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PLOUGOUMELEN |
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La commune de Plougoumelen ( Plougouvelen) fait partie du canton d'Auray. Plougoumelen dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGOUMELEN
Plougoumelen vient du breton « Plou » (paroisse) et de saint Konvelen remplacé par saint Melaine (évêque de Rennes, décédé le 6 novembre 530)..
Au VIème siècle, la communauté qui s'installe sur le territoire de Plougoumelen se met sous la protection de saint Melaine, évêque de Rennes, et cette communauté prend le nom de Plou-Melen qui deviendra plus tard Plougoumelen. Par la suite, saint Philibert, abbé de Noirmoutier, devient le compagnon de saint Melaine. Plougoumelen est une ancienne paroisse primitive qui englobait, semble-t-il, autrefois le territoire des communes de Bono, Baden et Larmor.
La plus importante seigneurie de Plougoumelen est celle de Pont Sal (berceau de la famille du même nom) qui passe ensuite entre les mains de la famille Launay, de la famille des Talhouët de Kerservant puis de la famille Botherel de Quintin. La famille de Pont Sal donnera un évêque à Vannes en 1449. Plougoumelen est érigé en commune en 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Parrochia de Cumelen (en 1219), Ploegomelen (en 1427, en 1448, en 1536), Plogomelen (en 1464, en 1477), Plougoumelan (en 1481).
Note : Plougoumelen est limité au nord par Plescop, à l'est par Ploeren, au sud par Baden, et à l'ouest par la rivière du Sal, qui le sépare de Pluneret. En 1891, sa superficie est de 2771 hectares, dont un tiers environ sous labour, un bon tiers sous lande, et le reste sous prairies, bois, etc... Le sol, généralement plat, n'est tourmenté qu'aux abords du Sal et du Loc. On y récolte du froment, de l'avoine, du mil, etc... En 1891, la population est de 1962, habitants, qui s'adonnent particulièrement à l'agriculture, sauf quelques pêcheurs. Le bourg, situé sur un côté du territoire, est à 7 kilomètres d'Auray, à 47 de Lorient et à 13 de Vannes. Les Celtes ont laissé sur ce sol plusieurs traces de leur séjour. Ainsi l'on trouve les ruines d'un dolmen entre le bourg et Pontsal. De même au Rocher, près de la rivière d'Auray, existe un grand tumulus, recouvrant une galerie coudée, signalée en 1844 par M. Bain. Mais ce tumulus n'est pas le seul de l'endroit ; six autres lui font cortège et forment avec lui une ligne allant du sud-ouest au nord-est. Le premier tumulus, au nord-est, fouillé en 1867 par M. Lukis, a donné un vase en cuivre avec des ossements brûlés, un clou et des anneaux de fer, le tout protégé par un amas de pierres. Le second tumulus, fouillé en 1872 par MM. Bain et Platel, a donné également un vase en cuivre, contenant des ossements incinérés et du fer, recouvert d'un bassin en cuivre, et protégé par une maçonnerie intérieure et un muret extérieur. Le troisième, le quatrième et le cinquième tumulus, disposés comme les précédents, n'ont rien fourni de curieux. Le sixième, le plus grand de la série, visité, comme on l'a dit, en 1844, n'a fourni qu'une lame en silex, une hachette en chloromélanite et quelques fragments de poteries. Le septième ou le dernier au sud, fouillé en 1872 par MM. Bain et Platel, a offert les débris d'un corps simplement inhumé dans une fosse, avec des bracelets, les uns unis, les autres à pommettes, et protégé par des pierres (Bull. 1867, p. 110. — 1872, p. 119). Dans les terrains voisins, on a trouvé, à diverses époques, de nombreux bracelets en bronze, ornés de pommettes et provenant sans doute de plusieurs autres sépultures, dont les tumulus avaient été nivelés par la culture. Les diverses trouvailles faites au Rocher figurent vers 1891 au Musée archéologique de Vannes. Après les Gaulois, les Romains occupèrent le pays. La voie romaine de Vannes à Hennebont sépare Plougoumelen de Plescop. Près de Pontsal, sur les sommets opposés de la vallée, sont deux restes de retranchements, qui ont environ 5 mètres d'élévation, et qu'on peut attribuer à l'époque romaine ou aux premiers temps de la féodalité. Au sud du Rocher, en face de Kérantrec'h (village du passage) se trouvait jadis un pont de bois, appelé à tort ou à raison Pont de César, et dont plusieurs poutres furent retirées de la rivière d'Auray en 1755 (Bull. 1882. p. 61). Les Bretons émigrés vinrent s'établir ici au commencement du VIème siècle. Le Plou qui s'y forma se mit sous la protection de saint Melaine, évêque de Rennes, mort le 6 novembre 530, et prit le nom de Plou-Melen, devenu plus tard Plougoumelen. Dans la suite à saint Melaine on associa saint Philibert, abbé de Noirmoutier, mort le 20 août 684 ; et aujourd'hui ce dernier est regardé comme le principal patron de la paroisse. On voyait naguère à Plougoumelen cinq lechs, ou antiques pierres tombales. Le premier lech de 1m,50, couché dans le cimetière, portait le nom de pierre du serment ; le deuxième, situé sur la route du cimetière au presbytère, de 1m,60 environ hors de terre, s'appelait également pierre du serment ; le troisième, situé auprès du presbytère, bas et arrondi, présentait à sa surface supérieure plusieurs circonférences, figurées par des petits trous équidistants ; le quatrième et le cinquième, bas et arrondis, étaient dans le chemin qui conduit du presbytère à Béquerel (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de PLOUGOUMELEN
