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PLOUENAN

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La commune de Plouénan (pucenoire.gif (870 octets) Plouenan) fait partie du canton de Saint-Pol-de-Léon. Plouénan dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUENAN

Plouénan vient du breton « ploe » (paroisse) et de Menoen, saint breton.

Plouénan est une ancienne paroisse primitive. La paroisse est fondée au VIème siècle, par saint Menoen. Elle englobe à l'origine les territoires de Saint-Pol (avec les sept vicariats), de Santec et de Roscoff. Elle est mentionnée pour la première fois en 884 dans la Vie latine de Saint Paul-Aurélien, puis au XIIème siècle dans les actes de l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes. La paroisse de Plouénan dépendait autrefois de l'évêché de Léon.

Ville de Plouénan (Bretagne).

On trouve les appellations suivantes : Plebs Lapidea (en 884), Plebs Menoen (vers 1150), Ploebenon (en 1277), Plouenouven (en 1279), Ploe Benoan (vers 1330), Plebevenan (en 1405), Ploebenan (en 1467), Ploemenan (en 1453), Ploemenan (en 1481).

Ville de Plouénan (Bretagne).

Nota 1 : La paroisse de Plouénan appartient au doyenné et à l'archiprêtré de Saint-Pol de Léon. Quel en est l'éponyme ? D'après les anciennes formes du mot Plouénan : Ploe-benoen en 1330, Ploebenan en 1467, Ploue-nenan au XVIème siècle, ce serait Benoen, vieux saint breton, dont l'équivalent latin est Benegnus ou Benignus. La paroisse a une superficie de 3128 hectares. Elle comptait en 1804, 2500 âmes. Au moins deux voies romaines traversaient Plouénan : l'une reliant Saint-Pol de Léon à Carhaix, probablement par Morlaix, passait par Pondéon, l'autre avait comme direction Kersaintgily en Guiclan, Lanvaden et le bourg, puis comme aboutissement Saint-Pol. Comme curiosités naturelles on signale dans la commune, d'abord un dolmen et un menhir. Le dolmen est situé entre le manoir de Kerlaudy et le passage de la Corde. Quant au menhir, il se trouvait à Lanvaden ; renversée sous la Révolution, la croix pattée qui le surmontait a été placée dans le talus d'un champ voisin. — Ce sont ensuite deux mottes féodales dont l'une se trouve à Keraffel, aux abords de la chapelle de Kerellon, et l'autre dans une garenne dépendant de la ferme de Keramoal. La paroisse comprenait. anciennement quatre cordelées ou sections : celles de Trohir, Gouelet-ar-barrès, Treandaoubont (aujourd'hui Trenabont) et Locpréden (H. Pérennès).

Nota 2 : Recteurs de la paroisse de Plouénan avant la Révolution : Hervé Gourmelon succède à Hervé Guernisac ; 1537 (2 mai), Yves Brésal ; 1541, François Le Veyer, chanoine de Léon ; 1548, Christophe Kerourfil ; 1587, Jean Prigent, du diocèse de Tréguier résigne ses fonctions ; 1589, Guillaume Calvez ; 1665-1688, C. Bolloré, probablement de la famille des Bolloré de Kerbanalec ; 1688-1695, Pierre Conan, mort en 1695, âgé de 38 ans ; 1695-1713, Claude Morand, prêtre du Tréguier, nommé par Rome ; 1713-1722, G. Dufresne, prêtre de Rennes, devient chanoine après sa démission ; 1722-1728, Joseph Abrahamet ; 1728-1740, Sébastien Château, devient recteur de Comanna, mort à Plouénan ; 1740-1762, Thomas Haouel, ancien recteur de Comanna, meurt à Plouénan en 1764 ; 1762-1784, Allain Blouc'h ; 1784-1794, François Le Gall. Curés de la paroisse de Plouénan avant la Révolution : 1692-1729, François Guivarc'h ; 1735-1755, Yves Soutré, décédé à Mezangroaz en 1755 ; 1765-1766, H. Inizan ; 1766-1772, J. Bellec ; 1771-1774, Gabriel Danou mort à Mezangroas, à l'âge de 30 ans ; 1774-1777, Jean Henri, mort au bourg à l'âge de 28 ans ; 1775-1803, Paul-Gabriel Le Saint ; 1780-1803, Paul Mingant (H. Pérennès).

Nota 3 : Recteurs de la paroisse de Plouénan après la Révolution : 1804-1811, Jean-Marie Tual, né à Ouessant le 11 janvier 1753, prêtre du Samedi de la Passion 1781 ; 1812-1813, François Morvan ; 1813-1819, J. Corre ; 1819-1847, Guillaume Le Guen, mort à Plouénan. On y voit encore sa tombe ;  1847-1855, Joseph Rozec, mort, Supérieur de la Maison Saint-Joseph à Saint-Pol de Léon ; 1855-1859, Jacques Prigent, devint curé de Châteaulin ; 1859, François Creyou mourut peu après sa nomination à Plouénan ; 1859-1867, François Le Bras, devint curé de Huelgoat ; 1867-1870, Paul Le Bars, devint curé de Guipavas ; 1870-1881, Guy Grall, fut promu à la cure de Saint-Thégonnec ; 1881-1894, Jean-Louis Guillerm, mort à Plouénan ; 1894-1899, Alain Couloigner, décédé à Plougonven, comme aumônier de Guervenan ; 1899-1901, Jean-Marie Fagot, mort à Saint-Joseph (Saint-Pol de Léon) ; 1901-1911, Jean-Marie Livinec, né à Morlaix en 1859, prêtre de 1882, directeur au Grand-Séminaire, recteur de Plougasnou en 1896, chanoine du Chapitre en 1916, mort à Keraudren en Lambézellec, le 4 février 1937 ; 1911-1924, Yves Rannou, mort dans sa famille à Sizun ; 1924, Jean-Marie Jaffrés, né à Plouvorn en 1869, prêtre de 1895, .... Vicaires de la paroisse de Plouénan après la Révolution : 1804-1806, J. Le Goff ; 1806-1808, J. Mallégol ; 1817-1818, Jean Tanguy ; 1818-1825, Jean Joncour ; 1825-1828, J. Macé ; 1828-1845, Gabriel Moal ; 1830-1835, Cyprien Guillou ; 1833, Mathurin Quéméneur ; 1835-1850, Jean Jointrer ; 1845-1848, Hamon Déroff ; 1849-1857, Paul Bernard ; 1850-1851, Michel Chesnel ; 1851-1867, Hervé Lojou ; 1857-1868, Guillaume Ruellou ; 1867-1871 Yves Jacob ; 1868-1872, Guillaume Guézennec ; 1871-1872, Joseph Brisson ; 1872, François Simon ; 1874-1881, François Labigou ; 1881-1889, Charles Provost ; 1887-1889, Laurent Guéguen ; 1889, Jean Abily ; 1889-1907, Joseph Falc'hun ; 1889-1899, Yves Cloarec ; 1899-1902, Jean Houel ; 1902-1904, Amable Bouleh ; 1904-1915, Hamon Joncqueur ; 1908-1922, Joseph Sellin ; 1921-1922, Yves Acquitter ; 1923-1924, Jean-Louis Seznec ; 1932-1934, Yves Quéméré ; 1934, Jean Guéguen, né à Saint-Thégonnec en 1900, prêtre de 1925, .... (H. Pérennès).

