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PLUMELIAU

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La commune de Pluméliau (bzh.gif (80 octets) Pluniav) fait partie du canton de Baud. Pluméliau dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLUMELIAU

Pluméliau vient du breton « plu » ou « plou » (paroisse) et de saint Méliau.

Pluméliau est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires actuels de Pluméliau (avec sa trève Saint-Nicolas-des-Eaux), Remungol et Moustoir-Remungol. La fondation de la paroisse remonte au VIème siècle, époque de Saint-Méliau.

Ville de Pluméliau (Bretagne).

La principale seigneurie de la paroisse était celle des Kerveno, famille connue dès la fin du XIIIème siècle. Cette seigneurie est érigée en marquisat en 1624 sous le nom de Baud-Kervéno.

La fondation du prieuré de Saint-Nicolas de Castennec, en faveur de l'abbaye Saint-Florent de Saumur, date de 1120. Voici la traduction du titre concernant cet établissement : "Comment l'aumône de Castel-Noec fut donnée à Saint-Florent. Hervé, fils de Jagu, donna la terre où est située l'église de Saint-Nicolas avec son cimetière ; il donna aussi le tiers de sa dîme, les deux tiers de la dîme de sa maison, et la dîme de son vignoble, de son verger et du marché de Pluméliau, et une provision quotidienne, avec le consentement d'Orguen, sa femme. De son côté, Eudon, fils d'Audren, donna une parcelle du cimetière. Ils donnèrent tous les deux, pour l'église et la maison du moine, pour le chauffage de sa demeure et de son four, tous les bois, excepté Plessis et Banalec-des-Fez, les pâturages, les taillis et les pailles, qui leur sont communes avec leurs hommes. Le susdit Hervé augmenta sa libéralité et nous donna un moulin avec sa terre entourée d'eau ; il fit ce don, avec le consentement de sa femmes Orguen, dans le cloître de Saint-Martin de Josselin, par la tradition d'un manche de couteau aux mains de l'évêque Galon, pour le salut de son âme, de ses parents et d'Alain, vicomte (de Castel-Noec). A cette donation furent présents l'évêque Galon (de Léon), Anger et Brient, moines de Saint-Florent, et maître Arscoët de Noyal. En même temps, Morvan, évêque (de Vannes), Raoul, archidiacre, le chapitre de Vannes et les prêtres de Pluméliau, Guinguen et Rialen, concédèrent au moine tout ce qui concerne le soin des âmes et les droits casuels" (D. Morice. Pr. I.430).

Ville de Pluméliau (Bretagne).

La paroisse de Pluméliau dépendait autrefois du doyenné de Perhoët.

On rencontre les appellations suivantes : Ploemelieu (en 1427), Ploemeliau (en 1448), Ploemilliau (en 1464), Plomeliau (en 1477), Plomelliau (en 1481), Ploemiliau (en 1513), Plumeliau (en 1536).

Ville de Pluméliau (Bretagne).

