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PLUMELEC

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La commune de Plumelec (bzh.gif (80 octets) Pluveleg) fait partie du canton de Saint-Jean-Brévelay. Plumelec dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLUMELEC

Plumelec vient de « Plu » ou « Plou » (paroisse) et de « mélec » (Saint Melec), son fondateur.

Plumelec est une ancienne paroisse primitive qui englobait le territoire de Saint-Aubin (ancienne paroisse unie à celle de Plumelec). Saint-Melec est le premier évêque de Londres puis archevêque de Canterbury au VIIème siècle.

Vers 938, un combat sanglant aurait eu lieu entre Bretons et Vikings près de Kervigo au lieu dit « mare au sang » (en Plumelec).

Ville de Plumelec (Bretagne).

L'abbaye des religieuses bénédictines de Saint-Sulpice près de Rennes, fondée vers 1115, possède cinq maisons dans le diocèse de Vannes, à savoir : Locmaria en Plumelec, Priziac en Molac, Saint-Léonard en Saint-Martin, Kerléano en Brech, et le Mont-Cassin à Josselin. Le prieuré Notre-Dame de Loc-Maria (ou Locmaria) est fondé vers 1140, sous la protection de Geoffroy, vicomte de Porhoët : il est confirmé dès 1146 par le pape Eugène III (Pr. I. 598). Avec le temps, ce prieuré prend de l'importance, et il est habité jusqu'à la Révolution.

Ville de Plumelec (Bretagne).

Plumelec comptait jadis deux importantes seigneuries qui ont joué un rôle actif dans l'histoire du duché de Bretagne : les Callac et les Cadoudal. En 1336, Olivier de Cadoudal crée le prieuré des Trinitaires. Un aveu du 15 décembre 1600 porte que les seigneurs de Callac sont fonciers et supérieurs, sous le duc de Rohan, de la paroisse, du cimetière et de l'église de Plumelec, dont le chœur et chancel est prohibitif à tous autres et ont droit, de double ceinture, tant en dedans qu'en dehors du chœur et de la nef. Un acte du 21 juillet 1510, porte que les habitants de Plumelec, assemblés à l'issue de la messe, ont reconnu que le seigneur de Callac avait droit prohibitif de sépulture dans le chœur de l'église, d'armoiries, ceintures et lisières ; que c'est à lui de réédifier et d'entretenir l'église comme ses prédécesseurs l'ont fait.

Plumelec et Saint-Aubin étaient des paroisses unies et dépendaient du doyenné de Porhoët. Saint-Aubin est érigée en succursale en 1872. Plumelec a récupéré le quartier de Kerangat au détriment de Saint-Jean-Brévelay.

On rencontre les appellations suivantes : Ploemellec (en 1426, en 1442, en 1464), Plomellec (en 1454, en 1477, en 1481), Plumelec (en 1536).

Ville de Plumelec (Bretagne).