Nota 4 : Prêtres originaires de Plouénan (XIX-XX siècles) [Note : Quand une seule date est indiquée, c'est celle de l'ordination sacerdotale] : François Le Goff, né en 1763, prêtre le 28 octobre 1805, curé de Saint-Pol-de-Léon (1815-1846) ; Louis Péron, 28 octobre 1805 ; Germain Keruzec, 28 octobre 1805 ; Paul Mingant, 14 mars 1807 ; Yves Quéré, 14 mars 1807 ; Nicolas Penn, 22 mai 1812 ; Laurent Le Sann, 25 juillet 1813 ; Yves Le Roux, 22 mars 1817, recteur d'Ergué-Gabéric (1822-1849) ; Jean Calvez, né en 1793, prêtre le 13 juillet 1817 ; François Le Rest, 5 juin 1819 ; Hervé Calvez, 27 mai 1820 ; Yves Calvez, né le 27 janvier 1796, prêtre le 27 mai 1820, curé de Lannilis (1848-1862), décédé le 22 juin 1862 ; Guillaume Le Gad, 15 mars 1823 ; François Péron, 8 juillet 1827 ; François Calvez, 31 mai 1828 ; Jean-Marie Calvez, 5 juillet 1829 ; François Hélou, 5 juillet 1829 ; Jean Calvez, 8 août 1830, vicaire de Guissény (1847-1848), y décéda le 5 mai 1848, à 48 ans ; Paul Cocaign, 28 mai 1831 ; Claude Roualec, 16 juin 1832 ; Yves Mesmeur, 23 juillet 1837, recteur de Guimiliau (1856-1861) ; Pierre Péron, né en 1820, prêtre le 6 juin 1846, vicaire à Guerlesquin, recteur de Saint-Hernin, démissionne en octobre 1890 ; Jean Crenn, 18 décembre 1847 ; Jean Quéré, né le 15 mars 1825, prêtre le 28 juillet 1850, curé-archiprêtre de Chateaulin (1874), décédé le 24 septembre 1898 . Jean Hélou, né le 30 novembre 1828, promu au sacerdoce le 18 décembre 1852, prêtre habitué à Plouénan, décédé le 16 novembre 1900 ; Nicolas Prigent, 29 juillet 1855 ; Jean-Marie Cadiou, né le 20 mars 1830, prêtre le 17 mai 1856, recteur de Guengat (1883-1887), décédé le 19 novembre 1887 ; Maurice Hamon, 25 juillet 1858 ; Nicolas Argouarch, 29 juillet 1860 ; Paul Kerusec, 20 décembre 1862 ; Guy Caër, né le 17 octobre 1837, prêtre le 19 décembre 1863, recteur de Gouézec (1882-1910) ; Guillaume Le Sann, né le 28 juillet 1836, prêtre le 19 décembre 1863, recteur de Plouguin (1887-1914) ; Jean Traon, 19 décembre 1863 ; Joseph Caroff, né le 6 janvier 1841, prêtre le 13 août 1865, recteur de Saint-Jean-du-Doigt (1880), décédé le 14 février 1882 ; Claude Moal, né le 15 février 1843, prêtre le 11 août 1867, recteur de Langolen (1884) décédé le 19 février 1895 ; Louis Moal, né le 5 mars 1846, prêtre le 14 août 1870, recteur de Lanriec (1895) ; Jean Piolot, né le 22 octobre 1844, prêtre le 14 août 1870, vicaire à Brélès, Trefflaouénan, Plourin-Ploudalmézeau, mort à Plouénan le 29 octobre 1882 ; Jean Simon, né le 20 octobre 1866, prêtre le 16 mars 1872, recteur de Landeleau (1887-1892) puis de Plounéventer ; Jéan Argouarch, 10 août 1873 ; André Cocaign, né le 15 avril 1852, prêtre le 23 décembre 1876, vicaire à Guipavas, mort le 1er septembre 1887 ; Jean Inisan, né le 31 janvier 1854, prêtre le 10 août 1878, recteur de Coat-Méal (1899) ; Louis Perrot, né le 25 août 1855, prêtre le 10 août 1881, vicaire à Plounéour-Lanvern (1882), aumônier de marine (1884), décédé le 10 août 1898 ; Paul Bléas, prêtre en 1884, partit pour Haïti ; Olivier Caër né le 17 avril 1866, prêtre le 10 août 1888, recteur de Tréogat ; Jacques Moal, né le 27 juillet 1850, prêtre le 10 août 1890, vicaire à Plouézoc'h (1891), puis à Pleyber-Christ (1897) ; Maurice Caroff, né le 9 octobre 1867, prêtre le 10 août 1892, recteur de Plouguin (1914-1938) ; François Berlivet, né le 6 janvier 1868, prêtre le 10 août 1892, vicaire à Elliant, décédé le 1er avril 1895 ; Henri Le Sann, né le 27 mars 1869, prêtre le 25 juillet 1895, vicaire à Saint-Thois (1895), puis à Comanna (1898) ; Jean-Paul Cocaign, né en 1875, prêtre le 25 juillet 1899, recteur de Névez, à partir de 1924 ; Jourdren, Père blanc ; Jean Godec, 1904, mort, recteur de Coray ; Jean-Marie Abéguilé, 1909, mort, vicaire à Plouhinec ; Nicolas Prigent, 1907, recteur de Lampaul-Ploudalmézeau ; Jean-Marie Roualec, 1914, recteur de Brennilis ; Jean-Marie Néa, 1917, vicaire à La Forêt-Fouesnant ; François Saillour, 1933, vicaire à Recouvrante ; Guy Guéguen, 1933, vicaire à Plogastel Saint-Germain ; François Berlivet, 1937, prêtre-instituteur à l'Ile-de-Sein ; Jean-Louis Quéméneur, 1938, prêtre-instituteur à Plabennec ; Guillaume Autret, 1940, prêtre salésien, à Coat -an-Doc'h. (H. Pérennès).

Note 5 : La Révolution : La tourmente révolutionnaire trouva dans la paroisse de Plouénan, comme recteur, François Le Gall, comme curés ou vicaires, Paul Le Saint et Paul Mingant, comme prêtres, Hervé Le Brun, chapelain de Saint-Jean et François Kerlidou. Tous sauf Le Brun refusèrent le serment à la constitution civile du clergé [Note : Le Brun ne tarda pas à se rétracter]. M. Le Gall cessa de signer aux registres de la paroisse le 28 février 1791 et fut remplacé par le sieur Touboulic, constitutionnel, élu recteur de Plouénan le 18 avril suivant. Celui-ci reçut bientôt comme auxiliaire un sieur du nom de Coupé. On pourrait, note M. le chanoine Peyron, composer un volume des lettres et doléances de M. Touboulic au district de Morlaix et au Département. Voici à titre de spécimen une missive qu'il adresse le 26 juin 1791 au maire de Saint-Pol de Léon : « Ma municipalité est si entêtée qu'elle ne veut rien entendre ni comprendre que le mot seul de liberté... J'ai été trouver la Municipalité ; je lui ai déclaré ma façon de penser au sujet des enfants qu'elle savait qu'on transportait hors la paroisse pour être baptisés ; je n'ai pu en tirer d'autres réponses que : cela ne les regardait pas. Lorsque je lui ai parlé de l'indiscrétion que les anciens prêtres se permettaient en administrant mes malades et en portant le Saint Viatique dans leur poche, caché, soit à cause de l'irrévérence qu'ils commettaient, soit à cause d'une fonction qu'ils exercent sans juridiction, elle dit qu'elle ne connait rien en cela. Cependant j'ai enterré hier une femme administrée par M. Mingant, prêtre de Plouénan. Hier, malgré mes offices, j'ai pris la peine d'aller au delà de Pontéon chercher une morte ; en m'en retournant, trois heures sonnèrent, qui est l'heure des vêpres ; je fis entrer le corps à Kérélon, ce qui ne fut pas du goût du convoi, puisqu'il n'entra dans l'église que quatre personnes. Pendant mes vêpres et la bénédiction du Saint-Sacrement, chacun fut de son côté. Le tout fini, je repris le corps et en le conduisant au cimetière, Yves Brézel s'en retournant je ne sais d'où vint m'arrêter et me menacer en me disant que je lui avais promis de finir l'enterrement à deux heures, et me montrant le doigt, que j'eusse eu à m'en repentir... » (Peyron, Documents pour servir à l'histoire du clergé... pendant la Révolution, I, p. 300-301). M. Touboulic dénonçait le 12 décembre 1791 au district de Morlaix les prêtres insermentés : « Tous les anciens prêtres de cette paroisse, sont chez Le K. à Plouescat ». Le 4 février 1792, le Directoire de Quimper arrête qu'à la diligence du procureur du district de Morlaix, le sieur Le Gall, ex-curé, et tous autres prêtres résidants seront arrêtés et conduits à Brest. Les prêtres fidèles durent dès lors se cacher. M. Le Gall, M. Corigou, aumônier des Ursulines de Saint-Pol, et Anne Le Saint, leur recéleuse furent arrêtés à Pennanéac'h, dans la nuit du 7 au 8 septembre 1794 et guillotinés à Quimper le 15 du même mois. Quant à MM. Le Saint et Mingant, ils continuèrent, au risque de leur vie, d'exercer leur ministère sous la Terreur comme sous le Directoire. On possède du premier un registre de baptêmes et de mariages rédigé au cours des dures années de la Terreur. Il est toujours à Plouénan le 1er mars 1799. Le 25 avril 1798, Paul Mingant administre un baptême dans un village de la paroisse (H. Pérennès).

