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- La Révolution -

Quelques faits divers à Saint-Michel-en-Grève

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1) La vérification des comptes, qui sont examinés par l'évêque au cours de sa tournée pastorale, débouche parfois sur des refus. Le refus tout autant et la honte d'une mauvaise administration retombe alors sur les malheureux comptables. Lorsque le 18 août 1782, Jacques Aurégan « fabrique été » de Saint-Michel-en-Grève dépose son compte pour l'année précédente, il est mentionné au cahier des délibérations de la paroisse que celui-ci a été « rectifié par le seigneur comte évêque de Tréguier au cours de sa visite dans cette paroisse le 30 juillet dernier ». Le trésorier sanctionné ne sera souvent jamais admis, par la suite comme membre du corps politique (AD22, 20 G 587, 18 Août 1782).

2) A Saint-Michel-en-Grève, Monseigneur Le Mintier demande, en 1782, la réparation de l'église et de ses alentours puis la fait interdire (AD22, 20 G 587, 18 Août 1782 et 2 Avril 1786).

3) En 1787, devant la pléthore des fondations, l'évêque de Tréguier a accepté d'en réduire le nombre. Les offres de rachats sont de plus en plus fréquentes. Pierre Le Gall de Saint-Michel-en-Grève profite du mauvais état des archives de la fabrique pour proposer 20 livres en remboursement d'une rente de 20 sols due sur une maison du bourg. Les délibérateurs acceptent prétextant une bien éventuelle prescription (AD22, 20 G 587, 30 décembre 1787).

4) A Saint-Michel-en-Grève (AD22, 20 G 587, délibérations des 2 et 18 Avril 1786), un effort est demandé aux particuliers aux pauvres de la paroisse. Après avoir dressé une liste des 28 pauvres de la paroisse et évoqué toutes les possibilités de subvenir à leurs besoins, les délibérateurs concluent à une solution qui les implique directement : « [...] Ont arétés ce qui suit primo de sobliger et d'obliger les autres habitans Chacun Suivant son aisance et capacité de nourir et vetir les dits vingt-huit pauvres jusques au mois D'aout prochain inclusivement. Secondo considérant les difficulté qu'on aurait et même l'impossibilité de faire les quêtes tous les mois ni mêmes tous les huit jours pour parvenir à la subsistance des mêmes pauvres, la difficulté de la distribution qu'auret peu produire cette quette, ils ont fait la Repartition entre eux et les autres habitans de laditte paroisse... ». 25 personnes sont désignées, le recteur fait partie de la liste avec 13 délibérateurs, 4 fabriques (anciens, futurs ou en charge), 4 gouverneurs de chapelles ou de confréries et un égailleur ; 2 femmes qui n'apparaissent qu'à cette occasion, complètent le nombre. L'assistance des pauvres est l'affaire de la partie la plus en vue de la paroisse. Le recteur mais encore 5 particuliers se chargent chacun de 2 personnes. Dans ce cas, il semble qu'un certain équilibre ait été recherché. Lorsque 2 pauvres sont admis dans un même foyer, ils n'ont jamais le même âge : un enfant accompagne toujours un adulte ; la charge est moindre. Extension intéressante de ce principe, Yves Carré qui accepte de s'occuper d'un infirme reçoit en même temps un jeune homme de 16 ans ; il est supposé que celui-ci puisse lui venir en aide. Un second infirme est traité de manière isolée ; son assistance tend à confirmer le traitement spécifique réservé à ce type de personne : sa prise en compte est le fait de 3 délibérateurs regroupés.

5) Les femmes ne sont pas habituellement admise aux responsabilités. S'il leur arrive de tenir la place de sacriste car la fonction reste facilement dans la famille et qu'une femme peut assurer ce rôle en attendant que ses enfants grandissent, les autres fonctions leur sont habituellement interdites. Même le gouvernement des confréries, dans lesquelles les femmes sont très nettement majoritaires, ne leur est pas confié. Avant la Révolution, rares sont les paroisses comme Saint-Michl-en-Grève qui leur offre un petit rôle, en l'occurence, la quête pour les captifs. A Saint-Michel-en-Grève, en 1788, celle qui est chargée de ce travail est Françoise, la fille de René Thomas, l'un des délibérateurs.

6) Le nombre des postes à pourvoir et la taille des localités expliquent pour partie les nominations les moins brillantes. Ainsi qu'il est expliqué à Saint-Michel-en-Grève, « à peine on peut trouver douze délibérants, des fabriques et des collecteurs des droits royaux et pour les trouver on est obligé de prendre même des pauvres » (AD22, 20 G 587, 15 Mars 1789). Dans cette paroisse, pourrait-on dire, apparaissent même des femmes (AD22, 20 G 587, 21 Décembre 1783, 27 Novembre 1785 et 21 décembre 1788). Elles ont en charge, on l'a vu, les confréries des Captifs et de la Terre-Sainte, elles y tiennent principalement des rôles de quêteuses. Tous ces personnages sont introduits par leurs pairs ou leurs parents. L'un des nouveau fabrique de Saint-Michel-en-Grève, en 1783, Pierre Guern, est présenté comme le « collègue » d'Yves Guiomar, l'un des sortants (AD22, 20 G 587, 21 Décembre 1783).

7) Pour obtenir l'aval du corps politique, les personnes choisies doivent répondre à certains critères, en premier lieu la compétence et la probité. Alain Coden, grand fabrique de Saint-Michel-en-Grève, en 1789, est retenu car il est connu « comme un paisan bien honête & bien propre à remplir dignement cette charge et cette fonction » (AD22, 20 G 587, 15 Mars 1789) ; cette connaissance, bien sûr, est partagée avec toute la communauté mais elle se double pour les délibérateurs de l'expérience et des savoirs démontrés par Alain Coden lors de ses précédentes fonctions.

8) Sylvestre Le Bras, à Saint-Michel-en-Grève, reçoit en 1784 le gouvernement de la chapelle de Sainte Geneviève et celui de la confrérie de saint Maudez.

9) A Saint-Michel-en-Grève, le cahier des délibérations est placé dans une armoire spécialement destinée au service de la fabrique ; cette armoire ferme à une seule clef détenue suivant les circonstances par les fabriques, et plus rarement par les recteurs (AD22 20 G 587, 15 Mars 1789).

10) En 1818, Jean-François Le Neuder, adjoint de Trédrez, insulte les passants depuis la cour de son habitation. Voyant venir le maire de Saint-Michel-en-Grève et son épouse en compagnie du lieutenant des douanes Keroignant et du sieur Tilly préposé, il s'écrie au plus fort de son ivresse : « Vive la République ! ». Puis devant la réprobation unanime des promeneurs, il poursuit en déclarant « se chauffer au soleil de Sainte-Hélène ». L'excuse de l'ivresse n'absoudra pas le délit politique : Jean-François Le Neuder est révoqué 3 semaines plus tard (AN F 1b II Côtes-du-Nord 20).

(C. Kermoal).

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