice, en forme de tau, date du XVIème siècle, à l'exception de la sacristie, qui porte l'inscription "M. Ian. Floclay. P. Lan. 1736. V. et. D. Mi. Maheo. Recteur. F. P. Gabriel Bosennec. Y. Cadiou. F.". La baie située à l'est du chevet comporte un vitrail du XVIème siècle qui traite du thème de la Crucifixion. Le maître-autel date du XVIIème siècle. La sacristie date de 1736. La chapelle abrite des statues du XVIème et XVIIème siècles : Vierge-Mère, sainte Barbe, saint Olivier, sainte Agnès, saint Pierre, saint Méen, sainte Madeleine et un Crucifix ;

Nota 2 : La chapelle Sainte-Barbe s’élève sur une colline boisée et domine un beau vallon où court un gros ruisseau. Cette chapelle, en forme de T, est en pierres de taille et mesure 20 mètres de long sur à peu près autant de largeur au transept. Elle comprend une nef et deux bras de croix. Ses fenêtres sont du style ogival flamboyant du XVIème siècle. Le clocher, joli, penche au-dessus de la chapelle. On lit sur les murs de la sacristie : M : IAN : FLOGLAY. P. LAN : 1736 - V. E. D. M. I. MAHEO. RECTEVR - F. P. GABRIEL. BOSSENNEC. Y. CADIOV. F. A l’intérieur de la chapelle se voient de belles boiseries qui tombent en ruines. Au vitrail de chevet figurent le calvaire avec les trois croix, la Sainte Vierge, saint Jean et les bourreaux. Quelques figures sont expressives. Au croisillon de gauche on voit la statue de saint Olivier, avec glaive et bouclier. A droite, c’est sainte Agnès dans un médaillon sculpté, puis un groupe de trois personnages, dont celui du milieu est un abbé en rochet et chape. Le maître-autel possède un rétable sculpté, avec deux niches à colonnes torses. Près de la chapelle, au Midi, se dresse un calvaire du XVIIème siècle, avec les statues de la Sainte Vierge, la Madeleine, saint Pierre, sainte Barbe et un personnage qui doit être saint Méen. Sur les degrés du soubassement on aperçoit une pièta et un Christ assis. Le grand pardon de Sainte-Barbe se célèbre le premier dimanche de Juillet ; quant au petit pardon, il a lieu le dernier dimanche de Décembre (l'abbé Le Beux).

la chapelle Saint-Nicodème (1593-XVIIème siècle), restaurée en 1987. Saint-Nicodème était un protecteur du bétail. L'église est en forme de croix latine, avec chevet à pans coupés. Le clocher-mur, renversé par la tempête, est refait ainsi que le pignon ouest en 1712 : il est amorti en dôme. Le transept sud porte les dates de 1593 et 1607. Sur l'aile sud se lisent les inscriptions : "J. Quemeneur Fa. 1593", et un peu plus haut "Davol. Fa. 1607". Sur le mur sud de la nef, une porte date de 1592. Le maître-autel et les autels latéraux datent du XVIIIème siècle. La sacristie date de 1712. La clôture du choeur en bois date du XVIIIème siècle. Les peintures datent de 1829. La chapelle abrite les statues de saint Nicodème (XVIIème siècle), saint Isidore, d'un Homme de douleur et un groupe de saint Eloi, en pierre, du XVIème siècle ;

Chapelle Saint-Nicodème de Ploéven (Bretagne).