Nota 6 : En 1739 René-François Venn était maître d'école à Plouénan. Vers 1860, un établissement dirigé par les Filles du Saint-Esprit, recevait 105 enfants. L'école des Soeurs compte vers 1940 180 élèves.

Nota 7 : Maires de la commune de Plouénan : 1808-1808, Louis Le Saout ; 1808-1816, Ambroise Le Rouge de Rusunan ; 1816-1818, Jean Salaün de Kertanguy ; 1818-1825, Ambroise du Dresnay ; 1825-1830, Vincent Cazuc ; 1830-1832, Ambroise Le Rouge de Rusunan ; 1832-1835, Yves Maurice ; 1835-1840, François Grall ; 1840-1851, Ambroise Le Rouge de Rusunan ; 1852-1881, Hippolyte Le Rouge de Rusunan ; 1881-1884, Tugdual de Kermoysan ; 1884-1887, Jean Ollivier ; 1887-1894, Tugdual de Kermoysan ; 1894-1896, Jean-Louis Autret ; 1896-1905, Tugdual de Kermoysan ; 1905-1908, Fraçois Caër ; 1908-1922, Pierre Drouillard ; 1922-1945, Hamon Moal ; 1945-1977, François Prigent ; 1977-1983, Jean-Claude Rohel ; 1983-2007, Yves Autret ; (2007-?), Aline Chevaucher, etc...

Nota 8 : Faits divers : « De parmy les contribuants Jehan au Blaign demeurant en ladite paroisse (de Plouénan) partable homme, exempt par lettre qui est de Monseigneur (le duc de Bretagne, Jean V) parce que sa main avoit esté coupée d'un coup de canon au siège de Champtoceaulx au recouvrement de la personne de Mondit seigneur » [Note : Réformation du 22 juillet 1427, Manuscrit Boisgelin — Le siège de Champtoceaulx entrepris par les partisans du duc pour le délivrer, avait eu lieu dans les premiers jours de mai 1420]. « Le 6 Janvier 1760, je soussigné, recteur, ai suppléé les cérémonies du baptême à un noir que j'avais chez moi depuis le 6 juillet 1757, que j'ai instruit dans la religion chrétienne et que j'avais baptisé le 7 juillet dernier dans la crainte qu'il ne mourut d'une hémorragie qui lui durait depuis environ 17 heures. Il a été présenté par Messire Paul Gabriel Mesguen, prêtre de cette paroisse et Marguerite Gibra, et nommé Paul Gabriel. Ce noir né à la côte de Guinée appartient au sieur Pierre François Melinaut Beauregard, lieutenant de frégate du roi, ci-devant capitaine de corsaire La Sauterelle, de Brest, pour lui avoir été donné par le capitaine du navire irlandais Le Cumberland, nommé Henri Perkiril, pris par ledit corsaire, comme il parait par la déclaration qu'en fit ledit sieur Melinaut Beauregard au greffe de l'amirauté de Brest, le 14 juillet 1757. N'avait point été baptisé auparavant, n'était instruit dans aucune religion et peut avoir environ 20 ans ; il avait été déclaré sous le nom de Télémaque, il a fait ce jour sa première communion ». — Signé Haouel. Le 10 novembre 1768, le corps d'Hervé Prigent de la paroisse de Ploujean, diocèse de Tréguier, scieur de long, âgé d'environ 26 ans, mort le jour précédent dans la nouvelle église de Plouénan, ayant tombé dans la nouvelle église avec l'échafaud qu'on y avait fait pour y poser la charpente, a été enterré dans le cimetière dudit Plouénan par permission de la justice (Archives de Plouénan).

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PATRIMOINE de PLOUENAN

l'église Saint-Pierre (1884-1893), oeuvre d'Ernest Le Guerrannic. L'édifice en forme de croix, comprend, précédée d'un clocher, une nef avec bas-côtés de cinq travées, un transept et un choeur. La chaire à prêcher date du XVIIIème siècle. Le trésor de Plouénan se compose d'une croix de procession (1574, oeuvre de Pierre Oriot, maître orfèvre à Morlaix), d'un reliquaire de la Vraie Croix (XVème siècle), d'un calice (1629), de deux autres calices du XVIIème siècle, d'une boîte de saintes huiles (XVIIème siècle), d'un encensoir (XVIIème siècle), d'une croix de vermeil (XVIIème siècle) et d'un reliquaire des saints Mansuetus, Théodore, Martial et Séverin. Les vitraux, oeuvre de Léon Zack, datent de 1966. L'église abrite une Vierge à l'Enfant du XVIIème siècle et oeuvre de F. de Saint Aubin, ainsi qu'une statue de saint Herbot ;

Eglise de Plouénan (Bretagne).

Note 1 : Prééminences dans les églises et chapelles : (Extrait du procès-verbal des Commandeurs de Jalesmes et Budes d'Argantel, pour les preuves de Malte, à la requête de Claude de Kergorlay, dame douairière de Kersauson, pour la réception de son fils René-Pierre, juveigneur de Kersauson). — « Ce faict, nous a ladicte dame faict conduire jusques au bourg parochial de Ploénan, en la paroisse duquel le manoir de Kersauson est situé, à demye lieue du bourg, et, après avoir mis pied à tré proche le cimetière de lad. principale église, avons remarqué en la principale viltre, au-dessus du grand autel, au suzain soufflet du costé de l'évangile, les armes de la maison du prétendu chevalier et au jour de lad. viltre, du mesme côté, trois écussons pareillement de lad. maison, et soubz l'image de la Vierge, en pareil, du mesme côté, une grosse pierre qui la supporte, dans laquelle sont les mesmes armes, et dans un aille du mesme costé, avons veu aussi une grande viltre, la rose de laquelle est toute remplie des armes de lad. maison et de ses alliances. Tous les écussons ornés du collier de l'ordre de Sainct-Michel et timbrés de heaulmes, et dans le pignon de lad. aille est veue une viltre aussi toute remplie desd. armes et pareils oufvres ; et au dessous, dans le pignon une arcade et tombe eslevée, environnée de quatre écussons en bosse des mesmes armes. Et encore, en icelle chapelle, une aultre viltre contenant les mesmes armes et au milieu d'icelle chapelle est une grande tombe eslevée, sur laquelle il y a des écussons desd. armes, du costé d'icelle, un escabeau, et proche lad. chapelle, il y a une tombe et arcade en pierre, où sont dessous, en bosse, les mesmes armes de lad. maison de Kersauson, et à costé de lad. tombe il y a encore un escabeau, et de plus, dans la neff, du mesme costé de l'Evangile, est une arcade, au dessus de l'austel de Monsieur Saint-Jean, où les mesmes armes sont situées en bosse. En sortant de lad. église, avons veu un seul escusson des mesmes armes en bosse, en la pierre de la tour, orné du collier de l'ordre ; dans le superfice et clocher de lad. tour, il y a trois cloches qui portent, gravées et eslevées dans icelles, les mesmes armes de la maison de Kersauson. De là l'on nous a conduit dans la chapelle de Saint-Gilles, en lad. paroisse, distante du bourg d'environ un quart de lieue, où avons remarqué dans la viltre principale de lad. chapelle cinq écussons armoyriés de pareilles armes et leurs alliances, ornées dud. collier de l'ordre de Saint-Michel et Cordelières, et du costé de l'Epistre au milieu du plus haut panneau de la viltre, il y a un écusson des mesmes armes, étant les seigneurs et propriétaires de la maison de Kersauson, en droict de lizière, qui sont preuves de prééminenciers fondateurs, tant de l'églize paroissiale que chapelles ... » (Ce procès-verbal, signé par frère Jacques de Jalesmes et frère François Budes, est revêtu du sceau de leurs armes et contresigné de Couvran, adjoint. - Tiré des archives du château de Pennendreff);