Note : La commune de Plumelec est bornée au nord par Cruguel et Billio, à l'ouest par Saint-Jean-Brévelay, au sud par Plaudren et Trédion et à l'est par Sérent. En 1891, sa superficie est de 5498 hectares, dont un tiers environ sous culture, un grand tiers sous lande, et le reste sous prairies, bois, etc… Le sol est accidenté, et les vallées sont arrosées par la Claie et ses nombreux tributaires. En 1891, sa population est de 3130 habitants. Le bourg, situé sur le côté occidental du territoire, à l'intersection de plusieurs grandes routes, est à 6 kilomètres de Saint-Jean, à 25 de Ploërmel et à 23 de Vannes. Les Celtes ont laissé dans ce pays quelques traces encore visibles. Vers le nord, entre Trégoët et Kersimon, se voit un dolmen à galerie, dont les supports se touchent presque par le haut ; fouillé en 1885, il n'a donné que des fragments de poterie grossière. — A 800 mètres du bourg, sur le bord de la route de Saint-Jean, se trouve un dolmen en schiste, à moitié enfoui sous les déblais du chemin (Cayot Delandre). Vers le sud , dans le taillis du Château-Blanc, se voit un grand dolmen, appelé Migourdy, ouvert depuis longtemps ; fouillé en 1885, il a donné trois fragments de statuettes de Vénus Anadyomène en terre blanche, deux fragments de figurine également en terre blanche, un disque en terre de brique, percé au centre, plusieurs morceaux de poterie de différentes couleurs, une pièce en bronze de Domitien et des ossements humains. C'était donc une sépulture de l'époque gallo-romaine. Avait-elle succédé à une sépulture celtique? — Impossible de le savoir, puisque le monument n'était pas intact (Bull. 1885, p. 120). Plus au sud, vers Penquelen et Kermado ; on trouve la Roche-Bigot, la Roche-Morvan, la Roche-des-Coupes, la pierre sonnante de la Grée-aux-Cerfs, et plusieurs pierres à bassins. Des Romains, il reste une voie qui traverse le sud de ce territoire, en passant à la chapelle de Lorette, au nord de Penquelen, et au château de Callac. C'est pour surveiller sans doute cette voie et le reste du pays, qu'ils établirent un vaste camp auprès de Château-Blanc ; sa surface est de 2 hectares 73 ares ; et ses parapets, mesurés du fond de la douve, ont en certains endroits plus de 7 mètres de hauteur. A 2 kilomètres au nord du bourg de Plumelec, des deux côtés de la route de Josselin, s'étendent des retranchements d'une forme singulière. C'est une enceinte circulaire ou elliptique, d'où partent deux bras, reliés par des traverses et terminés par des lignes divergentes. En 1837, en défrichant une partie de l'enceinte, on découvrit deux tombeaux, surmontés de pierres amoncelées, à la manière des galgals, et un petit marteau de pierre. On dit aussi qu'on y a trouvé une espèce de collier en or, qui malheureusement fut aussitôt vendu, en sorte qu'il est impossible de se prononcer sur sa forme et son antiquité. Ce monument est aujourd'hui coupé, d'un côté par la route de Josselin, et d'un autre par un marécage ferrugineux nommé la Mare-au-Sang. Ce retranchement ne ressemble à aucun camp romain et il faut l'attribuer aux Gaulais, à moins qu'on ne préfère le rapporter au moyen âge. Sa situation entre Locmaria, Carasteville et Trévozan, lui fait donner tantôt un nom, tantôt un autre. Les Bretons ont occupé ce pays an VIème ou au VIIème siècle. Beaucoup de noms de villages sont encore bretons, comme Kermado, Penquelen, Talcoëtmeur, Remungol, Kerivaux, Kervigo, Trégoët, Kerangat, etc..... Le nom de Plumelec lui-même est breton : c'est le Plou ou Plu, peuple ou paroisse de saint Mélec, son patron. Ce saint, qui paraît être le même que saint Mellitus ou Mellit, évêque de Londres, puis archevêque de Cantorbéry, mourut le 24 avril 624. L'érection de Plumelec en paroisse serait donc postérieure à cette date, à moins de supposer l'existence d'un patron antérieur. Il est très possible, en effet, que le culte de saint Mélec n'ait été apporté ici que par les Bretons revenus d'Angleterre en 937. Une tradition locale, un peu vague, parait s'appliquer à l'expulsion des Normands. Elle prétend que les Chrétiens attaquèrent les Payens auprès de la Mare-au-Sang, et leur infligèrent une défaite suprême. Le vainqueur aurait bâti, en action de grâces, le monastère de Locmaria sur la lande voisine. Ce qu'il y a de certain, c'est que ce couvent est mentionné dés 1146, comme prieuré de femmes, dépendant de l'abbaye de Saint-Sulpice au diocèse de Rennes (Pr. I, 598). La maison-mère n'ayant été fondée que vers 1115, l'annexion de Locmaria ne saurait être antérieure à cette date. Le fondateur de cette maison est inconnu ; mais il devait avoir une certaine puissance, puisqu'il donna les dîmes de la paroisse de Plumelec au prieuré et réduisit le recteur à la portion congrue. Il y a toute apparence que ce fondateur fut le vicomte de Porhoët. Peuplé, en grande partie, de religieuses issues des meilleures familles de Bretagne, ce prieuré jouissait du privilège d'admettre à la profession. La prieure était pourvue par l'abbesse de Saint-Sulpice et prenait possession de sa charge avec de grandes solennités ; le recteur devait même l'encenser à la grande porte d'entrée. Outre la chapelle dédiée à la Sainte Vierge et les bâtiments du couvent, le prieuré possédait un magnifique enclos entouré de grands murs, et de plus un domaine à la Ville-Perron, une métairie au Menton, un moulin à Grondin, etc... La prieure rendait aveu, en 1402, au seigneur de Porhoët (Pr. II, 721), mais elle avait, à son tour, une juridiction civile, qui, dans les derniers temps, s'exerçait au bourg même de Plumelec. La Révolution chassa les soeurs en 1792, vendit les biens, et les acquéreurs ont depuis démoli la chapelle et le couvent. Un autre établissement régulier, mais d'hommes cette fois, était le prieuré de Saint-Julien de Cadoudal, appartenant aux Trinitaires. Le but de ces religieux, fondés par saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, en 1198, était de racheter les chrétiens tombés entre les mains des musulmans. La maison de Cadoudal avait été fondée par les seigneurs de l'endroit, en faveur de deux trinitaires, et elle avait été annexée ou plutôt soumise à celle de Rieux avant 1346 ; mais les fondateurs s'étaient réservé le droit de patronage ou de présentation. La chapelle de Saint-Julien de Cadoudal était de style ogival, avec une belle fenêtre à meneaux au-dessus de l'autel ; elle est aujourd'hui complètement ruinée, ainsi que celle de la Trinité, qui lui était annexée. On y voit encore en 1891 la pierre tombale du P. « Edouard Le Limonnier, prieur de Saint-Julien de Cadoudal, qui décéda le 11 mars 1698 ». C'est probablement lui qui fit reconstruire la maison prieurale, qui subsiste encore en 1891, et qui porte la date de 1690. Elle a été aliénée à la Révolution, ainsi que les terres qui en dépendaient (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Plumelec (Bretagne).

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PATRIMOINE de PLUMELEC

l'église Saint-Maurice (XVème siècle - 1513), située à Saint-Aubin. Cette église remplace une ancienne chapelle (chapelle Saint-Aubin) citée en 1387 et fondée par les seigneurs de Callac. Cette chapelle était devenue une succursale en 1872. L'édifice comprend une nef sans bas-côtés, un transept à croisillons débordants et un choeur à chevet plat plus élevé que le reste de l'édifice. La nef date du XVème siècle. L'édifice (entre autre le choeur) est reconstruit en 1513 par Jean de Callac, comme l'indique une inscription du choeur "De par Jesus, Lan Mil cinq centz et traeze Jehan de Callac, seigneur de Rohéan et de la Sauldraye, pour son enffeu prohibitif et à ses hoirs fist cest chanceau construyre et faire. Dieu luy pardoint et à feuz nobles gens Jacquette de Kerméno sa compaigne, et à missire Hervé de Callac son frère, à Maurice de Callac son filz, et à touz ieurs amis. Amen". L'arc triomphal, dont les moulures pénètrent directement dans la muraille, est un arc en plein cintre surbaissé. Les fenêtres en tiers-points ont des réseaux flamboyants : dans celle du croisillon Sud, le réseau dessine une fleur de lis. A noter que l'ancien ossuaire daté de 1690 a été transformé en chapelle des fonts baptismaux. Le clocher, tour carrée, date du XVIIème siècle. La chapelle est couverte d'une très belle charpente aux entraits ornés de têtes de crocodiles et aux sablières sculptées (scène de danse, renard prêchant aux poules, ....), oeuvre des charpentiers Jehan et Guillemot Nyvet (ou Nivet) : on peut y lire l'inscription "jehan et guillemot nyvet ont ce bois-ci fait". La sablière du Sud est illustrée par des scènes de la passion du Christ. Les clefs de voûte sont sculptées de divers motifs : hermines de Bretagne, végétaux et personnages facétieux (acrobate, fou gesticulant, têtes adossées, ...). Le vitrail de Saint-Aubin date de 1899. Dans la sacristie est conservé un moutardier en argent et cristal de la fin du XVIIIème siècle. A droite de l'autel, dans une crédence de style gothique flamboyant, se trouve un écu dont les armoiries ont été supprimées ;

Eglise Saint-Aubin de de Plumelec (Bretagne).