Note 1 : Ce vaste territoire de Pluméliau, limité par le Blavet et par quelques-uns de ses affluents, est borné au nord par Saint-Thuriau, à l'ouest par Bieuzy et Melrand, au sud par Saint-Barthélemy et Guénin et à l'est par Remungol et le Moustoir. En 1891, sa superficie est de 6772 hectares, dont un grand tiers en culture, un autre grand tiers en lande, et le reste en prés, bois, jardins, etc. On y récolte principalement du seigle et des pommes. Le bourg, à peu près central, est à 12 kilomètres de Baud et à 14 de Pontivy. En 1891, la population totale est de 4548 habitants. Les Celtes ont certainement occupé ce pays, mais on n'a encore signalé aucun monument de leur séjour. Les Romains, eux, ont laissé une voie qui, venant de Castennec, passe à Kermaniec, Tyavel et Kerninio. Les Bretons, en s'établissant dans cette contrée, au VIème siècle, y ont introduit leur langue et le culte de saint Méliau, comte de Cornouaille, mis à mort en 531. Le nom de Pluméliau signifie manifestement le peuple ou la paroisse de saint Méliau. Les Normands, qui ravagèrent le pays entier depuis la Vilaine jusqu'au Blavet, au Xème siècle, laissèrent ici comme ailleurs, de nombreuses ruines à réparer. Vers 1120, Hervé, fils de Jagu, donna à l'abbaye de Saint-Florent la terre où se trouvent aujourd'hui la chapelle et le cimetière de Saint-Nicolas-des-Eaux. Il donna de plus le tiers de sa dîme, ainsi que la dîme de la vigne, du verger et du marché de Pluméliau. Eudon, fils d'Audren, donna de son côté un coin du cimetière. Ces deux donateurs permirent de prendre dans leurs bois, excepté dans ceux du Plessis et de Bannalec, ce qui serait nécessaire pour la construction de l'église et de la maison du moine, pour son chauffage et celui de son four, et y ajoutèrent le droit d'user du pâturage et de prendre de la paille. Plus tard, le susdit Hervé, se trouvant à Saint-Martin de Josselin, voulut augmenter sa concession et donna, du consentement de sa femme Orguen, un moulin avec une prairie entourée d'eau, et cela pour le salut de son âme, de celles de ses parents, et de celle du vicomte Alain. Comme il s'agissait de cimetière, et par conséquent de paroissiens, le consentement des intéressés fut demandé. L'évêque de Vannes Morvan, l'archidiacre Raoul, le chapitre de Saint-Pierre et les prêtres de Pluméliau, Guinguen et Rialen, cédèrent tous leurs droits avec la cure des âmes (Pr. I, 430). Telle fut l'origine du prieuré et en même temps de la trêve de Saint-Nicolas-des-Eaux, ou de Saint-Nicolas-du-Blavet, ou de Saint-Nicolas-de-Castennec. Plus tard, le prieuré passa à l'abbaye de Redon, puis à celle de Rhuys, et finit par tomber en commende. La trêve s'y maintint toujours, et l'on possède encore ses registres de baptêmes, de mariages et de sépultures depuis 1618. La chapelle actuelle, en forme de croix latine, mesure 25 mètres sur 8 environ. Elle est du commencement du XVIème, siècle et du style ogival de l'époque, avec des contreforts aux angles et des accolades aux portes. Les sablières sont sculptées et présentent des fleurons, des animaux et des personnages dans diverses positions ; au sud du choeur, on lit l'inscription gothique qui suit : Jehan Layec fist le boys de ceste (chapelle), l'an M. Vc XXIIII. (1524) (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : en la commune de Pluméliau, le 14 mars 1793 sont massacrés une vingtaine de soldats républicains, et le 14 juillet 1944, une soixantaine de maquisards trouvent la mort après les combats de Kervernen.

Ville de Pluméliau (Bretagne).

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PATRIMOINE de PLUMELIAU

l'église Saint-Méliau (1694 ou 1696), réaménagée en 1861 par Léon Henry, puis reconstruite en 1949. Elle est en forme de croix latine et comprend trois nefs, un transept et un choeur. L'église abrite les statues de saint Méliau et de sainte Marguerite, datées du XVIème siècle ;

