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La commune
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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de RIAILLE
Riaillé vient de "ri" (rivière) et de "halier" (broussailles) ou de l'ancien breton "haley" ou "haleg" (saule ou osier).
Le nom de Riaillé se trouve mentionné pour la première fois sur un manuscrit datant de l'an 1132 et faisant partie des archives de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur, qui était elle-même héritière de l'abbaye beaucoup plus ancienne de Saint-Florent-le-Vieil fondée dés la fin du IVème siècle.
En 1132 Riaillé s'écrivait Riailleum et plus tard Rialeyum ou Rianleyum sur un autre document de Saint-Florent du XIVème siècle. Toujours en 1132, un autre manuscrit de Saint-Florent de Saumur citait le nom du prieuré de la Poitevinière en Riaillé. On y signalait l'existence d'une église (Ecclesia de Pictavineria), ce qui fait penser à certains auteurs qu'il y avait une paroisse à la Poitevinière. C'est peu probable, mais il y avait un prieuré et une chapelle.
Un troisième document de la même époque, daté de 1150 et provenant des Archives du comté de Nantes, situe en Riaillé une demeure seigneuriale appelée Banasta, aujourd'hui la Benâte (banasta signifie corbeille ou panier d'osier). Cette Benâte avait rang de châtellenie d'ancienneté et son domaine ajouté à la prévôté d'Ancenis et aux châtellenies de Varades, Belligné, Teillé, Le Cellier, Oudon et d'autres lieux, composait dés le début du Xème siècle la baronnie d'Ancenis détachée à cette époque du domaine propre du comte de Nantes.
La forêt d'Ancenis s'appelait aussi la forêt de la Benâte. Elle s'étendait anciennement au nord jusqu'à une double rangée de retranchements qui séparaient les deux tribus gauloises des Nannètes (capitale Nantes) et des Rhédones (capitale Rennes).
Les seigneurs de la châtellenie de La Benâte, pendant des siècles, n'ont pas laissé leur nom. Vers le milieu du XIIème siècle, la Benâte faisait partie du fief Guiheneuc, parce qu'il dépendait du baron d'Ancenis nommé Guiheneuc ou plutôt Guihenoc. Le 17 mai 1680, le duc de Charost rendit compte des biens de sa baronnie au roi Louis XIV, pour Riaillé, il écrit : "Riaillé, la Benaste ou fief Guiheneuc". Les barons d'Ancenis en étaient les suzerains, c'est à dire les hauts seigneurs. En l'année 1141, le chef local jouissant de la seigneurie de la Benâte s'appelait Jarnigon ou Jarnigou. C'est au hasard d'un manuscrit de la baronnie d'Ancenis échappé à la destruction que l'on connaît son nom. Vers 1135 ou 1145, on trouve la signature de Mathieu de Riaillé au bas d'une donation faite au prieuré de la Poitevinière. En août 1259 (Dom Maurice Preuves Vol 1, page 975), Maurice de la Benâte était seigneur de Riaillé. En l'année 1196, le chevalier André de Varades rédigeait son testament dans l'abbaye angevine de Pontron et son premier legs, le plus important, 10 livres d'or, était destiné à la construction de la chapelle de Saint-Ouen en Riaillé, ce qui laisserait supposer que cette maison seigneuriale existait déjà et qu'il y était attaché. Sa sœur nommée Marquise avait épousé le baron Geoffroy II d'Ancenis. Jusqu'aux environs du XIIIème siècle, le territoire de Riaillé resta placé sous l'autorité du châtelain de la Benâte qu'on appelait aussi le Fief Guihéneuc ou Fié Guihénoc. Ce fief se divisa vers le XIIIème siècle et donna naissance aux trois seigneuries de Saint-Ouen, Chevasné et Melleraye.
Cependant le bourg de Riaillé et son entourage direct ne dépendaient d'aucune de ces trois seigneuries. Petit par son étendue, ce petit territoire restait l'héritier de la châtellenie primitive et gardait la préséance sur toute l'étendue de la paroisse. Peu à peu on l'appela la seigneurie de Riaillé. Sa juridiction s'étendait sur le bourg de Riaillé avec ses terres et masures, sur la Buchetière, la Gérardière (La Jardière de nos jours), la Thouinière, le Poncereau, la Guignière, une partie de l'Enclose, le Bois Laurent, le bois des Hayes contenant 50 journaux, le bois de Toucheronde contenant 74 journaux, le grand pré Baron joignant l'Erdre (extrait de l'œuvre de l'abbé Trochu).
