|
Bienvenue chez les Plouganistes |
PLOUGASNOU |
Retour page d'accueil Retour Canton de Lanmeur
La commune de Plougasnou ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGASNOU
Plougasnou vient du breton « ploe » (paroisse) et de Cathou ou de Saint Caznou (un saint breton).
Plougasnou, ancienne paroisse primitive, est fondée vers le VIème siècle par Saint Primel et Saint Mériadec. L'évêché de Tréguier, créé au Xème siècle, se compose de deux archidiaconés. La paroisse de Plougasnou appartient à celui du " Pou Castel " et a pour trève Saint-Jean-du-Doigt.
Du point de vue de l'organisation féodale, Plougasnou appartient à la châtellenie de Morlaix-Lanmeur, rattachée entre 1035 et 1179 au comté de Léon, puis confisquée par le duc et intégrée au domaine ducale.
Le territoire de Plougasnou est, en 1039-1040, donné par la comtesse Berthe, épouse du duc Alain III et mère de Conan, à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, qui y établit un prieuré. Voici ce que dit le Cartulaire de Saint-Georges : " Anno 1040. De Ploicathnou [Note : var : « Ploganou » (XVème siècle)]. Mundi terminum propinquare prenunciata ad nos a domino signa multiplici frequentia dederant (sic). Surgit enim queque gens contra gentem, et regnum adversus regnum, et terre motus magni fiunt per loca. Unde ego Berta dono Dei tocius Britannie comitissa, et filius meus Conanus hiis signis territi et precipue de obitu dulcissimi senioris mei Alani [Note : Alain III mourut le 1er octobre 1039 (1040, N.-S.), à Westmoutier, en Normandie], videlicet celeberrimi consulis, hujus filii mei Conani patris, pridie nobis nunciato corde tenus sauciati, acquiescentes evangelico precepto ubi dicitur : Facite vobis amicos de mammona iniquitatis, ut cum defeceritis, recipiant vos in eterna tabernacula, — donamus Sancto Georgio et sanctimonialibus ibi Deo servientibus, pro anima supradicti senioris mei Alani nuper defuncti et nostris animabus, mea scilicet et filii mei Conani, et omnium antecessorum sive successorum nostrorum, in elemosinam sempiternam parrochiam que est in pago Leonensi, que vocatur Ploicatbno, totam ex integro, cum pratis et silvis, cultis et incultis, aquis aquarumve decursibus, sicut a nobis hactenus noscitur fuisse possessa, ita ut ab hac die in sempiternum eam habeant et possideant, et ad victum vel vestitum sanctimonialium sive ornatum monasterii Sancti Georgii quicquid ex ea trahere potuerint proficiat ; nullo unquam nostrorum sive aliorum ab eis exigente neque debitum, neque servitium preter orationes et beneficia spiritualia [Note : Exemption de péages. (Note du XVIème siècle)]. Si quis autem hanc elemosinam a supradicto loco Sancti Georgii vel a substantacione sanctimonialium quoquo modo subtraxerit, vel alienaverit, perpetuo feriatur anathemate. Fecimus hanc donationem coram istis testibus : Conano consule, Salomone episcopo [Note : Salomon, évêque de Léon] existentibus ; Eudo comes testis ; Juthaelus archiepiscopus testis ; [Alanus filius Ewanni testis ; Costulinus de Dinam testis ;] [Note : les noms entre crochets sont ajoutés dans la copie du XVème siècle] Robertus filius Guihenoci testis ; Aldroenus capellanus testis ; Herveus crassa vacca, testis ; Aldroenus filius Holedri. Item post annum vicesimum secundum [anno 1061] hujus prime donationis, quia voluit nos Deus superstites esse, roboravimus, ego Berta videlicet, et filius meus Conanus, cum consilio et auctoritate eorum qui subter annexi sunt, priorem donationem plebis que vocatur Pluicathno, et ore confirmantes manu tetigimus hujus donationis curtam, tangendam que his nostris fidelibus et amicis tradidimus. Ego Berta et filius meus Conanus, ore confirmamus et manu tetigimus. Silvester testis. Budic filius vicecomitis [testis] ; Poncius filius Aldroni testis ; Giron filius Ansquetil testis ; Gauterius de Acciniaco testis ; Clumarhuc testis ; Robertus Pirot testis ; Ricaladrus testis ; Hidroc testis ; Alanus sacerdos testis ; Fulcherius filius Rivalloni Landavrensis, testis ; Gaufridus filius vicecomitis ; Gauterius filius Hailogoni testis ; Herveus ejusdem Gauterii filius ; Guegonus bastardus ; Doniou filius Gurvredi testis. + Signum Berte. — + Signum Conani comitis ".
Un aveu de l’abbaye Saint-Georges rendu au Roi en 1665 par Magdelaine de la Fayette, abbesse de Saint-Georges nous donne des informations plus précises sur cette possession : « Outre, ont les dictes dames et leur apartient, en la parroisse de Plougasnou, près Morlaix, un fief et jurisdiction ayant droit de haulte, basse et moienne justice, s’estendant en la dicte parroisse de Plougasnou et Sainct Jean du Doigt, apellé le fief de Sainct George en Plougasnou ; en laquelle jurisdiction elles ont office de seneschal, alloué, lieutenant, procureur d’office et greffier, notaires et sergents et exercice ordinaire d’icelle, en l’estendue de laquelle les dictes dames ont droictz de ventes et loddes, espaves, gallois, deshérances, successions de bastards, droictz de débris sur la mer en l’endroit du dict fief, tout ainsy qu’a apartenu aux ducs et princes de ce pays qui ont donné les dicts fiefs et apartenances d’icelui à la dicte abbaye pour partie de la dottation d’icelle ; soubs laquelle jurisdiction elles ont et leur apartient l’emplacement d’un moulin à eau duquel jouist le sieur de Kerliviou par engage, et en paie chacun an dix huict livres ; soubs l’estendue duquel fief et jurisdiction elles ont plusieurs hommes et vassaux qui doibvent rentes, rachapts et autres debvoirs seigneuriaux, et droict de pesche prohibitif dans la mer, aux environs du fief et terre de Plougasnou. Soubz laquelle jurisdiction y a un prieuré en tiltre appelé le prieuré de Plougasnou, qui a toujours esté possédé par une religieuse d’icelle abbaye et qui est un membre dépendant d’icelle ».
En 1035, le duc Alain III, en récompense des services que lui avait prêtés le vicomte de Léon, lui donne la châtellenie de Morlaix-Lanmeur (qui comprenait alors Plougasnou). Mais en 1179, le roi d'Angleterre Henri II, enlève le fief à son adversaire, Guyomar'ch de Léon, et le fait réintégrer dans le comté de Tréguier.
La paroisse de Plougasnou est mentionnée lors de l'enquête pour la canonisation de Saint-Yves (vers 1330). En effet, à cette époque " Geoffroy de l'Ile, paroissien de Plougasnou, diocèse de Tréguier, âgé de 78 ans " (témoin n° 13) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.
En raison d'une alliance, les seigneuries de Guicaznou et Bodister passent, au XIIIème siècle, à la Maison de Dinan. Françoise de Dinan, fille de Jacques de Dinan, épouse en seconde noce Guy de Laval. Des Laval, la terre de Guicaznou et Bodister passe à Philipette de Montespédon, femme de Charles de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon. A partir de 1574, le fief devient la propriété de la famille de Scépeaux, puis de la famille Gondi qui vend le fief en 1638 à Vincent du Parc, seigneur de Locmaria et de Guerrand.
En 1427, la paroisse de Plougasnou se divise entre le fief de Montafilant et le fief du duc (territoire du Ponthou et de l'abbesse de Saint-Georges de Rennes). Vers 1543, la paroisse de Plougasnou compte 16 frairies : Guicaznou, Trégastel, Tréménec, Kermofézen, Perros, Térennez, Kerbabu, Kermadeza, Kersaint, Kerdenoy, Kermouster, Mériadec, Kervron, Donnant, Quenquizou, Tréhenvel. Les cinq dernières composent depuis 1790, la commune de Saint-Jean-du-Doigt. En 1586, le roi crée deux foires par an et un marché par semaine au bourg de Plougasnou.