Eglise de Pluméliau (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale de Pluméliau, reconstruite en 1796, est sans caractère, comme la plupart des églises de la même époque. Elle a la forme d'une croix latine ; l'autel majeur est dédié à saint Méliau, et les autels latéraux sont sous les vocables de la Sainte Vierge, de saint Jean, du Sacré-Coeur et de saint Mathurin. La tour carrée, placée au bas de l'église, est surmontée d'une élégante flèche en pierre, qui s'aperçoit de très loin. Les chapelles de la paroisse sont les suivantes : — 1° Saint-Nicodème, à 4 kilomètres environ au nord-ouest du bourg. « Construite dans un bas-fond, cette chapelle a donné lieu à diverses traditions, relativement à son origine. Suivant les uns, saint Nicodème étant apparu à plusieurs habitants du pays pour réclamer d'eux une chapelle, ceux-ci, afin de connaître le lieu où il voulait qu'elle fût bâtie, lancèrent des boeufs, qui vinrent s'arrêter à un bourbier ; c'est là qu'elle s'élève aujourd'hui. Suivant d'autres, une dame de Kervéno promit de construire une chapelle à l'endroit où elle reverrait son mari, qui était parti pour la guerre, et ils se revirent en ce lieu » (Stat. Ros.). Quoi qu'il en soit, l'édifice actuel ne remonte, dans ses plus anciennes parties, qu'au XVIème siècle, et l'on a peine à s'expliquer qu'on ait pu établir dans une espèce de fondrière des fondations assez solides pour supporter la masse d'une tour carrée, surmontée d'une flèche d'une hauteur totale de 46 mètres. A la base de cet élégant clocher, s'ouvre un riche porche, donnant accès dans la nef. L'église a la forme d'une croix latine, avec un bas côté à deux travées au nord, et mesure dans oeuvre 26 mètres environ sur 9. Les fenêtres sont garnies de meneaux flamboyants, et les sablières de sculptures variées. Sur le carré du transept un clocheton d'ardoises renferme une cloche de 1507. Sur une banderole, dans le bas côté, on lit une inscription gothique : Ceste chappelle fut achevé en lan M. Vcc XXXIX par J. Le Layec de Moriac, et estoit pour le temps maistre Loys de Kervenno recteur de ceste paroisse, et dom Jehan Le Ficher curé. Le transept nord renferme une tribune en pierre, avec ornements de la Renaissance et un autel de la même époque, surmonté d'un retable aussi en pierre, représentant la résurrection de Jésus-Christ et décoré des armes des Prévost de Kerascoët (trois roses.) — Une inscription extérieure, à l'est, indique des additions faites à la construction primitive, en 1649, par A. Leralle, architecte, du temps de Nicolazo, recteur. — Le retable du maître-autel, représentant une descente de croix, porte en supériorité les armes des Guengat de Talvern, écartelées de Rimaison, et au-dessous les armes de Toussaint Cormier, recteur de Pluméliau en 1666. A quelques pas du portail de l'ouest, se trouve une remarquable fontaine, datée de 1608 ; elle se compose de trois piscines, dont chacune est abritée par un petit porche à fronton aigu, chargé d'ornements flamboyants. On y voit les statues de saint Nicodème, de saint Gamaliel et de saint Abibon. Une autre fontaine, construite en 1790, est dédiée à saint Cornély, invoqué de même que saint Nicodème pour les bestiaux. Le jour du pardon, qui arrive le premier samedi d'août, les bestiaux de saint Nicodème, ornés de rubans, sont conduits en procession autour de la chapelle, au son du fifre et du tambour et bannière déployée. Ceux qui sont donnés au saint sont ensuite mis aux enchères et achetés à des prix élevés, parce qu'ils sont consi­dérés comme une protection pour les étables. Le produit de cette vente est entièrement employé en bonnes oeuvres. Le pardon se termine par un feu de joie : un ange descend de la galerie du clocher au moyen de cordages, allume le bûcher, et remonte aux acclamations des pèlerins, en lançant une pluie d'étincelles provenant des fusées d'artifice dont il est chargé. — 2° Sainte-Anne, située sur la roule de Pluméliau à Saint-Nicolas, est comme Saint-Nicodème un édifice du XVIème siècle. Elle est en forme de croix latine, en grand et moyen appareil, et mesure 23 mètres sur 7 environ. Les meneaux de ses fenêtres sont découpés en fleurs de lis et en trilobes, et les sablières chargées de sculptures. On voit, au-dessus de la porte de l'ouest, l'écusson des Rimaison à 5 burelles ; sur un contrefort à l'ouest, un sautoir cantonné de 4 billettes (de Langle), et sur un autre contrefort au nord, les armes en alliance de Ploeuc et de Thuomelin. Cette chapelle est