 

Eglise Saint-Aubin de Plumelec (Bretagne).

l'église du Sacré-Cœur (XIXème siècle), édifiée sur les plans de l'architecte nantais Douillard et consacrée en 1896 par Mgr Bécel. Cette église, édifiée sous le rectorat (1880-1907) de M. Armand Guillemot, remplace l'ancienne église Saint-Melec du XVème ou XVIème siècle, démolie en 1890. La première pierre de la nouvelle église est bénite le 26 avril 1889 par Monseigneur Bécel, évêque de Vannes et la construction de l'église est terminée en 1902. Une statue de Sacré Coeur est située au-dessus de l'entrée de l'église. L'ancien édifice possédait des restes romans et une charpente due aux charpentiers Jean et Antoine Nivet (1502 et 1554). La chaire en pierre calcaire et marbre date du XIXème siècle. Le maître-autel, en calcaire et marbre, date du XIXème siècle et il est sculpté de statues de saint Pierre, saint Paul, sainte Cécile et saint Agnès. Elle abrite une statue de la Vierge (Notre-Dame des Grâces), en bois polychrome, qui date du XVIIème siècle et qui provient de l'ancien prieuré de Locmaria ;

Eglise de Plumelec (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale de Saint-Mélec, dont la démolition a été opérée en 1890, pour faire place à un nouvel édifice, était en forme de croix latine, avec un bas côté au nord. Sa longueur était de 32 mètres environ, sur une largeur de 12 mètres y compris le bas côté. De l'époque romane il restait au nord une petite fenêtre à plein cintre, et dans le porche deux colonnes, dont les chapiteaux figuraient des personnages. Dans son ensemble, l'église appartenait au style ogival du XVIème siècle, comme l'indiquaient ses fenêtres en arc brisé, ses entraits à têtes de crocodiles, ses sculptures sur les sablières dues à Jean et à Antoine Nivet, et les dates de 1502 et 1554, qui y étaient inscrites. Des retouches postérieures y avaient été faites. Ainsi la tour carrée, construite sur le transept sud et surmontée d'une flèche en ardoises, portait la date de 1626. On avait retouché le choeur en 1672, et fait des additions ailleurs en 1689. La chapelle du bas côté était dédiée à la Sainte Vierge et portait encore naguère dans la vitre l'écusson de Cadoudal ; celle du transept sud était sous le vocable de sainte Marguerite, et dépendait de la seigneurie de Penquelen. Les chapelles de la paroisse étaient les suivantes : — 1° Saint-Aubin, à l'est, siège d'une ancienne paroisse, qui existait déjà à l'époque de la fondation du prieuré de Locmaria. Aussi la prieure, qui avait la dîme sur tout le territoire de Plumelec, ne l'avait pas sur celui de Saint-Aubin. Cette paroisse est encore mentionnée comme telle, en 1387 et 1422, dans les archives du chapitre. Peu après, elle fut unie à Plumelec, pour améliorer sans doute la situation du recteur, et elle finit par être considérée, bien à tort, comme une simple trêve. Elle eut toujours un curé résidant et des registres particuliers. La chapelle a la forme d'une croix latine. Le chœur, plus élevé que le reste de l'édifice, date de 1513, comme le constate l'inscription suivante, gravée à l'intérieur et à l'extérieur : -+- De par Jésus. Lan mil cinq centz et traeze, Jehan de Callac, seigneur de Rohéan et de la Sauldraye, pour son enffeu prohibitif et à ses hoirs, fist cest chanceau construyre et faire. Dieu luy pardoint et à feuz nobles gens Jacquette de Kermeno sa compaigne, et à missire Hervé de Callac son frère, à Maurice de Callac son filz, et a touz leurs amis. Amen. Les entraits et les sablières sont chargés de sculptures très remarquables, représentant des traits de la Passion, des animaux, des scènes grotesques, le renard prêchant aux poules, puis des fleurons, des phylactères, etc. On y lit : Jehan et Guilemot Nyvet ont ce bois-ci fait. La famille Nivet existe encore à Plumelec ; la tradition locale prétend que ces habiles sculpteurs demeuraient au village de la Ville-Heu, et qu'ils en venaient chaque matin et y retournaient chaque soir, après leurs travaux, montés sur un cheval de bois construit par eux. Sur le transept nord s'élève une tour carrée en pierre, avec une flèche en ardoises. Près du transept sud s'ouvre le porche. La nef a été restaurée à une époque moderne. Les murs sont en belles pierres de taille, les portes et les fenêtres de style ogival. Outre les armes de Bretagne, on y reconnaît celles de Callac, de Brignac (un sautoir), de Pinieuc (? vairé)... soit simples, soit en alliance. Saint-Aubin, après plus de quatre siècles d'union à Plumelec, a obtenu son érection en succursale le 24 décembre 1872, et a reçu un recteur l'année suivante. La population est de 355 habitants en 1891. — 2° Notre-Dame, à Callac, vers le sud-est. Malgré sa distance du bourg de Plumelec, ce quartier n'a jamais constitué une trêve, bien qu'on rencontre parfois le titre élastique de « bourg de Callac » Il tirait son nom du château de Callac, situé à un kilomètre vers le nord. Sa chapelle, régulièrement desservie par les prêtres de Plumelec, a été érigée en église succursale par décret du 28 décembre 1859 et pourvue d'un recteur dès le 13 février 1860. Cette nouvelle paroisse qui s'étend jusqu'à la Ville-Jacob et Govello fait toujours partie, comme la précédente, de la commune de Plumelec. Sa population est de 647 habitants en 1891. — 3° Saint-Mandé (ou Maudé), sur le territoire actuel de Callac, est un édifice rectangulaire, avec portes et fenêtres à cintre brisé. A l'extérieur, au sud, se voit un grand écusson sculpté aux armes de Callac, surmonté d'un cimier qui se termine par une tête de bête. — 4° La Madeleine, au village de ce nom, sur la route de Locmaria, n'existe plus. — 5° Notre-Dame de Lorette, au sud, sur la route de Vannes, est desservie, vers 1891, le dimanche. Les chapelles domestiques étaient : Celle du château de Callac, qui subsiste encore en 1891 ; Notre-Dame de Talcoëtmeur, devenue paroissiale ; Saint-Marc de Bréhé, totalement ruinée ; Celle de Penquelen, pareillement détruite. Les frairies étaient celles du bourg, de la Chaussée, de Lanvaux, de Callac, de Lénohan, de Saint-Aubin, de Linier, de Lestiernan, de Lézourdan, de Trévozan et de Penquelen. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Saint-Yves, desservie au maîitre-autel de l'église paroissiale, et dotée d'une maison avec ses dépendances. — 2° Celle de Saint-Louis, desservie également dans l'église paroissiale d'un certain nombre de messes. — 3° Celle du prêtre Jean Béguet, chargée de deux messes par semaine à l'autel majeur et à celui de la Sainte Vierge. — 4° Celle de la Madeleine, desservie dans la chapelle de ce nom, et fondée par un descendant des lépreux. — 5° Celle de Talcoëtmeur, desservie dans la chapelle du château et dotée de trois parcelles de terre. — 6° Celle de Notre-Dame, desservie à Saint-Aubin dans le transept sud et dotée de divers immeubles. Le recteur, réduit au tiers des dîmes de Plumelec, jouissait seul de celles de Saint-Aubin, et avait de plus son casuel. Après avoir payé ses curés et ses autres charges, il avait en 1757 un revenu net de 412 livres. Il n'était pas à la présentation de la prieure de Locmaria , comme l'a dit Ogée, ni à celle du baron de Callac, qui se donnait comme seigneur fondateur de la paroisse, mais à la nomination directe du pape ou de l'évêque. Plumelec était de la seigneurie et du doyenné de Porhoët, et relevait de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, et même en chef-lieu de canton du district de Josselin ; Billio, Cruguel et Guéhenno formèrent sa circonscription cantonale. Son recteur, M. Cudon, refusa le serment en 1791, et dut se cacher l'année suivante. Le 16 octobre 1792, une émeute eut lieu à Locmaria, et deux gendarmes y furent gravement blessés. Dès le lendemain, le directoire du département envoya à Plumelec deux commissaires avec 300 soldats, pour rechercher les séditieux, poursuivre le paiement des contributions, et obtenir le contingent des troupes à fournir par la commune. La vente des biens des communautés et des chapellenies, mentionnées ci-dessus, se poursuivit impitoyablement. Mais bientôt les vexations républicaines soulevèrent tout le pays, et dès 1794, Plumelec fournit deux compagnies de volontaires, sous les ordres de Joseph Aubin et de Pierre Baron. La guerre de 1799 les retrouva en armes. En 1801, Plumelec perdit son titre de canton, et entra dans celui de Saint-Jean-Brévelay, arrondissement de Ploërmel. A la restauration du culte, en 1802, il fut mis sous la dépendance du curé de Bignan, ce qui subsiste encore. Depuis ce temps, Plumelec a subi quelques modifications territoriales. On a vu comment Callac et Saint-Aubin en ont été détachés, pour le spirituel seulement, en 1860 et 1873. En compensation, on lui a annexé le quartier de Kerangat, pris sur Saint-Jean-Brévelay en 1868. C'est le 26 avril 1889, qu'a été bénite la première pierre de la nouvelle église de Plumelec par monseigneur Bécel, évêque de Vannes. Les travaux, poussés avec activité, ont été terminés en 1893. C'est une construction en forme de croix latine, avec deux bas côtés ; son style est celui du XIIIème siècle, et ses fenêtres à lancettes sont ornées de vitraux peints. Le plan, d'un très bel effet, a été dressé par M. Lucien Douillard et exécuté par M. René Ménard (J-M. Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Plumelec (Bretagne) "L'histoire des paroisses de Plumelec et Saint-Aubin et les recteurs"

