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Au nom de cette commune est associé l'adjectif plougrescantais, (J O, 9 septembre 1931), en breton plougouskantiz.
Ploegresquent était une paroisse du diocèse de Tréguier dès 1330 (Procès de canonisation de S. Yves). On trouve la même graphie jusqu'en 1505 (Arch. des C-du-N, 1 G év. de Trég., comptes) puis Ploegrescant en 1554 et Plouegrescant en 1596-1600 (même fonds, rôles des décimes). La forme actuelle Plougrescant apparaît dès 1731 (Etat des paroisses).
Le Minihy de Plougrescant (partie de la seigneurie épiscopale s'étendant sur cette paroisse) et Lanloy formaient deux trèves de Plougrescant sans être des paroisses succursales. Elles sont mentionnées dans l'Etat des paroisses (civiles) de 1731.
La paroisse de Plougrescant élut sa première municipalité au début de 1790 et devint alors une commune.
Trois édifices de cette commune sont protégés au titre des monuments historiques :
1) la chapelle Saint-Gonéry (vers 1500), avec sa tour (fin XIIème s.) et sa flèche penchée, en plomb (1612), le tout classé le 19 janvier 1911. Le cimetière qui l'entoure, avec ses murs de clôture et son calvaire a été classé le 11 juillet 1942. La chapelle a été restaurée récemment ;
2) la fontaine Saint-Gonéry (1682), inscrite sur l’inventaire supplémentaire le 20 janvier 1926 ;
3) la chapelle Saint-Nicolas ou Sainte-Anne de Keralio (vers 1500) inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 8 décembre 1966. Le château de Keralio, inscrit, est en Plouguiel ;
Peuvent aussi être signalés les monuments suivants, actuellement non protégés par la législation :
4) le manoir de Gouermel (vers 1500), à Toul-an-Stiffel, et son colombier extérieur ;
5) l'oratoire de Sainte-Liboubane, sur l'île Loaven ;
6) le manoir de Kergresq ou de Kergrescant ;
7) le château de Kergrech, qui, après avoir appartenu aux du Halgouët et aux Coislin, appartient aujourd'hui à la famille de Roquefeuil ;
8) le manoir de Laouënan ;
9) la maison de Kerprat ;
10) le presbytère (1769), qui servit de caserne sous la Révolution et abrita ensuite la salle de réunion du conseil municipal ;
11) la ferme de Kercadiou ;
12) le moulin à vent de Kerloquin ;
13) le moulin de Kergil et celui de Tourot-Bihan, autrefois convenant Chapel, qui ont tous deux gardé une tour d'escalier ancienne englobée dans une maison moderne ;
14) le moulin à eau du Roudour, dans lequel a été réemployé un contrefort de la chapelle de Perpigné ;
15) les substructions de la pointe du Chastel ;
16) la voie romaine de Tréguier à la pointe de Plougrescant (débris). Elle passe de Plougrescant en Plouguiel par un pont romain qui enjambe le Liskildri.
Le littoral et les îles de cette commune forment un site pittoresque qui a fait l'objet de trois mesures réglementaires :
1) la partie nord et ouest du littoral, avec les îles d'Er, d'Evinec et de Stron-Maria (sur les sections A et B du cadastre) a été classée par décret du 31 juillet 1959 ;
2) la partie est, avec l'île Loaven, (section A) a été inscrite le 29 décembre 1960 ;
3) enfin tout le littoral, jusqu'au chemin départemental n° 31, aux chemins ruraux n° 2 et 10, au chemin vicinal n° 4 et au chemin départemental n° 8, a été compris dans un site inscrit le 25 février 1974. Ce site comprend les îles et par conséquent l'île Verte et les îles Kerlabon, outre celles qui ont déjà été nommées.
Voici quelques événements retenus par l'histoire de cette commune :
1) le 13 juillet 1420, le duc Jean V, ayant confisqué à Olivier de Blois, comte de Penthièvre, les paroisses de Plouguiel et Plougrescant, les donna à son chambellan, Henri du Parc, seigneur de la Roche-Jagu (Lettres de Jean V, n° 1409) ;
2) Henri du Parc étant mort après le 20 octobre 1423 sans descendant, l'évêque et le chapitre de Tréguier se mirent en possession de ces deux paroisses, ce qui fut confirmé par le duc le 19 décembre 1423 (n° 1510 bis et 1576) ;
3) le 24 janvier 1429, le duc fit donation de la seigneurie de ces deux paroisses à l'évêque et au chapitre de Tréguier, mais il y eut des contestations entre ceux-ci et Alain du Parc, frère d'Henri (n° 1829, 183, 1944) ;
4) le 26 mars 1440, Alain du Parc étant mort, le duc confirma la donation des deux paroisses à l'évêque et au chapitre (n° 2411 et 2413). Cette seigneurie demeura au chapitre de Tréguier jusqu'à l'abolition du régime féodal (fin 1789) ;
5) le 29 octobre 1602 mourut Guillaume du Halgoët, évêque de Tréguier, qui fut inhumé dans la chapelle Saint-Gonéry, où se voit son tombeau ;