aussi appelée le Cloître, expression qui en français n'a pas sa raison d'être, mais qui en breton signifie une chose consacrée à Dieu par suite d'un voeu. Cet édifice serait donc un ex-voto : ur hloestr. — 3° Saint-Hilaire, vers l'ouest ; chapelle en forme de rectangle, rebâtie en 1873. — 4° La Madeleine, au sud-ouest, au village de ce nom. On y honore particulièrement saint Eloi, et on y mène les chevaux en procession. — 5° Saint-Claude, au sud-est, sur les bords de l'Evel ; édifice de forme rectangulaire. — 6° Notre-Dame et Saint-Eutrope, au village de la Ferrière, à l'est-nord-est ; il s'y fait un pardon solennel, comme à Saint-Nicodème. — 7° Saint-Remi, à l'extrême nord, au Vieux-Rimaison, près du Blavet. A cette liste on peut ajouter la chapelle de la congrégation de la Sainte Verge au bourg, la chapelle particulière de Saint-Thomas au presbytère, et celle des soeurs de Kermaria. Les frairies étaient celles du bourg, de Saint-Nicodème, de Saint-Hilaire, de la Madeleine, de Saint-Claude, de la Ferrière et de Saint-Rémy. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Notre-Dame de Consolation, desservie à l'autel du Rosaire et dotée d'une tenue au village de Kercadoret ; — 2° Celle du Rosaire, dessevie au même autel, présentée par les Bras et dotée à Kerjugan en Guénin ; — 3° Celle de Kermorheven, ainsi appelée du lieu de sa dotation, et desservie à l'autel du Rosaire ; — 4° Celle de Kerfloch, présentée par les Strat , et desservie à la chapelle du Cloître et à l'église paroissiale ; — 5° Celle de Saint-Nicolas, desservie dans la chapelle de ce nom, et dotée d'un revenu inconnu ; — 6° Celle de Notre-Dame, présentée par les Kervio, dotée d'immeubles à Kergouhier, et desservie à la Ferrière ; — 7° Celle de Nicolo, sur laquelle les renseignements font complètement défaut. Le recteur, M. Cormier, mort en 1673, avait laissé une rente de 600 livres à consacrer, chaque année, pour faire apprendre un métier aux jeunes gens que le recteur désignerait, et pour secourir les pauvres de la paroisse. Une autre somme annuelle de 150 livres était destinée au prêtre qui faisait les petites écoles. Le recteur, à la nomination libre du pape ou de l'évêque, avait pour presbytère le manoir noble de Saint-Thomas, à un kilomètre du bourg, entouré d'un grand et riche pourpris. Outre son casuel, il avait la dîme sur toute sa paroisse ; ce qui en 1619 lui rapportait un revenu de 1200 livres. Mais en 1630, une ordonnance épiscopale ayant rétabli la pénitencerie à la cathédrale, annexa à cette fonction les deux tiers des dîmes de Pluméliau. Toutefois, ce nouvel état de choses n'eut pas une longue durée, et le recteur recouvra toute la dîme ; il avait à sa charge un curé au bourg et un autre à Saint-Nicolas. En 1757, son revenu net était évalué à 2,000 livres. Pluméliau dépendait de la seigneurie de Rohan, du doyenné de Porhoët, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, et même en chef-lieu de canton du district de Pontivy ; il eut dans sa circonscription Remungol et le Moustoir. Son recteur, Y. Le Mercier, étant mort le 17 janvier 1791, ses curés refusèrent le serment à la constitution civile du clergé et un intrus envahit la paroisse. Le 14 mars 1793, le tirage au sort devant avoir lieu à Pluméliau, les paysans des environs se portèrent sur le bourg, attaquèrent un détachement militaire de cent hommes, et s'emparèrent de leurs fusils et d'un canon. Le lendemain ils marchèrent sur Pontivy, qu'ils harcelèrent de divers côtés. Mais les renforts, arrivés à la ville, de Guémené, de Loudéac et de Josselin, firent lever le siège. Louis Calan, de Pluméliau, qui s'était distingué dans cette expédition, devint peu après l'un des chefs des chouans du pays. Il commanda les royalistes, lors de l'attaque infructueuse du Faouët le 28 janvier 1795 ; arrêté quelques jours plus tard par les républicains, il fut passé par les armes. En 1796, les bleus massacrèrent, à Saint-Hilaire, M. Joseph Le Turnier, prêtre de Pluméliau. Le pourpris du presbytère, la dotation des chapellenies et le prieuré de Saint-Nicolas avaient été déjà vendus nationalement. En 1801, Pluméliau perdit son titre de canton, et entra dans celui de Baud, arrondissement de Pontivy. A la restauration du culte, en 1802, cette situation fut acceptée par l'autorité ecclésiastique, et elle n'a pas été modifiée depuis (J-M. Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Pluméliau (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Pluméliau et ses recteurs"