l'église Notre-Dame (XIXème siècle), ancienne chapelle du château et située au village de Callac. Elle est érigée en succursale en 1859 et a été reconstruite à la fin du XIXème siècle (vers 1899) sous le ministère de M. Le Cam. Elle est bénite le 27 mars 1900 par Mgr Latieule. L'édifice est de forme rectangulaire et flanqué de deux chapelles faisant office de transept. La tour est édifiée sur les plans de l'architecte Caubert de Vannes. Le maître-autel, en granit et marbre, date de 1924 : il a été dessiné par l'abbé Brisacier et édifié par l'entrepreneur Piquet. En 1937, le recteur Poyac fait orner l'autel de petites plaques de plomb ciselée réalisées par l'orfèvre Noblet, de Vannes ;

Eglise Notre-Dame de Callac à Plumelec (Bretagne).

la chapelle Saint-Maudé (XIV-XVème siècle), située au village de Callac (ou La Ville-Louais). Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire du XVIème siècle, à décoration flamboyante. Sur le mur Sud, à l'extérieur, on voit un grand écusson sculpté aux armes de Callac à neuf merlettes (surmonté d'un dragon), dont le cimier à tête de bête porte lui-même un écusson dont on ne voit plus que cinq merlettes, et qui a donné naissance à la légende de la bête de saint Maudé et de ses quatorze petits. Elle est sauvée des ruines par une association créée en 1984. Elle présente encore les vestiges d'une fenêtre en arc brisé trilobée et d'une porte en arc brisé permettant de l'attribuer au XIV-XVème siècle ;

la chapelle de Talcoetmeur (XV-XVIIème siècle), fondée par les de Callac et restaurée au XIXème siècle (en 1878) et en 1987. On y voit le blason des Callac et celui des Chateautro ;

la chapelle Notre-Dame-de-Lorette (XVII-XIXème siècle), située dans le bois de Lanvaux. Il s'agit d'une construction de forme rectangulaire, ancienne chapelle privée dépendant du manoir de Boulouern (elle figure à ce titre dans un aveu de 1611 et dans un acte de vente de 1640). La chapelle est restaurée en 1878 et en 1950 ;

la chapelle Saint-Joseph (XIXème siècle), située à Kerangat et édifiée par la famille Bellevue. La chapelle est bénite le 6 juillet 1900 ;

