|
Bienvenue chez les Porspoderiens |
PORSPODER |
Retour page d'accueil Retour Canton de Ploudalmézeau
La commune de Porspoder ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PORSPODER
Porspoder vient du breton « porz » (port) et « poder » (potier).
Porspoder est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plourin. Porspoder est mentionnée comme trève de Plourin au XVème siècle (Couffon). C'est à Porspoder qu'aurait débarqué saint Budoc ou Buzeuc : "sur la grève de Porspoder, on vit aborder un jour une grande auge en pierre qui venait d'outre-mer en flottant sur les eaux. De cet auge se leva saint Budoc (Beuzec, qui veut dire noyé en breton)".
Porspoder devient paroisse au XVIIème siècle et commune en 1790. La paroisse de Porspoder dépendait autrefois de l'ancien évêché de Léon. La commune de Larret (Lazret en 1695), une des plus petites communes de France avec 143 habitants, lui est rattachée en 1970.
On trouve les appellations suivantes : Portz Poeder (fin XIVème siècle), Porzpoder (en 1427).
Nota 1 : Porspoder, paroisse de 1779 habitants au recensement de 1945, fait partie du doyenné de Ploudalmézeau. Elle est limitée, au nord par Landunvez, à l'est par Plourin, au sud par Lanildut, à l'ouest par la mer. Nous sommes ici à l'extrémité du continent, dans un pays rudement balayé par les tempêtes d'hiver, où les rares arbres qui peuvent résister aux assauts du vent ont la tête tournée vers l'est. Dans les lointains, Ouessant étale sur l'océan sa masse sombre, tel un navire à l'ancre. L'île est séparée de Molène, sa voisine, par la fameuse passe du Fromveur et un archipel formé de nombreux îlots. Il est peu de passages plus fréquentés : il en est peu surtout qui soient aussi semés d'écueils, aussi dangereux pour les navires par les gros temps ou les temps de brume. Si, de jour, le spectacle de cette mer immense, tachetée de points noirs, est on ne peut plus grandiose, que dire de l'émotion qu'il met au cœur la nuit, quand les faisceaux de lumière du Créach et du Stiff viennent, par intermittences, balayer l'océan. 1. En 1945. Depuis, beaucoup de réfugiés ont rallié leur résidence brestoise. D'autre part, de nombreux Porspodériens sont dans la marine ou à l'arsenal. Dès qu'ils trouvent un appartement en ville, ils demandent à leur famille de les rejoindre. Aujourd'hui Porspoder ne compte pas beaucoup plus de 1.500 habitants. Dans une perspective plus proche, le phare du Four, à quatre kilomètres de la côte, projette ses éclats par séries de cinq [Note : Cinq éclats séparés par deux secondes et suivis d'une occultation de quatre secondes], sur le chenal et la haute mer. La côte elle-même, du Conquet à Argenton est déchiquetée et sauvage. C'est une suite de caps, de baies, d'îles et de presqu'îles. Elle offre mille accidents, mille fissures, mille crevasses dans lesquelles mugissent les vagues. Aux jours de tempête, sous l'action du vent qui souffle en furie, des masses d'eau se déchaînent qui, parfois, font disparaître sous les embruns le phare du Four et viennent se briser contre les falaises. Les deux meilleurs endroits de Porspoder d'où l'on puisse avoir une vue d'ensemble du pays sont, après le clocher de l'église paroissiale, la presqu'île Saint-Laurent, à un petit kilomètre au nord du bourg, et Garchine [Note : Etymologie curieuse. Le plan cadastral de 1843 porte « Gardsign ». De là, à en faire le nom actuel, en atténuant la rudesse des consonnes, il n'y a qu'un pas. Il y avait encore à Garchine, en 1940, une ancienne batterie avec deux bâtiments annexes, dont l'un était voûté, comme ceux que l'on rencontre sur tout le littoral, avec toiture formée d'assises de pierres plates. Les Allemands l'ont détruite pour construire une tour d'acier et divers ouvrages de défense (1943), en saccageant tout le paysage. Cette tour, elle-même, a été abattue en 1945. Il est permis de supposer que l'ancienne batterie, devenue sémaphore, était désignée par « Garde signaux », ou en abrégé « gard. sign. ». (Note de M. le commandant Durand)] qui se trouve au sud, sensiblement à la même distance. A Saint-Laurent se dressent des amas gigantesques de roches, encadrant la Salle Verte, et qu'on dénomme les châteaux. Gravissez celui de droite, et, de la cime, vous découvrirez un immense horizon, parsemé de clochers, et s'étendant, du côté de la mer, jusqu'à Ouessant et Molène. Les plages gracieuses, au sable très fin, sont assez nombreuses. La plus fréquentée par les baigneurs est la Grève Blanche qui se déploie à l'entrée de la presqu'île Saint-Laurent. Le port minuscule de Mazou, entre Porspoder et l'Aber-Ildut, a conservé, avec ses vieilles maisons de pêcheurs, un charme tout poétique (H. Pérennès).