Note 2 : L'église actuelle de Plouénan date de 1884. La flèche du clocher fut construite neuf ans plus tard. Cette église remplaça une autre de 1770, laquelle fut elle-même précédée d'un édifice remontant à la fin du XVème siècle. L'un des porches de cette dernière construction portait la date de 1647. Voici, d'après M. Le Guennec, qu'elles étaient les prééminences de l'église de Plouénan en 1614 : Dans une fenêtre à deux panneaux du XVème siècle, sur la gauche du maître-autel, figurait un écusson des sieurs de Pennanéac'h, fondateurs de l'église : d'argent à l'écu d'azur entouré de 6 annelets de gueules en orle, dominant quelques autres blasons, aux armes des Auffroy de Kerbic et des Lannuzouarn. ceux-ci juveigneurs de Pennanéac'h, dont ils portaient les armoiries brisées d'une fasce de gueules. Une tombe haute du chœur était timbrée de Pennanéac'h, et sur une clef de voûte on apercevait un écusson d'or au chevron de gueules accompagné de 3 molettes de même [Note : Armes primitives de Pennanéac'h d'après Bouricquen, l'expert qui relevait ces armoiries]. — L'écartelé Lesquelen-Kerman était logé dans la petite vitre polylobée du pignon occidental de l'église [Note : Prééminences de la famille de Maillé-Kerman dans l'évêché du Léon en 1614 (Association Bretonne 1933, p. 126)]. En 1695 une cloche fut fondue à Plouénan par François Troussel, maître fondeur, pour le prix de 1278 livres 12 sols. La fabrique paya en 1711 pour la fonte d'une autre cloche 521 livres 4 sols, et pour le transport de la vieille cloche à Cléder 62 livres 5 sols. En 1770 l'église menaçait ruine et force fut de la rebâtir. Le nouvel édifice se composait d'une grande nef de 38 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur et de deux bras de croix de 8 mètres chacun. Elle fut bénite le 28 octobre 1771 par Jean-Baptiste Dandigné, vicaire général de Léon. Il faut croire que les travaux de reconstruction furent mal exécutés puisque, moins de 100 ans après, en 1865 on pouvait craindre un effondrement prochain des charpentes. Cette année-là, le 3 juillet, l'architecte de l'arrondissement de Morlaix déclarait que l'église de Plouénan devait être un sujet de préoccupation pour l'administration, que celle-ci devait chercher les moyens pour arriver soit à une reconstruction soit à une réparation. On décida en 1884 une reconstruction, et deux ans plus tard eut lieu la consécration du nouveau monument. Pour son travail, l'architecte Le Guérannic reçut la somme de 7.665 francs, et l'entrepreneur toucha 111.748 francs. A ces dépenses il faut ajouter celles qui furent destinées à acquérir un nouveau mobilier, autels, confessionnaux... En 1903, M. Livinec, recteur, fit placer dans la tour trois nouvelles cloches qui d'accord avec une ancienne, font entendre un harmonieux carillon. (H. Pérennès).

la chapelle Notre-Dame de Kerellon (XVIIème siècle), restaurée sur les plans de Le Guerrannic et diminuée en 1900. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine. Au dessus du portail ouest, on voit un écusson écartelé de Jacques Rivoalen (seigneur de Meslean) et de son épouse Gabrielle de Ploeuc (mariés en 1645), ainsi que des familles, Kergolay et Lanuzouarn. On y trouve plusieurs anciennes statues dont un groupe de la Mise au Tombeau, sainte Catherine, sainte Claire, sainte Barbe, saint Laurent, sainte Marguerite, la Vierge-Mère, une Pietà et des statues provenant de la chapelle ruinée de Locpréden, ancien prieuré de l'abbaye de Saint-Mathieu, ainsi que deux tableaux du Purgatoire (1754) et de Saint François d'Assise ;

Voir aussi   Ville de Plouénan (Bretagne) "La chapelle Notre-Dame de Kerellon en Plouénan".

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Lesplouenan (1869). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, reconstruit en 1869. Sur la porte se trouvait jadis un écusson aux armes du seigneur de Pontapoul ;

l'ancienne chapelle Saint-Brandan, située jadis à Locpréden et aujourd'hui détruite. [Note : Saint Brandan (Brenden, Prenden) naquit en Irlande, vers la fin du Vème siècle. Il fonda le monastère de Clonfert sur le Shannon, en plein centre de la verte Erin. On l'honore en plusieurs endroits de notre Petite Bretagne]. C'était au XIIème siècle un prieuré de Saint-Melaine de Rennes et au XVème siècle un prieuré de Saint-Mathieu. Elle figure sous le nom de ecclesia Loci-Bridanni dans la confirmation générale donnée à cette abbaye pour ses possessions par le pape Lucius III, le 1er juillet 1185. Ce sanctuaire « locus Brandani » est taxé à 10 sols, dans un compte de 1330 environ, des archives du Vatican (Longnon, Pouille de Tours, p. 334). Au XVème siècle, Locpréden était un prieuré bénédictin relevant de l'Abbaye Saint-Matthieu fine-terre. Il lui fut donné, très probablement, par le seigneur de Penhoët. La veille de la fête de saint Brandan on allumait un feu de joie près de la chapelle [Note : Témoignage de M. Floc'h, originaire de Sibiril, recteur de Kerfeunteun en 1912. — Cette tradition a disparu]. Le 6 février 1693, Guyon Jézéquel fut inhumé dans la chapelle Saint-Brandan de Locpréden. Le chapelain de cette époque était Yves Penn, habitant Pondéon. En 1717 un mariage est bénit à Saint-Brandan. La chapelle était délabrée et presque découverte sous la révolution. L'autorité municipale demanda et obtint la permission de la vendre. Les saints furent en partie transportés à Notre-Dame de Kerellon (H. Pérennès) ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Guénael (détruite en 1899 et située jadis près du manoir du Rest), la chapelle Saint-Jean-de-Pondeon (elle dépendait jadis de Lannuzouarn), la chapelle Saint-Goulven, la chapelle Saint-Grégoire ou du Mouster, la chapelle Saint-Gouesnou (située jadis non loin du Rest), la chapelle Saint-Yves (située jadis au passage de la Corde), la chapelle Saint-Nicolas (ancienne chapelle domestique du Carpont), la chapelle ou l'oratoire de Lannuzouarn (ancienne chapelle privée), la chapelle ou l'oratoire de Kerbanalec (ancienne chapelle privée), la chapelle ou l'oratoire de Kerlaudy (ancienne chapelle privée), la chapelle ou l'oratoire de Keranguen (ancienne chapelle privée) ;