Plougasnou n'a pas souffert les premières années de la Ligue, mais en 1592, le sieur de Goezbriand s'étant rallié à la cause de Mercoeur, reçoit de ce dernier le commandement du château de Primel. Redevenu royaliste en 1595, il continue d'occuper Primel, mais le château de Primel est pris par le ligueur Guy Eder de La Fontenelle et ses partisans, aidés d'une troupe d'Espagnols, en mai 1596 ; et ceux-ci y restent jusqu'en 1598 malgré les efforts de Boiséon.
La formation de la municipalité de Plougasnou a lieu les 25, 26 janvier, 1er et 2 février 1790 dans la chapelle de Sainte-Catherine. La paroisse de Plougasnou qui dépendait jadis de l'évêché de Tréguier, est rattachée à Quimper et au département du Finistère en 1790, ainsi que toute l'ancienne châtellenie de Morlaix-Lanmeur. Certains lieux-dits tels que "hameau de l'Abesse", "hameau de Saint-Georges" semblent confirmer la présence jadis de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes. On signale aussi une léproserie ou caquinerie à Kerallan.
On rencontre les appellations suivantes : Ploicatno, Ploicathno, Ploigathnou (en 1040), Plegano (en 1163), Ploegaznou (en 1257 et vers 1330, 1371), Guicaznou (en 1419).
Note 1 : un premier prieuré aurait été bâti du temps de Saint-Samson. L'église paroissiale conserve 3 arcades pleins. L'église Saint-Envel du XVIème siècle est un ancien prieuré-cure de l'abbaye de Saint-Jacut, cité dans la Bulle papale de 1163.
Note 2 : Le premier document est de 1574, et le second de 1652. — En l'an 1039, la Duchesse Berthe, veuve d'Alain III, avait donné la prévôté de la paroisse de Plougasnou à l'Abbaye de Saint-Georges de Rennes, si riche et si opulente, et qui tenait de plus, la paroisse de Saint-Pierre-Saint-Georges et celle de Grehaigue. La famille de la Fayette a donné une Abbesse à Saint-Georges de Rennes, et une Prieure à Saint-Georges de Plougasnou. Au vu de la pièce présentée ici, il serait difficile de ne pas admettre que, de temps immémorial, la chapelle Saint-Georges servait de local aux petites écoles existant dans la paroisse, depuis longtemps, déjà en 1574 !. Le dimanche 26 septembre 1574, à l'issue de la grand'messe, après avoir ouï les saints offices, le corps politique s'assemble pour délibérer. Scrupuleusement on énumère les prêtres présents de la dite paroisse, puis « les nobles gentz » puis « les gens partables ». Les nobles gens devaient avoir une représentation considérable de leur Etat, puisque les derniers éditeurs d'Ogée citent plus de 70 maisons nobles à Plougasnou, en protestant ne citer « que les principales ». Le corps politique « faisant la plus saine et maire voix desdits paroissiens », dès le début de la délibération, dépose une affirmation de principes, qui fait honneur à sa judiciaire et à son sens pratique : « Les deniers employés à l'entretenement de l'Escole en lad. paroisse ne sçavoir estre mys ne employés en usage plus louable, vertueux et nécessaire à la republique ». De gens qui raisonnent si bien, on ne peut suspecter le bon vouloir, mais, pour arriver à l'exécution, leur bonne volonté est entravée par une difficulté : une malheureuse question d'argent : « Les deniers que l'on peut esliger des Escholiers ne sont suffisant pour y entretenir Maistre ». Le besoin était pressant, urgent, hors de discussion ; pour y parer, les paroissiens de Plougasnou dirent peu et firent mieux, comme l'acte lui-même le démontre. « D'un commun consentement, il est décidé qu'il fut payé à M. Sébastien Lucas, demeurent à présent à Guimaëc, présent audit prosne, stipulant et acceptant pour tenir ladite Escole et instruire la jeunesse és bonnes lettres et moeurs, en la chapelle de Saint-Georges, lieu accoutumé de ce faire, en lad. paroisse, la somme de vingt escus pistoletz ». Notre document fournit un détail précis sur la durée de l'année scolaire : dix mois, des premiers jours d'octobre au 20 juillet : « Ladicte Escole doit commencer le mardi suivant en huitt jours (5 octobre) et continuer jusqu'à la foire de Sainte-Marguerite de Pontmenou prochain et suyvant ». Cette date fixée pour la clôture des classes à Plougasnou, appelle notre attention sur une particularité du calendrier, dans ce pays. Pont-Menou (ou Pont de Saint-Menou) est un gros village situé sur le Douron qui sépare le Finistère des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Amor). La foire de Sainte-Marguerite a toujours eu une telle importance que les vieux Trégorois nomment le mois de juillet, en langage breton, Mis Foar Pont Menou : le mois de la foire de Pont-Menou, de même qu'ils appellent le mois de juin, « Mis Gouel Yan », le mois de la fête de Saint-Jean, en l'honneur de Saint-Jean du Doigt. Le corps politique constitue les émoluments et précise les échéances de paiement à faire à M. Lucas. « Pour valoir lesdits vingt escus, est ordonné par lesd. paroissiens à François Geffroy et Jehan Clech a presant Gouverneur de la chapelle de Saint-Jehan Tuonmeriadec payer aud. M. Lucas la somme de 20 l. monn., dans le commencement et entrée en lad. charge ; et le surplus et résidu desd. vingt escus luy sera payé par les subséquens gouverneurs d'icelle chapelle de Saint-Jehan, au finissement de ceste Escole ». Voilà donc établi le traitement fixe à prendre sur les revenus de Saint-Jean ; il restait à décider ce qui se devait faire pour l'éventuel ou la rétribution exigible par le Maître : c'est un point que nos délibérants de Plougasnou, gens prudents, avisés et prévoyants, s'attachent à décider. Ils n'ignoraient pas que l'on trouvait souvent des maîtres peu scrupuleux, exploitant les familles, spéculant sur les riches et repoussant les pauvres. Pour prévenir ces abus, le corps politique déclare que le Maître, « Néant-moins (outre) lesd. 20 escus prendra des Escoliers par chacun mois durant sa charge, sçavoir : De chacun des partistes 2 sols Tournois, et des abécédaires, choristes, donatistes et rudimentaires, un soult tournois, - sans en ce comprendre les autres debvoirs scolastiques ». La supériorité de la rétribution payée par les Partistes, indique aussi la supériorité relative de cette catégorie d'écoliers sur les autres ; en effet, il semble qu'ils devaient être les plus avancés de l'école : à eux le Maître révélait les secrets de la partition, ancien nom de cet exercice que nous appelons aujourd'hui tout simplement l'analyse grammaticale. On le voit ainsi dans le précieux dictionnaire de Trévoux (T. V. P. 218) : « En grammaire on appelle parties d'oraison tous les mots qui rentrent dans la composition d'un discours : en termes de grammaire, faire les parties d'un discours, pour marquer si un mot est un nom ou un verbe ou autre chose de cette nature ». Les Donatistes, ne pas confondre avec les hérétiques de ce nom, étaient les élèves mis sur la grammaire de Donat, grammairien, né en 333 après J.-C., qui a traité ex-professo des huit parties du discours à l'usage des commençants. Il fut le précepteur de saint Jérôme : ce qui n'est pas d'une petite gloire. On dit plus tard Donatiste, comme on eût pu dire dans la suite des temps, « Un Noël-Chapsalien », pour un disciple de Noël et Chapsal. Outre la rétribution scolaire taxée à deux degrés, on voit que le maître d'école de Plougasnou avait le bénéfice des « debvoirs scolastiques, » c'est-à-dire des fournitures de classes, telles que plumes, encre, papiers, etc. A la fin de cet acte si court dans sa teneur et que j'ai rendu si prolixe avec la prétention de l'analyser, nous retrouvons avec une sympathie profonde, comme conclusion, cette belle et sainte recommandation, ce solennel avertissement au titulaire de la petite école de Plougasnou : « Bien est dict qu'il respectera les notoirement pauvres et indigens des quels il ne prendra aulcun salaire ». — La pièce l'archive que je vais résumer ensuite, n'est pour les conditions et les termes, qu'un rappel de l'acte de l'an 1574 : ce qui fait son intérêt, c'est qu'elle nous fournit un renseignement sur le recrutement du corps enseignant. Le 3 novembre 1652, « au prosne de la grand'messe, vénérable Messire Pierre Guéguen, curé de Plougasnou, remontra de la part de noble et discrept Messire Michel Tépault, sieur de Rumilin, chasnouaine de Treguer, grand pénitantier de Mgr l'Esvêque de ce diocèse et Recteur de lad. paroisse, que désirant toujours l'utillité et profits tant des petits et grands dicelle, il auroit prins la paine de prier M. Thomas Barazer pour tenir lad. escole et instruire la jeunaisse l'année courante en la chapelle de Saint-Georges, lieu accoutumé, etc... ». Mais outre l'examen préalable, ce M. Thomas qui prend la lourde charge de régent d'école, présentait-il quelques références. Le curé n'hésite pas à répondre à son avantage, « le présentant homme de bonne vie et moeur, et versé aux études et Lettres jusques avoir faict son cours en la filosoffie ». Ce brevet était bien flatteur pour celui qui le recevait, mais rassurant aussi pour ceux qui avaient à l'enregistrer. Il s'était trouvé aux prises avec des traités bien épineux ; non pas avec ces manuels débonnaires où on se contente d'enseigner que l'or est un vil métal, qu'il faut se défier des vils flatteurs, mais bien avec ces gros livres latins où il avait puisé une connaissance quelconque de la dialectique, de la logique, la cosmologie, etc. C'était une bonne fortune pour la paroisse de Plougasnou, habituée, peut-être, à être toujours aussi heureuse, et par là, à être exigeante sur les qualités de ses maîtres d'écoles (A. Favé).
Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de PLOUGASNOU : Jean le Court, jusqu’en 1697. - Hervé de Coatandoz (1697-1707), du diocèse de Léon. - Noble Jean Michel, décédé en 1707, licencié. - Noble Jean-Olivier du Garspern (1707-1741), du diocèse de Quimper. - Le Sequin (1741-1742). - François Morvan (1780-1790), etc...
PATRIMOINE de PLOUGASNOU
l'église Saint-Pierre (XV-XVIIème
siècle), agrandie au XVIème siècle et au XVIIème siècle. Il
s'agit d'un édifice de plan irrégulier. Il comprend une nef avec
bas-côté nord de quatre travées dont la dernière clef plus haute, et
bas-côté sud de cinq travées ; puis un choeur de quatre
travées avec bas-côtés. Trois arcades romanes du XIème siècle, séparent le bas-côté de la nef. Le
choeur de l'église remonte au XVème siècle. L'église a subi de
nombreuses restaurations à partir de 1679 : toute l'aile gauche et le haut
de l'aile droite ont été refaites. La reconstruction du porche méridional
(porche d'entrée) date de
1616-1619 (il porte la date de 1616) : il est encadré de deux contreforts
munis chacun d'une loge à statues, et surmonté de trois clochetons. Au
milieu du fronton du porche méridional apparaissent un cadran solaire et
une niche dans laquelle figure la statue de Saint-Pierre, patron de la
paroisse. La porte intérieure du porche méridional est
encadrée de deux colonnes cannelées soutenant un fronton triangulaire où
l'on voit le buste d'un personnage surmonté d'une Pietà en granit (sur les
vantaux de la porte se trouve sculptée l'image de Saint Pierre armé de sa
clé, oeuvre du sculpteur G. Guillesser de Plougasnou). En
façade Nord, au-dessus de la porte de Guicasnou, se voit une sculpture
accompagnée d'un écu martelé et d'une banderole. A noter que
l'arcade de la porte de Guicasnou constituait jadis la voûte de la
sépulture surmontée du blason des Périou, seigneurs de Mesquéault (cette
sépulture se trouvait dans la collatéral nord, élargi au XIXème
siècle). Le clocher (dont la flèche octogonale atteint 45
mètres de haut), édifié par l'architecte Jean Taillanter, date du 8
octobre 1582. Le clocher est ajouré de galeries à balustres et flanqué de
quatre clochetons d'angle. Le portail, situé au pied du clocher et encadré
de deux élégantes colonnes galbées à chapiteaux corinthiens supportant
un fronton triangulaire, est surmonté de plusieurs écussons dont l'un est
entouré d'un collier de Saint-Michel (il pourrait s'agir de ceux de la
famille des Scépeaux, seigneur de Plougasnou et de Bodister, et
de la famille des Dinan ou Dinant). La voûte de bois est en
forme de carène renversé, peinte en bleu et piquetée d'étoiles d'or. Plusieurs inscriptions précisent la date de construction de
certaines parties : le porche midi porte l'inscription "Le dimanche
2. jour de May Lan 1574 fut l'église de ceans dédiée par Baptiste Le Gras
evesque de Tréguier et y a quarante jours de pardon le premier dimanche de
may et le st iour de Paques autant". Au fond du porche ouest se
trouve l'inscription "Le 8 e jour d'octobre 1582 M. I. Teillanter a
faet le fondement et en loneur de Dieu conduit iusqua présent 1584, estant
pour lors M. Laurens Tremoing, P. Karaudy et F. Geffroys miseurs p(ro)cur(eur)s".
Sur le mur à droite du porche ouest, se trouve l'inscription "Laquele
tour a este parachevée le 2 octobre 1612. Estans pour lors P. Le Nannou et
Fiacre. Kerleo. Miseurs Fiacre. La Haye pour architecte". On voyait jadis dans la verrière du chevet les armoiries des
principales seigneuries de la paroisse. Les armoiries les plus éminentes
étaient celles de la famille Dinant de Montafilant, seigneur de Plougasnou
et de Bodister au XVème siècle et fondateurs de l'église comme haut
justicier du fief. Puis venaient les blasons des seigneurs de l'Isle
(aujourd'hui en Saint-Jean-du-Doigt), Le Bihan, Kersaint, Guicaznou, La
Forest, Mesquéault, Tromelin, Kerlessy et Quenquizou. En 1679, les
prérogatives de fondateurs appartenaient au marquis du Parc de Locmaria. On y
trouvait jadis plusieurs chapelles seigneuriales : celle dédiée
à Sainte-Anne, oratoire particulier de la seigneurie de Plougasnou
(familles Dinan et Trogoff), celle de Kericuff, autrefois
dédiée à Sainte Anne (on y trouve les
armes des familles Kermabon et Kerliviou), celle de Saint-Maudez dépendant
du manoir de Kervény, celle de la confrérie du Rosaire, fondée vers 1600
: les droits honorifiques de cette chapelle appartenaient aux seigneurs du
manoir de Kervoaziou (aujourd'hui en Saint-Jean-du-Doigt). Les fonts
baptismaux, composés de deux cuves octogonales de granit entourées par une
balustrade octogonale, datent du XVIème ou XVIIème siècle : ils portent les armoiries en
alliance de Kersulguen et Kernechriou, une tête mitrée et l'inscription "A
ma vie. A ma vie. J. Albus (Le Guen) Fecit Istum". Le retable du maître-autel
(orné de trois châtelets en tourelles) provient de l'église Saint-Mathieu
de Morlaix (1713) : au-dessus du tabernacle trône la statue du Christ
tenant la croix triomphale et les niches latérales abritaient jadis
plusieurs statuettes dont celles des quatre évangélistes (seules
subsistent les statues de Saint-Marc et Saint-Pierre). Deux
statues en bois polychrome encadrent le maître-autel : à gauche
Notre-Dame de Guicasnou, et à droite Saint-Pierre. De part et
d'autre du chevet, se trouvent deux petits autels latéraux : à gauche
l'autel Saint Joseph, et à droite l'autel Sainte Anne. L'autel du
Rosaire, issu de la chapelle du Rosaire et oeuvre de Jean
Berthoulous, date de 1667-1668 : le tableau porte l'inscription "Mre Jean Le Coat,
Rr de Plougasnou a donné ce tableau, Jacob Alix Pingebat anno domini
1668" et représente la sainte Vierge remettant le Rosaire à saint
Dominique et à sainte Catherine de Sienne (les quinze mystères du Rosaire,
disposés en autant de médaillons, entourent cette scène). Concernant le retable de l'autel du Rosaire, quatre colonnes torses,
