Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

CAHIER DE DOLÉANCES DE PLOUISY

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Plouisy 

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

GROUPE DE LA JURIDICTION DU POIRIER.
(Paroisses de Plouisy, Trégonneau, Squiffiec, Kermoroch et Landebaëron).
Les assemblées de Plouisy (1er avril), de Trégonneau et de Squiffiec (2 avril) ont été présidées par le même personnage, Yves-Marie Salpin, substitut du procureur fiscal de la juridiction du Poirier ; mais il n'existe entre leurs cahiers aucune analogie. Nous avons rattaché à ce groupe le cahier de Kermoroch, qui était une trève de Squiffiec, cahier rédigé le 1er avril, et nous y avons joint le cahier de Landebaëron, qui reproduit en grande partie le cahier précédent.

PLOUISY.

Subdélégation de Guingamp. — Département des Côtes-du-Nord, arrondissement et canton de Guingamp.
POPULATION. — En 1789, environ 200 feux (Procès-verbal) ; — en 1793, 1.802 hab. (D. TEMPIER, Rapport... au Préfet, dans le volume du Conseil général des Côtes-du-Nord, session d'août 1891, 3ème partie, p. 161).
CAPITATION. — Total en 1770, 1.617 l. 13 s. 1 d., se décomposant ainsi : capitation, 1.075 l. 10 s. ; 21 d. p. l. de la capitation , 94 l. 2 s. 1 d. ; milice, 145 l. 13 s 2 d. ; casernement, 262 l. 7 s. 10 d. ; frais de milice, 40 l. (Arch. d’Ille- et- Vilaine, C 3981 ).
VINGTIÈMES. — En 1788, 1.744 l. 9 s. 9 d.
FOUAGES. — 33 feux 1/3 1/12. — Fouages extraordinaires et garnisons, 672 l. 14 s. 7 d.
OGÉE. — sur une hauteur ; à 4 lieues 1/2 au Sud de Tréguier ; à 27 lieuses de Rennes et à 1 lieue de Guingamp. — 3.000 communiants (en y comprenant la population de Saint-Michel, sa trève). — Le grain et les fruita pour le cidre sont les principales productions de ce terroir, qui est assez bien cultivé. On remarque quelques prairies dans les vallons.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 1er avril 1789, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence d'Yves-Marie Salpin, substitut ordinaire du procureur fiscal. — Comparants : L. Philippe ; Yves Collas ; Louis Duedal ; Jacques Lepape ; Le Cozic ; François Le Bras (?) ; Yves Cornic ; Louis Lorance ; Jean Ansquer ; Pierre Le Bourhis ; Tremeur Le Bail ; Lanoir ; René Lehoaric ; Jean 0llivier, fabrique. — Députés : Jean Le Cozic ; François Le Breton.

 

[Cahier de doléances de Plouisy].
(Confondu avec le procès-verbal).

Les habitants ont chargé leurs députés de solliciter et requérir :

Primo. — L'abolition de la tenure convenancière, dont l'usement est une source de ruine, de misère et de malheur, dont il existe des preuves dans les lieux où il existe ou, si l'abolition n'a pas lieu, qu'on accorde aux colons la propriété et disposition de la moitié du bois de chêne et de la totalité des autres bois qui croissent et que les colons élèvent sur les convenants ;

[Note : La commune de Plouisy prend, le 12 septembre 1790 (Arch. Nat., D XIV 3), une délibération contre le domaine congéable, qui est identique à celle de Trégonneau, du 9 septembre, laquelle n'est elle-même que la reproduction de la délibération du 15 mars 1789 (voir le cahier de doléances de Trégonneau)].

Secundo. — De toutes corvées en espèces, offrant d'y contribuer et d'y suppléer en argent suivant l'imposition qui sera faite sur tous les héritages sans exception, tant de ceux possédés par des nobles que par des ecclésiastiques ;

[Note : Il s'agit ici surtout de la corvée des grands chemins. La tâche de Plouisy, sur la route de Guingamp à Lannion, était, en 1788, de 1.250 toises, et son centre se trouvait à une demi-lieue du clocher (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883)].

Tertio. — L'exemption et la suppression de toutes les dîmes seigneuriales, attendu que, suivant nos opinions, le droit de dîme ne leur a été accordé par Sa Majesté que pour détruire les animaux qui détruisent nos gaigneries, ce que les seigneurs ne font pas ;

[Note : La seigneurie du Poirier possédait en Plouisy la dîme du Magoiron, qu'elle afferma en 1778, pour 9 ans, à Marc Thomas, au prix de 80 l. par an (Arch. des Côtes-du-Nord, E 2571). A la seigneurie de Carnabat appartenait le trait de dîme de Kerderien, qui, en 1763, fut affermé pour 9 ans au prix de 18 l. par an (Ibid., E 1590). Si la commanderie du Palacret perçoit la dîme à la 6ème gerbe, c'est qu'il s'agit évidemment de quevaises ; d'ailleurs, sur certaines terres qui dépendent d’elle la dîme est au 12ème, et, d'après quelques aveux, nous voyons qu'elle a parfois abonné sa dîme pour une somme fixe de 9 l., sans y comprendre la dîme du recteur, qui est à la 36ème gerbe (Ibid., série H. Terrier du Palacret, 1731, fol. 440 et sqq.). Un procès de 1756 entre Le Campion, recteur de Plouisy, et Henry Tudual semble prouver que la dîme ecclésiastique de la paroisse appartenait à l'archidiacre de Tréguier, mais que le recteur avait les novales. Le recteur « dit qu'il est très vrai que le préteau de Rolland Mahé dont est cas a été dîmé cette année pour lui et par son ordre, étant une terre novale, ainsi qu'il fait offre d'en faire l'information et la preuve ; par conséquent, la dime lui appartient privativement et à l'exclusion de tous autres décimateurs ». Tudual, ajoute le recteur, jette de la confusion « en disant qu'en qualité de fermier de M. l'abbé de Kerouzy, archidiacre de Tréguier, à qui appartient la dîme ecclésiastique de la paroisse de Plouisy, il est en droit de lever la dîme dans Parc an Avaler » ; or, il s'agit, non de Parc an Avaler, mais du prêteau, qui jusqu'alors n'avait jamais produit de récolte (Arch. du Musée Condé, à Chantilly, F 134)].

Quarto. — L'exemption de la suite de moulin ;

[Note : A la seigneurie de Saint-Michel appartenait le moulin de Bois-Geffroy, tenu à domaine congéable par M. de Kerohan Lesquen, moyennant 20 l. de rente convenancière (Arch. des Côtes-du-Nord, E 926. Minu après décès de Joseph-Yves-Thibaut-Hyacinthe, marquis de la Rivière, 3 septembre 1770). Les sujets de la commanderie du Palacret étaient astreinte à suivre son moulin (Ibid., série H, Terrier du Palacret, fol. 440 et sqq)].

Quinto. — Que les seigneurs soient obligés de recevoir de leurs vassaux les blés que produiront les terres qu'ils tiendront sous eux, à quelque titre que ce soit, ou d'en recevoir le prix suivant les apprécis de justice, avec réduction des droits de la justice, et les chargeons de plus de réclamer l'obtention de toutes les demandes formées par le Tiers Etat.
[14 signatures].

(H. E. Sée).

 © Copyright - Tous droits réservés.