Note 3 : Chapelle Saint-Jean de Pondéon : A un peu plus d'un kilomètre de Locpréden vers le nord, se trouve l'agglomération de Pondéon. Il y avait là une chapelle dédiée à saint Jean l'Evangéliste, construite par la famille de Lannuzouarn pour remplacer celle qu'elle possédait dans leur manoir. Voici les prééminences qu'y releva en 1614 le peintre-verrier saint-politain Jean Bourricquen : La principale fenêtre à deux panneaux trilobés et un quatre-feuille, était décorée de verrières coloriées. On y voyait le supplice de saint Jean l'Evangéliste à Rome, à la Porte-Latine, l'un des bourreaux attisant le feu, et l'autre déversant sur la tête de l'apôtre une potée d'huile bouillante. Là figuraient aussi les effigies des donateurs, Tanguy de Kerman et Marguerite, dame de Pennanéac'h vivant en 1400, et c'est ici, note M. Le Guennec, un fait remarquable, des figures de donateurs antérieurs au milieu du XVème siècle étant assez rarement signalées. Dans le tympan apparaissaient un écu de Pennanéac'h et quatre de Kernutn anciens, entourés de la devise : Dieu avant, puis en alliance Rosmadec, Pennanéac'h et Quelen. Le plus haut était sommé d'un heaume de profil chaperonné de gueules et d'hermines. Un lion lampassé de gueules en formait le cimier et les jumelles de Rosmadec-Gouarlot chargeaient son lambrequin [Note : Le Guennec, Prééminences de la famille de Maillé-Kerman... p. 127.]. Le 19 janvier 1711 fut célébré en la chapelle de Pondéon le mariage de noble homme René Martin, sieur de Kersauson et de demoiselle Marie-Anne Marcé. En 1693 Pontéon était desservi par le chapelain Claude Le Gat, résidant à Pennanéac'h, chargé d'y faire les enterrements.

Note 4 : Chapelle Saint-Goulven : Une pièce des archives départementales du 3 juin 1586 atteste l'existence à Plouénan d'une chapelle Saint-Goulven. Valentin Guillart y est dit « prestre gouverneur de la chapelle Saint-Goulfven en Plouenan, demeurant en la maison de la dite chapelle ». Nous apprenons de plus qu'il fit donation d'une vitre à ses armes à l'église de Saint-Pierre Quilbignon (Note de M. le chanoine Peyron).

Note 5 : Chapelle du Mouster : Les archives de Plouénan nous font savoir que le 30 juin 1693, Marie Mingam du Mouster fut inhumée dans la chapelle de Saint-Grégoire dite le Mouster Blanc. Il y avait donc là mi sanctuaire dont il ne reste plus trace. L'emplacement du cimetière est connu. On y a découvert récemment des ossements en creusant les fondements d'une maison en bordure de la route de Saint-Pol, en face du village du Mouster. Le chapelain du Mouster était, en 1693, Jean Guivarc'h, habitant le village de Pratenlouet.

Note 6 : Chapelle Saint-Gouesnou : Cette chapelle avoisinait le manoir du Rest, dont il ne subsiste qu'un corps de bâtiment, servant, vers 1940 de grange. Elle a disparu vers la fin du XIXème siècle. La fontaine seule demeure. La chapelle Saint-Gouesnou était jadis assez fréquentée au jour du pardon. Voici ce qu'a raconté à Anatole Le Braz un témoin de ce pardon, le vieux Dluz, journalier aveugle de Cléder : « J'ai vu naguère qu'à Plouénan il y avait foule au pardon de saint Gouesnou dans la chapelle dédiée à ce saint. Tous les prêtres des paroisses d'alentour s'y transportaient vêtus de leurs ornements les plus beaux. Un dîner succulent les attendait, entre messe et vêpres, dans le manoir qui confine au sanctuaire. Le fermier qui occupait pour lors ce manoir avait amassé du bien, l'époque étant encore propice aux laboureurs de terre. Celui qui lui succéda ne possédait qu'un mince avoir, et les temps étaient devenus difficiles. Le dîner du pardon fut supprimé. Adieu le dîner, adieu les prêtres ! et les prêtres partis, adieu le pardon !... » (A. Le Braz, Les Saints Bretons d'après la Tradition populaire). La vérité est qu'il a fallu renoncer à célébrer le pardon de Saint-Gouesnou à cause des désordres que favorisaient l'éloignement de tout centre et le couvert des bois (H. Pérennès).

le calvaire de Lanvaden (Haut Moyen Age) ;

le calvaire Croas-ar-Rest ou Croaz-Keranguen (XVIème siècle). Non loin de l'ancien manoir de Keranguen, au carrefour du vieux chemin de Landivisiau à Roscoff et d'une vieille route allant de Plouénan à Mespaul, se dresse une croix armoriée dénommée en breton : Kroaz Keranguen. Elle porte sur son socle : G. KANGUEN et les deux écussons qui le décorent offrent un mi-parti de Keranguen (3 besans) et de Keroulas (6 fasces) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Croaz-Kerbalanec (XXème siècle), Golvechou ou Croaz-Nuz (XXème siècle), Kerastang ou Croaz-ar-Bleiz (XIIIème siècle), Kerbiniou (XVème siècle), Kerdanné (1893), Kerélon (Moyen Age), Kernévez (XIXème siècle), Lesplouénan (XVIème siècle), Le Ménec (1944), la croix de l'église (1903), Croaz-ar-Vilienn (1813), Roshamon (1942), Kroaz Kerfaven [Note : C'est un don de M. Caer, recteur de Gouezec (1882-1910), qui l'a fait ériger devant les terres de Kerfaven, village alors habité par sa famille], Kroaz an ti korn, à l'intersection des routes de Plouénan à Plouvorn et de Mespaul à Pondéon [Note : Don de M. Guillaume Le Sann (1887-1914) par les soins duquel elle fut édifiée sur les terres de Goasaliber, dont ses parents étaient propriétaires] ;

le manoir du Carpont (XVème siècle), berceau de la famille Carpont. Sa chapelle, dédiée à Saint-Nicolas, a disparu. Propriété successive des familles Pencoadic (Jacques de Pencoadic, qui vit en 1481, épouse Marie Prigent), de Kersauzon ou Le Ny (en 1418), Kermelleuc (en 1444), Le Veyer (en 1503), Penhoadic, du Louet (en 1675), Lanrivinen (en 1698). Ce manoir est formé de deux bâtiments, à portes et fenêtres à meneaux gothiques, se joignant à angle droit et séparés par une tour ronde à la toiture élancée, au pied de laquelle est une porte écussonnée. Possédé en 1427 par Hervé du Carpont, il appartient en 1503 à Jehan Le Veyer, en 1630 à Marie Barbier, douairière de Coatjunval et Penc'hoadic. Il est vers 1940 le bien de la famille de Guébriant de Saint-Pol. Le Carpont, note M. le Vicomte de la Messelière est le plus curieux manoir de Plouénan ; il a malheureusement été entouré, depuis 1905, de constructions parasites qui nuisent à l'ensemble. Il existait un autre Carpont, appartenant en 1444 à Hervé Kermellec. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle aujourd'hui le Carpont-Bras, logis qui porte des traces de grand manoir du temps passé ? ;

le manoir de Lesplouénan (XV-XVIème siècle), berceau de la famille de Lesplouénan. Le colombier s'élève toujours dans l'enclos. La chapelle reconstruite en 1869 est aujourd'hui en ruines. Propriété successive des familles Pontantoull (en 1444), Kersauzen (en 1534), Auffroy (en 1580), Le Rouge (en 1698). Situé au nord du bourg, aux confins de la commune de Saint-Pol, le manoir de Lesplouénan voisine avec celui du Carpont dont il est séparé par un vallon. Il a conservé sa jolie tour gothique à pans coupés, son double portail et son vieux colombier. La chapelle, reconstruite en 1869, offre en sa porte principale un écusson aux armes du sieur de Pontapoul. Sur sa porte latérale figurent trois écussons frustes, et près d'eux deux vieilles statues, une piéta puis la Sainte Vierge tenant un lys et portant l'Enfant Jésus. Lesplouénan appartenait aux XVème et XVIème siècles à la famille de Pontapoul, originaire de Plounevez-Lochrist, qui portait d'hermines au sautoir de gueules. Le domaine passa plus tard aux Le Rouge de Rusunan [Note : En 1747 furent mariés en la chapelle du manoir Louise Le Rouge, dame de Lesplouénan et son cousin, écuyer François Huon, seigneur de Kerilio] ;

