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Cette chapelle, située au port du passage de Plougastel vers Brest, est de 1603. Elle a plusieurs vocables : Notre-Dame de Bonne-Nouvelle en 1774, Notre-Dame du Bon-Voyage en 1782, Sainte-Blandine en 1803. La dévotion populaire l'appelle chapel Sant-Languis.

L'autel en bois sculpté est encadré de deux tableaux : à droite la Sainte Famille, à gauche, la fuite en Egypte : la Vierge assise sur un âne porte son enfant.

On voit encore dans la chapelle la statue gothique de Notre Dame de Bonne-Nouvelle, et celle de saint Languis, qui se présente avec de la barbe et des cheveux longs, costumé en anachorète, les mains jointes, les yeux mi-clos.

Saint Languis personnage inconnu aux hagiographes, est invoqué sans doute, par suite d'un jeu de mots, pour les enfants en langueur. On venait de très loin plonger dans sa fontaine de petites chemises, dont on revêtait, quand elles étaient sèches les enfants malades. Après avoir vidé la fontaine, d'aucuns allumaient dans la chapelle un ou plusieurs cierges, en priant avec ferveur le saint patron de guérir le malade, ou de le faire mourir sans délai.

Plus loin se trouvent saint Augustin esquissant un geste de bénédiction — saint Antoine coiffé d'un chapeau, ayant un chapelet à la ceinture, et tenant à la main un bâton — sainte Agathe les mains jointes, enveloppée d'un voile, d'un manteau rouge et d'une robe blanche mouchetée — un christ en croix, d'un grand réalisme : les pans du linge qui entourent les reins du Sauveur flottent au vent. — saint André, en pose théâtrale, montrant sa croix qu'il tient du bras gauche — sainte Claudine, portant un livre et une palme.

Au fond de la chapelle est la statue de Notre Dame de Bon Voyage. Vendue nationalement sous la Révolution, la chapelle du passage fut achetée le 11 juillet 1796 par M. Testard du Cosquer, qui voulut ainsi la sauver de la profanation. Quelques années plus tard, au moment de la réorganisation du culte, elle fut ouverte aux fidèles.

La fontaine Saint-Languis, à un kilomètre à l'ouest du passage, sourd au pied d'une roche que recouvre la mer à marée haute. Elle est située dans un paysage exquis, non loin de la Maison du Cap qui inspira, à Hippolyte Violeau un de ses plus intéressants romans [Note : Il y a aussi près du passage un puits dénommé puits de Saint-Languis, dont l'eau descend quand la mer monte, et monte quand la mer descend. Dans l'évolution produite par ce singulier phénomène, l'eau du puits se conserve toujours parfaitement potable].

AUMONIERS DU PASSAGE.

1891-1893 Joseph Manceaux — 1893-1904 Jean-Marie Burel — 1896-1918 Eugène Cloastre — 1898-1907 Louis Guéguen — 1904-1907 Charles Carichon — 1925-1929 Charles Fermon — 1929 Yves Abolivier.

(H. Pérennès).

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