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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUESCAT

Plouescat vient du breton "ploe" (paroisse) et de saint Rescat.

Plouescat est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires de Plouescat, de Cléder et de Sibiril. La paroisse de Plouescat est mentionnée en 1282 sous la forme de Ploeresgat et dépend de l'évêché de Léon.

Atteints de la peste en 1626, les habitants de Plouescat se vouèrent à Notre Dame du Folgoat. A noter qu'en 1598, sous le rectorat de Paul de Léséleuc, ce fléau avait déjà fait à Plouescat 510 victimes.

En 1636, l'écuyer Pierre du Chastel, sieur de Lislengal, déclarait être capitaine de Plouescat et faire garde à la côte en l'absence de sieur Saint-Georges, capitaine de l'un des vaisseaux du Roi.

On trouve les appellations suivantes : Ploeresgat (en 1282), Pleuréesquet (en 1308), Ploerezcat (vers 1330 et en 1426) et Ploezcat (en 1467).

Nota 1 : EXTRAITS DES VIEUX REGISTRES. — 14 avril 1639 : Baptême de Sébastien de Kersauson par Christophe Lesguern licencié aux droits, protonotaire apostolique, recteur de Ploudiry. Parrain Sébastien, marquis de Rosmadec, marraine demoiselle de Kerouartz, dame de Saint Georges. — 7 juin 1643 : Ollivier Léon, recteur de Plouescat, baptise Jeanne fille de Jacques de Kersauson, sieur de Mesguen. Parrain Christophe Lesguern, recteur de Ploudiry, marraine Jeanne de Kerouzéré, dame de Tronjoly Chef du Bois. — 18 mai 1690 : Baptême d'Yvon-Marie, fils de François Jouan de Kerochic, sieur de Villegouezmon et de Jeanne de Goazmeal. Parrain Yves de Poulpry, sieur de Lavengar, baron de Kérouzéré, marraine Marie de Crechquérault. — 10 avril 1721 : Inhumation dans l'église de Plouescat de dame Jeanne de Goazmeal, en présence du sieur de Kerochic, sénéchal de Kergounadech et du Chastel, est de Jacques, son fils, sénéchal des Juridictions de Kerouzéré et de Trongoff, et de François Jouan. — 24 novembre 1721 : Enterrement de Marie de Lesné, épouse du sieur de Chefdeville, procureur et notaire royal, lieutenant de la paroisse. — 9 février 1729 et 8 novembre 1733 : Baptême de deux enfants illégitimes. L'acte de baptême, dans le cahier, est rédigé à rebours des autres. — 7 septembre 1729 : Enterrement d'écuyer François de Kerguvellen, sieur de Kerregan, en présence de trois de Kerguvellen. — 3 septembre 1738 : Baptême de Jacques, fils d'écuyer Jean de Kerguvellen et de Françoise Jouane, sieur et dame de Kergonan. — 27 mai 1745 : Mariage d'écuyer Pierre de Kermelec de Plougasnou, domicilié à Ploulech, et de demoiselle Marie de Kerguvellen de Kerdanet, de Plouescat. — 20 juin 1751 : Baptême de François, fils d'écuyer Jean de Quillévéré, sieur de Kerduff, seigneur de Kerveuleugani, et de Marie Marchic. — 12 novembre 1771 : Mariage d'écuyer Jean-Augustin de Chateaufur, seigneur du Hellan, Goulounou..., capitaine des troupes de garde-côtes du département de Lesneven, et de Christine de Kerguvellen de Gorréquéar. [Note : En Septembre 1738, M. Gallon, recteur de Plouescat, avait fait la levée du cadavre de M. de Chateaufur, trouvé près du Creignou, sur les confins de la paroisse de Plouescat, et l'avait remis à Yvon Mérien, recteur de Kernouez, pour qu'il l'inhume dans son église, conformément au désir de la famille]. — 15 mars 1784 : Enterrement d'écuyer Claude de Quillévéré, fils d'autre Claude et de Marie Marchic, sieur et dame de Kerduff (H. Pérennès).