l'ancien manoir de Kerlaudy (XVème siècle), reconstruit au XVIIIème siècle (vers 1750) et aujourd'hui abandonné aux intempéries. Le vieux Kerlaudy appartient à Jehan Hamon (en 1427) et à Fiacre de La Haye (en 1557). C'est Joseph Michel René, comte du Dresnay (1707-1784) qui fait reconstruire le nouveau Kerlaudy. Propriété successive des familles Hamon (en 1427), Coetnempren ou Coatnempren, La Haye (en 1557 et en 1578), Dresnay (en 1670, suite au mariage d'Anne Renée, héritière de Kerlaudy, avec Jean du Dresnay (1650-1709)), Kermadec et Drouillard de la Mare (au XIXème siècle et jusqu'à la seconde guerre mondiale). A noter qu'Hippolyte Drouillard était maire de Saint-Pol-de-Léon de 1881 à 1888. Durant la seconde guerre mondiale, le château est occupé par René de Soyer et son épouse Marie Drouillard de La Mare. Kerlaudy se cache dans les bois, au bord de l'estuaire de la Penzé, à droite de la route de Saint-Pol à Morlaix. Ce domaine est signalé à la réformation du 22 juillet 1427 comme « le principal lieu de la noble femme Jehan Hamon ». Au XVIème siècle il appartient à la famille de la Haye, qui portait bandé d'or et d'azur au canton de gueules élargi d'une fleur de lys d'argent. La propriété passa à la famille du Dresnay par le mariage en 1670 d'Anne de la Haye avec Jean du Dresnay. Le manoir actuel, auquel donne accès une magnifique avenue longue d'un kilomètre, fut bâti vers le milieu du XVIIIème siècle, par Joseph-Michel-René, comte du Dresnay. Kerlaudy appartient vers 1940 à la famille Drouillard de la Mare ;

le colombier du Costy (XVIème siècle);

la fontaine de la chapelle Notre-Dame (XVIIème siècle). On y voit l'inscription "Allain Mallegol 1655" ;

12 moulins dont le moulin à eau de Ponteon, de Tromanoir, du Rest, du Gamer, de Kerbic, de Kerlandy, de Traonglezon, de Trevehy, ... ;

A signaler aussi :

la motte de Kerafel (X-XIème siècle) ;

l'ancien manoir de Coatarcousquet (1516), propriété de la famille Drouillard de la Mare en 1900. Situé non loin du manoir de Pontéon, celui de Coatarcousquet est situé au fond d'une cour à laquelle donne accès un double portail couvert de lierre. Il est formé de quelques bâtiments de la plus modeste apparence, que surmonte une tourelle ronde ;

l'ancien manoir de Gamer (XVème siècle), berceau de la famille de Gamer, et détruit par un incendie. On y trouvait autrefois une chapelle et un colombier (parcelle Jardin ar C'houdry). Propriété successive des familles de Parcevaux, sieurs de Mésarnou (en 1500), Barbier, sieur de Kerjean (en 1512), Gouzillon, sieur de Kervern et Keramer (en 1609) ;

l'ancien manoir du Gouezou, propriété de la famille le Gac, sieur du Gouézou ;

l'ancien manoir de Keramprovost, propriété de la famille de Kerguz, puis de la famille Le Gac ;

l'ancien manoir de Keranguen (XIV-XVème siècle), berceau de la famille de Keranguen. Sa chapelle a disparu. Propriété de Tanguy de Keranguen (fils d'Even de Keranguen et époux de Jeanne de Kergroadez, fille de Hamon III de Kergroadez et de Catherine de Kerouzéré) en 1481. Du manoir de Keranguen il ne subsiste plus qu'une petite maison sans caractère de la fin du XVIIIème siècle. Elle est entourée de pans de murs mi-croulés et de vestiges annonçant un édifice plus important. On l'appelle encore pourtant : Mâner Keranguen. Jehan de Keranguen figure à la réforme de 1426, et son manoir est dit « manoir ancien ». Alain de Keranguen, chanoine de Léon, recteur de Taulé, chapelain de Sainte-Marguerite en la cathédrale de Léon, mourut en 1487. Armoiries des Keranguen : d'argent à 3 tourteaux de gueule. Devise : Laka evez ;

l'ancien manoir de Keranmoal. Propriété de Marie Quimper, veuve de Jean du Louet, seigneur de Penanvern (en 1682) ;

l'ancien manoir de Kerbalanec, détruit en 1975. Propriété successive des familles Guiomar (en 1443), Kersauson (en 1534), Bolloré, sieur de Kerbalanec (en 1669), Boigelin ou Trévéneuc, Le Grand (en 1760). En 1792, le manoir est occupé par les familles Moal et Saout. Kerbalanec, situé à 1800 mètres est-sud-est du bourg de Plouénan, aujourd'hui en ruines, fut possédé dans la seconde moitié du XVIème siècle et la première du XVIIème par la famille Kersauzen. Jehan Kersauzen, sieur de Kerbalanec était en 1576 notaire royal de la cour de Léon au baillage de Lesneven. En 1613, il demeure en son manoir de Kerbalanec. Le 11 mai de cette année il dresse son testament et ordonne ce qui suit : que son corps soit inhumé en l'église paroissiale de Plouénan, en une tombe enlevée du choeur, lui appartenant. Le lendemain de son enterrement on célèbrera aussi dévotement que possible cinq messes en l'honneur des cinq plaies et une messe en l'honneur de la compassion de Notre Dame. Le plus promptement que l'on pourra, on dira un trentain grégorien à l'intention du testateur. On distribuera des habits aux pauvres pour assister à son enterrement, et l'on continuera de leur donner l'aumône en sa maison comme de coutume. Dès que toutes les messes seront dites, Monsieur le Recteur, assisté de ses prêtres feront un obit et service pour lui et ses parents tous les jours de l'an. Le testateur baille 60 livres tournois pour une messe quotidienne à perpétuité à prendre sur le terrain de Lanehoat, de Loppreden et de Penantuarhir en Plouénan (Archives départementales, 181, g. 4). Au XVIIème siècle le manoir appartient aux Bolloré, sieurs de Kerbalanec ;

l'ancien manoir de Kerbic (XVème siècle), propriété successive des familles Auffroy ou Kerbic (Deryen Auffroy en 1467 et 1481), Kerouartz (en 1602), Kermellec, puis Le Veyer. Edifice du XVème siècle, bien construit en pierres de moyen appareil, percé de fenêtres à croisées de pierres, en partie aveuglées, et muni d'un portail que décorent une arcade ogivale et des écussons. A la façade est adossé une sorte de pavillon flanqué d'une tourelle en cul-de-lampe. Derrien Auffroy, seigneur de Kerbic, mentionné à la réforme de 1420 était alors bailli de Morlaix. Voici son blason : losangé d'argent et de sable à la fasce de gueules brochant ;

l'ancien manoir de Kerellon, propriété successive des familles Moal (en 1444), Lannuzouarn (au XVIème siècle). Kerellon est signalé à la réformation de 1444 comme principal lieu et métairie de Marie Moal, noble femme. Kerellon appartient dans la seconde partie du XVIème siècle à Isabelle de Lannuzouarn, fille de Jacques et de Françoise de Gouzillon, qui épousa Jérôme Rivoalen ;

l'ancien manoir de Kerever (XVème siècle), propriété successive des familles du Mescouez (en 1426 et en 1503), Kergroadès (en 1556), Larvor (en 1610), Guillotou (en 1657), Fournier de Kerever, Roinçay ;

l'ancien manoir de Kerfaven (XVIIème siècle), propriété de la famille Billes, sieurs de Kerfaven et Pratanlouet ;

l'ancien manoir de Kerguizien, propriété de la famille de Penhoet ou Penhoadic (en 1661) ;

