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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE PLOUNEVEZ-MOEDEC |
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On emploie l'adjectif plounévézien pour qualifier les gens et les choses de cette commune.
La paroisse de Plebe Nova au diocèse de Tréguier est citée dès 1297 (Arch. des C-du-N, 1 H abbaye de Bégard). Ce nom signifie: "Nouvelle Paroisse" [Note : Il en est de même pour quatre autres paroisses du même nom, avec lesquelles il ne faut pas confondre celle-ci : Plonévez-Quintin (aujourd'hui Plounévez-Quintin, C-du-N), Plonévez-du-Faou (Fin.) et Plonévez-Porzay (Fin.), toute trois jadis dans le diocèse de Quimper et Plounévez-Lochrist (Fin.) dans le diocèse de Léon]. On le trouve aussi vers 1330 (Pouillé, publ. par Longnon, p. 340). En langue vulgaire, la paroisse est appelée Ploenevez en 1427 (Arch. de la Loire-Atl., B 2981, fol. 75 v°) et en 1554 (Arch. des C-du-N, 1 G év. de Tréguier, rôle des décimes) et enfin Plounovez dès 1600 (même fonds, rôle de 1596). On y ajoute -Moidec dès 1723 (état civil et 1 E 1859) et le nom devient Plounévez-Moëdec peu après.
Cette paroisse élut sa première municipalité au début de 1790. Enfin, par la loi du 2 mai 1863, la commune a cédé à celle de Belle-Isle-en-Terre un faubourg de Belle-Isle situé sur la rive gauche du Guic.
Le z final du nom de Plounévez ne se prononce pas.
Cinq édifices ou ensembles sont protégée au titre de la législation des monuments historiques :
1) l'église Saint-Pierre (début XVIème s., restaur. 1722), classée ainsi que l'ancien cimetière qui l'entoure, avec sa clôture et ses portes, par décret du 12 mai 1932 [Note : On y a monté l'ancien jubé de la chapelle de Keranmanach (fin XVème s.)] ;
2) la chapelle Saint-Jean de Keranmanach (fin XVème s.), classée, avec son calvaire et son enclos le 19 octobre 1922 ;
3) la chapelle Sainte-Jeune (1573 et 1621, avec réemploi d'un fenestrage du XIV, s. et pavage de 1711), inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 17 décembre 1970 ;
4) la chapelle Saint-Lavant et Saint-Laurent (XVIIIème s.), dont le clocher (1749) a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire le 20 janvier 1926 ;
5) une croix située sur la route du Golot et inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 1er mai 1933 ;
On peut citer également d'autres édifices non protégés actuellement :
6) la chapelle Saint-Tugdual de Kerpabu (XVIème s.) ;
7) la fontaine de Kerdelahaye (XVIème s.) ;
8) le manoir de Kermel ou du Petit Kermel (XVème s.), qui a donné son nom à la famille de Kermel, toujours existante [Note : Thomas de Kaerrmael, clerc, fils et héritier principal de feu Robert de Kaerrmael, écuyer, figure dans la charte inédite de 1297 dont il a été question au début de l'article de la présente commune. La famille de Kermel possédait aussi sous l’Ancien Régime la seigneurie de Kermel en Pleubian, qu'il ne faut pas confondre avec celle du même nom en Plounévez-Moëdec] ;
9) le château de Portzamparc (XVIIIème s.), qui, acheté en 1713 par un Urvoy de Carboureux (Arch. des C-du-N, 1 E 2597), a donné son nom à la famille Urvoy de Portzamparc, toujours représentée ;
10) un souterrain préhistorique récemment découvert près de la vallée du Guic (Ouest-France, 9 mars 1978) ;
11) l'enceinte fortifiée de Saint-Juna (époque romaine).
Du point le plus élevé de la route nationale 12, près du bourg de Plounévez-Moëdec (225 m), on a une belle vue sur le pays environnant et les monts d'Arrée.
