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LES CHAPELLENIES SECULIERES DE REDON |
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Très nombreuses étaient à Redon les fondations pieuses de messes à dire aux autels de l'église paroissiale Notre-Dame(-du-Pesle). Il y a lieu de les distinguer pourtant de celles qui avaient été faites pour être desservies dans l'abbatiale de Saint-Sauveur. Nous ne parlerons que des premières. Quelques-unes de celles-ci remontaient à une époque très reculée. Toutes, elles étaient assurées par des revenus d'immeubles affectés à l'entretien de leurs chapelains, c'est-à-dire des prêtres chargés de ce service. Les Archives d'Ille-et-Vilaine nous ont conservé les noms de leurs fondateurs, ceux de leurs titulaires, et les dossiers nous donnent des détails sur les immeubles composant leur temporel et connus sous la désignation de Chapellenies Séculières par opposition à celle des Chapellenies Régulières de l'Abbaye. La Révolution a aboli les unes et les autres. |
Chapellenies de l'église paroissiale de Notre-Dame (-du-Pesle)
Voici les Chapellenies séculières de la paroisse de Redon.
L'Abbaye. — Nous n'avons pu recueillir aucun renseignement sur cette Chapellenie qui possédait le pré de Rufiac, sous Aucfer.
Les Ardents, appelée plus tard la Chapellenie de la Houssaye, et la Chapellenie de Beaulieu. — Fondée à une époque inconnue par les seigneurs du fief de Cotart. Ce fief ayant été acquis le 2 novembre 1570 par Jehan du Rochier, seigneur de Beaulieu, la chapellenie prit le nom de Beaulieu. Celui de la Houssaye lui venait de ce que son temporel consistait en maison, vigne et bois près la Grand'Houssaye, plus une vigne au Clos-Baffart.
Elle devait une messe par semaine.
Les Avrils ou de Bocudon. — Fondée par un membre de la famille des Apuril ou Avril, qui posséda à Redon la Diacraye et la Gicquelaye et dont une branche s'est fondue dans celle des Cotart de Bocudon. Les Apuril étaient aussi seigneurs de Trégouët et de Lourmois. Ils embrassèrent plus tard le Calvinisme et en furent les apôtres au pays de la Roche-Bernard au milieu du XVIème siècle. La chapellenie des Avrils possédait une maison avec jardin rue Saint-Michel.
Une messe chaque dimanche à l'autel Saint-Eloi.
Les Barberays (ou du Moulinet). — Très certainement fondée par la famille bourgeoise Lollivier qui portait le surnom de « Barberays ». Nous trouvons successivement Pierre Lollivier dit Barberays en 1543, Pierre Lollivier dit Barberays, son fils, en 1563, sire Michel Lollivier dit Barberays, sieur de la Rive, en 1590, etc... Elle avait une maison au faubourg Notre-Dame avec jardin derrière, une terre et vigne à Codilo, 8 sellions au Perthuis Béganne et des prés à Courée, sans aucun devoir à l'Abbaye sauf la dîme et l'obéissance. En 1692 son chapelain était messire Curiaux, prêtre de Muzillac, parent du présentateur (descendant du fondateur).
Une messe
par semaine.
Le Bonnet-Carré. — Nous ne possédons sur elle aucun renseignement.
Le Bourgneuf. — La présentation de son chapelain était au choix du premier fabrique (fabricien) de Redon. Elle avait maison, jardin et vigne rue Saint-Maur (avenue Etienne-Gascon), tout près du manoir du Grand Chaffaut, au quartier Saint-Michel, dit autrefois le Bourgneuf.
Une messe par semaine.
De Champeaux. — Chapellenie fondée par le chanoine de Vannes, Jean de Champeaux, au début du XVIIIème siècle. Une maison rue Basse (rue du Guesclin), en face l'entrée de la rue d'Enfer.
Les Champs. — Ses présentateurs étaient les seigneurs du Pesle. Son temporel, dont on voit encore les restes, était, situé sur le chemin du Pont à Beaurepaire, au bas des terres de Bahurel.