enguirlandées de pampres, soutiennent un fronton brisé au centre duquel se
trouve une statue de la Vierge Mère entourée de deux anges. Sur le mur
Nord, se trouvent deux toiles de P. Edouard Le Grand, datées de 1890 et
1896 : l'une des toiles représente la mort de Saint Yves dans son château
de Kermartin et l'autre, Charles de Blois en chemise et pieds nus portant
les reliques de Saint-Yves entre la Roche-Derrien et le tombeau du saint à
Tréguier. La chaire à prêcher date de 1733. Les orgues qui
datent de 1852 sont l'oeuvre de J. Heyer, facteur d'orgues de Quimper :
elles ont été rénovées en 1992. La verrière du chevet est ornée de
vitraux (1850) dus à Etienne Clech, peintre de Morlaix : les six lancettes
représentent le Christ et 11 saints ou saintes dont saint Joseph, saint
Pierre, la Vierge, saint Jean-Baptiste, saint Paul, saint Michel, saint
Mélar, saint Tugdual, saint Yves, sainte Catherine, saint Eloi, et les
mouchettes comportent des anges musiciens ainsi que les armes des seigneurs
de la Salles, les Kermerc'hou. Un autre vitrail, daté de 1985, est l'oeuvre
de Le Bihan, maître verrier à Quimper. A l'angle ouest du
cimetière se trouvait jadis la chapelle de Sainte-Catherine (déjà en
ruines au XVIIème siècle). Cette chapelle Sainte-Catherine est reconstruite
en 1778-1780, ainsi qu'un ossuaire (aujourd'hui disparu) en 1781 :
en 1679 sa grande vitre contenait les armes des familles de Guicaznou, La
Forest, Le Ségaler, Boiséon, Trogoff de Kerprigent, Kerchoent, ... et en 1840,
la municipalité voulait y installer l'école communale. A noter que la
confrérie de la Trinité, avait été fondée en 1607 par les tisserands de
la paroisse. L'église contient une croix processionnelle du XVIIIème
siècle (oeuvre de Guy François Pellé de Morlaix) et une boîte aux
saintes huiles du XVIIème siècle (oeuvre de François de Saint Aubin de
Morlaix). L'église abrite les statues de saint Marc (XVIIème siècle),
saint Pierre, la sainte Vierge, la sainte Trinité (XVIème siècle), saint
Mélar, saint Yves, saint Guillaume ;
![]() |
![]() |
Extérieur : A) Porche Sud (1616) ; B) Porte de 1618 - Pietà en pierre - dédicace de 1574 - bénitier ; C) Chapelle de Kericuff (XVème siècle) ; D) Sacristie (1869) ; E) Chambre forte ; F) Porte de Guiscanou ; G) Tour-Porche (1582-1612) ; H) Porche (dédicaces).
Intérieur : 1) Arcades romanes ; 2) Enfeux seigneuriaux ;
Mobilier : 3) Fonts baptismaux (XVIème siècle) ; 4) Orgues construites par Heyer en 1852 ; 5) Chaire à prêcher (1733) ; 6) Autel du Rosaire ; 7) Autel de Saint-Joseph ; 8) Maître-Autel (1713) ; Autel Sainte Anne ; 10) Chapelle de Kericuff.
Vitraux : V1) E. Clech (1850) ; V2) et V3) Le Bihan (1985).
Peinture : T1) Voeu de Charles de Blois et T2) Mort de Saint Yves, toutes deux oeuvres de Edouard Le Grand ; T3) Le Rosaire (1668), oeuvre de Jacob Alix.
Statuaire : a) Notre-Dame de Guicasnou ; b) Saint Pierre ; c) Education de la Vierge (XVIIème siècle) ; d) Pietà (XVIIème siècle) ; e) Saint Pierre ; f) Moine au-dessus de l'autel (XVIIème siècle) ; g) Education de la Vierge ; h) Saint-Sébastien ; i) Christ ; j) Evêque ; k) Saint Sébastien ; l) Vierge couronnée (XVème siècle) ; m) Sainte Anne triple (XVIIème siècle) ; x) Christ sur bois (sans croix).
Trésor : croix de procession (XVIIIème siècle), calices en argent (XVIIème et XVIIIème siècles), ciboire en argent (XVIIème siècle), croix reliquaire en argent (XVIIIème siècle), Vierge à l'Enfant en argent (XVIIème siècle).
Nota : La seigneurie de Plougasnou, ainsi que celle de Bodister, était une acquisition de Vincent du Parc, seigneur de Kernotter et de Mesqueau (Aveux de 1527 et 1586), marié à Claudine de Névet … Les armes des Névet étaient : d’or au léopard morné de sable). Dans l’église paroissiale de Plougasnou, il n’y avait pas d’écussons des seigneurs du Parc. Dans la maîtresse vitre du grand autel on remarquait seulement deux écussons en supériorité, dont le premier du côté de l'Evangile, était BRETAGNE, et l’autre, au même degré de hauteur, du côté de l’épître, était : de gueules à quatre fusées d’argent, mouchetées d’hermine accompagnées de six annelets de même, trois en chef et trois en pointe (A. B.).
Voir aussi
"Description visuelle de l'église de Plougasnou"
la
chapelle Notre-Dame de Lourdes au Diben (1926). Il s'agit d'un édifice de
plan rectangulaire avec chevet à pans coupés exécuté sur les plans de M.
Lionel Heuzé et Pierre Laurent (architectes à Morlaix). Cette chapelle a
été bénite le 2 juillet 1926 ;
la
chapelle Saint-Yves de Kermaria (XXème siècle). Elle est de forme
rectangulaire et possède un clocher mur à une chambre de cloche. Il s'agit
d'une chapelle privée ;
la
chapelle Saint-Samson (XVI-XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice
rectangulaire qui possède un clocher mur à une chambre de cloche.
Ruinée dès la fin du XVIème
siècle et reconstruite avant 1629. Selon la tradition, la chapelle serait
construite à l'endroit où Saint-Samson (480-565, futur évêque de Dol)
s'embarqua pour se rendre en Grande-Bretagne au monastère de l'abbé Ildut.
Sur le portail se trouvent les armes de la famille Ségaler de Mesgouez. Du
chevet sourd une source. La chapelle abrite une statue de saint Samson et
une Pietà en bois ;
la
chapelle Saint-Sébastien de Kermouster. Restaurée en 1786 et
rebâtie en 1902. On y trouve les statues de Saint-Sébastien, Sainte-Anne,
Saint-Eloi, Saint-Samson et une statue de la Vierge-Marie ;
la chapelle Saint-Joseph,
située à Mesgouez et restaurée au XXème siècle.
Cette chapelle dépendait jadis du manoir de Mesgouez. On y voit un porche
avec écusson. C'est dans cette chapelle qu'est célébré, le 19 septembre
1707, le mariage de Louis François Pastour de Kerjean avec Catherine de
Kerc'hoent ;
l'oratoire du Sacre (près du cimetière) daté de 1576.