l'église Saint-Philibert (1865). A l'origine la paroisse de Plougoumelen est dédiée à saint Melaine. Mais saint Philibert va, peu à peu, lui ravir la place ;
Nota : L'église paroissiale, récemment démolie, était de diverses époques ; les portes et les fenêtres étaient ogivales ; il ne restait en dernier lieu qu'un transept au sud. Les autels latéraux étaient ceux de la Trinité, de Saint-Sébastien et de Saint-Jean. En 1749, il y avait un mausolée au milieu du choeur, et au-dessous un caveau appartenant aux seigneurs de Pontsal. La nouvelle église, construite par les soins de M. Corchuan, en 1865, a la forme d'une croix latine ; les autels latéraux sont dédiés à sainte Anne et au Rosaire ; au bas de la nef s'élève une belle tour carrée, surmontée d'une flèche polygonale en pierre. Dans le cimetière se trouve une croix monolithe, de 3m,50 de hauteur, portant à son centre une croix grecque, inscrite dans un cercle et cantonnée de trilobes à jour ; les bras de la croix se prolongeaient, en dehors du cercle, et formaient des croisettes, qui sont aujourd'hui en partie mutilées. Les chapelles publiques sont : — 1° Notre-Dame, au village de Locmaria, au nord-est, près du chemin de fer. — 2° Saint-Thuriau, au sud-est, au village de Lestréviau, dont le nom parait rappeler celui du saint. — 3° Notre-Dame de Béquerel, au sud-ouest, construction en forme de croix latine, avec un mélange de style ogival et de la renaissance. Sous le mur du chevet, se trouve une fontaine, dont les eaux passent dans le pays pour avoir la propriété de guérir les maladies de la bouche. On vient aussi en pèlerinage à la chapelle, pour avoir des nouvelles des parents éloignés ; et pour cela on balaie l'intérieur, puis on va à l'extérieur vider et nettoyer la fontaine : il faut une heure à plusieurs personnes pour en venir à bout. Il est probable qu'une chapelle a dû exister au village du Minihy, comme lieu de refuge, et qu'une autre a donné son nom au village de Loperhet (le lieu de sainte Brigitte). Quant aux chapelles domestiques, on ne connaît que celle de Pontsal. Les frairies étaient celles du bourg, de Béquerel, de Saint-Thuriau et de Locmaria. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Saint-Jean, desservie à l'autel de ce saint, dans l'église paroissiale, et dont la dotation n'a pas été vendue. — 2° Celle de Saint-Sébastien, desservie aussi dans l'église paroissiale, dans la chapelle de son nom. — 3° Celle de la Trinité, fondée à l'autel du même nom, en 1693, par les sieurs de Trévien, non aliénée. — 4° Celle de Saint-Thuriau, desservie à Lestréviau, et dotée d'une maison et d'un jardin, qui ont été vendus en 1793. — 5° Celle du Saint-Sacrement, fondée par N. Pérennès au maître-autel, et dotée d'une maison et d'un jardin. — 6° Celle des Guen et des Anno réunis, desservie dans l'église paroissiale. La confrérie du Saint-Sacrement de l'autel ou de l'Adoration perpétuelle avait été érigée dans cette église en 1655. Les dîmes ecclésiastiques, après avoir longtemps appartenu au recteur, furent unies, en 1496, au chapitre de la cathédrale. A partir de cette époque jusqu'à la Révolution, le recteur, tout en conservant son titre et en restant à la nomination directe du pape ou de l'évêque, n'eut plus que la jouissance du presbytère, sa part du casuel et des oblations, et une pension qui était de 300 livres en 1757 et de 500 livres plus tard. Plougoumelen était du fief de Largoet, de la sénéchaussée d'Auray et du territoire de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Pluneret et du district d'Auray. Son recteur, M. Derian, refusa le serment en 1791 ; il prit l'année suivante un passeport pour l'Espagne. Il n'y eut pas ici d'intrus ; les catholiques et les chouans du pays surent s'en préserver ; mais on vendit nationalement une partie des chapellenies, une maison et un jardin dépendant de la cure, et quelques immeubles appartenant à la fabrique, sans compter plusieurs tenues dépendant de Saint-Goustan d'Auray et des Carmes de Sainte-Anne. En 1801, Plougoumelen passa dans le canton d'Auray, arrondissement de Lorient, et y est resté depuis. Le village de Caher a conservé longtemps quelques partisans de la Petite-Eglise. En 1840, on a inauguré le pont suspendu, établi sur le Sal, entre les villages du Bono et de Kerisper. Quant au chemin de fer, qui traverse le nord de la commune, sa bénédiction date de 1862 (J-M. Le Mené - 1891).