le prieuré Saint-Julien de Cadoudal (1337). Il s'agit d'un hôpital de l'ordre de la Trinité fondé par Olivier de Cadoudal en 1337 en faveur des Trinitaires. Il est restauré en 1620 par le prieur Edouard Le Limonnier. Cadoudal est un village de la paroisse de Plumelec, traversé du nord au sud par la route de Vannes, et de l'ouest à l'est par la rivière de la Claye. Près de ce village, au nord, s'élève une haute colline couronnée jadis par un château fort appartenant à la famille de Cadoudal. Au sud se voyait jadis une chapelle du XIVème siècle, dédiée à saint Julien. Cet édifice parait avoir été bâti par Olivier de Cadoudal, conseiller du duc Jean III, vers 1336. Ce seigneur ajouta un hôpital à la chapelle, et confia le tout à deux Trinitaires, tirés de la maison de Rieux. Il mourut peu après, sans avoir réglé définitivement tous les détails de la fondation. Son fils Guillaume de Cadoudal assigna, le 6 février 1341 (N. S.), pour la dotation de l'établissement, une rente annuelle et perpétuelle de trente livres, assise sur des biens situés dans les paroisses d'Elven, Grand-Champ, Pluvigner, Malguénac, Stival et Séglien. Il fut stipulé que les religieux chapelains seraient nommés par le ministre de Rieux, sur la présentation du seigneur de Cadoudal, et que s'ils cessaient la récitation de l'office divin, le ministre serait tenu de les rappeler à l'ordre, et en cas d'omission, le seigneur pourrait saisir la dotation jusqu'au rétablissement de l'office. Ces lettres furent confirmées par le duc Jean III, qui, précisément en cette année 1341, fixait la dotation des Trinitaires de Sarzeau, fondés par lui. (Chât. Callac). Plus tard, la dotation de la maison de Cadoudal ayant diminué par suite de la dépréciation de l'argent, la famille du fondateur se contenta d'un seul Trinitaire. Le bénéfice fut appelé tantôt prieuré, tantôt chapellenie, et le religieux reçut indifféremment le titre de prieur ou de chapelain. Voici les noms de quelques titulaires de ce bénéfice. Fr. Jean Maurice, Trinitaire, mort en 1594. Fr. Olivier Le Camus, pourvu en 1594, mort en 1609. Fr. Thomas Lécluze, nommé en 1609, ministre à Sarzeau vers 1625. Fr. Charles Lamelin, pourvu en 16.., mort en 1643. (puis lacune). Fr. Edouard Le Limonnier, pourvu en 16.. , mort le 11 mars 1698. Fr. Michel Rufin, nommé le 1er août 1698, résigna en 1701. Fr. François Collin, pourvu le 16 mars 1701, résigna en 1709. Fr. Julieu-Félix Guilloux, nommé le 11 juillet 1709, résigna... Fr. Joseph Traouez, pourvu en 17.., résigna en 1728. Fr. Paul Hardy, nommé le 6 novembre 1728, mort en 1747. Fr. François Gardy, pourvu le 28 août 1747, résigna en 1750. Fr. Bertrand Le Roux, nommé le 15 janvier 1750, résigna en 1756. Fr. Jean B. de la Houssaye, 21 février 1756, ministre à Sarzeau en 1781 (J. M. Le Mené) ;

l'ancien prieuré de Locmaria, appartenant à l'abbaye Saint-Sulpice de Rennes, et aujourd'hui disparu. Ce prieuré, fondé vers 1140, comprend une église dédiée à la sainte Vierge, une maison conventuelle, un jardin et un vaste enclos, un logement pour l'aumônier, la métairie du prieuré, contenant 55 journaux, un moulin voisin, tombé plus tard en ruine, un moulin et un pré à Grondin, les tenues du Menton, de Kersimon, de Kergolhé, de Trégouet, du Lanic et de Kergoff en Plumelec, et de la Ville-Gourden en Guégon. Le prieuré possède une haute, moyenne et basse juridiction sur ses terres et sur leurs habitants. Cette juridiction a un droit de coutume et de police à la foire de Saint-Michel du Mont-Tombe, tenue près du couvent le 16 octobre. Aux redevances payées en argent et en grains par ses tenanciers, elle ajoute la dîme sur toue la paroisse de Plumelec, à la charge d'en laisser un tiers au recteur ; elle avait de plus des traits de dîmes à Cruguel, à Saint-Jean-Brévelay, à Châteauneuf en Guéhenno, au Grador en Vannes, à Bremelin en Guégon, et plusieurs menues rentes. En retour, elle doit fournir 6 mines de seigle pour les pauvres de Cruguel, 2 mines de seigle au seigneur d'Avaugour, 2 boisseaux de seigle au seigneur des Timbrieux, 5 boisseaux de seigle, 5 boisseaux d'avoine et 8 pots de vin au seigneur du Broutay. Au vicomte de Porhoët, elle doit la foi et l'hommage pour son fief. Voici l'aveu rendu le 15 avril 1402 : "Sachent touz que je, Raoulette de Coasquen, priouresse dou priouré de Lomaria en Porhoet, membre dépendant dou moustier et abbaye de Saint-Sulpice au diocèse de Rennes, confesse tenir de mon très puissant seignor Mgr de Porhouet les rentes, heritages, homes, seignouries, jurisdictions et obéissances, avecques moulin, esve, refoul, et autres choses quelconques touchant feu temporalité, appartenant ou dit priouré ; et à cause d'icelles choses quelconques touchant feu temporalité, appartenant ou dit prieuré ; et à cause d'icelles choses je confesse devoir à mon dit seignour obéissance, comme l'en doit de fé de église en fait de temporalité, dont tesmoin mon propre seau, ce XVème jour dou mois d'apvril, l'an mil quatre cens et deus ans. Nous Joanne (Milon), humble abbesse dou moustier Saint-Sulpice, ou diocèse de Rennes, avons agréables les lettres et la baillée, parmi lesquelles ces présentes sont annexées, et nous y suimes assenties, et avons donné et par ces présentes donnons autorité et assentement à la dite priouresse de faire et bailler la d. baillée, selon le contenu d'icelle. Donné tesmoin nostre scel, le XXème jour du mois d'apvril, l'an mil quatre cenz dous ans" (Pr. II, 721). On trouve encore aux Archives de Nantes deux autres aveux : l'un du 7 octobre 1579, donné par Samsonne de Morès, professe de Saint-Sulpice et prieure de Locmaria ; l'autre du 17 octobre 1619, fourni par Anne Le Roy, également confesse de Saint-Sulpice et prieure de Locmaria. La prieure "se reconnaît homesse du roi, sans préjudice des droits du vicomte de Rohan, comte de Porhoet, qui se dit fondateur du d. prieuré" (Nantes - B. 836). Mme Le Roy vit encore en 1654. Après ces trois prieures on rencontre : Susanne du Guémadeuc (prieure en 16.., démissionnaire en 1675), Anne du Guémadeuc (pourvue en 1675, morte en 1683), Eléonore du Guémadeuc (pourvue en 1684, à Josselin en 1701), Françoise Jeanne de Faramus (pourvue en 1701, démissionnaire en 1716), Jeanne Françoise de Coetlagat (pourvue en 1716, morte en 1756), Anne Le Gros de Fontevrault (pourvue en 1756, démissionnaire en 1757), Marie Colombe Giraud d'Orzol (pourvue en 1757, morte en 1765), Marie de la Bourdonnaye (pourvue en 1765, morte en 1780), Marie Louise Pajot de Lafond (pourvue en 1781, morte en 1791). La prieure est à la nomination de l'abbesse de Saint-Sulpice. Son installation est solennelle : "L'élue, accompagnée de l'aumônier et d'un notaire, est reçue à la porte du couvent par toutes les religieuses, baise la croix et reçoit l'eau bénite et l'encens. Conduite processionnellement au choeur, elle prend possession de sa stalle, y entonne un Te Deum et sonne la cloche ; elle visite ensuite sa chambre, où elle allume le feu, puis le réfectoire, où elle boit et mange, et enfin l'enclos, où elle se promène : de tout quoi le notaire dresse un acte public, signé des assistants" (Insin. XXXI, p. 56). Le 26 juillet 1790, lors d'un inventaire, la communauté comprend, outre la prieure, 12 religieuses de choeur, à savoir : Françoise Jacquemine Poullain du Reposoir, Charlotte Laurence Bédée, Jeanne Françoise Bréchard, Perrine Thérèse Rio du Rozel, Marie Le Carour, Marie Jeanne de Lestel, Louise Jeanne de la Goublaye, Anne Carrière, Anne Le Brazidec, Marie Anne de Raymond de la Béraye, François Revel, Louise Barillec. Les converses sont : Anne Gillet, Jeanne Gastinel, Anna Le Brazidec, Catherine Jouno, Françoise Jouno, Marie Aucoin. Les religieuses sont expulsées le 1er octobre 1792. Le 2 avril 1791, la métairie du Menton est adjugée à Pierre Le Blanc pour 8 000 livres. Le moulin de Grondin, vendu le 13 août 1790, à Y. Cosson, pour 3 600 livres, puis délaissé, est revendu le 11 août 1798 à F. Even pour 1 038 livres. Le couvent, l'église, l'enclos et les dépendances sont adjugés, le 23 juillet 1799, à Pierre Le Blanc, pour la somme dérisoire de 1 068 livres. L'église et le couvent tombent ensuite lentement en ruines et leurs matériaux sont dispersés (J. M. Le Mené) ;