La période révolutionnaire à Riaillé fut mouvementée. A la Révolution, Riaillé devient chef-lieu de canton au grand dam de Joué-sur-Erdre qui protestera. Le 20 septembre 1792, Abraham Lemarié, commandant de la Garde Nationale, est tué. Lors de la levée des 300 000 hommes, des jeunes attaquent la maison communale le 13 mars 1793. En mars 1793, il y a d'autres victimes : Louis Lemarié, Guillet, Melchior, Kolhault et Roselin. Les rebelles ou chouans (Pierre Gourlet, Juston le beau-frère de Gourlet, Le Ray, Leduc, Joseph Thélot, Hamon de Pannecé, Grand-Louis,...) bien organisés et armés étaient cachés dans les forêts toutes proches. La nuit du 6 au 7 juin 1794, les Blancs sous le commandement de Palierne de la Haudussais envahissent Riaillé et les forges et 28 citoyens sont assassinés dont trois gendarmes, un officier de santé et des gardes nationaux.
A Riaillé le 6 juin 1832, une troupe d'insurgés commandée par la Roche-Macé rencontre un bataillon du 31ème de ligne et une section du 54ème. La fusillade qui s'en suit coûte au bataillon le tiers de son effectif. Bourg-Chevreuil a été longtemps un village important possédant jusqu'au XIXème siècle sa propre chapelle, dédiée à saint Jacques, et son cimetière.
Note 1 : La seigneurie de Saint-Ouen semble s'être détachée de la Benâte au cours du XIIème siècle à l'époque où fut construite la chapelle dédiée à Saint Ouen. Cette dernière fut financée par un don d'André de Varades porté sur son testament en 1196. La seigneurie occupait le territoire sud de l'Erdre. Elle resta la propriété de la famille Le Vicomte pendant plusieurs siècles. La seigneurie passe ensuite entre les mains des familles de Valhais ou Vallin (en 1582), Raoul (le 16 juin 1632), Camus de Pontcarré (en 1736). Le domaine est absorbé au XVIIème siècle par la seigneurie de la Guibourgère en Teillé, fief des Raoul. Du château de Saint-Ouen, il ne reste pratiquement pas de trace apparente. La Guibourgère est érigée en châtellenie et cet acte est enregistré au Parlement de Bretagne le 23 mai 1632 en faveur de l'Evêque de Saintes par le roi Louis XIII.
La seigneurie de Chevasné, également appelée le "Fief au Gentilhomme" (ou "Rivière de Chevasné"), fut issu de la Benâte au profit d'un cadet de la famille seigneuriale au XIème ou XIIème siècle. Elle couvrait la superficie du Nord-Est de l'Erdre jusqu'au ruisseau du Jeanneau. A noter que Saint-Mars du Haut-Rocher et la Pilardière en faisaient parti. On y trouvait les maisons nobles du "Buron des Haies" et de la "Georgetterie". Le premier Seigneur aurait été un certain Jean de la Benâte et il se serait installé au bord de l'Erdre au lieu dit la Rivière de Chevasné. Propriété de la famille de La Motte en 1410.
La seigneurie de la Meilleraie (ou Melleraye) de Riaillé relevait directement de la Baronnie d'Ancenis. Elle s'étendait du ruisseau du Jeanneau jusqu'à la forêt et la Poitevinière. Le premier document citant la Meilleraie est daté du 27 juin 1484. Cette année là, était mort Jehan du Port, de son vivant Seigneur de la Meilleraie. Il tenait ce domaine, non pas de sa famille, mais de celle de sa femme Dame Isabeau du Val. L'héritage passe ensuite à Dame Jehanne Maczuel qui avait épousé Messire Jehan Lenfant qui en son nom et celui de son épouse rendit aussitôt hommage à la baronne d'Ancenis, Dame Jehanne de Rohan, veuve de François de Rieux.