Nota 3 : De mêmes dimensions que la chapelle Sainte-Barbe, la chapelle Saint-Nicodème comprend une nef, un transept, une abside à pans coupés. A l’extérieur, au sommet du croisillon Sud du transept, on lit : DAVOL . FA . 1607. Immédiatement au-dessous de cette inscription était fixé un cadran solaire, qui a disparu. Plus bas, au mur du transept : J. QVEMENEVR . FA . 1593. Sur la paroi latérale Sud de la chapelle : S. COVRIE . 1592. Au-dessus de la fenêtre de la sacristie : 1712. Le mur de l’abside est percé de trois fenêtres flamboyantes dont les arcades, terminées par une corniche moulurée, s’élèvent au-dessus de la toiture. Le clocher renversé par la tempête, fut refait, ainsi que le pignon Ouest de l’édifice, en 1712. Quatre portes donnent accès dans la chapelle. Au total Saint-Nicodème appartient au XVIème et au début du XVIIème siècle, sauf les remaniements de la sacristie et du pignon Ouest en 1712. Le maître-autel, en granit revêtu de bois, semble du XVIIIème siècle. Derrière cet autel apparaît une grande statue en pierre de la Vierge : Intron Varia a guir vertu. Du côté de l'Evangile, c’est une autre statue en bois de Marie : Intron Varia Sikour ; du côté de l’épître, figurent un petit Christ assis, les mains liées [Note : C’est à tort que l’on appelle couramment ce genre de Christ : Ecce homo. Dans la scène de l'Ecce homo le Christ est conçu tout autrement ; il s’offre au peuple debout, revêtu de la pourpre dérisoire, et souvent même il tient à la main le sceptre de roseau. Ici il est assis, dépouillé de son manteau, les mains liées. Il s’agit du Christ attendant la mort sur le Calvaire. (Emile Mâle, L’Art religieux de la fin du Moyen-Age en France, p. 86 ssq.)], puis saint Nicodème tenant la couronne d’épines et deux clous [Note : Le nom populaire de saint Nicodème est Sant Egoutam (Largillière, Les Saints... p. 95) ; Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1913, p. 39]. Au croisillon Nord du transept on voit l’autel en pierre de saint Isidore, patron des cultivateurs. Le retable en est sculpté. Il présente en relief, le Saint, grandeur naturelle, en bragou-braz, un chapelet au bras droit, conduisant une charrue attelée de deux boeufs. Sur la gauche apparaît le manoir de son maître, à droite un parterre. Au-dessus de la scène, un ange montre le ciel, d’où s’échappent des rayons de lumière. De part et d'autre deux médaillons. Celui de gauche représente saint Isidore, les mains jointes ; l’homme et la femme qui se tiennent près de lui doivent être ses patrons. Dans le médaillon de droite, le saint, de son bâton, fait jaillir, devant son patron, une source du sol. Contre la paroi, un peu plus loin, est une belle statue en bois de notre saint, qui tient en main un instrument de labour. Le retable porte la date de 1829, qui marque une restauration. Au coin du croisillon est une grande statue en kersanton de Saint Alar ou Eloi, avec tenailles et enclume. Du côté Midi le transept est réservé à saint Alar qui y a son autel, en granit revêtu de bois. Tout autour, dans des panneaux ou médaillons du retable, sont présentées, en relief, des scènes de la vie du Saint. Ici, costumé en évêque et accompagné d’un prêtre, il guérit un aveugle et un sourd ; plus haut il brise la corde et le carcan qui retenaient un jeune homme condamné à la potence ; là c’est une femme qu’il protège contre un oiseau de proie survolant la forêt. Plus loin il ferre un cheval dont il a détaché le pied ; ailleurs enfin, le Saint présente au roi Dagobert, entouré de ses gardes de corps, des ouvrages d’orfèvrerie. Ici encore le retable présente la date de 1829, qui dut marquer un rafraîchissement de la peinture. A droite et à gauche, au fond du transept, sont deux bahuts, dont l’un est destiné à recevoir le beurre donné en offrande au jour du pardon de Saint Nicodème ; l’autre, à mettre les queues de cheval ou de vaches offertes en la même occasion. Ce pardon a lieu le deuxième dimanche après Pâques ; un autre pardon a lieu en l’honneur de Saint Isidore le cinquième dimanche après Pâques. Dans le placître du côté Midi se dresse un calvaire où nous lisons deux inscriptions : au-dessous du Christ : Y. QVEMENEVR FABRI. - sur le socle : : M : G : H : MARZIN . R . QVEMENEVR . FA . 1667. La fontaine de dévotion se trouve à quelque 300 mètres, Sud-Est, de la chapelle. Une vieille route, aujourd’hui obstruée par les broussailles, y conduisait. La fontaine est maçonnée et présente l’inscription suivante : M : Y : CVER : RECTVER . I : PRIGANT : FABRQVE : 1667. Une niche à l’intérieur contient la statue de Saint Nicodème, le front ceint d’un turban et tenant la couronne d’épines (l'abbé Le Beux).