l'ancien manoir de Kerincuff (XVème siècle), berceau de la famille de Kerincuff. Propriété successive des familles Kermellec, Kerancuff (en 1503), Keredan (en 1576), Creachquerault (au début du XVIIème siècle) ;

le manoir de Kermellec (XIVème siècle), berceau de la famille de Kermellec. En 1375, Huet de Kermellec était écuyer du Roi de France. Son fils, Briand, meurt en 1413. Pierre de Kermellec est à la tête des serviteurs d'Arthur de Richemont vers 1396. Alain de Kermellec est capitaine des archers chargés de défendre le duc de Bretagne en 1420. Jean de Kermellec, conseiller du duc Jean V, se retrouve prisonnier à Champtoceaux. Puis, propriété successive des familles Kerloaguen (en 1460), Carné (en 1530), Louet (en 1557), Harlay (en 1683), Montmorency (en 1711), Potier de Gesvres, Kerouartz. Ce lieu, que la carte nomme Kervellec, a été le berceau d'une très vieille et puissante famille, issue en ramage des sires et barons de Penhoët dont elle portait les armes : d'or à la fasce de gueules accompagnée de trois molettes de même. Devise : Bella minatur. On trouve Henri de Kermellec archer dans une montre de 1356, Léon de Kermellec procureur général de Bretagne en 1395, Alain seigneur de Kermellec en 1427 à Plouéménan, capitaine des archers du Duc en 1420, Jean de Kermellec, chevalier et chambellan du Duc Jean V ;

l'ancien manoir de Lanneuret. Propriété successive des familles Penhoet (en 1406), Kersauzen (en 1534 et en 1542), Penmarch (en 1552), Danycan (avant 1718), Duvelaer (en 1755) ;

l'ancien manoir de Lannuzouarn (XIVème siècle), berceau de la famille de Lannuzouarn. Il s'agit d'un ramage de celle de Pennaneach. Propriété de Jehan de Lannuzouarn en 1481. Il possédait autrefois une chapelle, un colombier (édifié vers 1570) et une fontaine. Puis propriété successive des familles Rivoalen (en 1623), Rioualen, Penmarch (en 1629), Danycan (avant 1718), Duvelaer (en 1755), Chef du Bois (en 1791). De ce manoir il ne reste que quelques pans de mur. Le colombier bâti vers 1570 existe toujours, ainsi que la fontaine. Le manoir dominait à l'ouest la Penzé, et le terrain descendait en pente abrupte vers cette rivière. Hervé de Lannuzouarn vivait en 1426 et 1443. Plus tard en 1554, un autre Hervé de Lannuzouarn est chanoine et official de Nantes. En 1571, autre Hervé, chantre et chanoine de Léon. Jacques de Lannuzouarn, fils d'Yves et de Catherine de Brézal, épousa Françoise de Gouzillon. Il mourut en 1569, laissant cinq enfants. Les Lannuzouarn portaient d'argent à l'écu d'azur en abîme, accompagné de 6 annelets de gueules en orle, avec la devise : Endurer pour durer ;

l'ancien manoir de Mesgouezel. Corps de logis du XVIIème siècle. Propriété de la famille de Kerroignant ;

l'ancien manoir de Messelou. Corps de logis du XVIème siècle. Propriété successive des familles Kermellec (en 1503 et en 1545), Keroulas, Chastel, Keroulas (en 1636 et en 1698) ;

l'ancien manoir de Mestiniou ou Mestinien ou Mestivien (XVIème siècle), propriété de la famille Rodellec (en 1665) ;

l'ancien manoir du Mouster (XVème siècle), berceau de la famille du Mouster ;

l'ancien manoir de Pennaneach, propriété des familles Lannuzouarn et/ou Pennaneach. Puis, propriété successive des familles Kermavan, Maillé (en 1577), Rivoalen (au début du XVIIème siècle), Penmarch (en 1629), Danycan (avant 1718), Duvelaer (en 1755), Le Saint (en 1793). Ce manoir était situé à la jonction de deux ruisseaux, à 2500 mètres au sud-sud-est du bourg. Il n'en reste que quelques traces : un corps de logis avec fenêtres à meneaux et deux portes cintrées, qui sert d'écuries à la ferme de Pennanéac'h. Pennanéac'h était une terre importante. La réformation du 22 juillet 1427, parlant du « sire de Kermavan en son manoir de Penankernech » [Note : Il arrive assez souvent aux rédacteurs des réformations d'estropier les noms de lieux], ajoute que « ledit sire a le plus et le mieux de la paroisse ». A la fin de la réformation du 7 mai 1444, les témoins déclarent que le seigneur de Kermavan garde, tant au fief du Duc qu'au fief de Rohan, nombre de métayers et tant de terres qu'il semble être presque seigneur universel de la paroisse (Manuscrit Boisgelin, Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc). Tanguy de Kermavan et sa femme Catherine de Pennanéac'h vivaient en 1400. Les Maillé, héritiers des Kermavan vendirent Pennanéac'h aux Rivoalen, avant 1640. Les Pennanéac'h blasonnaient : d'argent à l'écu d'azur accompagné de 6 annelets de gueules en orle. Quant aux Kermavan, ils avaient pour armes : écartelé aux 1 et 4 d'azur, à la tour d'or portée par une roue de même, qui est Lesquelen, aux 2 et 3 d'azur au lion d'or qui est Kermavan ;

l'ancien manoir de Ponteon. Propriété successive des familles Kermelleuc (en 1427), Lannuzouarn, Rivoalen (à la fin du XVIème siècle), Penmarch (en 1629), Danycan (avant 1718), Duvelaer (en 1755). Ce manoir se fait remarquer par son pavillon et son escalier extérieur. Le Pontéon est en 1427 le bien d'Allain Kermelleuc. Il passa plus tard à la famille Lannuzouarn ;

l'ancien manoir du Rest (XVIème-XVIIème siècle). On y trouvait autrefois une chapelle privative dédiée à saint Gouesnou détruite en 1899 (par Tugdual-Philippe de Kermoysan). Il subsiste la fontaine. Propriété de la famille Louet (en 1481, en 1503, en 1534, en 1600 et en 1636), puis de la famille de Kermoysan (au XIXème siècle). De ce manoir il ne reste plus qu'un corps de bâtiment, servant de grange et écurie. Il était possédé aux XVème et XVIème siècles par la famille du Louet. 0llivier an Loet paraît à la montre de Lesneven en 1481 comme vougier en brigantine. Vers 1600, François du Louet épouse Marie Polart dame de la Villeneuve en Plouézoc'h. Leur fils aîné Claude était en 1636, gouverneur de Landerneau. Le 13 décembre 1645 mourut Rolland du Louet, sieur de Kerrom, qui fut inhumé en l'enfeu de la terre du Rest, dans l'église de Plouénan ;

l'ancien manoir de Traonglezon (XVème siècle), propriété de la famille de Penhoat (en 1427), puis de la famille Kergolay (en 1629) ;

l'ancien manoir de Trevehy ou Treffbey (en 1444) ou Trévily ou Tréveil (XIV-XVème siècle). Le logis datait du XVIIème siècle. Propriété successive des familles Le Barbu (en 1381), Kérouzéré (au début du XVème siècle), Louet (au XVIIème siècle). En 1427, ce manoir dénommé Treffuey appartient à Jehan de Kerouzéré, qui l'habite. La réformation de 1444 mentionne le manoir de Treffbey, « lequel est ancien manoir et de grande étendue de terre ». Au XVIIème siècle Trévily, comme Le Rest, est la propriété de la famille du Louet ;