Note 2 : Les Forges de de la Provostière sont créées vers 1550. Les premiers documents signalent l'existence des forges de la Poitevinière vers 1466-1474. Les barons d'Ancenis se réservent la propriété personnelle de ces forges et ils y adjoignent en 1717, par achat sur la famille Laurencin, la petite forge de la Vallée située en dessous des Provostières. Les Forges de la Provotière donnaient 1 200 000 livres de fer par an. En 1756, les Forges de la Poitevinière produisent environ 1 300 milliers de livres de fonte par an. La Vallée servait à fondre du fer pour fabriquer des clous. Cette dernière est délaissée vers 1830-1840 pour en faire un moulin à eau, puis disparaît vers 1860. Les forges de la Provotière et de la Poitevinière cessent de fonctionner après le Second Empire (vers 1875). Les barons d'Ancenis afferment leurs forges aux maîtres fondeurs : Belot (en 1600), de Monthucé, Pierre Paris (en 1611), Lancelot Duchesne (en 1614), René Desaule (en 1700), Armand Jules Barbier (en 1710), Michel Ollivier, Jean-Baptiste Baralery (en 1736), Briquet de la Grave (en 1755), Dubois (en 1764), Meslin (en 1803, un des premiers maires de Riaillé), Demangeat (en 1821), Poydras de la Lande, Chauvel (jusqu'en 1875). Les forges de Riaillé sont pillées en 1616 par les troupes du duc de Vendôme (en rébellion contre Marie de Médicis) qui avaient établi leur campement à Riaillé. La nuit du 6 au 7 juin 1794, les Vendéens du Nord de la Loire attaquent Riaillé et pillent les forges. Pendant la Révolution, les forges sont mises à la disposition de l'Etat ce qui leur valent des attaques chouannes. La duchesse de Charost, épouse du baron d'Ancenis, en recouvre la jouissance en 1803. Héritage des barons d'Ancenis, en 1844, les forges de Riaillé resteront jusqu'à leur fin, en 1875, la propriété de la famille De Durfort-Civrac.
Note 3 : Jean Joseph Prodhomme né à Riaillé en 1771, est curé de Riaillé de 1803 à 1831. Parmi ses successeurs, on trouve : Célestin Lanoë (de 1856 à 1870) et Pierre Mauduit (de 1870 à 1893), qui fait reconstruire l'église.
Note 4 ; liste non exhaustive des maires de la commune de Riaillé : René Cholet, François Meslin, Demangeat, Patier, Rousseau de la Meilleraie et Servole comme adjoint (sous la Restauration), Michel Verger, Huguenin, François Xavier Demangeat (sous Louis Philippe), Lefoulon, Julien Richard, Gaston Bernard de Lajartré, Pierre Gautier, Jean Ferré (en 1962), ....
PATRIMOINE de RIAILLE
l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (1883 - 1887 -
1936). L'ancienne église est consacrée en 1500 sous le patronage de Notre-Dame
de la Chandeleur par Monseigneur Guiguen évêque de Nantes. La forme de son
embasement, avec le clocher non intégré à l'édifice, laisserait supposer
qu'elle existait avant cette date et qu'elle avait été restaurée ou en partie
reconstruite au début du XVIème siècle. Elle est restaurée (voire
reconstruite) vers 1630 ou 1650 (Louis XIII) avec la participation financière de René
de Mézangé (ou Mésanger), seigneur de Riaillé, demeurant à la Cour du Bois. En 1645 puis
1646, sont consacrés les autels de Saint Eutrope et de Sainte Madeleine. Le 1er
octobre 1741, la petite cloche de l'église d'un poids de 613 livres,
nouvellement fondue, est bénite par le recteur de Riaillé en présence de
ses deux vicaires, le parrain François de Lavau (seigneur de La Picardière
et conseiller à la Chambre des Comptes de Nantes) et la marraine Marie
Boutillier (ou Boutiller) de La Ménardière, son épouse. Le 30 octobre
1772, a lieu la bénédiction d'une autre cloche (d'un poids de 540 livres)
de l'église de Riaillé en présence du parrain Georges Luc du Bouéxic
(seigneur de Riaillé) et Françoise du Bouéxic (sa soeur), ainsi que de
Jacques Boutiller de La Ménardière, François Symon (seigneur de Vouvantes)
et Charles de Douvre (époux de Rose de Rivalan). Le 30 avril 1789, est
bénite la grosse cloche de l'église par l'abbé Landais du Pé, recteur de
Pannecé, en présence du parrain Luc du Bouéxic de la Driennais (seigneur
de la Cour du Bois et de la Piardière) et de la marraine Aimée Rousseau de
la Meilleraie, ainsi que d'Adelaïde Pantin de la Guère, du sieur Guitard
de la Buchetière, de l'abbé Bodiguel prieur de Bonnoeuvre et d'autres. La
construction de la nouvelle église s'est déroulée par phases successives
durant 46 ans. Le nouveau chœur et le transept ont été construits entre
1841-1842, une partie de la nef entre 1852-1855 et l'achèvement de l'église
aurait été effectué entre 1880-1882, puis 1886-1887. La sacristie est bâtie
après démolition des restes de l'ancienne cure en septembre 1936. La pose de
l'horloge remonte à 1922. Les travaux du chœur et du transept de l'église
actuelle sont achevés le 15 août 1886 et l'ensemble est terminé à la fin de
l'année 1887. La bénédiction de l'église est faite le jour de l'Assomption
le 15 août 1885 par le Révérend Père Dom Eugène, abbé de l'abbaye de
Melleray. L'église contient un tableau du "dépouillement du Christ"
(copie ancienne d'une école flamande du XVIIème siècle).
