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Au nom de cette commune est associé l'adjectif pluzunétois (J O, 7 mars 1922).

L'église de Ploedunet était un bénéfice du diocèse de Tréguier dès 1330 environ (Pouillé publ. par Longnon, p. 339). L'église de Ploezunet est dite paroissiale dès 1369 (Procès de canonisation de Charles de Blois). La graphie actuelle Pluzunet existe dès 1554 (1 G év. de Tréguier, rôle des décimes). Cette paroisse a élu sa première municipalité le 10 mars 1790.

Le t final de son nom se prononce.

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Un seul édifice est inscrit, depuis le 20 janvier 1926, sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :

1) l'église Saint-Pierre, reconstruite en 1845 avec réemploi des matériaux anciens, notamment quatre piliers (XIVème s.) et des remplages flamboyants. Un chapiteau porte la date de 1628.

 

On peut citer aussi les monuments qui suivent, non actuellement protégés :

2) la chapelle du Loch (1737-1742) ;

3) le site de Kernevez (époque gallo-romaine) où ont été découvertes des tuiles et des poteries ;

4) des traces de l'ancienne voie allant de Carhaix au Yaudet, nommée Hent-Braz-Coz.

 

Pluzunet a souffert de la dernière guerre :

1) le 10 novembre 1943, à la suite, d’un attentat, les hommes de la commune furent tous arrêtés par les Allemands pour interrogatoire ;

2) le 3 juillet 1944, un combat meurtrier eut lieu à Pluzunet entre des Résistants et des Allemands ;

3) le 16 juillet 1944, un maquis fut détruit par les Allemands dans un bois près de Pluzunet.

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Deux personnages connus sont liés au château de Coëtnizan en Pluzunet [Note : La maison et seigneurie de Coëtnizan fut créée terre de ‘’bachelier’’ en faveur de Jehan de Kerimel par lettres du duc Francois II en date du 22 septembre 1467 (Arch, des C-du-N, 1 E 1174)] :

1) Pierre de Boiséon, seigneur de Coëtnizan et connu sous ce dernier nom, était un des capitaines de l'armée royaliste pendant les guerres de la Ligue. Attaqué par des Ligueurs dans son château de Kérouzéré en Sibiril (Fin.) en juillet 1590, il dut capituler et rendre la place le 19 novembre 1590, à la suite de quoi il passa 22 mois en prison et paya 20 200 écus pour sa rançon. Il devint commandant de la place de Morlaix après la capitulation de cette ville le 21 septembre 1594. Le Roi rendit en sa faveur un arrêt du 25 mai 1602, lui accordant une indemnité et le nomma gentilhomme de sa chambre et gouverneur de Morlaix. En 1602 également, il arrêta l'ancien capitaine ligueur La Fontenelle. La terre de Boiséon en Lanmeur (Fin.) fut érigée pour lui en comté par lettres patentes de mars 1607. Il mourut dès 1627. Ses descendants du nom furent aussi gouverneurs de Morlaix ;

2) Charles de Boiséon, marquis de Coëtnizan, petit-fils du précédent, lieutenant des maréchaux de France, correspondant de l'Académie des sciences (1727). Il habitait Lannion et Coëtnizan, où fonctionnait sa "machine pour déplanter et replanter de gros arbres jusque 40 pouces de circonférence" (environ 35 cm de diamètre). Il inventa de nombreuses machines et publia une Méthode générale pour tracer les courbes rampantes de bois propres à la construction des escaliers (Kerviler, Bio-bibl. bret., t. IV, p. 181-182).

Il faut ajouter un personnage qui est un symbole, car, si elle ne fut pas la seule conteuse bretonne, elle fut la seule, semble-t-il, à avoir sa statue pour toutes les autres :

3) Marguerite Le Philippe (ou, en breton, Marcharit Fulup) naquit à Pluzunet le 12 août 1837, au village de Coat-Nizan, où son père était tailleur. Elle accomplissait des pélerinages par procuration et, au cours de ses voyages en Bretagne, elle recueillit des contes et des chansons populaires en breton ; elle les raconta ou les chanta à Luzel, qui les transcrivit avec soin, et à Anatole Le Braz, qui les "améliora" en leur donnant une forme littéraire française. Elle épousa à Pluzunet le 6 novembre 1875 René Salaün et mourut dans cette commune le 14 janvier 1909. Son tombeau, oeuvre d'Yves Hernot, fut béni au cimetière de Pluzunet le 10 septembre 1910 ; elle est représentée dans le groupe sculpté par Armel Beaufils, et inauguré à Saint-Brieuc, sur le rond-point Huguin, le 14 septembre 1930 en l'honneur d'Anatole Le Braz. Elle a aussi sa statue sur la place du bourg de Pluzunet.

Une autre femme, admise au rang des bienheureuses, a habité la commune depuis l’âge de neuf ans jusqu’à son entrée en religion (1873-1887) :

4) Jeanne-Marie Guerguin, née à Belle-Isle-en-Terre le 4 mai 1864, religieuse franciscaine missionnaire de Marie sous le nom de soeur Marie de Sainte-Nathalie, mise à mort par les Boxers à Tai-Yuan (Chan-Si, Chine) le 9 juillet 1900, proclamée bienheureuse par décret pontifical publié le 3 janvier 1843.

(Bulletin d'informations des maires).

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