la chapelle de la Madeleine (XVIII-XIXème siècle), reconstruite vers la fin du XVIIIème siècle et située au village de la Madeleine. Cette chapelle est placée aussi sous le patronage de saint Eloi. Elle est de forme rectangulaire et se termine par une abside à trois pans ;

la chapelle Saint-Nicolas des Eaux (1524). Elle servait jadis de centre à une trève, et l'on possède la collection de ses registres de 1618 à 1791. L'édifice, en forme de croix latine, comprend une nef, un transept et un choeur à chevet plat. Au carré du transept, des colonnes engagées attendent des arcades qui ne furent jamais construites. La décoration flamboyante des contreforts, des portails et des petites portes des croisillons est fort riche. Le portail occidental comprend deux baies en anse de panier et accolade encadrées de pilastres à pinacles prise sous une grande accolade avec tympan ajouré. Un petit clocheton en ardoises s'élève sur le carré du transept. La chapelle est couverte d'une charpente lambrissée aux entraits à têtes de crocodiles et aux sablières finement sculptées de rinceaux, d'animaux et de personnages, oeuvre du charpentier J. Le Layec, et datée de 1524 (une inscription de la sablière du choeur indique que "Jehan Layec Fist Le Boys de Ceste (chapelle) la MVCXXIIII (1524)"). Dans le réseau flamboyant des fenêtres sont encore quelques fragments de vitraux datés du XVIème siècle. On remarque un large bénitier cylindrique, d'un seul bloc, dont la cuve est taillée en quatre-feuille ;

Chapelle de Pluméliau (Bretagne).

Nota 2 : Le prieuré Saint-Nicolas-des-Eaux ou Saint-Nicolas-de-Castennec est fondé en 1120 en faveur de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur. En 1341, il y a contestation entre Olivier de Kervéno, recteur de Pluméliau et l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, au sujet du partage des revenus de la paroisse. L'official de Nantes est délégué par le pape Benoît XII pour trancher l'affaire. Les moines de Saint-Nicolas finissent par quitter leur maison et sont remplacés au XVIème siècle par des prêtres séculiers, avec le titre de prieurs commendataires. En voici la liste presque complète : Guillaume Pierre (pourvu en 15.., démissionnaire en 1558), Pierre Fauchier (pourvu en 15.., contesté par le suivant), Thomas Le Bourhis (pourvu en 1580, mort en 1595), Yves Le Strat (pourvu en 1595, mort en 1604), Mathurin du Mesny (pourvu en 1604, contesté), Guillaume Le Febvre (pourvu en 1606, démissionnaire en 1607), Jean Le Rouyer, de Séez (pourvu en 1607), ..., René Descartes (pourvu en 16.., démissionnaire en 1691), Jean François de La Mare (pourvu en 1691, résigne en 1695), René Porré du Parc (pourvu en 1695, démissionnaire en 1714), Joseph Porré du Parc (pourvu en 1714, démissionnaire en 1730), Pierre Le Roy, de Vannes (pourvu en 1731, démissionnaire en 1755), Colomban Le Bigot (pourvu en 1755, mort en 1768), Jean Marie Chauveaux (en 1769, dépouillé en 1791). En 1756, ce prieuré est estimé rapporter 125 livres par an, après les charges payées. En 1790, le dernier prieur certifie qu'il rapporte 226 livres 10 sous, et que, les charges se montant à 135 livres, il reste une somme nette de 91 livres 10 sous (J. M. Le Mené).