Au bas des vitraux du chœur de l'église de Riaillé, les armes des
Montmorency et celles des Durfort sont représentées (l'épouse du vicomte de
Durfort, héritier du duc de Tourzel et propriétaire du château de la
Poitevinière qu’il avait fait construire, était une Montmorency). A Riaillé,
en 1642, c'est à dire vers la fin du règne de Louis XIII, il y avait trois
cimetières en service : le grand cimetière, celui autour de l'église et celui
de la chapelle Saint-Jacques qui était dans le village de Bourg-Chevreuil. Il y
en avait eu un également près de la chapelle de Saint-Laurent à la Poitevinière,
mais il n'était plus en service ;
la croix de la Touinière (Moyen Age - 1689) ;
le château d'Ancenis-les-Bois (1875), situé à la
Poitevinière. Le manoir primitif avait une chapelle dédiée à Saint-Laurent.
A la Poitevinière, se trouvait la "Maison des sacquetiers" datant
des XVIème et XVIIème siècles ;
le manoir de la Provostière
ou Provotière (fin du XVIème siècle).
Cette demeure, encore appelée "manoir de la Forge", est la propriété du maître des forges Pierre Paris.
Elle est située devant l'étang de la Provotière avec ses quatre
tourelles. Il se peut que l'étang de la Provotière, comme celui de la
Poitevinière, ait été aménagé par les prisonniers de guerre espagnols
de la guerre de Trente Ans qui s'était terminée par le traité de
Westphalie en 1648. Il s'agit, à l'origine, de la propriété de la famille Le
Ségaller, puis celle des Maîtres de forge successifs (Gabriel Briquet de
la Grave, Auguste Garnier, Kolhault, Meslin Demengeat dès 1805). La famille Huard l'habite ensuite. A noter que le 24
septembre 1710, il y a eu la bénédiction de la chapelle Saint-Paul et
Saint-François, à la Forge de la Provotière, construite sur ordres du duc
de Charost (lieutenant général des armées du roi, baron d'Ancenis) ;
la maison Trébuchet (XVII-XIXème siècle), située à
la Poitevinière. Cette demeure doit son nom à Gilles Trébuchet, maître
fondeur, ancêtre de Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo ;
la Cour du Bois (XVIIIème siècle). La Benâte étant
devenue inhabitable, le maître du lieu alla s'installer un peu plus haut sur le
coteau en un lieu appelé le Bois de Riaillé ou le bois Renaud parce qu'il
avait appartenu à un certain Renaud. Le manoir du Bois appartient en 1283 à
Olivier de Rougé (du château de la Motte-Glain), en 1467 et jusqu'en 1600 à
la famille du Breil (propriété en 1467 de René du Breuil, seigneur du Breil
près de Freigné en Anjou) et à partir de 1600 à René de Mézangé (ou
Mésanger). Entourée de douves, la demeure avait été édifiée sur des
bases plus anciennes et possédait quatre étangs et un moulin à eau. René de
Mézangé avait renoncé à habiter dans le manoir du Bois Riaillé qui était
trop délabré et il avait fait aménager sa demeure dans les dépendances, si
bien que le nom de la maison seigneuriale devint la "Cour (dépendances) du Bois". C'est la
famille Mézangé qui prend la tête de la seigneurie de La Benâte et qui est
à l'origine du déplacement administratif au bois de Riaillé. Ce domaine passe
ensuite entre les mains des familles Delaureau (en 1678), Avril (en 1699), Bidé
(en 1722), Abraham de Lavau (en 1727) et Georges du Bouéxic (qualifié de
seigneur de Riaillé). En 1725, messire de la Rougère, seigneur de la
Cour du Bois, entre en conflit avec ses vassaux de Riaillé au sujet du Bois
des Hayes. Ruiné, messire de la Rougère est obligé de vendre sa
seigneurie en 1727 à l'avocat nantais Abraham de Lavau (seigneur de
Chevasné, du Haut-Rocher et de la Picardière en Riaillé). La demeure est abandonnée, et on en fit deux fermes
achetées par M. Leduc qui en vendit une à Jean Niel, et garda la seconde.