l'ancien manoir de Tromanoir (XVIIème siècle). Propriété successive des familles Kérouzéré (au XVème siècle), Kerimel (à la fin du XVème siècle), Boiséon (en 1522), Kergroadez (en 1566), Loz (en 1630), Kergroades (en 1707), Coataudon (au milieu du XVIIIème siècle). Au sud de Plouénan, près de la rivière de Kerellec, se trouve le manoir de Tromanoir, édifice délabré. Un grand portail, flanqué à droite d'une tourelle, engagée dans le pignon du bâtiment principal, donne accès en sa cour. La façade du manoir est percée de grandes fenêtres carrées et d'étroites ouvertures ovales, dans le style du XVIIème siècle. Le manoir lui-même, dont les murs d'enceinte embrassaient une étendue considérable, était entouré d'un groupe d'arbres, que mêlaient agréablement leur feuillage aux teintes sombres des vieilles toitures et des murailles jaunies. Tromanoir s'élève aujourd'hui, sévère et triste, sur une pente dénudée : Sunt lacrymae rerum... Ce manoir, après avoir appartenu aux Kerouzéré puis aux Kergroadez, devint ensuite la propriété de la famille de Coataudon. Jean de Coataudon, sieur de Tromanoir était, en 1781, conseiller au Parlement de Bretagne ;

l'ancien manoir de Tuonrivily (XVème siècle), berceau de la famille de Tuonrivily. Le corps du logis datait du XVIème siècle. On y trouvait une chapelle aujourd'hui disparue et située à Parc-ar-Chapel. La réformation de 1427 mentionne Yvon Tuonrivily comme exempt de fouages, celle de 1444 signale Jehan Tuonrivily comme demeurant « en son hostel de Tuonrivily ». La montre tenue à Lesneven les 4 et 5 septembre 1481 présente Guillaume Tuonrivily comme vougier en brigantine [Note : Le vougier portait une vouge, c'est-à-dire une lance dont le fer formait une hache à deux tranchants. La brigantine était une cuirasse légère]. Les Tuonrivily blasonnaient fascé d'argent et d'azur à six pièces, la première fasce chargée de 5 losanges de sable.

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOUENAN

Guillotou, sr. de Trovern, — de Launay, — de Kerduff, en Plouzévédé, — de Kéréver, en Plouénan, — de Crec'hgrizien, en Plougoulm, — de Saint-Germain, en Saint-Martin de Morlaix, — de Kerozac'h, en Plougean, — de Kervézec, en Garlan, — de Kermabon, en Plougaznou. Blason : D'azur, à deux goëlands d'or nageant sur une rivière de même, mouvante de sa pointe ; alias : accompagnée de 2 étoiles de même. Gilles Guillotou, capitaine de la milice de Saint-Melaine de Morlaix en 1674, épouse Anne Prigent, dont : 1° Prigent, sr. de Launay, juge consul de Morlaix, dont la postérité fondue dès 1764 dans Gualès ; 2° François, sr. de Kerever, époux de Marie Rolland. Plusieurs jurats et maires de Morlaix depuis 1703. — Un secrétaire du roi en 1739. — Un gentilhomme de la vénerie en 1745. Anne de Kersauson, dame de Kerever, mourut en 1845.

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Plouénan :

Auffroy, seigneur de Kerbic, paroisse de Plouénan. Losangé d’argent et de sable, à la fasce de gueules brochant le tout. Dérien, baillif de Morlaix, se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan. Dans ces derniers siècles, ils ont pris le nom de Kerbic, ayant quitté celui d'Auffroy.

Carpont (du), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan. D’argent à une fasce d’azur surmontée d’un cerf passant d’or. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan.

Guiomar, seigneur de Kerbalanec, paroisse de Plouénan. D’or à un arbre de sinople sommé d’une pie perchée au naturel. Hamon se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan.

Jeune (Le), seigneur de Kerincuff, paroisse de Plouénan. De sinople à trois grillets ou sonnettes d’or. Guyon se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan et Jean se trouve mentionné entre les nobles de Pleyber-Rinan [alias : Pleyber-Christ].

Keranguen (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan. D’argent à trois tourteaux de gueules. Jean se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan.

Kermellec (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan, et de Penancoët, paroisse de Guiclan. D’or à une fasce de gueules accompagnée de trois étoiles de même. Huet, écuyer dans une montre de 1375, semble être de ceux-ci ; Alain se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan et Guiclan.

Lannuzouarn (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan. D’argent à l’écu en abyme d’azur, à l’orle de six annelets de gueules. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan.

Mouster (an), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan. Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan, et Olivier se trouve mentionné entre les nobles de Plougoulm.

Ny (Le), seigneur de Penanec’h, paroisse de Plouénan, et de Coëtélez, paroisse du Drennec. D’argent à l’écu d’azur en abyme à l’orle de six annelets de gueules. Salomon est témoin d’un accord avec le vicomte de Léon, en 1380 ; Hervé se trouve mentionné entre les nobles du Drennec et Plouénan.

Penhoadic (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouénan. De sable au lion d’argent, l’écu semé de billettes de même. Jacques, chevalier dans une montre de 1370 (Histoire de du Guesclin, p. 333), semble être de ceux-ci ; Jacques se trouve mentionné entre les nobles de Guiclan.

Pontantoul (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plounévez-Lochrist, et de Lesploëménan, paroisse de Plouénan. D’hermines au sautoir de gueules. Jean se trouve mentionné entre les nobles de Plouénan.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 25 nobles de Plouénan :

Maistre Deryen AUFFROY (206 livres de revenu), malade, remplacé par Jehan Auffroy ;

Guillaume DANTEUC (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Bernard GUILLOU (60 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan GUYHOMAR (25 livres de revenu), remplacé par son fils Hamon : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Tanguy KERANGUEN (412 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en arbalétrier ;

Nouel KERCORNOU (100 sols de revenu), absent ;

Jehan KERCUZ (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan KERGROAZES (12 livres de revenu), absent ;

Yvon KERGUIDU (10 livres de revenu), malade, remplacé par son frère Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume KERMELLEUC, mineur (412 livres de revenu), remplacé par Salomon Odern : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé KEROUYANT (6 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan KERSAUSEN (113 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan KERSAUSEN, le Jeune (40 livres de revenu) : de l'ordonnance ;

Jehan LANNUZHOUARN (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan LE GARS (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan LE JEUNE (20 livres de revenu) : sous la lance de sire de Kermauvan ;

Yvon LE MOUSTER (4 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan LE VEYER (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Ollivier LOUËT (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé PAUL, mineur (20 livres de revenu), remplacé par Auffroy Le Born : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Thephaine PENCOADIC (20 livres de revenu), remplacée par Yvon Keranmoal : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jacques PENCOADIC (200 livres de revenu) ;

Auffroy PENCOADIC (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Auffroy PONTANTOUL (23 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume TNOURIVILY (7 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de Plouénan (Ploemenan) sont mentionnés :

Tanguy Keranguen, en brigandine à deux chevaulx ;

Pierre Pont an Toul. Injonction de s'armer ;

Guillaume Kermellec Meashelou. Injonction de s'armer ;

Jehan Kermellec Kerencuff ;

Morice Penfeunteuniou, en brigandine, bien en poinct ;

Jehan le Veyer, représenté par Bernard son fils, en brigandine, bien en poinct ;

Guillaume Kersauson ;

Maistre Hervé le Louët ;

Hervé le Mouster ;

Guillaume an Dantec ;

Even Kerguidu, en brigandine, injonction de gorgelette et hocqueton ;

Guillaume de Tuonsily, en brigandine ;

Yvon Kersauzon. Injonction de s'armer ;

Denis Penc'hoadic, en brigandine ;

Jehan Lanuzhouarn, représenté par Jehan Cochart, en brigandine ;

Jehan Penc'hoadic, sieur de Penc'hoadic, représenté par Jehan an Guen, en brigandine. Injonction de s'armer et fournir selon l'estat ancien et le montement de son bien.

 

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de l’évêché de Léon reçue à Saint-Renan le 24 août 1557, plusieurs nobles de Plouénan (Plouenan) sont mentionnés :

L’héritier de François Kersausen ;

Le sr. de Lesploenan ;

Jacques le Senechal ;

Jehan Kersauson, à présent son héritier ;

Fyacre de la Haye ;

Hamon Guyomarch.

(à compléter)

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