Nota 2 : Les annales de Plouescat conservent le souvenir d'une horrible épidémie de peste qui, du 24 août 1626 jusqu'au 4 avril 1627, fit périr plus de 320 personnes. D'après la tradition, les sables du Kernic couvrent une forêt engloutie, nommée le bois de Coatannoz. C'est dans l'anse de Kernic qu'en 1778, après son glorieux combat contre la frégate anglaise l'Arèthuse, vint mouiller la frégate française la Belle-Poule, commandée par le lieutenant de vaisseau de La Clocheterie;

Note 3 : L'HOSPICE : Il a été fondé du temps de M. Goasguen, curé, en 1893, grâce à la générosité de quelques bons paroissiens. L'abbé Balcon, vicaire, propriétaire légal de l'hospice, l'avait légué par testament à M. Picart, vicaire à Plouescat, et décédé recteur de Ploumoguer. L'hospice n'est pas communal. C'est un établissement privé, reconnu d'utilité publique, sous le nom de « Fondation Hospitalière », par un décret du Président de la République, daté de Rambouillet, le 10 septembre 1910, et signé Doumergue. L'établissement est dirigé par un Conseil d'Administration, composé de 12 membres, dont 5 de droit : le Curé, président de droit ; le premier Vicaire ; le Préfet ou son représentant ; le Conseiller général ; le Maire de la commune. Les sept autres ont été nommés par le Fondateur M. Picart, et après un décès, le conseil se renouvelle par cooptation. Les sept premiers membres élus ont été : MM. René Abalain, Paul Séité, Jean-Marie Postec, Hervé Grall ; mesdames Cadour, Jeffroy et Carré.

Note 4 : LE PATRONAGE : La salle du Patronage « Saint-Pierre » a été construite en 1909, dans le voisinage de l’hospice. C'est M. Prigent, vicaire, qui s'en est occupé le premier. Il s'est hâté d'y créer une société de gymnastique ; l'une des plus anciennes du diocèse. Les noces d'argent du Patronage ont été célébrées avec éclat en 1934. A cette occasion, le concours départemental de gymnastique a attiré à Plouescat 30 sociétés avec plus de 2.000 gymnastes. MONUMENT AUX MORTS : Après la guerre de 1914-1918, un Comité de Patronage se forma à Plouescat en vue de l'érection d'un monument aux enfants de la commune tombés au champ d'honneur. Le bureau de ce comité comprenait M. Trémintin, Maire, Conseiller général, Mme Georges Jaouen, M. Kerbaol, Curé-Doyen, M. Cléac'h, vicaire et M. Lanchon, agent-voyer. Bientôt on vit se dresser au fond de l'allée centrale du cimetière et au pignon de la chapelle du Calvaire un beau monument en pierre du pays, exécuté sur les plans de M. l'architecte Chaussepied. Il porte les noms des 119 morts donnés à la Patrie par Plouescat. Le 19 mai 1921, selon le pieux désir formulé par les familles des combattants, les corps ramenés du front furent tous déposés au pied du Monument. La cérémonie d'inauguration eut lieu le 2 Novembre suivant (H. Pérennès).

Nota 5 : Liste non exhaustive des maires de Plouescat : 1791- ? : LE SAINT Vincent ; 1803-1804 : ROZEC (père) ; 1808-1826 : ROSEC François (fils) ; 1826-1833 : BODÉNÈS ; 1835-1836 : ROSEC ; 1844-1848 : LE CLECH ; 1850-1864 : ROSEC Auguste ; 1865-1870 : CABON DE MESORMEL ; 1871- ? : GRALL Jean-Marie ; 1872-1878 : PINVIDIC Yves ; 1878- ? : INIZAN François ; 1881-1882 : PINVIDIC Yves ; 1882-1893 : TREMINTIN Joseph ; 1893-1903 : CADOUR Ambroise ; 1903-1907 : BELLEC François ; 1907-1912 : VEZO François ; 1912-1966 : TREMINTIN Pierre Marie Jacques Nicolas ; 1969-1971 : ROUXEL François ; 1971-1976 : MICHEL Yves ; 1976-1989 : DINCUFF René ; 1989-2001 : JACQ Daniel ; 2001-2008 : BLONZ Jérôme ; 2008-2014 : LE DUFF Jean ; 2014-2018 : JACQ Daniel ; 2018-? : LE BOUR Éric ; etc ...

Voir Quelques faits divers de Plouescat.

Voir Plouescat durant la Révolution.

Voir Le clergé de Plouescat avant et après la Révolution.

Voir L'évêque Edouard-Gabriel Mesguen, natif de Plouescat.

Voir Les écoles (publique, privée) de Plouescat.