le calvaire (1585) du placitre de la chapelle Sainte-Barbe ;

Calvaire de Ploéven (Bretagne).

le calvaire (1637 ou 1667) du placitre de la chapelle Saint-Nicodème ;

le calvaire (vers 1550) du placitre de l'église de Ploéven ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Keramporchet (XVIème siècle), Kerhant (1874), la croix du cimetière (1927) et la croix du bourg de Ploéven (XVIème siècle) ;

Nota 4 : Dans le cimetière qui entoure l’église se dresse une grande croix, avec personnages accolés dos à dos à la traverse. On voit, au bas du fût, une pièta. Un groupe de statues tombé de la croix a été relégué jadis dans la cour du presbytère. Sur la place du bourg est un autre calvaire, plus simple, ancien, et dont les bras manquent. La croix du nouveau cimetière date de 1927. Entre le bourg et la chapelle Sainte-Barbe s’élève la croix de Kerc'hann, qui date de 1871. A deux kilomètres Est du bourg, croix dite Kroaz-an-Neildé (M. Le Beux).

la fontaine (1667), située sur le placitre de la chapelle Saint-Nicodème. On y voit l'inscription "M. Y. Cuer. Recteur. I. Prigant Fabrique 1667" et la statue de saint Nicodème dans une niche ;

la fontaine (1713) de la chapelle Sainte-Barbe ;

l’ancienne ferme de Douarinou (XVIIIème siècle). On y trouve un cadran solaire de 1802 et une grange du XVIIème siècle ;

3 moulins ;

A signaler aussi :

la stèle Sainte-Barbe de Kerlaouéret (Vème siècle avant Jésus-Christ) ;

la découverte de haches en pierre polie (3000 avant Jésus-Christ) ;

la découverte de haches à douille en bronze ;

la tombe à coffre de Ty-Anquer ;

les tombes des Korrigans. Il s'agit de sépultures individuelles datant de l'âge de bronze (1500 avant Jésus-Christ) ;

les pieux de Kervigen (époque romane). Il s'agit des vestiges d'une ancienne pêcherie ;

la voie gallo-romaine Plonevez-Porzay à Pentrez ;

la maison forte de Barvédel (XI-XIVème siècle) ;

la motte de Coatmeur ;

Nota 5 : A 600 mètres à l'Est de la chapelle Sainte-Barbe, au bord de la route de Ploéven à Cast, se dresse un menhir arrondi, haut de 3 m. 25, orné de sillons transversaux et de 25 cupules. Il est connu dans le pays sous le nom de Quenouille de sainte Barbe. Ce n’est, en réalité, que l’ancien poteau de justice de la seigneurie de Barvédel. M. du Châtellier signale, de surcroît, deux mottes, l'une à 100 mètres à l'Est de Barvédel, l'autre à Cast-Meur, à 4 kilomètres Est-Nord-Est du bourg (Les Epoques préhistoriques... p. 172).

Menhir de Ploéven (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOEVEN

Voici, d’après la réformation de 1426, les manoirs de Ploéven : le manoir de Kermodian, à Alexis de Kermodian, celui de Keredern à Pierre Samuel, noble.

La réformation de 1536 nous donne les noms suivants : Jean Le Gentil, sieur de Barvédel, Jean Le Dourguen, sieur de Keredern, Laurent Penhoat, sieur des Salles et d'Anvorach, le nommé Guengat, sieur de Kerac'han, le vicomte du Faou, sieur de Kermanac'h, Guillaume Tréanna, sieur de Kermerrien.