Voir aussi
"L'ancienne
paroisse et commune de Larret"
PATRIMOINE de PORSPODER
l'église Saint-Budoc (XVIème siècle).
L'édifice comprend une nef de six travées avec bas-côtés, précédée
d'un clocher légèrement encastré et terminée par un choeur profond
éclairé latéralement. Entre les quatrième et cinquième travées, un arc
diaphragme supporte un petit clocheton amorti en dôme. Entre les
seconde et troisième travées, on trouve des arcs diaphragmes seulement sur
les bas-côtés. Le clocher comprend une tour à deux étages en retrait et
surmontée d'un beffroi à deux étages de cloches amorti par une flèche :
il ne comporte qu'une galerie. A sa base, se trouve une porte en plein
cintre surmontée des armes de la famille Du Chastel. Lautel du Rosaire
date de la fin du XVIIème siècle. La chaire à prêcher date du
XVIIIème siècle. Sur le porche sud, on trouve les armoiries des Kergadiou et
des Kerlozrec, ainsi qu'une inscription "M : P : Boreneur".
L'église renferme deux tableaux ex-voto datés de 1768 et 1771,
ainsi que trois panneaux sculptés peints et dorés du XVIIIème siècle
(sans doute des volets de niches de statues) dont deux sont consacrés à la
Vie de saint Budoc, l'autre à l'Annonciation et à la Visitation. Les vitraux,
sortis des ateliers de G. Félep à Landerneau en 1899, retracent la vie de
saint Budoc. L'église abrite une statue ancienne de saint Pierre en
kersanton (sur le porche sud) et provenant de Larret, les statues de saint
Jean-Baptiste, saint Nicolas, sainte Marie Madeleine et une Pietà.
L'église abrite aussi des statues modernes de saint Budoc (l'ancienne a
été transférée au musée de Quimper), saint Pierre et Saint Paul ;
Voir aussi
"L'église
de Porspoder"
l'ancienne
chapelle Notre-Dame dite aussi Sainte-Anne. Transformée en salle de
catéchisme, elle renfermait une statue de sainte Anne. Cette petite chapelle, à peu près contemporaine de l'église
paroissiale, se trouve toute proche de celle-ci, du côté de la mer. Elle
existait en 1650, sous le titre de Notre-Dame, et formait un bénéfice, à la
présentation des Seigneurs du Chastel [Note : En 1788, le titulaire de la
chapelle est Guillaume Davaux, prêtre du diocèse de Vienne, en Dauphiné, docteur
en théologie, demeurant à Paris, au Palais des Tuileries, en la paroisse de
Saint-Germain-l'Auxerrois]. Au-dessus du maître-autel, une toile représente
Saint-Laurent tenant, dans la main gauche, la grille où il fut martyrisé et une
palme, D'un côté de l'autel, se voit la statue de Sainte Anne, et, de l'autre,
celle de Sainte Marguerite foulant le Dragon. Au bas de la chapelle, fixé à un
mur, est un vieux retable du 16ème siècle, provenant de la chapelle
Sainte-Ourzal. Il se compose de trois panneaux : 1. - A gauche, l'Annonciation
et la Visitation. 2. - Au centre, Saint Budoc, sur une pierre miraculeuse, vient
d'Outre-Manche et accosté à Porspoder. Les habitants, juchés sur un rocher, lui
font bon accueil. Puis, c'est le sacre du Saint. Deux évêques le coiffent de la
mître. 3. - Au troisième panneau, sur la droite, on vient de jeter à la mer la
barrique où était enfermée Azénor, mère de St Budoc. Un ange apparaît au-dessus
du baril. Un groupe de personnages assiste à la scène. Plus bas, Saint Budoc,