la chapelle Saint-Nicodème (1539 et 1649). Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine. L'inscription d'une sablière nous apprend que cette chapelle fut achevée en 1539 par J. Le Layec, de Moréac, au temps de maître Louis de Kervéno, recteur de la paroisse, et de dom Jean le Ticher, curé. Une inscription extérieure indique que la sacristie, au nord du choeur, est l'oeuvre de l'architecte Leralle, 1649. La chapelle comprend une nef, précédée d'un porche et flanquée d'un étroit bas-côté au Nord communiquant avec elle par deux arcades en tiers-point dont les moulures en pénétration retombent sur des piles octogones, un transept et un choeur à chevet plat. Le portail principal, gothique flamboyant, est surmonté d'un réseau à fleurs de lis ainsi qu'une porte plus modeste. Les entraits et les sablières de la charpente lambrissée sont sculptés. Le transept, couvert d'un lambris imitant une voûte d'arêtes, renferme dans le croisillon Nord une tribune en pierre, soutenue de pilastres Renaissance, reliés par trois arcs surbaissés correspondant à des voûtes d'ogives. Le mur du Sud est percé d'une belle fenêtre flamboyante. Le clocher s'élève à 46 ou 48 mètres au-dessus du sol. La tour, carrée dans sa partie inférieure, est percée de baies en tiers-point et est surmontée d'une balustrade à mouchettes, puis la cage devient octogone, ajourée de baies Renaissance, et, au-dessus, un passage bordé d'un rang de mouchettes, traverse les pinacles d'angle. La flèche est octogonale et ornée de crochets frisés et de plus trois rangs de lucarnes trilobées à gâbles décorés se détachent sur les rampants. Cette flèche qui couronne le clocher-porche et la tourelle cylindrique qui la flanque datent de la seconde moitié du XVIème siècle. Dans le prolongement du choeur on construit la maison du chapelain au début du XVIIIème siècle. Enfin, vers 1780, le site est doté d'un enclos. Le retable en bois polychrome du maître-autel, oeuvre d'Olivier Martinet, date du troisième quart du XVIIème siècle (il est daté par les armes de Toussaint Cormier, recteur de Pluméliau de 1649 à 1673). Le panneau central du retable du maître-autel comporte douze personnages et représente saint Nicodème recevant le corps du Christ descendu de la croix : Saint Nicodème figure aussi dans la niche supérieure du retable, et ses deux compagnons Gamaliel et Abibon sont représentés dans les niches latérales. Dans les bras du transept, deux petits retables sont dédiés à saint Pierre et à saint Isidore au Nord, à Notre-Dame de Lorette et à saint Jean au Sud. Un retable date de 1656 (recteur Cormier). Un retable qui se trouvait jadis dans le croisillon Nord, représentait la Résurrection et portait les armes des Prévost de Kerascoët. La cloche date de 1606. Une cloche de bronze date de 1507. Une tribune seigneuriale Renaissance est située dans le transept. Adossé à la tribune, se trouve un autel (l'autel de la Résurrection daté du XVIIIème siècle) qui est surmonté d'une large niche ornée d'une composition représentant la visite des saintes femmes au tombeau du Christ ;

Pluméliau (Bretagne) : chapelle Saint-Nicodème.

Voir aussi   Ville de Pluméliau (Bretagne) "La chapelle Saint-Nicodème de Pluméliau "

la chapelle Saint-Hilaire, reconstruite en 1868-1873 ;

la chapelle de la Madeleine (XIXème siècle), située près du village de Ker-Eloi et édifiée à l'emplacement d'un ancien édifice ;

l'ancienne chapelle Sainte-Anne, située non loin de la chapelle Saint-Nicodème. Il s'agissait d'un petit édifice en forme de croix latine avec choeur à chevet plat. Au-dessus de la porte occidentale, se voyait un écu aux armes de Rimaison. La chapelle était couverte d'une charpente à entraits ornés de têtes de crocodiles et sablières finement sculptées. Les fenêtres en tiers-point avaient conservé quelques fragments de vitraux et dans la verrière on pouvait distinguer des anges musiciens. Cette chapelle est mentionnée en 1930 ;