les deux croix de l'église Notre-Dame ;

la croix carolingienne de Fahonnac ;

le château de Callac (XIV-XVIIème siècle), édifié au XIVème et au XVème siècles à l'emplacement d'un édifice primitif du XIIème siècle, détruit durant les guerres de Bretagne. Il est agrandi au XVIIème siècle par la famille de Guémadeuc. La seigneurie, avec haute, moyenne et basse justice, appartient d’abord à la famille Callac, puis successivement aux familles Clair-Fontaine, Le Forestier, Rogier, à Mador de Guemadeuc (en 1670), Du Cleuz, et au comte de Marbeuf (après 1757). Denis de Callac (père de Bonabes de Callac qui signa le traité de Guérande en 1365) est un des bretons arrêtés par Philippe de Valois et décapités en 1343. Au XVème siècle (vers 1452) Robert de Callac est conseiller du duc Pierre II, premier maître de la duchesse Françoise d'Amboise et chevalier du Porc-Epic à partir de 1448. En 1645, Callac est érigée en baronnie par le roi Louis XIV en faveur du sieur de Rogier, conseiller au Parlement de Bretagne. Il a hébergé des chouans en 1795. Il devient en 1845 la propriété de la famille La Marche et de La Buharaye. Il est aujourd'hui la propriété de Henri Collin de La Bellière et de Montaignac ;

Château de Plumelec (Bretagne).

le manoir de la Sauldraye (XVIème siècle), situé route de Malestroit et édifié au XVIème siècle par Jehan de Callac et son épouse Jacquette de Kermeno. Propriété en 1644 de la famille La Poterie et depuis 1870 de la famille Le Blanc. On y voit trois écussons aux armes de Callac et de La Sauldraye (seigneurie de La Sauldraye), de Sérent et de Brignac ;

Château de Plumelec (Bretagne).

le château ou manoir de Cadoudal (XVI-XVIIème siècle). La seigneurie qui avait droit de haute justice et qui existait dès 1330, appartenait à Olivier de Cadoudal (conseiller du duc Jean III). La propriété passe ensuite successivement entre les mains des familles Trévegat, Sévigné, Guémadeuc (vers 1584), marquis de Marbeuf (en 1780), La Chapelle, du Bot, Bligny, Collin, de La Bellière, Join-Lambert. Ruiné dès 1845, le château a perdu sa chapelle du XVème siècle. Il ne subsiste que des communs datés de 1699, un portail et un beau puits ;

Nota 2 : Les rivières, défense naturelle, ont provoqué la naissance des demeures féodales. Avec l'évolution des moyens d'attaque, les douves ont cédé la place à des jardins fleuris et les enceintes à des cours d'honneur closes de défenses symboliques en pierres taillées ou en grilles forgées. Dans une des contrées les plus pittoresques et les plus sauvages du territoire de Plumelec, sur les rives de la Claie, citons Brignac qui s'est manifestement inspiré du grand logis de Nantes, Callac qui évoque le souvenir des Marboeuf protecteurs du jeune Bonaparte, enfin Cadoudal, sans parler d'autres résidences. Celles-ci, par leur richesse, déroutent notre imagination, surprise de rencontrer d'illustres familles, habituellement retenues à la Cour ou aux armées, occupant néanmoins leurs loisirs à la construction de demeures propres à distinguer leurs domaines de Bretagne. D'importants restes du dernier château de Cadoudal dorment à l'ombre de châtaigniers séculaires, en se mirant, à certaines heures, dans les eaux limpides de la Claie. Le grand portail qui donne accès à la cour d'honneur et les ouvertures du pavillon qui subsiste, présentent un bel exemple, rare spécimen en Bretagne, de l'appareil en bossage qui date de la Renaissance. La clôture murale a voulu maintenir jusque là le prestige des mâchicoulis qui constituent une décoration assez curieuse unie au bossage. Les Trevegat, par Suzanne de Sévigné des Rochers, transmirent la seigneurie de Cadoudal aux Guémadenc (27 mai 1584). Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, avait ainsi de proches parents à Plumelec. Mais il est vraisemblable qu'elle ne vint jamais à Cadoudal ; c'est plutôt, durant les séjours qu'elle fit à Rennes, à l'occasion de la tenue des Etats, qu'elle rencontra ses cousins de Guémadeuc dont elle parle dans ses lettres (H. DU HALGOUET).