PATRIMOINE de PLOUESCAT

l'église Saint-Pierre (1864-1865), édifiée par l'entrepreneur Tréal (sur les plans de Puyo) à l'emplacement d'une ancienne église. La première pierre est posée le 5 octobre 1863 et elle est consacrée le 31 août 1865. La flèche n'est construite qu'en 1870 : entourée d'une galerie, la flèche est accostée de quatre clochetons. L'édifice actuel comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés et clocher semi encastré, un transept et un choeur accosté de deux chapelles donnant sur le transept. L'orgue date de 1887. La cloche date de 1870. L'église abrite les statues de saint Herbot et de saint Paul Aurélien. Dans l'ancienne église, bâtie en 1763, on retrouvait jadis quelques piliers et chapiteaux du XIIIème siècle ;

Note 1 : REVENUS DE LA FABRIQUE EN 1786. Recettes. — Rentes foncières 150 livres ; rentes affermées 1500 livres ; casuel environ 200 livres. — total 1850 livres. Dépenses. — Dépenses ordinaires : pour desservir 144 fondations à chant avec nocturne 304 livres ; pour messes basses fondées 78 livres ; pour autres dépenses et fournitures, environ 318 livres. — Total 700 livres. Dépenses extraordinaires : entretien du linge et des ornements, de trois au quatre maisonnettes de l'église, de la chapelle du cimetière, aveux et contrats... Remarques. — 1. L'église est neuve ainsi que la sacristie ; les maisons ci-dessus sont couvertes de glé ; on vient de fournir des aveux et de payer presque tous les rachats, et on a aussi acheté beaucoup d'ornements. 2. — L'église a encore de l'argent dans ses coffres et ne doit rien (H. Pérennès).

Voir L'histoire de l'ancienne et la nouvelle église de Plouescat.

Voir Les anciennes confréries de Plouescat.

Voir Les chapellenies de la paroisse de Plouescat.

la chapelle Notre-Dame de Kerzéan (XVIème siècle), restaurée en 1714, 1809 et 1955. L'édifice était jadis en forme de croix et aujourd'hui rectangulaire : les ailes ont été supprimées. L'une des cloisons porte l'inscription "Fait faire par Mre Jacques Marchic prestre de Kereval-Bihan Lan 1714 Paul Ven Louis Tonar menuisiers". On y trouve une Vierge-Mère assise, un saint Eloi, un groupe de la Sainte-Famille et quelques dalles armoriées dont l'une porte les "trois tours" de la famille Audren de Kervinot. La chapelle abrite aussi les statues de Notre-Dame de Kerzéan, saint Joseph, saint Joachim et sainte Marguerite ;

la chapelle du calvaire (1714). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire. La chapelle abrite un calvaire avec la Vierge, saint Jean et la Madeleine, saint Eden et Santik Du ;

les ancienne chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Eden, la chapelle Saint-Julien, la chapelle Saint-Georges, la chapelle de Pont-Christ (on y voyait jadis les armes de François Le Bihan et Isabelle de Canaber, mariés en 1657) ;

Voir Les chapelles de Plouescat.

la croix monolithique (Haut Moyen Age), située rue Le Goffic ;

les calvaires de Kergoal ou Kergoual ou Kergouall (1667, restauré en 1927 par les soins de M. Trémintin et son épouse Jeanne Daveau), Baradozic (XVIème siècle), Cornamis ou Kornamis (1569 ou 1581), de Forban (XVIème siècle), Irvit (XVème siècle), Languien (XVIème siècle), de Croaz-Hir (XVIème siècle), de Nevez ;

les croix de Kerscouarnec (XVIème siècle), Goaz-Vihan (XIXème siècle), Landerné-Vihan (XVIème siècle), Prat-Bihan (XVIème siècle), de Kergoarat (XVIème siècle), de Pont an Traon (XVIème siècle), de Lesmelchen (Haut Moyen Age), la croix de carrefour (Haut Moyen Age), Roc'h Plat (Haut Moyen Age), Guinel, Languien (Haut Moyen Age). A signaler aussi la croix Saint-Antoine du XVI-XVIIème siècle, remplacée aujourd'hui par une croix de 1942 ;

