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On qualifie de plouvaratin les gens et les choses de Plouvara.

Plevara est cité dès 1189 dans l'acte de fondation de l'abbaye de Saint-Rion (Anc. év., IV, p. 8). Son nom s'écrit aussi Ploevara en 1198 (p. 11). Parmi les posessions de l'abbaye de Beauport figure ecclesia de Plebara en 1202 (p. 46). Cette localité était une paroisse dès 1264 (p. 169).

Le nom prend sa forme actuelle Plouvara dès 1603 (état civil). Cette paroisse du diocèse de Saint-Brieuc, prieuré-cure de l'abbaye de Beauport, élut une municipalité pour la première fois au début de 1790. La nouvelle commune fut aussi un chef-lieu de canton de 1790 à l'an X.

Un seul ensemble est protégé au titre des monuments historiques :

1) Le menhir du Pré de Camet (cadastre : C 688), classé le 24 novembre 1930 ;

Les autres édifices anciens sont :

2) La chapelle Saint-Jacques de Kernier (1702). Après avoir servi d'écurie, elle a été restaurée à partir de 1952 et a été rendue au culte le 24 juillet 1966 [Note : C'est la chapelle du château de Kernier, éponyme de la famille Le Cardinal de Kernier. Le marquis de Kernier [Note : Jacques Le Cardinal de Kernier, marquis de Kernier, né le 16 août 1862 au château du Bois-Cornillé, Val-d'Izé (Ille-et-Vilaine), décédé le 3 juillet 1932 au Bois-Cornillé, Val-d'Izé, est un député royaliste de l'Ille-et-Vilaine de 1912 à 1919, maire de Val-d'Izé de 1887 à 1932 et conseiller général. Il fut aussi, en raison de son mariage avec Claire Hay des Nétumières, le dernier châtelain de La Villeneuve en Langolen (Finistère)] est propriétaire du château, qui a été reconstruit au XIXème siècle. L'ancien château est en ruines] ;

3) La chapelle de Seignaux, construite à partir de 1858 mais dans laquelle on a réemployé une porte du XVème siècle [Note : Seignaux a donné son nom à un des filons de la mine de Trémuson] ;

4) Les restes du château de Créhéren (XVème s.), notamment deux cheminées ;

5) La fontaine des Maisons-Neuves ;

6) La croix de Seignaux (haut Moyen Age) ;

7) Les deux croix du bourg (l'une est datée de 1725) ;

8) Le manoir du Pré-David ;

9) Le manoir du Grand-Tanouët, près duquel a été trouvé un habitat de l’époque gallo-romaine ;

10) Le presbytère (XVIIIème s.) ;

11) La maison des soeurs du Saint-Esprit (XVIIIème s.) ;

12) Les fermes de Kerjudos et de Keréven (pierre datée de 1600 dans une porcherie) ;

13) Plusieurs maisons, notamment celles du Haut-du-Bourg (1740), de la Ville-Claire (1733), des Villes-Basses (1763), de Seignaux (1710), du Grand-Couëco, des Forges (ancienne dépendance du château de Kernier, transformée en ferme vers 1895), de la Ville-Moro, du Mogoro (linteau réemployé 1689), de Saint-Ignace (dépendance 1774), de Kerlivin (1755) et dans le bourg (1761).

Comme sites peuvent être signalés :

1) Le bois de Créhéren ;

2) Les Roches (point culminant de la commune).

Parmi les événements notables survenus dans cette commune, il y a lieu de marquer les suivants :

1) Dans la nuit du 14 au 15 février 1795 les Chouans firent une incursion à Plouvara (Arch. des C-du-N, Lm5/83) ;

2) Le 20 juin 1796 Pierre Hervé, ancien curé constitutionnel de Plouvara, fut tué par les Chouans non loin de sa maison, dans cette commune ;

3) En 1801 ou 1802, Poëns, maire de Plouvara, essaya d'arrêter Mercier la Vendée, chef chouan du Morbihan, lors de son passage à Plouvara. Le 19 janvier 1802, Poëns fut enlevé par deux Choauns déguisés en gendarmes et tué près de l’étang de Liscineuc en Plélo ;

4) En 1914 s'écroula le clocher de la chapelle de Seignaux (construit en 1862). Il fut rebâti en 1922.

Mentionnons pour finir quelques personnages connus ayant un rapport avec la commune de Plouvara :

1) Georges Sanson, originaire du pays de Josselin (Morb.), architecte du château de Kernier, où il mourut le 17 octobre 1702, alors qu'il travaillait à la construction d’un nouveau bâtiment. Il fut inhumé le lendemain dans la chapelle de Kernier ;

2) Jacques Le Cardinal de Kernier, marquis de Kernier, né au Val-d’Izé (I-et-V) le 16 août 1862, député (1912-1919), mort le 3 juillet 1932 au château de Boiscornillé à Val-d'Izé le 3 juillet 1932.

(Bulletin d'informations des maires).

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