Voir aussi " L'histoire de la paroisse de Plougoumelen et ses recteurs"
l'ancienne chapelle Notre-Dame. Petit édifice rectangulaire, à portail Renaissance, construit au XVIIème siècle dans un lieu isolé. Elle est mentionnée en 1930 ;
l'ancienne chapelle Saint-Thuriau. Construction sans caractère du XVIIIème siècle au village de Lestréviau. Elle est mentionnée en 1930 ;
les croix (vers le XVIème siècle), situées près de l'église de Plougoumelen. Il s'agit de croix dites "jumelles" reliées par un même socle et sculptées ;
le château de Pont-Sal ou Pontsal. Siège de la principale seigneurie du lieu. Propriété successive des familles Pont-Sal (aux XIVème et XVème siècles), Henry de Launay (en 1598), Talhouët de Kerservant et Botherel de Quintin. Le château est par la suite transformé en restaurant-auberge, avant d'héberger un magasin d'antiquité propriété de la famille Bardet ;
les chaumières (XVIIème siècle), situées à Cahire. L'une des chaumières est la demeure de l'abbé Joseph de Leuch, prêtre, en 1810. Bravant l'autorité de l'évêque de Vannes et les lois civiles, il transformera sa maison en chapelle. Ainsi naît la "petite église" ;
le moulin à eau de Kervilio ;
A signaler aussi :
le dolmen de Kervoyal (époque néolithique). Le monument est aujourd'hui en partie submergé par les eaux ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGOUMELEN
Les seigneuries de Plougoumelen étaient, suivant l'ordre alphabétique :
1° Gostin, vers le sud.
2° Kerdréan, vers le sud, aux Muzillac.
3° Kerdrech, au sud-ouest, aux chevaliers du Saint-Esprit en 1530.
4° Kermarquer, au sud.
5° Kervillio, à l'ouest, aux Jouhannic en 1713 ; en 1820, au marquis d'Héricourt, devenu, plus tard, évêque d'Autun.
6° Lohéven, à l'est, aux Botderu en 1518.
7° Penvern, à l'est.
8° Pontsal, au nord, berceau de la famille de ce nom, qui a donné un évêque de Vannes, 1449-1475, puis propriété des Launay, en 1598 des Talhoet de Kerservant, et enfin des Botherel de Quintin : c'était la principale seigneurie de l'endroit.
9° Porho, au sud-est.
10° Rôs, à l'ouest, aux Colledo en 1530.
11° Toul-er-Lann, au sud.
12° Treusal, au nord, aux Quillard en 1530.
13° Trévien, au sud, aux Lorveloux en 1530 et 1630.
(de J-M. Le Mené).
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Plougoumelen : Henry de Pontsal (Kerdréan), Allain et Jouhan Thomasou et Eon du Val (Kerdrech), Jouhan et Ollivier Bougron et Jehan de Grantboays (Kernours), Guillaume de Bodoyeuc (Kervillio), Nicolas Le Douarain et Jehan de Musuillac (Hallate), Pierre du Magoerou (Lohanven), Guillou Quirisouet et Alez de Thuousal (Treusal), Jehan de Pontsal, Guillot Beaupré, Jehan Le Gouzquec, Silvestre Jouhannou, Allain Kergal.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 6 nobles de Plougoumelen :
Pierre de LORVELOUX (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;
Ollivier de BODOYEC (60 livres de revenu), remplacé par son fils Eon : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;
Louis BEAUPRE (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;
Jehan LE GOUZQUEC (60 livres de revenu) ;
Jehan LE MAGOERO (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade, comparaît armé d'un arc et d'une épée ;
Jehan de PONTSAL (200 livres de revenu), remplacé par Jehan de Loyon : comparaît en homme d'armes ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 8 nobles de Plougoumelen :
Silvestre LORVELOUX (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Ollivier LE BODOIEC (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;
Jehan de MUZUILLAC et Jehan GEHELY (ou Phely) (800 livres de revenu) ;
Jehan LE GOUEZQUEC (30 livres de revenu) : comparaît en archer ;
Jehan LE BIHAN ;
Pierre du MAGOERO (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Jehan ARDREUICHE : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une jusarme ;
Louis BEAUPRE (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une pertuisane ;
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