vêtu de ses ornements épiscopaux, est debout devant un personnage agenouillé sur
un prie-Dieu. Peut-être s'agit-il de Saint Magloire demandant à Saint Budoc de
se rendre à Rome (H. Pérennès) ;
la chapelle Saint-Léonor
ou Lénord (XVIème siècle-1729), profondément remaniée en 1729. Il s'agit,
en fait, de l'ancienne église de Larret. Edifice de plan rectangulaire avec porche au
sud voûté en berceau : l'édifice date du XVIème siècle avec remploi
d'un fenestrage du XIVème siècle. On y trouve l'écu des du Chastel. Le clocher
est ajouré de trois arcades en plein cintre, dont deux jumelées : le
clocher-mur est percé à sa base d'une porte gothique surmontée des armes
de la famille Autret de Kerguiabo. Une bannière avec la Vierge date du
XVIIème siècle. La chapelle abrite les statues de saint Léonor (en
soutane et portant une tonsure monacale) et de deux saintes. Un ancien
cimetière entourait la chapelle ;
la
chapelle de Larret. Larret, commune et paroisse indépendante avant la Révolution,
continue d'être commune, mais est rattaché, sur le plan spirituel, à la paroisse
de Porspoder. Le bourg, très paisible, se trouve à trois kilomètres au sud-est
de celui de Porspoder. Le territoire de Larret s'enfonce comme un coin dans
celui de Porspoder. La vieille église paroissiale de l'ancien régime est
toujours là, sur un placitre entouré de hêtres. C'est un bâtiment de 20 mètres
de long sur 5 de largeur, de style ogival, mais maladroitement remanié au
XVIIIème siècle ou plus tard. A l'intérieur, derrière le maître-autel, un
retable du XVIIIème siècle aveugle la verrière gothique du fond. De chaque côté
de cet autel, une statue à gauche, saint Nicolas, évêque de Myre, avec, à ses
pieds, trois petits enfants ; à droite, un moine, saint Léonard, patron de la
chapelle. Comme vieilles statues, signalons une remarquable Pieta, saint
Jean-Baptiste, saint Yves, et deux autres personnages qu'il est difficile
d'identifier. Entre le chœur et la chaire, on voit un enfeu. Une plaque de
marbre blanc porte les noms de neuf victimes de la guerre 1914-1918. Le
pardon de Larret a lieu le deuxième dimanche de juillet. Au milieu du
placitre, se dresse un bétyle en granit taillé ou peulven, de forme
trapézoïdale, qui mesure deux métres de hauteur. C'est là, une pierre idole de
l'ancien culte païen, que l'on a christianisée en la couronnant d'une croix en
granit. L'Eglise proteste, notamment depuis le VIIème siècle, contre le culte
des pierres. Ici on a conservé le bloc granitique. Mais pour dévier la dévotion,
on a élevé, à côté, un sanctuaire. Quelques pierres tombales, restées là,
décèlent l'ancien cimetière. L'une d'elles, auprès du porche, portait une grande
croix, surmontée d'un calice, avec le blason des du Chastel. Près de la porte
de l'enclos, s'élève une croix gothique, en Kersanton, portant d'un côté le
Christ, de l'autre, la Vierge, avec deux écussons fascés de six pièces. Dans
l'enclos voisin de la chapelle se trouve l'ancien presbytère, composé de deux
pièces au rez-de-chaussée et deux pièces à l'étage. Ce local est aujourd'hui
désaffecté et vide, à l'exception d'une pièce du premier qui sert de mairie.