6) le 2 septembre 1795, la corvette l'Assemblée nationale, poursuivie par trois frégates anglaises, toucha les rochers à environ quatre kilomètres au nord de l'île d'Er. Elle fut évacuée par son équipage qui trouva refuge à l'île d'Er et de là à Pleubian. Des troupes anglaises débarquèrent sur la corvette et sur l'île d'Er. Joseph Corouge, de Bréhat, lieutenant de vaisseau, qui commandait le navire français, ne voulut pas le quitter et fut noyé (gravure reproduite dans : P. Lizé, Répert. de naufrages, Dreux, 1977 ; Cf. aussi Arch. des C-du-N, Lm 5/96) ;
7) le 28 février 1875 furent bénies les fondations de la nouvelle église Saint-Pierre ;
8) le 15 septembre 1878 fut consacrée la nouvelle église Saint-Pierre ;
9) le 20 août 1901, la Marie-Thérèse, canot de plaisance de Trédarzec, parti de Port-Béni en Pleubian, fit naufrage au large de la baie d'Enfer en Plougrescant. Dans cet accident, qui fit quatorze victimes, Anatole Le Braz perdit ses parents, quatre soeurs, un neveu "et peut-être aussi la foi" ;
10) le 23 novembre 1943, la vedette des Ponts-et-Chaussées La Horaine, de Lézardrieux, partit de Plougrescant pour l'Angleterre, chargée de 20 officiers français, anglais et américains ;
11) le 30 janvier 1944 débarqua à Plougrescant Yvon Jezequel, chargé d'organiser la mission Blavet (réseau de liaison) (voir sa biographie plus haut dans la notice de Lézardrieux) ;
12) François Boulard avait reçu Yvon Jezequel, aidé la mission Blavet et créé une organisation de résistance à Plougrescant. Il fut arrêté à Penvénan le 5 juin 1944, avec quatre de ses camarades de Plougrescant. Tous furent condamnés à mort le 8 juin et exécutés aussitôt.
A l'histoire de cette commune, il faut rattacher plusieurs membres de la famille du Halgoët ou du Halgouët, aujourd'hui éteinte [Note : Son nom est aujourd'hui continué par la famille de Poulpiquet du Halgouët qui a possédé autrefois le Halgouët en Plouzané (Fin.)] et qui a possédé la seigneurie de Kergrech en Plougrescant, ainsi que celle de Kerbeulven en Penvénan :
1) Philippe du Halgouët, seigneur de Kergrech, conseiller au parlement de Bretagne (1576), maître des requêtes ordinaires du duc d'Anjou (Henri III) puis sénéchal royal à Saint-Brieuc. Il reçut la mission de rallier Morlaix à la cause royale (1589). Il n'y put parvenir et en rendit compte au roi Henri IV à Dreux puis à la cour de Rennes (1590). Il est mort après 1595 et aurait été inhumé à Quessoy ;
2) Guillaume du Halgouët, frère du précédent, archidiacre de Tréguier puis évêque de Tréguier (1587). Lors de la prise de cette ville par les Ligueurs (17 novembre 1589), il la quitta par mer et se réfugia à Grandville où il demeura 16 mois. Il résida ensuite au château de Tonquédec (1591) puis à Guingamp. Il revint à Tréguier (1594) où il fit fortifier les parties hautes de la cathédrale. Il mourut le 29 octobre 1602 et fut inhumé à Plougrescant, dans la chapelle Saint-Gonéry (tombeau et inscription) ;
3) Olivier du Halgouët, frère des deux précédents, succéda à son oncle de Carnavalet comme premier écuyer du duc d'Anjou (Henri III), qu'il suivit en Pologne lorsque celui-ci fut élu roi de Pologne ;
4) Jean du Halgouët, seigneur de Kergrech, fils du conseiller Philippe, fut aussi conseiller au parlement de Bretagne (1597) et mourut à Rennes, doyen du parlement, le 18 septembre 1645 (inhumé à Quessoy) ;
5) Philippe du Halgouët, fils du précédent, né à Rennes (Saint-Georges) le 18 mai 1609, conseiller au parlement de Bretagne (1634), puis de Paris (1636), maître des requêtes (1640), mort à Paris (Saint-Sauveur) le 23 juin 1647. Il fut le père de la duchesse de Coislin et laissa un frère François, seigneur de Kergrech, aussi conseiller au parlement de Bretagne, puis maître des requêtes, mort en 1667, le dernier de cette branche. La duchesse, sa nièce, hérita la seigneurie de Kergrech ;
6) Armand du Cambout, né le 2 septembre 1635, lieutenant général en Basse Bretagne, devint seigneur de Kergrech par son mariage avec Madeleine du Halgouët (contrat du 29 mars 1654). Il fut fait duc de Coislin et pair de France par lettres de décembre 1663. Il mourut à Paris le 16 septembre 1702 ; sa veuve mourut le 9 septembre 1705. Elle eut deux fils qui furent successivement ducs de Coislin : Pierre (mort en 1710) et Henri-Charles, évêque de Metz (1697), membre de l'Académie française (1710), à la mort duquel (1732) le duché fut éteint.
Il ne faut pas confondre cette terre de Kergrech avec le manoir de Kergresq, aussi en Plougrescant, qui appartenait au XIXème siècle à la famille Henry. De cette famille il convient de mentionner :
7) Paul Henry, né à Angers le 11 novembre 1876, enseigne de vaisseau (1900), tué par les Boxers au siège du Pe-Tang le 30 juillet 1900, auteur d'un Journal qui a été publié après sa mort par René Bazin. Il a été inhumé à Plougrescant (Le Goffic, L'Ame bretonne, 1).
(Bulletin d'informations des maires).
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