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LA RICHARDAIS |
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La commune de
La Richardais ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA RICHARDAIS
La Richardais vient d'un anthroponyme germanique.
Ce bourg est au XIIIème siècle sous la dépendance seigneuriale des sires de Dinan, auxquels, il doit peut-être son origine. Au XIIIème siècle, les frères Olivier et Geoffroy de Montfort partent en croisade. Prisonniers à Chypre, puis libérés par les Trinitaires, ils reviennent au pays et fondent au commencement du XIVème siècle en Saint-Enogat un prieuré à Dinard et une chapelle à La Richardais.
La Richardais est une paroisse dont le territoire a été récemment distrait de Pleurtuit. En effet, le territoire de La Richardais (le "petit port de Richardais") dépend jusqu'au 27 décembre 1880 de la commune de Pleurtuit et son histoire est étroitement liée à celle de Pleurtuit.
Le 12 juin 1719, l'évêque de Saint-Malo, Mgr des Maretz, autorisa quelques paroissiens de Pleurtuit à bâtir une chapelle frairienne près des villages du Bas-Suet et de La Richardais. Elle fut aussitôt construite dans un champ nommé le Chesne-Jumel, et donné à cet effet par Georges Le Gobien, habitant du Bas-Suet. Lorsque l'édifice fut terminé, Joseph Bigot, curé de Pleurtuit, en fit dresser un procès-verbal le 12 mars 1720. On y constata qu'elle n'avait aucunes armoiries et qu'elle ne portait que le nom de son patron saint Clément, « pour obvier à toutes prétentions particulières et parce qu'elle dépendait seulement de l'église de Pleurtuit ». Georges Le Gobien donna alors au chapelain chargé du service de cette chapelle le reste du champ où elle se trouvait, aux conditions suivantes : dire à son intention trois messes par an, aux fêtes des SS. Joseph, Georges et Clément ; — réciter chaque vendredi un De profundis et l'oraison Fidelium ; — faire le catéchisme tous les dimanches à la messe et quatre fois par semaine en carême ; — payer la rente féodale due pour ce champ à Arnault du Pin, seigneur du Dicq, consistant en 2 deniers, environ un godet de froment et un godet d'avoine. Le général de Pleurtuit pria aussitôt le seigneur du Dicq d'accepter cette fondation et de demander à l'évêque permission de faire bénir la nouvelle chapelle (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Peu de temps après, le 15 avril 1722, Georges Le Gobien augmenta la précédente fondation de 20 livres de rente et voulut que le chapelain célébrat la messe à Saint-Clément aux vingt-trois fêtes chômées alors dans le diocèse de Saint-Malo. Georges Le Gobien mourut vers ce temps-là, et Jean Ripnel, prêtre demeurant également au Bas-Suet et premier chapelain de Saint-Clément, réclama de ses héritiers, le 13 août 1722, l'exécution des fondations qui précèdent (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Saint-Clément demeura ainsi chapelle frairienne jusqu'à la Révolution ; elle fut alors vendue nationalement, mais on la rendit plus tard à la fabrique de Pleurtuit, et les vicaires de cette paroisse se chargèrent de la desservir. L'un d'eux, M. Chapdelaine, vint même s'établir auprès, au village de La Richardais, et prépara tout pour l'érection d'une nouvelle paroisse. Cette érection fut faite, en effet, par décret du général Cavaignac, président de la République, daté du 15 décembre 1848, et par ordonnance épiscopale de Mgr Saint-Marc, en date du 31 du même mois. Cette ordonnance énumérait les villages suivants, devant former la nouvelle paroisse : La Richardais, la Holland, les Malabris, la Ville-Mahé, la Motte, la Ville-Rucette, la Ville-Biais, le Haut-Chemin, la Villais, la Gourgeonnais et la Pangais. Le 1er janvier 1849, Jean Chapdelaine, nommé recteur, prit possession (Pouillé de Rennes).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de La Richardais : Jean Chapdelaine (1849, décédé en 1857). Julien Vromet (1857-1862). Joseph Leroy (1862-1865). Pierre Dauguet (1865-1883). Pierre Dupuy (à partir de 1883), .....