Le manoir de Barvédel est situé sur le bord de la route de Ploéven à Cast, près de la chapelle Sainte-Barbe. Guy Autret, s. de Missirien, auteur d’une généalogie de la famille le Gentil (Original. — Bibl. Nat. — Cab. des Titres, Fr. 31.040), écrivait, en 1636, « Le nom de Gentil a esté de tout temps celui des seigneurs de Barvédel, en l’évêché de Cornouaille, paroisse de Ploeven, de l’église parochiale de la quelle, ils sont fondateurs. La dicte terre de Barvédel est soubs la juridiction royale de Chateaulin. Le plus antien du quel je trouve memoere dans les actes est d’un Hervé le Gentil [Note : Portant pour armes d’azur à un dragon volant d’or] mentioné en un acte de l’an 1334. Il fut père de Yvon le Gentil. — Yvon le Gentil, s. de Barvédel, passe une transaction aveq un Jan Thomas et autres, le 20 Avril après Paques 1350. — Yvon le Gentil, fils d'Yvon, fait une fondation à l'abaye de Landevennec et y donne un boesseau de froment de rente en l’an 1381. Il fut père de Jan le Gentil. — Jan le Gentil, s. de Barvédel, come exécuteur du testament de feu Yvon, confirme ce que son dit père avoit doné à l’abbé et religieux de Landévennec, par acte de l’an 1404, etc... ». Ce Jan le Gentil, s. de Barvédel, s’était enrôle dans la compagnie de Bertrand du Guesclin et prit part à toutes les campagnes du Connétable. Il se retira ensuite à Cuzon où il avait épousé Anne de Coëtbilly. Son fils, Jan le Gentil, y résidait encore lors de la réformation de 1426 et y figure au rang des nobles. Il n’avait qu’un métayer à Barvédel. Ses descendants conservèrent Barvédel jusqu’en 1571, année de la mort, sans postérité, de Louis le Gentil, sieur de Pontlez et de Barvédel. Cette dernière seigneurie devint alors, par héritage, la propriété de la famille de Hirgarz, qui la transmit, à son tour, à la maison du Chastel. Messire Alain du Chastel, chevalier, seigneur du Rusquec, de Pontlez, de Barvédel, etc., fournit aveu au Roi, le 6 Avril 1715 (Archives départementales de la Loire-Inférieure, B. 1152) pour le manoir et ses dépendances de Barvédel, « Item appartient audit seigneur les droits de premier preminancier, soubz Sa Majesté, en l’église paroissialle dudit Ploeven, à cause de ses terres et seigneurie de Barvédel situées en ladite paroisse, et, en cette qualité a droit d’avoir ses ecussons en la rose et autres lieux plus éminents de la vitre principalle de ladite eglise et dans la première chapelle d’icelle, du costé du septentrion, droit d’escabeau clos et à queue armoyé, d’une tombe eslevée devant icelluy et portant lesdits ecussons : D’azur et un serpent volant d’or, par representation du nom et tige principal des Gentils, comme dessendu de Marguerite le Gentil, dame en son vivant de Hirgarz, bisayeule de la deffunte dame Anne de Hirgarz. Outre les autres ecussons escartellez .et chargez d’aliances de ladite maison de Barvédel étants dans la dite eglise. Et a de plus, en cette qualité, droit de prendre, et lever, par chacun an, la somme de dix-huit deniers monnoye sur les droits censaux de la dite église, sçavoir six deniers le jour et feste de Saint Men, patron d’icelle, six deniers le jour et feste de la Toussaint, et six deniers le jour et feste de Noël. — Item déclare etre fondateur de la chapelle nommée Sainte Barbe, située aux issues de la maison et seigneurie de Barvédel et bâtie dans le fond d’icelle. Aucun autre que lui n’y avoir droit, ny marque honorifique » (M. le comte de Rosmorduc).

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Ploéven (Ploegnan) sont mentionnés :

Charles de Treuillec, présent, dict faire homme d'armes ;

Maître Jehan Marion, sr. de Kerrem, présent, dict faire corselet ;

Jehan Marion, sr. de Penanger, default ;

Marguerite le Baud, présente ;

Maître Guillaume Filly, sous l'esdict ;

Maître François Sorcal, présent, dict faire arquebusier à cheval, et est son bien en rachapt ;

Michel Perrot, présent, sous l'esdict.

(à compléter)

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