La chapelle du Sacre, édifiée à la fin du XVIème siècle dans le
cimetière paroissial pour servir de reposoir au Saint Sacrement lors des
processions, est transportée au nouveau cimetière. L'oratoire a été restauré en
1895. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec abside en
hémicycle et toiture à noues multiples du type Beaumanoir ;
l'oratoire Notre-Dame-de-Lorette
(1611), édifié par Jeanne de Keredan. Il s'agit d'un petit édicule Renaissance
ouvert sur trois faces. La couverture cylindrique, en pierre, est soutenue
par des piliers avec cariatides. Il porte l'inscription "Damoiselle
Janne de Keredan douairiaire de Kerastan a faict batir a l'honneur de Dieu
et de Notre Dame Marie de Lorette 1611". On y voit trois statues dont celle de la
Vierge Marie ;
l'oratoire
de Kermaria (XXème siècle). Il s'agit d'un édifice rectangulaire sans
clocher et privé ;
l'oratoire
Saint Servais ou Saint-Jelvest
ou Saint-Sylvestre (1768), établi jadis semble-t-il sur une
fontaine sacrée. Il est restauré en 1997 ;
les vestiges de la chapelle Sainte-Marthe ;
l'ancienne
chapelle de Sainte-Barbe, disparue en 1940 et située jadis à Traon-ar-Run. On y voyait jadis
l'écusson des familles Guicaznou de Keromnes et Bartage de Keromnes. Cette
chapelle dépendait semble-t-il jadis du manoir de Traon-ar-Run, ancienne
résidence de la famille de Trémenec ;
l'ancienne
chapelle de Saint-Nicolas, reconstruite en 1890 à l'emplacement d'une
chapelle plus ancienne. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire. L'enclos contient deux fontaines à édicule. On y
voit les statues de Saint-Nicolas, Sainte-Vierge, Saint-Hervé et Saint-Yves ;
l'ancienne
chapelle de Saint-Maudez ou de Kerbabu (XVIIème siècle). On y voit les statues de
Saint-Tugdual, Saint-Roch et Saint-Maudez ;
l'ancienne
chapelle de Notre-Dame de Pitié du début du XVIème siècle (avant 1647), démolie en 1856 et
transportée à Pontplaincoët ou Pontplancoat. Cette chapelle privée et le manoir daté du
XVIème siècle faisaient partie de l'ancienne seigneurie dont le siège se
trouvait jadis au village de Kersaint. Il s'agit d'un édifice de
plan rectangulaire avec chevet à pans coupés et sans clocher. La chapelle
abritait jadis les statues de sainte Anne et la Vierge, saint Joseph et
l'Enfant, saint Yves, saint Joachim et une Pietà ;
l'ancienne
chapelle de Saint-Tugdual ou de Kervec'hel, aujourd'hui détruite et située
jadis près de Keramouzet ;
l'ancienne
chapelle priorale (1662) aujourd'hui détruite et située jadis au lieu-dit
Saint-Georges. Elle servait dit-on déjà d'école dès 1574. Le fief de
l'abbaye s'étendait surtout dans les frairies de Perros, Trémenec et de
Kermorphézen et sa haute justice s'exerçait à Lanmeur. En 1655, l'abbaye
de Saint-Georges ne possédait plus à Plougasnou que quelques tenues et un
tiers de la dîme paroissiale. Les
religieuses avaient disparues dès 1679. La maison priorale est alors vendue
au sieur Bras, de Morlaix et devient la propriété de Joseph Gélliboré,
sieur de Kerugou vers 1730. L'édifice devient la propriété de la famille
Kertanguy et la chapelle est transformée en
écurie en 1834. La cloche de Saint-Georges est transportée à Morlaix le 7
ventôse an II. Les archives nous ont laissé le nom de certaines prieures
de Saint-Georges : Louise Robellot (en 1603), Geneviève de Boisgelin (vers
1620), Françoise de Boisgelin et Magdelaine de la Fayette (en 1655) qui
devint ensuite abbesse de Saint-Georges de Rennes. Le prieuré avait été
rebâti en 1669 par Magdelaine de la Fayette ;
l'ancienne chapelle Sainte-Catherine
(située jadis dans l'ancien cimetière), aujourd'hui disparue ;
la croix Croaz ar Rouanez
ou Rouz (1505), édifiée par la famille de Toulbodou, seigneurs de Tromelin ;
le
calvaire de Kergreis (1598), érigé par la famille Picart ;
d'autres
croix ou vestiges de croix : Croas-ar-Merdy (1772-XXème siècle),
Croas-ar-Scrill (Haut Moyen-Age), Croix-Rouge (1821), Croix-du-Penquer
(1719), Croas-Bihan (XVIème siècle), Kerangroas-Saint-Georges (1588),
Kermaria (XXème siècle), Kervorgat (XVIIIème siècle), Kervorgat
(Moyen-Age), croix du cimetière (1905), croix de la rue Jean-Jaurès
(XIXème siècle), croix de l'église (Haut Moyen-Age), Pen-Guen (1721),
Saint-Nicolas (XVIème siècle), Saint-Nicolas (Moyen Age), Ty-Chapel
(XXème siècle), Croix-de-Kerénot (Haut Moyen-Age). A signaler aussi des
croix aujourd'hui disparues : croix de Pennanéac'h et la croix du port de
Primel ;
le
château de Mesgouez (XIXème siècle). Le manoir est récent. La chapelle privée dédiée à
Saint-Joseph a été récemment restaurée. On y voit un colombier. Fief de l'ancienne seigneurie de Mesgouez (XVème
siècle) qui appartenait en 1464 à Alain de La Forest, puis à Jean de
Corran (ou Coran) et à la famille de Kerambellec (suite au mariage d'Anne
de Corran avec Pierre de Kerambellec). Propriété ensuite de la
famille Le Ségaler (ou Segaller) suite au mariage de Marie de Kerambellec
et de Pierre Le Segaller (seigneur de la Ville-Neuve en Plougasnou). Vers 1600,
on trouve un François Le Ségaler. Jean Le Ségaler, seigneur de Mesgouez, était
sénéchal de Lanmeur, puis bailli de Morlaix en 1627 : sa première épouse
était Antoinette de Lézormel. Au début du XIXème siècle, le domaine est
la propriété de la famille Pastour, puis de la famille Salaun de Kertanguy
(par alliance), de mademoiselle Smit (en 1850), du vicomte de la Briffe,
époux de Sarrebrousse de la Guillonnière (en 1896), de la
famille Corcuff (en 1923), de la famille Relave-Beaumont (en 1923-1924) et e
la famille Morize (en 1926) ;
l'ancien
château de Primel, aujourd'hui disparu. Ce château aurait été fondé par
un chef breton nommé Conan Meriadec. Chef-lieu du fief de Plougasnou
possédé au XIème siècle par la maison de Dinan. Il passe ensuite entre
les mains de la famille protestante de Scépeaux, sur laquelle il est saisi
par ordre du duc de Mercoeur, qui en confie le commandement, en 1592, à
François de Goëzbriand de Plouézoch (ancien royaliste rallié à la cause
de la Sainte Union). Deux ans plus tard, il se soumet à Henry IV
qui le confirme dans sa charge et l'autorise à lever une compagnie pour
guerroyer contre les Ligueurs. Goëzbriand en profite pour mettre le pays en
coupe réglée. Il est chassé du château, en 1596, par les Espagnols
alliés à Guy Eder de La Fontenelle et ceux-ci s'y maintiennent jusqu'en
1598, malgré le blocus qu'à trois reprises le gouverneur de Morlaix,
Boiséon de Coëtnizan, vint poser devant la place forte. Ce n'est qu'en mai
1598 que le capitaine espagnol Graviel de Amezcoa abandonne Primel. Une
bande de brigands s'y installe vers 1616. Chassée par Boiséon et la milice
de Morlaix, le château est alors rasé ;
l'ancien
manoir de Kergadiou (XVème siècle). Un des premiers occupants est
mentionné en 1427 : il s'agit de Jehan Hellen ou Ellen, dont la petite
fille Mabille Hellen épousa vers 1470 Pierre de Trogoff (fils aîné d'Yvon
de Trogoff et de Marie de Kérouzéré). Le manoir de Kergadiou demeure la
propriété des Trogoff jusqu'au mariage d'Isabelle de Trogoff avec
François de Kerlec'h du Châtel, en 1620. Leur fils, Jean Baptiste de
Kerlec'h hérite du manoir et devient alors seigneur de Kergadiou.