Note 2 : CALVAIRES. — 1°. En sortant du bourg, dans la direction Est, on rencontre une croix dénommée Ar Groaz- hir, où l'effigie en granit du Christ est presque effacée. — 2°. A 1.500 mètres Est du bourg se trouve la croix de Kornamis, ainsi appelée du nom du village voisin.  Sur un socle à trois degrés, mesurant 1 m. 70 de hauteur, se dresse le fût de la croix, long de 3 mètres environ, carré dans le bas, octogonal en très grande partie. Il est couronné d'un massif en granit qui présente d'un côté la Vierge douloureuse portant sur ses genoux le cadavre de son Fils, d'autre part, un ange en prière. Du coté Ouest, au-dessous de l'ange est un écusson portant un calice, ce qui donne à entendre que le calvaire est la donation d'un prêtre. Sur le socle on lit le nom de QVEGVINER avec la date de 1581. — 3°. A un kilomètre des calvaires précédents, à une centaine de mètres Nord-Ouest de la chapelle de Kerzéan s'élève la belle croix, de Kergouall, ainsi dénommée à cause du village voisin de Kergouall-vihan. Le socle haut de 1 m. 80, porte le fût de la croix qui peut mesurer 3 mètres. Aux croisillons la Sainte Vierge et saint Jean encadrent le Christ. A l'avers de la croix, d'une part un saint abbé, de l'autre une sainte martyre, puis entre les deux, sainte Anne avec la petite Sainte Vierge. Sur la face Ouest s'élève une table d'autel surmontée d'une sorte de retable ou édicule Le coté Sud de cet autel porte l'inscription que voici : JACQUES MARCHIC ET ANNE LE ROVX SON EPOVSE ONT FAIT FAIRE CETTE CROIX 1667. Le fût de la croix offre, à sa base les inscriptions suivantes, au Sud : S IAN S : JACQVES P. P. N. — au Nord : MA. S: BARBE P: P: N: — à l'Est : S: TE ANNE P. P. N. — à l'Ouest le monogramme du Christ I H S. Au côté Nord du socle on lit : Pierre Trémintin et Jeanne Deveau son épouse ont fait restaurer ce cataire 1927. — 4°. A trois kilomètres Nord du bourg se dresse la vieille croix de Pen-ar-Prat. Au côté Est on aperçoit le Christ, à l’Ouest la Vierge Mère. — 5°. Non loin. du calvaire précédent est un vieux calvaire que l'on nomme Ar-Groaz et qui a donné son nom au village. C'est un bétyle octogonal de 0.80 de hauteur surmonté d'une vieille croix assez courte. — 6°. A 600 mètres au Nord du bourg est la croix de Baradozik. Le fût qui est rond porte un croisillon en Kersanton ; on y voit d'un côté la Vierge, de l'autre côté saint Jean. — 7°. A 1200 mètres du bourg se trouve une vieille croix, la Croix de Languien, qui a le Christ au côté sud et la Vierge Mère au nord. (H. Pérennès).

le manoir de Mesguen (XVème siècle), propriété de la famille Penfeuntenyo, puis Kersauzon (en 1567). On y trouve un puits et une auge datant du XVème siècle ;

le manoir de Prat-Bihan (XVIème siècle) ;

le manoir de Keriaouen ou Kerjaouen (1609), propriété de la famille Kersauzon ;

la maison de Pen-ar-Prat (XVIIème siècle) ;

une maison située place du Général-de-Gaulle (XVIII-XIXème siècle) ;

la fontaine de Saint-Eden ou l'Isle-en-Gall (XIXème siècle) de Kerveuleugan ;

l'ancienne fontaine Notre-Dame de Kerzéan ;

l'hospice Sainte-Anne (1893) ;

les moulins à eau de Lanrial et de l'Ile en Gall ;

Voir Les manoirs et seigneuries de Plouescat.

A signaler aussi :

la stèle du Lanial, de Roc'h Ar-Fa ;

les trois stèle de La Croix ;

le dolmen de Creach-ar-Vren (époque néolithique) ;

les menhirs de Cam-Louis ou Camlouis, de Porsguen, d'Irvit, de Cougn an Dré, de Prat-Meur (époque néolithique) ;

l'allée couverte de Guinirvit ou Kernic (époque néolithique) ;

la roche Feunteun-a-Vir et son pouvoir de guérison ;

les rochers "Roch paotred ar zabad" et "Roc'h Men Goubars" ;

les Halles (XVIème siècle), édifiés probablement par Yves du Poulpry, sénéchal de Léon ;

les vestiges d'un magasin à poudre (vers 1740), situés à Saint-Edern ;

un balneum gallo-romain ;

une borne géodésique (1823) ;

l'ancien manoir de Gorréploué (XVIème siècle), possédé jadis par la famille de Kergoual. Maison natale d'Yves de Kergoual, premier doyen et gouverneur du Folgoët en 1426 ;

l'ancien manoir de Kerouara ;

l'ancien manoir de Saint-Georges ;

Voir Les monuments (menhirs, ensemble mégalithique,..) de Plouescat.