l'ancienne chapelle Saint-Claude (XVIIème siècle). Il s'agissait d'un édifice rectangulaire mentionné en 1930. Elle est aujourd'hui à l'état de ruine. Une partie des pierres, dit-on, a été utilisée pour agrandir l'église de Pluméliau ;

l'ancienne chapelle Saint-Rémi (XVIIème siècle), située sur les bords du Blavet et mentionnée comme ruinée en 1930. La chapelle actuelle, située au village de Vieux-Rimaison, est très simple ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame (XVIIème siècle), située au village de la Ferrière et mentionnée en 1930 ;

la croix de Praquéno (XIXème siècle). Cette croix commémore l'assassinat, le 31 mai 1796, du prêtre réfractaire Joseph Le Turnier, inhumé dans la chapelle de Saint-Hilaire ;

le calvaire de Port-Arthur (XVIème siècle) et restauré vers 1810 ;

la fontaine de la chapelle Saint-Nicolas ;

la fontaine Saint-Eloi (XIXème siècle) de la chapelle Sainte Madeleine ;

la fontaine Saint-Nicodème (1608). Elle est du XVIème siècle et a été restaurée en 1608 (date gravée). Elle se compose d'un massif à quatre pans. Les trois bassins qui la composent sont dédiés à Nicodème, Gamaliel et Abibon. A l'Est, trois niches en anse de panier, richement décorées, surmontées d'un arc en accolade rehaussé de crochets frisés et encadré par un gâble plein flanqué de gargouilles et de pinacles, dominent les bassins. Elles abritent les statues de saint Nicodème, saint Abibon et saint Gamaliel (statues aujourd'hui disparues). Une quatrième fontaine aurait été édifiée en 1790 en l'honneur de saint Cornély (protecteur du bétail) : elle présente une niche bordée de moulures et surmontée d'un cordon en accolade ;

le manoir de Bodion (1621), édifié par Guillaume Jouannic. On y trouve une chapelle privée et un puits. Une pierre porte la date de 1647. Il semble qu'il s'agisse à l'origine, de la demeure d'un ecclésiastique. En effet la façade Sud est sculptée de bas-reliefs représentant un calice, une tête d'ange et porte l'inscription "Messire Guillaume Jouannic m'a faict faire 1621". L'édifice comportait jadis une chapelle privée. Ce manoir est la propriété de la famille Langle au XVIIIème siècle, et de la famille Robic au XIXème siècle ;

la maison du chapelain de Saint-Nicodème (XVIIIème siècle). Une porte permettait un accès direct dans le choeur de la chapelle ;

la maison de Kertanguy (1770). Sur une inscription en bas relief, on peut lire : "Batis du temps de Jacques Le Dorce par M. Hemonic l'an 1770" ;

la maison de La Ferrière (1787). La date de sa construction a été gravée en chiffres romains ;

la maison de Boterneau (XVIIème siècle) ;

le second manoir de Bodion (XVII-XVIIIème siècle). La partie centrale est datée de 1752. On y trouve un cadran solaire et un puits du XVI-XVIIème siècle. Le bâtiment de droite date de 1663 (ou 1633) et porte le nom de "P. Kuio". A droite de l'édifice se trouve un colombier ;

les maisons traditionnelles de Saint-Nicolas-des-Eaux (XVI-XVIIIème siècle) ;

la ferme de Kerguen ;

le four à pain de Kerdanio ;

les moulins à eau de Kerhello, de Guervand, de Pascouet, de Kerhégu, du Run, de Locquéro, de la Boulaye, de Kedgouet, de Kerbellec ;