L'édifice actuel conserve sur sa façade Sud, une double porte surmontée
d'une moulure en accolade. Aux extrémités se trouvaient jadis des figures
grotesques et sept blasons. On y voit un puits monumental. Sur l'arrière du
bâtiment se trouvait jadis une tour. Toute proche, se dressait jadis une
chapelle consacrée à Saint-Alexis. Le manoir est en cours de restauration
;
l'ancien manoir du Cosquer (XVIème siècle). La chapelle privée n'existe plus, mais
le moulin subsiste. Les premières mentions de Cosquer nous font remonter à
Nicolas Coatanlem (1446-1518) et à son épouse Méance Le Borgne. La fille
de ces derniers épouse vers 1500 Guillaume de Goësbriand. Le domaine passe
ensuite à leur autre fille Margilie, mariée à Jean Tromelin et décédée
en 1590. On peut voir à proximité un pigeonnier et une fontaine ancienne
installée par Ernest May et située auparavant près de la chapelle en
ruines de Saint Tugdual (au lieu-dit Balc'h) ;
l'ancien
manoir de Térénez Vraz. Un sieur de Térénez est mentionné en 1625 en la
personne de François Le Diouguel (sieur de Poulfanc). Maire de Morlaix, ce
dernier avait épousé en 1623 Marguerite Noblot. Leur fils, François Le
Diouguel est maire de Morlaix de 1673 à 1674. Le domaine passe
ensuite entre les mains des familles Le Chatillon, puis Marzin et
Chrissement (au XXème siècle) ;
l'ancien
manoir de Tromelin (XVIème siècle), édifié en 1530 par René de
Coetanscour et son épouse Catherine de Coëtnempren, seigneur et dame de
Tromelin et de Kerbignon (ou Querbignon). Il devient ensuite successivement la propriété des
familles de Toulbodou (vers 1580, par alliance), Le Diouguel de Pennanrun
(ou Pennantraon) et Boudin de Launay. L'édifice est composé aujourd'hui de
deux bâtiments en équerre dont l'un est accosté d'une tour. Les deux
portes sont surmontées d'un double arc en ogive à accolade. On y trouve un
puits sculpté ;
la
maison des Roches-Jaunes (1907), édifié en 1907 par Edmont Croissant sur
les plans de l'architecte Charles Penther. Dès 1926, l'édifice devient la
propriété d'Yves Marie Cotty et de son épouse Joséphine Menut. La
propriété est vendue par ces derniers en 1949 à la Caisse des écoles
publiques de Morlaix, pour devenir un centre de vacances et de loisirs ;
le
manoir de Kervescontou (1350), édifié par Guilherm Marhec (ou Marec).
L'entrée de la demeure se fait par une porte en ogive avec double intrados.
Propriété de Prigent Tréléver (en 1370), de Raoul de Tréléver,
encore surnommé Rannou (en 1381, suite à une donation [acte daté du 1er
mai 1381] de son frère Prigent Tréléver), des familles Gicquel,
Pinart, Quillidien et Lagadec, de Pezron Coroller (en 1540), de Jean Coroller,
magistrat à Morlaix (en 1592). Le manoir est resté dans la famille
Coroller jusqu'en 1787, date du mariage de Marie Perrine Coroller avec
Sébastien de Trogoff de Kerlessy. Le domaine passe ensuite entre les mains
des familles Miorcec de Kerdanet, de Laubrière, de Kernars, Le Febvre, de
La Rocque. La sépulture de la famille Coroller se
trouve dans un enfeu de la chapelle de Saint-Antoine, à Plouézoch. Le
manoir possédait jadis une tour permettant l'accès à l'étage ;
le
manoir de Roslan, reconstruit vers 1633 et restauré au début du XXIème
siècle. Vers 1480, le domaine appartient à la famille Le Goff,
anoblie en 1497 : les armes sont "d'argent au château de sable
maçonnée d'argent". Propriété des familles Le Goff (vers 1480),
Pinart, Goësbriand (suite au mariage de Marguerite Pinart avec Hervé de
Goësbriand). En 1544, François de Goësbriand épouse en secondes noces
Anne de La Haye. Le manoir, qui appartient alors à Yvon de Goësbriand,
est dévasté durant les guerres de la Ligue. En 1610, Christophe de Goësbriand
épouse Marie de Kersaintgilly (fille héritière d'Alain de Kersaintgilly
et de Gillette de Coëtlosquet) et le manoir consiste alors "en un
grand corps de logis à trois et quatre estages où il y a salle, double
salle, cuisines, chambres basses et hautes, portes, cour close, grange,
escuries, crèche, maison à four sur icelle cour, toutes couvertes
d'ardoises, jardins, coulombier en l'un des jardins, un bois de haulte
futaie et de décoration, rabines, chapelle, moulins, issus nommée "ar
gorniguel", l'aire y estant, contenant ensemble avec leurs issues
chaussée en fond quatre journaux de terre .... " (aveu du
20/6/1654 - Cahiers de l'Iroise). Le fils de Christophe de Goësbriand,
Yves, épouse en 1649 Louise Budes. Après le décès sans postérité de
Yves de Goësbriand, le domaine revient à Anne de Goësbriand
(soeur d'Yves et épouse de Jacques de Kermenguy). A la Révolution, le
domaine de Roslan est la propriété de François Marie de Kermenguy.
Nicolas de Kermenguy (né à Roslan en 1769) épouse Rose de Gouyon-Matignon
et décède à Saint-Pol-de-Léon en 1849. Le domaine passe ensuite entre
les mains de l'une de leurs filles, mariée à un de Forsanz. Le manoir est
alors abandonné au profit du château de Kervolongar (en Garlan). La chapelle privée dédiée à
Saint Gonéry n'existe plus ;
le
manoir de Corran (XVème siècle - XVIIème siècle). Salomon Corran est mentionné au nombre des nobles de
Plougasnou en 1427. Détruit durant les guerres de la Ligue, le manoir est
reconstruit en 1612 par Alain de Corran, conseiller du roi et
époux de Guillemette de Coëtquelfen (leurs armes sont gravées sur le
fronton du portail). En 1678, il est
la propriété de Gabriel Yves de Corran, lieutenant général de la
maréchaussée de Basse-Bretagne à Landerneau. La terre de Corran passe
ensuite successivement entre les mains des familles de Kersauson,
Trécesson de Campana, Le Diouguel, Boudin de Tromelin, Botmiliau et May qui entreprit une
rénovation complète du manoir. En 1940-1944, Corran appartient à la
princesse Poniatowska, puis au général du Crest de Villeneuve ;
le
manoir de Kervron ou Kervront (XVème siècle), propriété du sieur de
Lesmais, vicomte de Plestin-les-Grèves au XVème siècle, puis de la
famille Marzin au XVIIème siècle et de la famille Postic (Guillaume Postic
et Catherine Le Remeur) vers 1763 ;
le
manoir de Pontplaincoët ou Pont-Plancoët ou Pontplancouët (XVIème siècle).
Hervé, seigneur de Kersauson, époux de demoiselle Isabelle de
Pontplancouët, est signalé dans un acte du 14 janvier 1472 : "Lettres
de respit concédées au dict Hervé, escuyer sieur de Kersauson, et à
demoiselle de Pontplancouët, sa compagne, par le duc de Bretagne,
....". Propriété de la famille Quelen
(Guillaume de Quelen), puis de la famille Pastour de Kerjean (vers
1610, suite au mariage de Jeanne de Quelen avec Valentin Pastour de Kerjean).
A la fin du XVIIIème siècle, le manoir est vendu à des religieuses de
Kertanguy qui fondent en 1840 une école pour jeunes filles. Entre 1920 et
1940 Pontplaincoët est une école gérée par les Soeurs du Saint-Esprit de
Lannion. Il s'agit aujourd'hui d'un centre de vacances qui appartient depuis
1970 à la Ville de Paris ;
la ferme de Keridour (1600) ;
la maison prévotale (XVIIème siècle) ;
la cabane des douaniers (1711) ;
14 moulins dont les moulins de Roz-Lann, du Pont, Cosquer,
Nevez, Arstang, Pont-Ploncout, Pont-Glos, Guicaznou, Mesqueau, l'Abesse,
A signaler aussi :
le
manoir de Pontangler (XVIème siècle) ;
le
manoir de Mesquéault (XVème siècle). Propriété en 1402 de Jean Périou,
capitaine du château de Brest en 1397 puis capitaine de Lesneven
en 1406. Salomon Périou, frère de Jean, est élu évêque de Tréguier en
1424. Jean Périou le jeune et son épouse Amice de Troguindy ne laissent
qu'une fille héritière Plezou Périou, mariée à Salomon du Parc, fils
d'Yves du Parc, seigneur dudit lieu en Lanmeur. Au XVIème siècle,
Mesquéault est à Vincent du Parc, marié à Jeanne Le Rouge de la Haye.