PATRIMOINE de LA RICHARDAIS
l'église
Saint-Clément (1866-1873). Elle a été édifiée afin de remplacer l'ancienne
chapelle Saint-Clément (1719-1720) : cette chapelle était frairienne.
Saint Clément est demeuré le patron de La Richardais. L'ancienne chapelle,
simple rectangle avec un choeur à pans coupés, n'offrait aucun intérêt
et devenait insuffisante. Aussi un nouveau sanctuaire, de style ogival,
a-t-il été bâti sous la direction architecturale de M. Ed. Saint-Marc. La
première pierre de cette église fut posée, le 9 avril 1866, par M. Juhel,
doyen de Pleurtuit, et l'édifice terminé a été bénit peu Mgr Saint-Marc
le 2 juillet 1873. Les peintures de Saint Malo et de Saint
Lunaire, situées dans les chapelles latérales, sont l'oeuvre de Xavier de
Langlais et datent de 1953. Le "Chemin de Croix", oeuvre de Xavier
de Langlais, date de 1955 ;
la chapelle
Saint-Sauveur-et-de-la-Vérité (XIII-XIVème siècle), édifiée par les
frères Montfort. Cette ancienne chapelle privée, actuellement
sécularisée, relevait au XVIIIème siècle du prieuré des Trinitaires de
Dinard, qu'avaient fondé au XIVème siècle les possesseurs du manoir de la
Motte-aux-Montfortins (anciennement dénommé "chasteau avec
douves" en 1513), Geoffroy et Olivier de Montfort. Cette chapelle a
été restaurée en 1952 par la famille Dédéyan ;
la croix de la
Motte-aux-Montfortins (1719) ;
le manoir de la
Motte-aux-Montfortins (XVIIème siècle), édifié par la famille Hermans.
Il possédait jadis une chapelle privée, aujourd'hui sécularisée. La
chapelle Saint-Sauveur de la Motte-aux-Montfortins avoisinait ce vieux
manoir, possédé en 1446 par Pierre Yvette et en 1513 par François Yvette,
seigneur du Boishamon (nota : à cette dernière date on voyait encore à la
Motte « un emplacement de chasteau avec douves » ; nous sommes
persuadé que c'était au XIIIème siècle la demeure des sires de Montfort,
fondateurs du prieuré de Dinard). Au XVIIIème siècle cette chapelle relevait du prieuré de Dinard, et
nous voyons en 1714 Antoine Vaillant, prieur de Dinard, prendre possession «
d'une chapelle de Saint-Sauveur et de la Trinité sise à la
Motte-aux-Montfortins, en Pleurtuit, et dépendant de sondit prieuré »
(Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Le
seigneur de la Motte devait une rente au prieur de Dinard, qui levait, en
outre, une dîme sur sa terre (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Yvette en 1446 et en 1513 ;
le manoir d'Armor
(XIX-XXème siècle), propriété de Mme Borowska ;
la maison (XVIIème
siècle), située rue des Etangs ;
la villa Joyeuse
(XIX-XXème siècle), propriété de Joseph Radenac, et de François Fleuret ;
la villa des Tros
Fontaines (en 1896), édifiée par Mme Dambricourt ;
l'étang du moulin de
la Hollande (XVIème siècle) ;
le puits (XVIème
siècle), situé place de la République ;
le puits du calvaire
(XVI-XVIIème siècle), situé rue des Hortensias ;
l'usine marémotrice
de la Rance (1966). Il s'agit de la première usine au monde à produire de
l'électricité grâce à la force des marées ;
A signaler aussi :
les trois villas
romaines situées dans la commune ;
un alignement
mégalithique qui reliait, semble-t-il, autrefois La Richardais à Dinard ;
ANCIENNE NOBLESSE de LA RICHARDAIS
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de La Richardais. La Richardais dépendait jadis de la paroisse de Pleurtuit.
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