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LE CIMETIÈRE ET LE PRESBYTÈRE DE L'ANCIENNE ÉGLISE PAROISSIALE DE REDON. |
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L'église Notre-Dame et son cimetière qui l'entourait se trouvaient sur la première pente de la « grée de Galerne », à un niveau très sensiblement supérieur à celui de la ville et du faubourg nord.
Lorsque le cimetière fut transféré en un autre emplacement et qu'on en nivela le sol pour créer une place publique, on fit disparaître le fossé profond qui le séparait des maisons voisines, et il en résultat que celles-ci, placées en contre-bas, eurent leurs façades à moitié enterrées, ce qui amena certaines transformations.
Dans le cimetière, clos de murs, trois portes donnaient accès ; l'une au sud à laquelle aboutissait une ruelle venant de la Porte Notre-Dame et de la ville close, était située à peu près à l'endroit de la petite entrée de la sous-préfecture et touchait au manoir du Pesle ; la seconde, vers l'ouest, communiquait avec le presbytère et avec le faubourg par la petite rue des Sueurs (cordonniers) encore existante mais dont le nom n'est plus connu ; la troisième, à l'est, contre la chapelle de la Congrégation, donnait sur le faubourg Saint-Michel. Deux calvaires s'élevaient à l'intérieur, l'un à hauteur du Pesle, l'autre à hauteur de la chapelle de la Congrégation.
Dès 1793, quand le Conseil de la commune décida le changement d'église, la question de celui du cimetière se posa, mais il fallut, attendre onze ans pour la voir résolue, et c'est en 1804 que fut ouvert un nouveau cimetière sur un terrain qui avait été celui de la chapellenie bénédictine de Saint-Maur, là où a été bâties depuis lors l'Hôpital.
L'ancien presbytère de Notre-Dame portait en 1453 l'appellation de « maison du Pesle ». Il formait l'angle sud du faubourg Notre-Dame et de la petite rue des Sueurs ; sa face est se trouvait vis-à-vis la grande porte de l'église. On peut voir encore aujourd'hui dans l'escalier extérieur de cette façade une marche formée d'une table d'autel et de deux fûts de colonnes, le tout provenant certainement des débris de l'église paroissiale. Comme nous l'avons dit plus haut, l'exhaussement du sol consécutif à la suppression du cimetière a eu pour résultat d'enfouir à demi dans le sol l'ancien presbytère dont les fenêtres du rez de-chaussée sont maintenant des portes.
Le Vicaire perpétuel devait à l'abbaye pour son presbytère une rente annuelle de cinq sols monnaie à Noël et douze deniers à la mi-carême. Il avait la jouissance de la maison et du jardin dits « le petit Pesle », sis à l'emplacement actuel de la prison, relevant de la seigneurie de Lanruas à devoir de dix sols monnaie de rente que payaient les Bénédictins, et la dîme. Il avait aussi une bande de terrain en bordure du faubourg Saint-Michel près de l'enclos du monastère des Dames Calvairiennes.
(R. de Laigue).
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