Le manoir devient ensuite la propriété successive des familles Vilmen,
Kerscau de Rosnévez et en 1734 de Pierre Joseph Salaün, écuyer et conseiller du roi
;
le
manoir de Ruffelic (XVIIème siècle). On y trouve un puits. Il s'agit de la
résidence du recteur de Plougasnou (au XVIIIème siècle) et celle de
François Louis de Kermerchou, sieur de Lézénor (vers 1772) ;
le
manoir de Kerdoret (XVIIème siècle), propriété de la famille Kerret ;
le
manoir de Keromnes ;
le
manoir de Kermorphézen ;
le
manoir de Kernéguez (XVème siècle) ;
le
manoir de Kerbiguet (XVIème siècle) ;
le
manoir de Kericuff (XVIIème siècle). La chapelle privée n'existe plus. Le
colombier date de 1709 et on y voit les armes de la famille Pastour.
Propriété successive des familles Kermabon, Kermoysan, Pastour du Val, Le
Roux de Kerninon ;
le
manoir de Kerescar ;
le
manoir de Kernizan (XVIIème siècle) ;
le
manoir de Kerénot (1631) ;
le
manoir de Kerbabu ;
le
manoir de Guermeur (vers 1620). Propriété, en 1624, de Guillaume du
Poulmic, maire de Morlaix ;
le
manoir de Kerangroas (XVIème siècle) ;
le
manoir de Kerlavarec ;
le
manoir de la Villeneuve ;
le
manoir de Kervény (XVIème siècle). Propriété successive des familles
Trélever, Coatanscour (au XVIème siècle), Botherel (en 1679) ;
le
manoir du Porsmeur et du Kerhunan ;
le
manoir du Merdy ;
le
manoir de Goasven ;
la
maison noble de Tréménec, fief de la famille La Forêt ;
le
manoir de Keryvot ou de Kerivault ;
le
manoir de Cosquérou (XVIème siècle) ;
le
manoir de Traon-ar-Run. Vers 1400, un des cadets, Jean de Tréménec, avait
épousé Tiphaine de Trémédern, héritière de Traon-ar-Run. Pillé par
les espagnols durant les guerres de La Ligue, il est transformé en poste
d'observation jusqu'en 1598. Le manoir de Traon-ar-Run était en 1762 la
résidence de l'écuyer Guy-Julien de Tréménec de la Salle, puis est
passé entre les mains des familles de Crechquérault et Gicquay de Preissac
;
le
manoir de Lantrennou ;
le
manoir de Kerlessy. Propriété de la famille Mériadec au XVème siècle,
puis résidence de la famille de Trogoff (dès 1450). Le manoir
est pillé et saccagé par les Espagnols en 1596. Maison natale du
dominicain François de Trogoff (en 1680) ;
le
manoir de Kergoff ;
le
manoir de Penallan ;
le
manoir de Kergurunet ;
la
ferme de Kervélegan ;
la
ferme du Balc'h ;
la
ferme de Kerbasquiou ;
la
ferme de Trobriant, ancienne métairie noble ;
le
hameau de Kerastan (XVème siècle). La douairière de Kerastan fait
construire en 1611 l'oratoire Notre-Dame de Lorette dans les Mezou ;
le
hameau de Kermadeza ;
la
maison de Kergreis (XVIème siècle). On y trouve un puits ;
l'ancienne
chapelle de Belek. Près de cette chapelle se trouvent deux petits menhirs ;
le
menhir, situé près de Goazmeur ;
le
tertre de Run-ar-Vugale ;
le
petit lech ou la stèle, situé dans le cimetière (âge de fer) ;
le
lieu noble de Kerneuguen ;
la
maison noble de Lantretouar ;
les
traces d'anciennes fortifications situées à la pointe de Primel. La pointe
de Primel est occupée en 1664 par une compagnie commandée par le marquis
de Locmaria. Plus tard, Vauban y établit une batterie de deux canons pour
défendre l'entrée de l'anse de Trégastel. Primel
semble avoir été le siège d'une station préhistorique : on voyait encore
en 1840, au lieu-dit Trégastel, les ruines d'une allée couverte dite "Gwek
an Inkinerez" (le lit de la Fileuse). On y trouve un menhir nommé
Men-ar-Vioc'h (pierre de vache) et une douzaine de sépultures de l'âge de
pierre (découvertes en 1903) ;
Nota : la réformation de 1427 cite 49 manoirs et 72 hostels (B.M. Saint-Brieuc, ms 38, 97-111). Les manoirs sont : St-George, Keromon, Kermabon, Buorz, Keraslen, Kervelegan, Kersent, Kerpabu, Kernou, Kersent, Kerpabu, Pontblanc, Kerescan, Kerguelen, Kerdoret, Kerynant, Kerharlaon, Guycaznou, Kericuff, Guycaznou, Kergoasiou, Kermel, Quenquisou, Kermabon, Kerprigent, Quenquisou, Kergadiou, Kerordis, Kerscau, Tuonbrient, Rozlan, Trosizan, Mesgouez, Kerdiny, Keranmouset, Kericuff, Keriejequel, Tuongaznisco, Tregatgoelon, Kerynhouarn, Kermorvan, Tuonbellec, Penangvern, Kerynisan, Merdy, Cosquer, Merdy, Kervescontou et l'Isle.
Recteurs de Plougasnou de 1460 - 1513 : Prigent Marc'hec (cité en 1460, domicilié à Pont-ar-Glec'h), Guillaume Le Moal (cité en 1483), Louis de Penmarc'h (cité en 1493, domicilié à Kerjézéquel), Guyomarc'h de la Haye (cité en 1490, domicilié à Kericuff), Even Trémoign (cité en 1499), Raoul de Coatanscour (cité en 1510).
ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGASNOU
La seigneurie de Buors : Jean de Buors est chevalier aux sièges de Soissons et de Compiègne en 1413 et au siège de Paris en 1419.
Marc'hec ou Marrec (Le), sr. de Launay, — de Penalan, — du Merdy et de Trobriant, en Plougaznou (Plougasnou), — de Keridec, en Lanmeur, — de Lavallot, en Taulé. Ancienne extraction chevaleresque. — Huit générations en 1669. — Réformes et montres de 1427 à 1543, en Plougaznou (Plougasnou), évêché de Tréguier. Blason : D'azur, à 2 badelaires d'argent, garnis d'or, passés en sautoir, la pointe en haut. Guillaume Le Marc'hec épouse, en 1477, Anne de la Forest. La branche de Penalan fondue dans Toulgouet, puis Le Gualès ; celle de Lavalot dans Penhoadic.
Prigent, sr. du Cosquer, de Kerandraon, de Kervézec, en Plougaznou (Plougasnou), — de Kerbridou, en Plouant, — de Kerdinain, — comparant aux réformes et montres de 1481 à 1543, dites paroisses, évêché de Tréguier. Blason : D'argent, à trois tourteaux de sable, accomp. d'un croissant de même, en abyme.