Privés de pasteur depuis 45 ans, les notables de Larret s'adressent en 1864 à
Mgr Graveran pour en réclamer un. La charité des églises voisines, écrivent-ils,
leur viendrait en aide pour ornements, calices... Qu'on leur donne un pasteur :
ce sera une consolation qui leur manque depuis longtemps, qui viendra réjouir
leurs vieux jours et les dédommager d'une si longue affliction. Hélas ;
L'évêque répond qu'il n'y a rien à faire, Larret n'étant pas compris dans l'état
des paroisses et succursales érigées après le Concordat (H. Pérennès) ;
l'ancienne chapelle Saint-Ourzal,
fondée par les seigneurs de Kermenou. On y voyait jadis l'écu des Kerménou (fascé
ondé d'or et d'azur de six pièces). A la base du clocher, on pouvait lire
la date de 1715. Cette chapelle a été restauré grâce à l'initiative, en
1979, de l'abbé Jo Irien, pour qui " il n'est pas impossible de voir dans
Ourzal une forme d'Arzel qui est le saint patron de Plouarzel ou encore d'Armel
le patron de Ploërmel ". A noter que Ourzal-Arzel fait partie de ces insulaires
du Vème siècle qui s'installèrent en Armorique. Embarqué au Clamorgan, Ourzal
débarqua à l'Aber-Ildut, où il fit une première fondation monastique sur le
territoire qui deviendra Plouarzel ;
l'ancienne
chapelle Notre-Dame des Flots à Melon. Il s'agissait en fait d'un ancien
bâtiment d'usine de plan rectangulaire, aménagé en chapelle et bénit le
3 juin 1951 ;
l'ancienne
chapelle Saint-Denec, aujourd'hui disparue ;
la croix
de Larret ou de la chapelle Saint-Léonor (XIVème siècle). On y
trouve l'écu de la famille des du Chastel ;
la
croix du Dreff ou Le Croazoc ou Créac'h-ar-Groaz (XVème siècle) ;
la
croix de mission du cimetière du Dreff (1883). La croix provient de
l'ancien cimetière : elle est transférée en 1901 ;
la
croix de Mentiby (XVIème siècle), trouvée dans la grève et insérée
dans un mur de clôture ;
d'autres
croix ou vestiges de croix : la croix de Kernioual (Haut Moyen Age), la
croix ou stèle du Larret (Haut Moyen Age), la croix de Prat-Bihan (Haut
Moyen Age), la croix de Prat-Joulou (XVIIème siècle), la croix de
Prat-Joulou (Haut Moyen Age), la croix de Radénoc ou Pen-ar-Vur (Moyen
Age), la croix de la chapelle Saint-Ourzal (XVIème siècle), la croix ou
stèle de Saint-Ourzal (Haut Moyen Age), la croix gravée sur un rocher à
Saint-Ourzal (Haut Moyen Age), la croix fruste de Saint-Ourzal (Haut Moyen
Age), la croix de Spernoc (Haut Moyen Age), la croix de Traonigou (Haut
Moyen Age) ;
l'ancien manoir de Kerazant (XVIème siècle), propriété des
familles Tanguy Autret et Keranguen. " Kérazant est tout proche de la
Chapelle de Larret. Le manoir est converti en ferme. Seul subsiste de l'ancien
temps le portail gothique en anse de panier, surmonté d'une accolade. Dans la
façade midi de la maison sont encastrés deux écussons, sur pierre de Kersanton,
dont l'un porte plusieurs fasces. Le colombier est toujours debout, et, chose
singulière, il est planté sur le mur d'enceinte du manoir " (H. Pérennès) ;
le manoir de Kermenou (XV-XVIème siècle), édifié par la famille
Kermenou. Vers le milieu de la cour, se trouvait autrefois un édifice
carré qui était la fontaine, à laquelle on accédait par un large
escalier de 15 marches à 2 volées. Elle était divisée en deux bassins :
l'un, à ciel ouvert, servait pour l'eau potable, l'autre, abrité, servait
de lavoir. " Kermenou (ou Kervennou) se trouve entre le bourg de Porspoder et
Lanildut, et est assez difficle d'accès. Il y a là un vieux manoir, à moitié
ruiné, mais qui garde encore belle allure. Dès qu'on est entré dans la cour, on
aperçoit en face un bâtiment moyen, intégralement conservé. Sur sa face sud, des
corbeaux indiquent l'existence ancienne d'un balcon ou de mâchicoulis. Sur la
droite, un autre corps de logis, à moitié ruiné, porte les caractères des XVIème
siècle et XVIIème siècles. Dans la hauteur, une cheminée reste béante. Il y
avait là des appartements qui ont disparu. Les portes sont en plein cintre et en