En 1832, ce fut le lieu d'un combat faisant suite à la bataille de
Colombeau. Il s'agit aujourd'hui des dépendances d'un château
en ruines. On remarque un étang et des douves, les traces de jardins et d'une
chapelle. Le logis à un étage subsiste, mais le tout a été très
modifié. La transformation du manoir en logements locatifs en 1982 a permis
de retrouver les fondations du manoir primitif ;
la mairie (XIXème siècle). Propriété de la famille
Bardoul, puis de la famille Tilleau. Une partie de la mairie de Riaillé est détruite par un incendie en 1978 ;
l'ancien haut-fourneau situé à La Poitevinière.
A noter que les premiers documents signalent l'existence des forges de la
Poitevinière vers 1466-1474. Le fourneau s'est éteint à la fin du XIXème
siècle et doit sa sauvegarde au duc de Tourzel, son propriétaire d'alors ;
le moulin de la Benâte (XVIIIème siècle). Propriété
de la famille Hardou depuis 1797 ;
le moulin de Saint-Ouen (fin du XVIIIème siècle),
situé route de Teillé ;
le moulin de la Meilleraye
ou Meilleraie (XIXème siècle) ;
plusieurs
autres moulins
dont celui de la Ferrière, de Roux, de la Butte des Haies, de Pelé, de
Haute-Pierre ;
A signaler aussi :
l'ancien presbytère est acquis par la commune en
(1834-1838) et le nouveau presbytère construit de 1895 à 1896 est béni le 4
octobre 1896, ainsi que le calvaire du champ de foire (1889 sur le socle), sous
le ministère du curé Bretesché ;
l'ancien
château de Saint-Ouen, dont il ne reste que quelques traces de murailles et
une salle voûtée (cave). On dit qu'il existait jadis un souterrain qui
passait sous l'Erdre et reliait Saint-Ouen à la Benâte et de là à
l'abbaye de Melleraye. Un trésor y serait aussi enfoui. Par la suite, à
partir du XVIIème siècle, Saint-Ouen appartient au
seigneur de la Guibourgère. Des éléments architecturaux seront utilisés
par les Raoul pour la construction de leur château de la Guibourgère ;
l'ancien
château de La Picardière ou Piardière ou Pilardière. Il possédait jadis des tours et
des pavillons. Propriété de la famille Lavau (alliée aux
Boutiller de la Ménardière, Lorette de La Refoulais), puis propriété de
la famille du Bouëxic qui possédait aussi la Cour du Bois et devint au
XVIIIème siècle les seigneurs supérieurs et prééminenciers de Riaillé.
