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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE POMMERIT-LE-VICOMTE |
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Pomerit Vicecomitis (en latin : du Vicomte) [Note : La paroisse a reçu ce déterminatif du Vicomte pour la distinguer de Pommerit-Jaudy, au même diocèse. On ne sait rien de ce vicomte, sinon qu'il était probablement titré ainsi pour être issu des anciens souverains de la Bretagne, comme celui de Coëtmen. On ne trouve la mention d’un vicomte de Pommerit, anonyme, qu’en 1294 : la terre au visconte de Pomerit, a Ploegonual (Lobineau, Preuves, col. 439 : Livre des osts)], au diocèse de Tréguier, est cité dès 1330 (Procès de canonisation de S. Yves). La paroisse de Pommerit-le-Vicomte, avec le treff de Saint-Gilles, est mentionnée en 1426 (Arch. de L-Atl., B 2980). Saint-Gilles était une paroisse succursale de celle de Pommerit et devint paroisse indépendante en 1715.
On trouve les graphies Pommerit-le-Vicompte ou, comme aujourd'hui, Pommerit-le-Vicomte dès 1668 (état civil). Cette paroisse élut sa première municipalité au début de 1790 et la nouvelle commune fut le chef-lieu d'un canton jusqu'en 1801.
Le nom de la commune était "susceptible de réforme comme rappelant (...) la féodalité", selon le décret du 22 février 1793. Il devint donc Pommerit-le-Bescond à partir d'octobre 1793. Mais cette modification adoptée par la municipalité, parut insuffisante au district de Pontrieux, bescond voulant dire "vicomte" en breton. Le district, par son arrêté du 28 nivôse an II (17 février 1794), imposa à la commune le nom de Pommerit-les-Bois. L'ordonnance royale du 8 juillet 1814 prescrivit aux communes qui avaient changé de nom pendant la Révolution de reprendre celui qu'elles avaient antérieurement à 1790. Ce fut fait et le nom de Pommerit-le-Vicomte fut rétabli. Il est vrai que ladite ordonnance fut annulée par un décret impérial du 14 avril 1815, mais ce décret cessa d'avoir effet à la fin des Cent-Jours (25 juin 1815) et n'eut guère le temps d'être appliqué.
La commune possède plusieurs édifices anciens, dont les trois premiers seuls sont protégés au titre des monuments historiques :
1) La chapelle du Paradis (début XVIème s.), classé monument historique le 31 octobre 1912. Cette chapelle abrite une Descente de Croix (XVIIème s.), tableau classé comme objet mobilier le 25 mars 1938 ;
2) Le calvaire du Paradis, classé monument historique le 10 février 1913 ;
3) L'église Notre-Dame, construite, en majeure partie, après 1914, mais dont le clocher (1704-1712) a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire le 2 décembre 1926 ;
4) Le château du Restmeur (XVIIIème s.) ;
5) La chapelle Notre-Dame-de-Grâces du Restmeur (XVIIIème s.), formant le pavillon gauche de l'entrée du château ;
6) Le manoir de Kerbic ;
7) Le manoir du Bois ;
8) L'allée couverte de Kerbic.
Voici les événements que l'on peut rappeler à propos de cette commune :
1) En janvier 1489, un combat aurait eu lieu, près du pont de Squiffiec, entre les troupes françaises commandées par Jean Vte de Rohan et celles la duchesse Anne (Jollivet, I, 196) ;
2) Par une alliance de 1522 la vicomté de Pommerit, qui appartenait à la maison du Chastellier depuis 1420 au moins (Lobineau, Hist., I, 546), passa dans la maison du Chastel ;
3) Par un mariage du 20 mai 1571, entre Claude du Chastel et Charles Gouyon de la Moussaye, et un partage qui eut lieu peu après cette date, la vicomté de Pommerit échut aux Gouyon de la Moussaye (Mém. de Ch. Gouyon, p. 115 et 122-123) ;
4) Le 29 septembre 1681 Henri Gouyon, marquis de la Moussaye, comte de Quintin, vendit ce comté et, probablement aussi, la vicomté de Pommerit, à Guy-Aldonce de Durfort Cte de Lorge, maréchal de France ;
5) Par lettres données à Versailles en mai 1691, la vicomté de Pommerit fut incorporée au comté de Quintin et celui-ci érigé en duché en faveur du maréchal comte de Lorge (pour le duché de Quintin, voir la notice de la commune de Quintin) ;
6) Le 8 février 1800 les chouans commandés par Taupin, ancien valet de chambre de l'évêque de Tréguier, campèrent au château du Restmeur en Pommerit-le-Vicomte. Ils dévastèrent l'église ainsi que le presbytère du curé constitutionnel, servant de mairie ; attaqués par les gardes nationaux de Pontrieux, ils les repoussèrent et quittèrent le Restmeur le 9 ;
7) le 26 octobre 1919 fut bénie la première pierre de la nouvelle église Notre-Dame ;
8) le 27 octobre 1921 fut bénie l'église nouvellement construite ;
9) le 7 mai 1944 les habitants de Pommerit-le-Vicomte manifestèrent massivement en faveur de la Résistance. A la suite de cette manifestation, le maire fut suspendu ;
10) le 15 juillet 1944 cinq résistants tentèrent de forcer un barrage établi par une patrouille allemande. Dans ce combat ils furent tués et leur voiture fut incendiée.
Les ducs de Quintin et de Lorge furent aussi vicomtes de Pommerit. Il en sera question plus loin, dans la notice de Quintin. Il ne sera fait état ici que de Claude du Chastel, héritière de la vicomté de Pommerit, née en mai 1553, mariée le 20 mai 1571 à Charles Gouyon de la Houssaye, morte en la maison du Val en Plouer le 15 juin 1587. Sans avoir rien fait d'extraordinaire elle fut une femme en tout point accomplie, au témoignage de son mari qui écrivit un Brief discours de la vie de tres sage et tres vertuze dame Madame Claude du Chastel. Charles de la Moussaye mourut en avril 1593 et son oeuvre fut publiée en 1901 par Vallée et Parfouru sous le titre : Mémoires de Charles Gouyon baron de la Moussaye.
(Bulletin d'informations des maires).
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