A signaler aussi :

la découverte de haches polies aux environs de Saint-Nicolas-des-Eaux ;

l'ancien manoir de Kerascouët (XVIème siècle), siège d'une seigneurie ayant appartenu autrefois à la famille Prévost ;

l'ancien château de Kerveno, situé entre Kerrio-Kerveno et la Motte. La seigneurie, propriété de la famille de Kerveno, est érigée en marquisat en 1624. Cette seigneurie passe, par alliance, entre les mains de la famille Rogier du Crévy. Le château a aujourd'hui disparu ;

l'ancien manoir de la Villeneuve ou Ville-Nelle ou Ville-Neuve. Ce manoir appartient en 1286 au vicomte Alain VI de Rohan. Le 5 décembre 1287 et le 25 juin 1296, Geoffroy de Rohan, frère du vicomte Alain VI, achète plusieurs terres dans la paroisse de Pluméliau. Le manoir est reconstruit vers 1560 et incendié en 1960. Il ne reste actuellement que le four et le puits de l'ancien manoir. Vers 1978, un bâtiment neuf est élevé à partir des ruines subsistantes ;

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ANCIENNE NOBLESSE de PLUMELIAU

La principale seigneurie de la paroisse de Pluméliau était celle de Kervéno à deux kilomètres à l'O.-S.-O. du bourg. Il faut soigneusement éviter de confondre Kervéno en Pluméliau et Kerméno en Moréac, bien qu'on ait souvent écrit l'un pour l'autre. La famille de Kervéno, de Pluméliau, portait d'azur à dix étoiles d'argent, 4, 3, 2, 1, armes qu'on retrouve à Locmaria de Melrand et ailleurs. Elle a produit trois capitaines de l'arrière-ban de Vannes, depuis 1420, et en 1537 un recteur de Pluméliau, qu'on rencontrera plus loin. Elle acquit la seigneurie de Baud, et obtint en 1624 l'érection de Kervéno en marquisat. La branche aînée a porté par alliance ses biens aux Rogier du Crévy. Le château de Kervéno n'existe plus, il n'en reste que les douves.

Les autres seigneuries étaient :

1° Bod-er-Béren, au sud-est.

2° Kerascoët, au nord-ouest.

3° Kerguh.

4° Kersparlec, au sud-est.

5° Kerven, à l'est.

6° Saint-Thomas, près du bourg, transformée en presbytère.

7° Sarrouet, au S.-S.-E., aux Lantivy.

SARROUET. Seigneurie, en la paroisse de Pluméliau, à Pierre de Lantivy, seigneur de Sarrouet et du Boisbaudouin, à la suite probablement de son mariage avec Louise Laurens. Elle a donné son nom à un rameau collatéral des seigneurs du Rest. Le 28 août 1701, Marguerite de Launay, veuve de Bernardin de Lantivy, rendit minu de lad. seigneurie et de ses dépendances en la cour de Pontivy, siège du duché de Rohan. Ce dénombrement comprend la maison d'habitation couverte en ardoises, son jardin, sa métairie et ses bois, le parc du Cosquer, le grand et le petit parc Goahlan, le bois du Pont, etc. (Papier original) (Théodore Courtaux, 1899).

8° Talvern, près de Kervéno, aux Thuomelin, Ploeuc, Rimaison, Guengat et Kergorlay.

(de J-M. Le Mené).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de 3 nobles à Pluméliau : Guillaume Mailler, Allain Thomelin, Allain Le Floch de Kerdaniel.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Pluméliau :

Allain LE PREVOST (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Thebaud de KERVENO (800 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Geffroy de LARLAN : porteur d'un paltoc ;

Ollivier MAILLART (100 livres de revenu), remplacé par Guillaume de Belouan ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Pluméliau :

Jehan de KERVENO (200 livres de revenu), remplacé par Guillaume son frère : comparaît en homme d'armes ;

Geffroy de LARLAN (60 livres de revenu), remplacé par Jehan Quellennec : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Allain LE PREVOST (15 livres de revenu), remplacé par Jehan le Prevost : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Eonnet LE PREVOST (13 livres de revenu) ;

Ollivier MAILLART (600 livres de revenu) ;

Jehan FLOCATE (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une pertuisane ;

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