Voici quelques événements datés que l'on peut retenir dans la chronologie de cette commune :
1) le 16 février 1796, les Chouans firent une incursion à Plounévez-Moëdec ;
2) les 13 et 14 juillet 1854 furent achetés par la famille Vallée (papetiers à Morlaix) les terrains sur lesquels commença de fonctionner, à partir de 1855, l'usine de la Papeterie de Locmaria (Société Vallée, ses fils et Cie, créée par acte passé à Morlaix le 14 novembre 1856) [Note : Presque tous les renseignements concernant la Papeterie de Locmaria et la famille Vallée proviennent de l’ouvrage suivant : R. Boca, Les Vallée 1949] ;
3) le 23 avril 1920, fut bénie la première pierre du barrage de Kernansquillec, inauguré le 1er septembre 1923 et destiné à alimenter l'usine hydro-électrique de la papeterie Vallée ;
4) le 15 mars 1934, fut bénie la première pierre de la chapelle de Portzamparc (communauté des Filles des Saints Coeurs de Jésus et de Marie). La chapelle fut bénie le 27 mars 1935 ;
5) le 1er juillet 1944, les occupants allemands incendièrent une maison de la commune ;
6) le 7 août 1944, ils arrêtèrent et tuèrent plusieurs habitants ;
7) vers 1965, l'usine de la Société anonyme des Papeteries Vallée (créée le 10 mars 1925, par transformation de l'ancienne société en commandite simple) cessa ses productions [Note : Par contrat du 1er juillet 1966 les archives de la société depuis 1854 furent déposées aux Archives des Côtes-du-Nord par Louis Vallée, ingénieur E C P, leur dernier directeur].
Plusieurs personnages connus se rattachent à l'histoire de Plounévez-Moëdec et, plus spécialement, de Locmaria :
1) François Vallée, né à Plounévez-Moëdec le 26 septembre 1860, celtisant, auteur de : Leçons élémentaires de grammaire bretonne (1902), Grand dictionnaire français-breton (1931 et suppl. 1948) et de nombreux ouvrages et articles, presque tous en breton ou relatifs à la langue bretonne. Il mourut à Saint-Laurent, commune de Rennes, le 3 juin 1949 ;
2) Maurice Noguès, né à Rennes en 1889, pilote aviateur, chef d'une escadrille pendant la guerre de 1914, fondateur d'une ligne qui aboutit à Saigon en 1930, directeur général adjoint de la Cie Air-France (1933), mort en service commandé, dans un accident d'avion le 15 janvier 1934 à Corbigny (Nièvre), inhumé au cimetière de Locmaria le 25 janvier. Fils d'une Vallée, il avait passé une partie de son enfance à Locmaria ;
3) L'abbé Armand Vallée, né à Saint-Brieuc le 9 avril 1909, prêtre (1931), aumônier militaire, croix de guerre (1940), écrivant dans des feuilles clandestines de la Résistance, arrêté par les Allemands en février 1942, incarcéré à Fresnes puis à Sarrebruck (jusqu'en novembre 1943) et dans diverses prisons ou camps, mort au camp de Mauthausen le 30 mars 1945. A Saint-Brieuc, la rue des Forges a pris le nom de rue de l'Abbé Vallée. Il appartenait à la famille Vallée, de Locmaria ;
4) François Vallée, né à Plounévez-Moëdec le 1er janvier 1912, prit part à la Résistance en Tunisie dès avril 1941 ; arrêté en juillet 1941, libéré lors du débarquement des Alliés à la fin de 1942, il partit pour Londres. Sous le pseudonyme de Franck, le capitaine Vallée créa autour de Rennes le réseau Oscar-Parson (juillet-nov. 1943). Il fut arrêté par la Gestapo à la gare de Lyon à Paris en février 1944, ainsi que son frère Robert. Tous deux sont morts peu après. François fut compagnon de la Libération à titre posthume et un monument consacré à son souvenir fut placé à l'entrée de la papeterie le 28 septembre 1946.
(Bulletin d'informations des maires).
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