l'ancien manoir de Kervio (XVIème siècle), édifié par la famille Cheverue (vers 1569). La seigneurie a appartenu successivement aux familles Couquant, Cheverue, La Poterie, Coëtlagat et Raymond. La tour arrière a été détruite en 1914-1918. Il est aujourd'hui la propriété de la famille Guyot ;

Manoir de Plumelec (Bretagne).

la fontaine Saint-Aubin. Elle abrite une statue de saint Maurice ;

Fontaine de Plumelec (Bretagne).

la fontaine Saint-Melec (1884), édifiée par le recteur Guillemot en 1884 sur l'emplacement d'une ancienne fontaine disparue. On y trouve une statuette du saint évêque ;

les moulins à eau de Cadoudal, Géant, de Haut-Etang, du Malieu, et les moulins à vent de la Saudrais, de la Grée, de Kerervio, de Callac, de Remungol, et un moulin à papier ;

A signaler aussi :

le dolmen à galerie appelé encore « la grotte des Korrigans » et situé au nord de la commune de Plumelec. Il a été détruit, semble-t-il, en 1908 (âge de bronze) ;

le dolmen de la Grande-Borne (âge de bronze) ;

le cairn de 35 mètres de diamètre abritant deux dolmens à couloir et situé près de la roche de La Milgourdy. Le site a livré des fragments de statuettes de Vénus, des tessons de poteries et une pièce en bronze de Domitien ;

l'ancien manoir de Bréhé. Siège d'une seigneurie appartenant à la famille Callac, le manoir avait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Marc, en ruine dès 1890 ;

Manoir de Plumelec (Bretagne).

l'ancien manoir de Penclen ou Penquelen, ancienne propriété de la famille Le Febvre. La chapelle privée est détruite vers 1890. C'est aujourd'hui une exploitation agricole ;

l'ancien manoir de Kerangat, situé autrefois en Saint-Jean-Brévelay. La seigneurie de Kerangat, qui s'étendait jadis sur Bignan, Guéhenno et Saint-Jean-Brévelay, appartient successivement à Jean de Lesmays en 1427 et 1464 (décédé avant 1477). Sa fille en est l'héritière en 1477 et 1481. La seigneurie passe par alliance ensuite à la famille Evenar, à partir de 1481. La famille Evenart la possède sans discontinuer jusqu'en 1580 ou un autre Olivier est seigneur de Kerangat. Elle passe à la famille Le Maignan probablement entre 1580 et 1612, et Guillaume Le Maignan sr. de Kermoelo, y décède en 1612. Guillaume II, son fils, décédé en 1633 est qualifié de sgr de Kerangat par Jougla de Morenas. Jean le Maignan, seigneur de Kerangat et de Kerbasco, décédé en 1576, rend aveu au duc de Rohan pour sa terre de Kerangat, le 16 mai 1640. Son fils Isaac, sgr de Kerbasco, ne sera jamais sgr de Kerangat car il il décède en 1575. Et c'est sa veuve, Jeanne de Servaude, mère de Jean Baptiste, qui rend aveu pour Kerangat en 1680. La seigneurie de Kerangat est vendu par Jean Le Maignan, sgr de Francheville, tuteur de son neveu Jean Baptiste le Maignan fils de Isaac et Jeanne de Servaude, en 1689. Mathieu Martin la possède en 1737. En 1580 Olivier Evenart seigneur de Kerangat signe sur un partage entre Guillaume le Maignan, sr. de Kermoello, et Guillaume le Maignan, sr. de Kermoal, (cousins germains) concernant la succession de Pierre le Maignan et Françoise Evenart, leurs grands parents. En 1580, Olivier Evenart, seigneur de Kerangat, siège parmi les représentants de la noblesse aux états de Bretagne. On mentionne lors de la réformation de 1427, Jehan fils Eonnet de Lesmaes, puis lors de la réformation de 1427, Jehan de Lesmays (un cheval brigandine, 25 livres) lors d'une montre de 1464, et la fille et héritière dudit Jehan mariée à Ollivier Evenart, lors d'une montre en 1481 (pour laquelle a comparu Henry Lesmais). On stipule aussi en 1514, que le manoir et la métairie de Kerangat qui est à Jehan Evenart, fut autrefois à feu Jehan de Lesmays. Dans les archives de Kergueheneuc lot 163 vendu aux enchères achetées par les AD56 on trouve "- en 1527, bail à domaine congéable par guillaume Evenart, - en 1577, ferme signée Evenau, - en 1580, aveu au duc de Rohan par Jeanne de Servaude (veuve de Isaac Le Maignan sr. de Kerbasco), - en 1737, aveu rendu au duc de Rohan par Mathieu Martin sr. de Penker".

Château de Plumelec (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLUMELEC

Au point de vue féodal, Plumelec possédait plusieurs seigneuries, dont trois étaient assez importantes, savoir Cadoudal, Callac et La Saudraye. Les voici toutes par ordre alphabétique

1° Le Bézoué, au nord-est, aux Chateautro en 1650.

2° Bréhé, au sud-est, aux Callac.

3° Cadoudal, vers le sud, position imposante sur une pente abrupte, au pied de laquelle passe la Claie. Elle a donné son nom à une famille, qui portait d'argent à la croix engreslée de sable, et qui a produit Olivier, conseiller du duc Jean III et capitaine d'Hennebont pour Jean de Montfort. Ce château appartenait au XVIème siècle à René de Cadoudal, puis aux Trévegat, qui le transmirent par Suzanne de Sévigné aux Guémadeuc, vers 1584, et enfin au marquis de Marboeuf vers 1780. Le château n'existe plus en 1891 ; il ne reste, à cette époque, à côté de la ferme, qu'une basse-cour de 1699, et un portail de la même époque. Il y avait haute justice.

