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 Trédrez et Locquémeau durant la Révolution

LES PAROISSES DE TREDREZ ET LOCQUEMEAU

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Quand éclata la persécution religieuse de 1790, Trédrez, humble paroisse, autrefois illustrée et sanctifiée par saint Yves, avait pour recteur M. Charles Roverc'h, de Pleubian. 

A la même époque, un M. Le Lannou desservait Locquémeau (ou Loquémeau), charmante petite trêve, qui ne devait être alors qu'église ou chapelle vicariale, puisque tous ses registres étaient soumis à l'approbation du recteur de Trédrez. 

Quoiqu'il en soit, depuis le 11 mai 1772 jusqu'à la fin de décembre 1792, la signature de M. Charles Roverc'h se trouve aux registres de Trédrez, où il était à la fois recteur et maire, comme M. Jean Le Bahic le fut plus tard à Saint-Michel. 

La preuve de ce fait est consignée dans les archives qui mentionnent, en date du 10 mai 1790, « une déclaration des biens fonds et rentes du clergé de Trédrez et de sa  trêve Locquémeau, et un inventaire du linge et ornements, Pour être exposés à la municipalité de la ville de Lannion, en exécution de l'ordre de l'assemblée nationale, sanctionné par le roi ». — « Signé : Charles ROVERC'H, recteur et maire de Trédrez et Locquémeau »

Dont acte signé Méléder, greffier, qui ajoute que M. Roverch a également déposé au bureau, à la même date, un autre acte double de la contribution patriotique de sa paroisse et trêve. 

Enfin, au mois de décembre 1792, lorsqu'il fallut nommer à Saint-Michel (Saint-Michel-en-Grève) un juge de paix avec ses assesseurs et son greffier, on cite bien le nom de François-Marie Prigent, curé constitutionnel de Ploumilliau ; mais quoique Trédrez fût représenté à cette réunion, il n'y est pas fait mention de M. Roverc'h, ce qui ferait croire qu'il avait déjà quitté son poste, vraisemblablement pour refus de serment. 

Ce qui est hors de doute, c'est que M. Callégan, son successeur, arriva à Trédrez en décembre 1792. Moins scrupuleux que son prédécesseur, il avait prêté le serment, et signait aux registres parfois curé constitutionnel, et parfois simplement maire de Trédrez. 

Que devint alors le digne M. Roverc'h ? Il est difficile de le dire d'une manière certaine. Selon la tradition locale, le recteur se serait caché au château de Coatrédrez, fief du baron de Guérande et de Coat-Frec. La chambre principale de cet antique manoir porte encore de nos jours le nom de kambr ann otro, ce qui permettrait de présumer que M. Roverc'h y serait resté caché, en attendant des jours meilleurs pour se retirer à Pleubian, sa paroisse natale, où il mourut en 1806 ou 1808. 

Mais, chose assez extraordinaire, aujourd'hui, paraît-il, les bonnes gens de Trédrez n'ont aucune souvenance d'avoir jamais entendu prononcer le nom du vénérable M. Roverc'h, qui passa pourtant vingt ans dans cette paroisse, non plus que celui de M. Callégan, dont le parjure dut avoir alors, comme longtemps plus tard, un certain. retentissement. 

Quant à ce qui concerne l'abbé Le Lannou, curé de Locquémeau, la tradition, comme les registres, garde également un silence fort regrettable à son sujet. 

Après la tempête révolutionnaire, Trédrez et Locquémeau redevinrent, jusqu'en 1827, simples trèves de Saint-Michel (Saint-Michel-en-Grèves), dont le curé ou recteur desservait en même temps les deux paroisses annexées

Nota : D'après les Registres ecclésiastiques de Plestin-les-Grèves, M. Callégan, prêtre constitutionnel, recteur et maire de Trédrez pendant la Révolution, était vicaire résidant à Trémel en 1808 (le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire - 1899). 

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