anses de panier. La porte d'accès dans la cour, qui fait corps avec le bâtiment
est constituée de pierres plates juxtaposées et se termine en ogive. Le mur
d'enceinte, du côté Est, a quatre meurtrières. Dans la cour, un escalier à
quinze marches de granit, permet d'accéder, en contrebas, à un monument formant
deux bassins, dont l'un, à ciel ouvert, présente une source avec fontaine tandis
que l'autre, abrité sous une voûte de granit très solidement bâtie, sert de
lavoir [Note : Dans le pré, au nord-ouest, il existe un fossé profond de 3 à 4
mètres, autrefois couvert, où s'écoule l'eau du lavoir. Ne fut-il pas un
souterrain ?]. La chapelle du manoir n'existe plus. Jusqu'en septembre 1950,
on pouvait voir, dans un champ voisin, une superbe table d'autel en granit, qui
mesurait 2 m. 50 de long sur 1 m. de large et 0 m. 50 d'épaisseur. Cette table
est aujourd'hui dans une chapelle restaurée de la régions brestoise [Note : A
Kerhuon. La végétation a envahi l'emplacement de la chapelle dont la
substruction et de belles pierres existent encore. (Note de M. Durand)]. Le
colombier est toujours là, à quelque cent mètres du manoir. Il présente les
armoiries : au 1 de Kermenou ou Kervennou, d'or à trois fasces ondées d'azur ;
au 2 de Gourio, de gueules à deux haches d'armes adossées d'argent au chef d'or,
gravées en relief au dessus de la porte. Après la mort de Charles de
Kermenou, conseiller au parlement de Bretagne, Kermenou passa à Tromeon de
Guernisac, seigneur de Stang, et appartenait en 1765 à son fils Jean, Seigneur
du Stang et autres lieux " (H. Pérennès) ;
le
manoir du Spernoc. " Le Spernoc est un ruisseau qui descend de la direction de Larret et
coule paisiblement vers le bourg de Porspoder. Il passe sous terre entre
l'église et le presbytère, et va se jeter dans la crique voisine. L'enfilade de
maisons qu'il baigne à l'est du bourg, a pris son nom, et s'appelle
indistinctement le village du Spernoc. Un petit manoir de second ordre, tout
compact et ramassé sur lui-même, s'élève, en bordure du ruisseau, à quelque 100
mètres de l'église paroissiale. Là réside François Jasuen. La maison est
datée de 1601. Un escalier de pierre donne accès au premier étage. La grande
cheminée de la salle à manger est, en partie, bouchée " (H. Pérennès) ;
autres
maisons anciennes. Porspoder compte quelques autres demeures de ce type.
Notons, à Kerdelvas, la maison de M. Le Bras, où réside aussi son gendre, M.
Pelle, maire de Porspoder et Conseiller général du Finistère ; au bourg, les
maisons de Mme Marie Le Gall, de Me Masseron, avocat, de Mme veuve Philippon, le
presbytère. Ces constructions possèdent toutes de beaux escaliers de pierre.
Signalons encore sur la place du bourg la maison de M. Garo reconstruite en 1949
dans le style ancien et transformée en magasin de nouveautés. Dans le nouvel
édifice est encastrée une pierre provenant de l'ancien et, portant, outre la
date 1680, une ancre sans jas. L'ancienne maison devait être la résidence d'un
maître de barque qui pouvait observer la mer d'une logette située au premier
étage. D'autres belles demeures, portant des dates — parfois difficiles à
lire — les situant au XVIIème siècle, se voient à Kéroustad, au Créach, à Melon,
à Kerharan, etc... Sur cette dernière, un écusson, encastré à l'envers sur une
porte, offre une ancre sans jas. Il convient aussi de signaler, à Larret, la
maison de M. Yvon Le Vaillant « Kérijan » ou « Kerrigeant » —
appartenant en 1679, au comte de Brescanvel, en Brélès — qui présente, collée à
un pignon, une échanguette unique dans la région, et que, pour cette raison, il
faudrait conserver. Enfin, à droite de la chapelle de Larret, se trouve une
ferme dénommée « Maneur Larret », possédée en 1679 par le Seigneur de
Kéroulas (déclaration de l'arrière-ban de l'évêché de Léon). Ruiné et transformé
pour son adaptation à une vie moderne, ce manoir ne conserve plus que des traces
de sa splendeur passée, dont un pan de mur à base de machicoulis (H. Pérennès) ;
le colombier de Kermenou (XVIème siècle).
