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Cahier de doléances de la paroisse de Saint-Michel-en-Grève

(15 février 1789)

(trouvé à Quimper)

" L'an mil sept cent quatre vingt neuf ce jour de dimanche quinze février du matin à l'issue de la grande messe dite et célébrée par messire Cosme Marie Jourand sieur recteur de cette paroisse de Saint Michel en Grève. En vertu de publication par lui faite au prône de la grande messe le dimanche premier de ce mois en vertu de laquelle publication le générale de cette paroisse s'assembla le dimanche huit et attendu que la délibération ne se trouvait pas complet par le défaut de quelques délibérants, les mêmes délibérants ont exprimés à ce jour et se sont présentés dans la chambre ou sacristie lieu ordinaire pour délibérer les gens Yves Guyomar, Jean Le Bourzec, Jean Auregan, François Meuric, René Guyomar, Pierre Le Guern, Pierre Moriou, Mathias Le Bourhis, Yves Gueguen, Louis Le Boubennec, Noël Porcheron, Yves Le Bail tous délibérants et composants le corpolitique de cette paroisse. Les quels après avoir délibéré unanimement et conférés ensembles, sont d'avis après avoir öuis lecture de l'extrait du registre commun des délibérations des dix paroisses de la ville de Rennes du dix neuf janvier mil sept cent quatre vingt neuf, d'adhérer et trouver pour agréable tous les points, demandes et clauses portés en la dite délibération générale et à tous autres circonvoisins du même avis. Telle est leur délibération sous le seing dessus dénommés délibérants à l'exception de René Guyomar qui a déclaré ne savoir signé de ce interpellé a prié de signer pour lui François Le Marrec et le mien Commis les jours et an que devant signé au registre Yves Guegan, M. Le Bourhis, P. Moriou, J. Le Bourzec, Y. Guyomar, Pierre le Guern, Louis le Boubennec, F. Meuric, Jean Auregan, Yves le Bail, N. Porcheron, François le Marrec et Le Bourva Commis. Délivré au fabrique le requerant pour douze sols trois deniers.".

Note : Les habitants de Saint-Michel-en-Grève ne mélangent pas leurs affaires à celle du royaume et consignent ce qui concerne exclusivement la paroisse à part d'un autre document à caractère plus général (voir ci-après).

Les doléances de Saint-Michel-en-Grève
(3 avril 1789).

Conséquence d'un conflit local : outre le cahier de doléances qui n'a pas été conservé, ajout de 10 articles contre le recteur (messire Cosme Marie Jourand).

L'an mil sept cent quatre vingt Neuf ce jour trois avril en Execution des ordres de Sa majesté pour deliberer et en même temps nous avons Conferés Et deliberé ce qui suit :
Primo. monsieur le Recteur ne peut disconvenir qu'il à dit à haute voix & devant thémoins que Si allain Coden Restoit, fabrique, il ne manqueroit jamais de proceder Contre sa paroisse & si on vouloit Révoquer Coden, il Se desisteroit de toutes ses fins et conclusions vers la paroisse. il y à donc humeur de Sa part Ce touchant, d'ailleurs personne n'ignore que son proces Concernant Coat en Bleïs est encore l'effet de Cette humeur vers Coden.
Secundo. on maintient formellement que monsieur le Recteur a dit publiquement & à haute voix que jamais il Nommeroit Coden au prône Comme fabrique, Cependant, l'orsqu'il S'agissoit d'assigner deliberation pour Repondre à Sa Requete, il dit en Son prône, probablement et par derision, que maître Coden assignoit deliberation.
Tertio. on mentient à monsieur le Recteur qu'il asseigne des deliberation Sans prevenir personnes, il ne disconviendra pas qu'il à assigné déliberation après la nomination de Coden, que Si Etant assemblé, n'ayant pas de motif on ne pût deliberer, monsieur le Recteur seulement Requis une Copie de la deliberation qui nomnoit Coden fabrique.
Quarto. on mentient à monsieur le Recteur qu'il a un tableau juste, a la verité sur commun, des fondations de Saint-michel, quant aux ordonnances de Reductions Elles devroient Etre toujours deposés aux archives, et on ignore Comment monsieur le Recteur Se trouve Saisi d'icelle du mois de novembre dernier dans le tems qu'elle Etoit sensée etre avec le fabrique, auquel on avoit donné ordre de l'Exécuter concernant les livres et autres objets.
5° deux cahiers de déliberations, le Sistême est nouveaux ainsi que celui de pretendre que le fabrique ne peut pas avoir le Cahier en poche en Revenant du Controlle ou de Chez lui pour le Remettre dans larmoire a Ce destinée.
6° on mentient formellement à monsieur le Recteur que la Chambre des deliberations est trop petite que jamais on n'a troublé l'office divin et que si le corps politique s'assemble Si souvent monsieur le Recteur En Est la Cause par les procès depuis qu'il est dans la paroisse
7° il Est Etonnant que monsieur le Recteur soutient qu'il y a des sujets à Saint michel pour changer tout les ans des deliberants &ra et pour Ce il Cite deux Lezec et Thomas il est vrai que Ces deux particulier ont Eté fabriques le premier très honnête homme, et simple Cordonnier il n'a pour toutes fortunes que ses formes. le Second Egalement honête païsant avec très peu de fortune, Sera utile pour la cuillette [sic] des droits Royaux.
8° aucun paroissien ne Cherge à Cabaler au Contraire tous voudroient voir la paix et l'union, on les a demandé à monsieur le Recteur qui les Refusent Constamant.
9° on mentient à monsieur le Recteur qu'il se Sert des ornements de la paroisse journellement qu'il se Sert des ornements de la parroisse journellement qu'il est vrai qu'il est seul prêtre, mais En Se Servant de Ces ornement, il ne fait aucun diminution sur ses honnoraires.
10° meuric père Entendu, Conteste formellement l'allégation de monsieur le Recteur Rélativement à la Cloche ainsi demeure pour Constant que C'est de son ordre qu'elle à Eté decendue et percée.
Le Corps politique ayant Répondu d'avance au Surplus il persiste dans ses présantes Repliques, et prie, monseigneur le procureur général, d'Etre le protecteur d'une paroisse dont les habitants presque généralement sont pauvres.
Deliberé Capitulairement par les deliberants cy après savoir yves guegan, jean auregan, pierre le guern, mathias le Bourhis, noël porcheron, françois meuric, yves le Bail, jean le Bourzec qui signent et René guyomar qui a declaré ne savoir faire a prié de Signer pour lui morice moriau Et le mien Commis les jour et an devant. Le Bourva, Commis.