ANCIENNE NOBLESSE de PLOUESCAT

SEIGNEURIE DE SAINT-GEORGES. — Paroisse de Plouescat, ancien évêché de Léon. Elle entra dans la maison de Kersauson dans la seconde moitié du XVème siècle, par le mariage de Paul, fils d'Hervé Ier et de sa deuxième femme, Alliette de Lanros, avec Sibylle de Saint-Georges. La terre de Saint-Georges resta fort longtemps dans la branche de Vieux-Chastel, dont Paul de Kersauson est le premier auteur. Elle devint probablement plus tard l'apanage d'une cadette de la branche, qui l'apporta dans une autre maison, sans qu'on en ait pu préciser l'époque. Hervé, arrière-petit-fils de Paul, se qualifiait encore en 1567 de sr de Saint-Georges;

Nota : Les Saint-Georges, qu'il ne faut pas confondre avec les Harscoët, srs. de Saint-Georges (que nous verrons plus tard s'allier à la branche de Vieux-Chastel), étaient srs. dudit lieu et de Lannurien, en Plouescat, et de Mesqueffuruz, en Plougoulm ; ils étaient d'ancienne noblesse et avaient pris part aux réformations et montres de 1427 à 1481, en Plouescat, Plougoulm, Plounévez et Le Minihy, évêché de Léon. Blason : D'argent, à la croix de gueules, comme Jobert. La branche aînée fondue dans Kersauson par le présent mariage. — Une famille de mêmes nom et armes, originaire de la Marche et transplantée en Poitou, s'est alliée en Bretagne aux La Musse, Bavalan et Pioger ; elle remonte d'une manière certaine à Olivier, marié en 1404 à Catherine de Rochechouart, dame de Boissec, et elle s'est éteinte en 1858, dans la personne du marquis de Vérac, ancien pair de France. Yves (ou Yvon) de Kersauson (fils de Paul de Kersauson décédé vers 1502 et de Sibille de saint-Georges), sr. de Saint-Georges, comparut en brigandine, épée, salade et javeline, comme premier gentilhomme de la paroisse de Plouescat, à la montre générale de la noblesse de Léon, tenue à Lesneven par les seigneurs du Chastel, de Kermorvan et de Kerouzéré, commissaires et à la fin députés, le 25 septembre 1503 (Antiquités du Finistère, par Fréminville) (J. de Kersauson).

SEIGNEURIE DE MESGUEN. — Paroisse de Plouescat, ancien évêché de Léon. Catherine du Faou ou du Fou l'apporta, vers 1567, à son mari, Hervé de Kersauson, dont la postérité directe conserva la qualification jusqu'après 1669, postérieurement à la mort de Sébastien de Kersauson, qui fut prêtre (J. de Kersauson).

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Plouescat :

Castel (an), seigneur de Lannurien, paroisse de Plouescat. D’argent au château de gueules. Derrien se trouve mentionné entre les nobles de Plouescat.

Kergoual (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouescat. D’azur à une fasce d’or surmontée d’une main d’argent soutenant un oiseau de même. Henri se trouve mentionné entre les nobles de Guisseny.

Kerzéan (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouescat. Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Lan (an) Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Plouescat.

Prévost Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Plouescat.

Saint-Georges ou Saint-Jord (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouescat. D’argent à la croix de gueules. Pierre se trouve mentionné entre les nobles de Plouescat, et Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Plouescat :

Paul KERSAUSEN (70 livres de revenu), malade, remplacé par Yvon Moal : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon GUERNISAC (40 livres de revenu), malade, remplacé par Yvon Derien : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Tanguy COËTNEMPREN (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon An CASTEL (12 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume DANYEL (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Vincent PREVOST, mineur (36 livres de revenu), remplacé par Henry Gil : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Havoise JOSORN (60 livres de revenu) , remplacée par Tanguy Morvan : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de Plouescat sont mentionnés :

Yvon Kersauson, en brigandine, espée, salade et javeline ;

Jehan Provost, en brigandine, espée, salade et javeline ;

Alain Kerbiguet, en brigandine, espée, salade et javeline ;

Alain Daniel, en brigandine, espée, salade et javeline ;

Jehan Kergoat, pour son père ;

Didier de Kerliviry. Injonction de s'armer.

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de l’évêché de Léon reçue à Saint-Renan le 24 août 1557, plusieurs nobles de Plouescat (Ploezcat) sont mentionnés :

Jehan Kerscau ;

Le sr. de Saint George ;

Yves Kerbiguet ;

Le sr. de Lesmealchen ;

Maudet Lambert ;

Dyder Lesellec ;

Jehan Cremeur ;

Yvon Castel ;

Guillaume Bresal ;

Hervé Kerdenyel ;

Hervé Bosec, tenant fief noble ;

L’héritier de Jehan Guydon.

(à compléter)

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