4° Callac, au sud-est, est une très ancienne seigneurie : on voit encore, à proximité, une motte féodale, appelée le Vieux-Château, où l'on a retrouvé les fondements d'un antique donjon. C'est le berceau d'une illustre famille, qui portait d'or à deux fasces nouées de sable, accompagnées de neuf merlettes de même ; 4, 3, 2 ou 3, 3, 3, et qui a produit Denis de Callac, décapité à Paris en 1343, Bonabes, ambassadeur à Calais en 1360, Héliot, tué au siège de Bergerac en 1377 et Robert, capitaine de Jugon en 1457. Le château actuel, construit à la fin du XVème siècle ou au commencement du XVIème siècle, siège d'une haute, moyenne et basse justice, passa ensuite aux Forestier, puis aux Rogier, qui obtinrent son érection en baronnie en 1645, et de ceux-ci aux Guémadeuc, du Cleuz et Marboeuf. On dit que M. de Marbœuf, gouverneur de l'Ile de Corse et protecteur du jeune Bonaparte, qu'il avait fait placer à l'école militaire de Brienne, amena une fois le futur empereur passer ses vacances à Callac. Ce château renferme, en 1891, une riche collection de portraits historiques, parmi lesquels on remarque ceux du cardinal de Richelieu, des Guémadeuc, de La Chapelle, de Marboeuf, etc.

5° Carasteville, vers le nord.

6° Feilgué, jadis en Saint-Jean, aux Chesnaie et aux Lesquen.

7° Galpéroué, aux Nobile, puis aux Quétier.

8° Kerangat, tiré de Saint-Jean, aux Quifistre et aux Meignen.

9° Kerfrédou, vers le nord, aux Jocet.

10° Kervilard, à l'est.

11° Kervio, au S.-S.-E. sur la Claie, aux Couquant, Cheverue, Poterie, Coëtlagat et Raymond.

12° Leffaut, à l'est, aux Remungol et Bois-Halbran.

13° Lénohan, à l'est.

14° Penquelen, vers le sud, aux Le Febvre.

15° Remungol, berceau de la famille de ce nom, fondue vers 1700 dans celle de Bois-Halbran.

16° Saint-Dugas, au sud-ouest.

17° La Saudraye, vers l'est, a donné son nom à une famille qui portait trois haches dans ses armes, et qui a transmis cette terre aux Callac. Jean de Callac et Jacquette de Kerméno, sa femme, rebâtirent le château au commencement du XVIème siècle, comme le prouve un écusson écartelé : au 1er de Callac, au 2ème de Kerméno (trois macles), au 3ème de Peillac (3 merlettes accompagnant un franc canton), au 4ème de la Sauldraye. Ce château était occupé en 1644 par la famille de la Poterie. Aujourd'hui il est en ruines.

18° Talcoëtmeur, au sud-est, aux Callac, aux Trécesson.

19° La Ville-au-Gal, vers l'est.

20° La Ville-Hervé, aux Couessin, puis aux Eudoux.

(de J-M. Le Mené).

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Guéhenno : Jehan sieur de Callac et Pierre son fils, Jego sieur de Cadoudal, Jehan, Ollivier et Bonabes ses enfants, Eon de Remungol et Jehan son frère, Eon de Pluvié et Jehan son frère, Paen Dousin, Jehan Hermio ou Hernio, Perrot Quelen et Jehan son frère, Perrin de Remungol, Jehan Raoul, Perrot Huitart, Nicolas de la Porte et Ollivier son fils.

Pluvié, srs. de Kernio, en Plumelec, — de Kerdrého et de Ménéhouarn, en Plouay, — de Keriéau, — du Moustoir, — de Vieux-Chasteau, — de la Ville-Martel. Les Pluvié sont d'ancienne noblesse ; ayant pris part aux réformes et montres de 1441 à 1536, en Plumelec et Plouay, évêché de Vannes. — En 1669, ils ont prouvé neuf générations. Blason : D'azur, au chevron d'or, accompagné de 3 roses de même. Ils ont produit : Eon, vivant en 1441, père de Payen, marié à Catherine de Kermérien. — Guillaume, fils des précédents, époux, en 1499, de Jeanne du Pou. — Une fille à Saint-Cyr (Catherine) en 1687. — Deux pages du roi (Jean-Toussaint et N...) en 1739 et 1741. — Le comte de Pluvié a été, en 1786, admis aux honneurs de la cour. La branche de Kerdrého fondue au XVIème siècle dans du Botdéru.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 12 nobles de Plumelec :

Robert de CALLAC (300 livres de revenu) : excusé ;

Jehan MAHE (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Robin LE CORRE (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Jehan, sieur de CADOUDAL (200 livres de revenu), remplacé par son fils François : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Eon de PLEUVIE (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Jehan MATRAS (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Jehan BROCE ou BROROEC (10 livres de revenu) : excusé ;

Les héritiers Perrin de RUMINGOL (13 livres de revenu) : défaillants ;

Eon de RUMINGOL (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Jehan LE PENNEC (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Eon LE DOUSSIN (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Guillaume LEVESQUE (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 18 nobles de Plumelec :

la dame de CALLAC. Pour elle, ont comparu Ollivier Benasé et Christophe Goesguen en archer, et Eon Sompson, armé d'une vouge ;

Eonnet de PLUVIE (50 livres de revenu), remplacé par son fils Guillaume : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Bonabes de CADOUDAL (150 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, harnois de bras et jambes ;

Pierre de CALLAC (100 soulz de revenu) : comparaît en archer ;

Jehan de CALAC (600 livres de revenu) : comparaît en archer ;

François BOULART (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Guillaume de RUMINGOL (40 livres de revenu), de l'ordonnance ;

Jehan de PLUVYE : porteur d'une brigandine ;

Jehan MAHE (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Bertier COUQUAULT, remplacé par son fils Jehan : comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume LEVESQUE .

Jehan EON (10 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan de LEFFAUT ;

Jehan LE PENNEC, remplacé par Jehan MARO : comparaît en archer ;

Allain JOSSET ;

Jehan MATRAZ .

Les héritiers de Jehan de REMINGOL ;

Eonnet DOUCIN : comparaît en robe, armé d'une vouge et d'une épée ;

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