Chossec (le), sr de l'lsle, en Plougaznou (Plougasnou), de Penanrun, et du Froutven, en Guipavas. Blason : D'or, à trois feuilles de sauge de sinople (armorial de 1696). La branche de l'Isle fondue, en 1670, dans le Gouz-d'Ossac ; celle du Froutven, en 1754, dans Coataudon.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 94 nobles de Plougasnou (il y en avait 30 en 1426) :
François ARGENTON : défaillant ;
Jourdan ARGENTON (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jacob BAELEC (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan BERNARD :
porteur dune brigandine et armé dune pertuisane ;
Jehan BUZIC :
porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Raoullet CALOUET (10
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Roland CAZOULLAT (20
livres de revenu) : défaillant ;
Prigent CHEVALIER (70
livres de revenu) : défaillant ;
Fiacre COETANSCOURRE
(40 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Ollivier COLLOTIN (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Geoffroy CONCER (5
livres de revenu) : porteur dune jacques et armé dune pertuisane ;
Yvon CORAN (20 livres
de revenu) : défaillant ;
Jehan CORRE de
Kerlavarec (5 livres de revenu) : porteur dune brigandine et armé dune
pertuisane ;
Jehan DU PARC (120
livres de revenu) : comparaît en Homme dArmes ;
Jehan FEAT (5 livres
de revenu) : porteur dune jacques et armé dune pertuisane ;
Geoffroy
FOLLART : porteur dune brigandine et armé dune vouge ;
Jehan GASCOIGN (14
livres de revenu) : porteur dune jacques et armé dune pertuisane ;
Jehan GOALON (50
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Geoffroy GUICAZNOU
(50 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Olivier
GUICAZNOU : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Pierre GUICAZNOU (40
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Juzette GUISCHOUX (20
livres de revenu) : défaillant ;
Jehan JOCE (7 livres
de revenu) : défaillant ;
Jehan KERBADEZA (15
livres de revenu) : défaillant ;
Yvon KERGONNAZ (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Martin KERGUENNOU (30
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan KERHYVON (40
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume KERMABON
(60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan KERMABON (80
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Guyomar KERMADEZA (10
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume KERRAMUNOU
(25 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Constance de LA
BOESSIERE (60 livres de revenu) : défaillant ;
Constance de LA
BOESSIERE remplacé par Yvon Kervenou : porteur dune brigandine ;
Charles de LA FOREST
(60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume de LA
FOREST de Kergonneau (25 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume de LA
FOREST (60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan de LA FOREST de
Tremenec (25 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Philippe de LA FOREST
(60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Amice de LA HAYE (50
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Catherine de LA HAYE
(5 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan de LA HAYE de
Penanguern (50 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Jehan de LA HAYE de
Lisle (200 livres de revenu) : comparaît en Homme dArmes ;
Perceval de LA HAYE
(20 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LAGADOU (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Alain LARGENTON (30
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Mahé LAVYEC (10
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Olivier LE CALLOUNEC
(10 livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune vouge ;
Olivier LE FOREST de
Kermorvan (22 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Hamon LE GENTIL (5
livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune pertuisane ;
Mahé LE GOFF (30
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Roland LE GOFF (5
livres de revenu) : défaillant ;
Roland LE GOFF :
porteur dune brigandine et armé dune pertuisane ;
Jehan LE HABASQUE (70
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LE JEUNE (5
livres de revenu) : porteur dun paltoc et comparaît armé dune vouge ;
Yvon LE JEUNE (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LE LAGADEC (15
livres de revenu) : défaillant ;
Jehan LE LAGADEC de
Kercreis (80 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LE LAGADEC de
Kerziezecquel : porteur dune brigandine et armé dune pertuisane ;
Yvon LE LAGADEC (5
livres de revenu) : excusé ;
Yvon LE PAGE (12
livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune vouge ;
Guillaume LE PAPE (10
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Hervé LE ROUX (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LE ROUX (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Yvon LE ROUX (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Jehan LE ROUZIC (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Yvon LESEGALLER (80
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan LUCAS (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan MAREC (6 livres
de revenu) : défaillant ;
Jehan MAREC (20
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan MENOU :
porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Arthur
MERIADEC : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Hector MERIADEC (100
livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Yvon MEUR (25 livres
de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Guillaume NEDELEC (10
livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune vouge ;
Olivier PAPE (30
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guyomar PAPPE (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Pezron PERIOU (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Roland PEZRON (40
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Jehan QUELEN (12
livres de revenu) : défaillant ;
Antoine de QUELEN (20
livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Guillaume de QUELEN
(60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan de QUELEN de
Pontplancoet (60 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Margilie de QUELEN
(10 livres de revenu) : défaillant ;
Guyomar ROPERZ (5
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Olivier ROPERZ (10
livres de revenu) : porteur dune jacques et comparaît armé dune vouge ;
Jehan SYMON (5 livres
de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Thomas THEPAULT (20
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune pertuisane ;
Jort THOMAS (15
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Fiacre de TNOUGOFF de
Kerprigent (250 livres de revenu) : défaillant ;
Charles TNOUGOU (40
livres de revenu) : défaillant ;
Yvon TNOUGOU (20
livres de revenu) : défaillant ;
Yvon TNOUMELIN (60
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Morice TREMENCE (8
livres de revenu) : défaillant ;
Hervé TREMENEC (6
livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer.
Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Ploegaznou (Plougasnou) sont mentionnés :
- François de la Haye sieur de Kericu pour luy et Jan de la Haye son père sieur de Lisle comparu à six chevaux en habillement selon l’estat d’homme d’armes à lance fournie.
- Yvon de Kermabon sieur dudit lieu "pourtant qu’il a esté informé il estre au service desdits sieur et dame en la compagnie de monsieur le mareschal de Bretaigne excusé".
- Maistre Allain du Quenguisou "l’un des sieurs de parlement desdits sieur et dame excusé pourtant qu’il est a presant occupé en parlement".
- Jean
Turmeur pour Prigent Chastel.
- Yvon Le Bideau.
- Jean de Kerconnan
comparu pour Guillaume de la Forest.
- Perceval Salaun pour Catherine
Gascoign.
- Yvon de Turgoff.
- Geffroy de la Forest.
- Tanguy de
Kermabon.
- Guillaume Le Habasque.
- Guillaume de la Haye.
- Yvon de
Coetanscourin.
- Guillaume Goallon.
- Yvon du Taonnou.
- Anthoine de la
Forest.
- Jean de Quelen.
- Yvon Le Jeune.
- Meriadec Le Jeune.
Tous
comparus à cheval armés de brigandines salades espées et partisaines "et
leur est enioint a chacun d’eux comparoir au prochain mandement garnis d’arcs et trousses".
- Salomon
Kerannou pour Guillaume son père.
- Meriadec Le Lagadec.
- Tugdual
Lagadou.
- Jean Dargenton.
- autre Jean Dargenton pour Tugdual Argenton.
- Yvon Le Marec.
- Raoul Le Segualer.
- Pierre Ropertz comparu à cheval en
brigandines et espée "et luy est enioint comparoir et fournir au prochain
mandement garny de salade et partisaine".
- Jean Cazin.
- Anthoine de
la Forest.
- Ollivier Guicaznou.
- Guillaume fils François Argenton.
-
Salaun Le Pape.
- Ollivier Le Pape.
- Jean Lucas.
- Kerantec Meur pour
Yvon Meur (Maitre ?).
- Raoul Jard.
- Hervé Le Roux.
- Jean Feat.
-
Pierre Contellou pour Janne Le Goff.
Et chacun comparu à cheval en brigandine
salade espée et partisaine "et est enioint a checun d’eux comparoir au
prochain mandement garny d’arcs et trousses".
- Yvon Roussic.
- Jean
Perriou.
- Jean Moal pour Raoul Callonnec.
- Guillaume Concer.
- Jean
Le Roy pour Noel Corre.
- Jan Le Lanyec.
- Allain Thomas.
- Jean Rivet
comparu en robe "et luy est enioint comparoir et fournir au peochain
mandement garny de brigandines salade espée arc et trousse".
- Henry
Ropertz.
- Prigent de Kerconnan.
- Rolland Piller pour François
Kermadesan.
- Jean Kerilsin pour Janne Le Goff.
- Jean Ropertz.
-
Guillaume La Haye pour Hervé Nemenec.
- Jean Lagadou pour Plesoue Lagadou.
Et chacuns comparus à cheval o brigandines et espées "et leur est enioint
fournir et comparoir au premier mandement garnis de salades arcs et trousses".
- Pierre Guicaznou pourtant qu’il a esté informé qu’il est au service du Roy en la compagnie du sieur de la Trimouille excusé.
- Arthur Meriadec a defailly.
- Yvon Turmelin a defailly.
- Jean Guillou a defailly.
- Ollivier Simon a defailly.
- Even Le Roux a defailly.
- Bertrand Le Goff pareillement defailly.
- Jean fils Yvon Pozsal a defailly.
© Copyright - Tous droits réservés.