Une messe par semaine.
Le Chaperon. — A la présentation du Religieux Sacristain de l'Abbaye, qui l'arrenta, le 3 septembre 1561, à Jehan du Rochier, seigneur de Beaulieu, à la charge de payer 30 sols de rente annuelle.
Les Dezels (voyez les Fretillets).
Les Duvals (ou les Anges). — Une pièce de terre au domaine des Guihard, un pré sous la douve de Mussain, un terrain frairie de Germiniac en Bains, 3 sellions au domaine de Saint-Jean d'Espileur, etc. Le sénéchal de Redon, Duval, possédait en 1775 la Bigotaye, près de Saint-Jean-d'Espileur.
Le Fauhé. — Fondée, le 17 octobre 1680, par demoiselle Anne-Françoise Le Fauhé, femme de Jean-Baptiste Primaignier, procureur fiscal et syndic de Redon.
Fleurimont (ou Saint-Luc). — Fondée le 23 février 1536 par Roland Couriolle, écuyer, sieur de Fleurimont. Son nom de Saint-Luc lui venait de ce que son temporel était voisin de la Douve Saint-Luc ; il comprenait maison et jardin à Feurimont et un pré à Aucfer.
Une messe basse par semaine et une chantée le jour de Saint Luc.
Les Préauberts (ou les Trélohans). — La famille de Préaubert existait à Redon au XVIème siècle et y possédait le manoir de la Châtaigneraye. J. de Préaubert était déjà notaire passe à Redon en 1468. Fondu probablement dans les seigneurs du Parc Anger qui étaient présentateurs de cette chapellenie.
Une messe par mois.
Les Riaillés. — Les Riaillé appartenaient à la bourgeoisie redonnaise. En 1691, Mme de la Guihardaye en présentait le chapelain.
Une messe
par semaine.
Les Robeils. — Fondée par dom Henry Robeil, promoteur de Redon en 1524, son temporel consistait en une maison au port et un journal de terre et vigne au Clos-Robeil, ou Traversin, à Codilo. Fondu en Mancel qui furent présentateurs de la chapellenie des Robeils.
Deux messes basses par semaine.
Saint-Clément. — Fondée comme Fleurimont, Saint-Luc et les Noés, par Roland Couriolle, et réunies entre elles. Ses descendants, les seigneurs de Senac en Pipriac en étaient présentateurs.
Une messe basse par mois et une chantée le jour de Saint Clément.
Saint-Georges. — C'est au milieu du XXème siècle la chapelle de la Congrégation. Elle semble avoir été fondée dès les débuts du XIVème siècle par Guillaume Fortin, un seigneur du pays qui vivait en 1324. Ses successeurs, les Couldebouc, seigneurs du Parc Anger et de la Guilliennaye, furent toujours qualifiés fondateurs de Saint-Georges ; mais la présentation des chapelains avait été donnée aux seigneurs de Lanruas et du Pesle. Les armes des Couldebouc figuraient avant la Révolution sur la porte de la chapelle. Son temporel, maison et jardin, était situé près du cimetière de l'église Notre-Dame et joignait par derrière le faubourg Saint-Michel. Elle possédait aussi le pré de la chapellenie Saint-Georges et des Epinettes en Avessac, terre noble relevant de la Sacristie de l'Abbaye.
Une messe par semaine.
Saint Gilles. — Sur laquelle nous n'avons aucun renseignement.
Saint-Hubert. — Sur laquelle nous n'avons aucun renseignement.
Saint-Mathurin. — Fondée par un membre de la famille Le Coutelier, seigneur de Penhoët en Fégréac, et qui possédait aussi des biens importants à Redon.
Deux messes par mois.
Les Tréguinel ou Sainte-Barbe. — Ses présentateurs étaient les sieurs de la Haye Le Gal, seigneurs du Pesle (voir ci-dessus la chapellenie des Champs).
Une messe par semaine.
(article élaboré à partir des Archives d'Ille-et-Vilaine H. 5, 8bis, de l'Inventaire de 1699 et des notes de R. de Laigue).
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