On peut voir au-dessus de la porte du colombier, les armoiries des Kermenou ;
le poste de garde (XVII-XVIIIème siècle) de Melon ;
la fontaine de lenclos de la chapelle Saint Ourzal.
Les parents y plongeait trois fois les petits enfants pour qu'ils apprennent
à marcher ;
la maison située
au n° 6, rue Spernoc (XVIIIème siècle) ;
la ferme située
au n° 8, route Saint Ourzal (XVIIIème siècle) ;
A signaler aussi :
le
menhir et le dolmen de Kerivoret (époque néolithique) ;
le menhir de Kerhouézel (époque néolithique ) ;
la stèle de la chapelle
Saint-Léonor (âge de fer - XVIème siècle) ;
le
menhir et le dolmen de l'île Melon ;
Note : Le terroir de Porspoder est riche en monuments mégalithiques. Ce sont des menhirs et des dolmens, les premiers ayant un sens religieux, les autres n'étant que des monuments funéraires. Comme menhirs, signalons celui de Kérouezel, sur la route de Porspoder à Larret, qui mesure 5 m. 90 de hauteur, et est très finement taillé, ceux de Kérivoret et de l'île Melon. Ce dernier, déjà sauvé, à la fin du siècle dernier, de l'outil des carriers, par l'intervention du lieutenant de vaisseau Devoir, a été définitivement détruit par les Allemands. Les menhirs sont parfois jumelés, comme à Kernioual et à Mesdoun ; on en trouve même des groupes de trois comme à Saint-Ourzal [Note : A St-Ourzal, deux menhirs seuls restent debout] et à Saint-Dénec. En ce dernier endroit, près des deux menhirs qui sont debout, on aperçoit, gisant à terre, un troisième, sur lequel paraissent grossièrement sculptées des haches [Note : Il n'est pas certain que la pierre couchée au pied d'un des menhirs, formant un L avec lui, ait jamais été dressée. D'après certains archéologues, il y avait eu primitivement quatre pierres formant deux L. C'est l'avis de M Masseron, avocat à Porspoder. C'est aussi celui de M. L'Hostis, vétérinaire à Ploudalmézeau, dont la compétence en matière d'archéologie est connue]. Comme dolmens il faut citer celui de Poulyod, dont la table et les trois supports sont taillés avec soin, ceux de Kérivoret et de l'île Melon, et le dolmen ruiné de Garchine. Nous parlerons par ailleurs du bétyle en granit, surmonté d'une croix, qui avoisine la Chapelle de Larret (H. Pérennès).
ANCIENNE NOBLESSE de PORSPODER
Kermenou (de), sr. dudit lieu, en Porspoder, — de Coëtforn et de Kerduat, en Plouarzel, — de Kerroc'hic, — de Plivern, en Cléder, — de Kermalvezan, en Beuzit-Conogan, — du Mescouëz, — du Liscouet, — de la Salle. Ancienne extraction chevaleresque. — Dix générations en 1669. — Réformes et montres, de 1427 à 1534, en Plourin et Plouarzel, évêché de Léon. Blason : Fascé ondé d'or et d'azur de six pièces, comme Talec. André, vivant en 1380, marié à Marguerite Bohic, dont Hervé, époux d'Anne de Kergroadez. Guillemette de Kersauson, veuve du sr. Tanguy de Kermenou (mariée en 1611), mourut en 1626 et fut enterrée en la chapelle de Kermenou, en Porspoder.
Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Larret :
Autret,
seigneur de Kerguiabo, paroisse de Larret. D’or à quatre [aliàs :
cinq] fasces ondées d’azur. Yvon se trouve mentionné entre
les nobles de Plourin.
Gozern
Jean se trouve mentionné entre les nobles de Larret.
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.