De la Picardière, transformée en deux fermes, il reste les quatre murs d'une chapelle, un
puits ovale, un pavillon et les portails des avenues. Les du Bouéxic de la
Driennaye possédaient Caratel en Louisfert qu'ils vendirent en 1823. Ils
habitèrent la Picardière jusqu'en 1850. Sur une pierre de tuffeau de la
première ferme de la Picardière, existe un texte en latin avec des
abréviations ("Sous le règne du roi chrétien, triomphant Louis
XIV, la paix avec l'Espagne a été concédée. En août 1659 (date du
traité des Pyrénées), René Valin, aumônier du roi, chanoine de
l'église de Nantes, puis de Sammarcolles (Vienne), de Caunes, Froidement et
Cluzeau, a posé cette pierre") : il s'agit de la bénédiction de
la chapelle dont il ne reste qu'un rétable, une croix en pierre, un
bénitier. Le 11 juin 1743 a lieu la bénédiction de la nouvelle chapelle de la
Piardière (ou Picardière), sous l'invocation de la Vierge, en présence de
M. et Mme de Lavau. Les du Bouéxic demeuraient de préférence à la Picardière, et leurs
fonctionnaires de justice siégeaient à la Cour du Bois. On y trouve de
génération en génération, les nobles maîtres Cholet, alliés aux
Trébuchet, Luneau, Louvigné et Daniel du Mortier. Une des deux fermes qui
subsistent, porte sur une pierre de tuffeau une inscription en latin de
René Vallin et les armes des du Bouëxic - Lavau ;
l'ancien
manoir de La Meilleraie-Bureau, situé près de l'étang de la Provodière
(ou Provotière) et édifié dans le style du XVIIIème siècle sur des
vestiges du XIVème et XVème siècles. Il aurait appartenu au
maréchal de la Meilleraie dont on parle dans l'Histoire de France. Propriété des familles
Guiheneuc (seigneurs de Vouvantes), Symon de Vouvantes
et Rousseau de La Meilleraie (jusqu'en 1846). Les Pantins de la Guère
devenue propriétaires de la demeure la revendent en 1846 à la famille
Bureau, famille d'armateurs de Nantes. Les Bureau de Nantes augmentent
le logis d'un pavillon. La légende veut que Pierre Landays (ou Landais),
trésorier du duc François II de Bretagne, s'y soit réfugié et y ait
enterré une partie de sa fortune. A signaler que le docteur Louis Bureau
construisit à côté en 1895 le château de la Provotière ;
l'ancien
château de la Bénate ou Benâte, édifié par les barons d'Ancenis vers
1300. Ce château devait se trouver dans les broussailles du Boisilet sur la
rive droite de l'Erdre. Cette demeure primitive, qui tombe en ruines au
XIV-XVème siècle, est remplacé vers 1640 par un nouveau manoir au lieu
noble appelé Bois de Riaillé ;
l'ancien
manoir du Haut-Rocher (XVème siècle). Il s'agissait du logis des Du Breil
des Landelles. Cette ancienne demeure possédait jadis une chapelle et des
étangs. La seconde demeure a été embellie et ornée de tours par la
famille Peltier autour de 1900. Non loin du manoir, se trouve la source d'eau minérale du Haut-Rocher
(cette source appartenait au début du XXème siècle à M. Pelletier, du
château de Haut-Rocher). Il existe au Haut-Rocher une fontaine minérale ou
source ferrugineuse ;
l'ancien
château de Chevasné, aujourd'hui disparu. Il bordait l'Erdre. Propriété jadis de la famille
de la Motte aux Vallier (ou Vallin), puis des familles de Lavau (ou Lavan)
et du Bouëxic ;
l'ancienne
demeure de Poitevinière. Il s'agit primitivement d'un rendez-vous de chasse
des ducs de Charost. Les héritiers ont construit vers 1875 l'imposante
demeure actuelle d'Ancenis-les-Bois. Le manoir primitif avait une chapelle
dédiée à saint Laurent. On prétend qu'en 1132, le moine Daniel aurait
reçu des dons pour fonder un prieuré à la Poitevinière (il s'agit
peut-être de saint Laurent. Ce prieuré relevait de Saint Florent de
Saumur, puis de la Cathédrale de Nantes. Le cimetière de la chapelle de
Saint-Laurent était déjà désaffecté avant le XVIIème siècle ;
l'ancienne
demeure de Bourgchevreuil (XVème siècle). Elle possédait jadis une
chapelle privée et avait deux tourelles sur sa façade ;
récapitulation des édifices religieux à Riaillé
d'après l'Abbé Trochu "Une église dans le bas du bourg, plusieurs
chapelles dont une à Saint-Ouen, une au Haut-Rocher, une à la Piardière, une
à Bourg-Cheveuil, une à la Provôtière (démolie en 1924), une au château de
la Meilleraie, une ou deux à la Poitevinière (l'une dans les bois à
Saint-Laurent, l'autre près de la maison Huguenin), une à Saint-Louis, une au
Fretais et une dernière à la Cour du Bois" ;
ANCIENNE NOBLESSE de RIAILLE
(à compléter)
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