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SAINT-AIGNAN |
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La commune de Saint-Aignan ( Sant-Inan) fait partie du canton de Cléguérec. Saint-Aignan dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-AIGNAN
Saint-Aignan est une déformation du nom dun saint breton nommé Iunan.
Saint-Aignan est un démembrement de l'ancienne paroisse de Cléguérec. Lévêque de Vannes, Saint Morvan (ou saint Molvan), est probablement enterré sur le territoire de Saint-Aignan au VIIème siècle. La motte féodale de Motten-Morvan est établie au Corboulo, site où, semble-t-il, se sont établis les Templiers.
Le nom de saint Iunan est mentionné par Alain III de Rohan dès 1184 dans la charte de fondation de l'abbaye de Bon-Repos.
Dabord trève de la paroisse de Cléguérec, Saint-Aignan est érigé en paroisse en 1802 et en commune en 1790.
Note : Saint-Aignan, ancienne trève de Cléguérec, est limité au nord et à l'est par le cours du Blavet, au sud par Cléguérec et à l'ouest par Sainte-Brigitte. En 1891, sa superficie est de 2733 hectares, dont un tiers sous culture, un tiers sous bois, et le reste sous landes, prés, etc.. Le Blavet y atteint l'un de ses points les plus élevés ; aussi compte-t-on quatorze écluses dans un court espace. Le territoire est très accidenté, surtout à l'ouest, partie boisée et occupée par la forêt de Quénécan. Le grain réussit mal sur ces terres, mais les arbres fruitiers y donnent dans certaines années des récoltes abondantes. Un ruisseau, qui coule de l'ouest à l'est, pour se jeter dans le Blavet, favorise le développement des prairies. On y trouve aussi quelques carrières d'ardoises. Le bourg, situé du côté de l'est, sur le bord du Blavet, est à 9 kilomètres de Cléguérec, et à 16 de Pontivy. En 1891, sa population est de 1320 habitants. On n'a encore signalé dans ce pays aucun vestige celtique ou romain. Il faut descendre à la période bretonne, pour trouver quelque chose. A l'angle que fait le Blavet, en passant de l'est vers le sud, est un mamelon sauvage, couronné de quelques grandes pierres brutes, d'une teinte grisâtre : c'est ce qu'on appelle Castel Finans. Là demeurait, suivant la tradition locale, le farouche Conmor, l'époux de sainte Trifine ; là se rendit saint Gildas, après l'assassinat de la princesse, et ayant pris une poignée de terre, il la jeta contre le château qui, en s'écroulant, ensevelit ceux qui l'habitaient. C'est, comme on le voit, la même légende que celle qu'on raconte à Camors. Ici, il ne reste aucune trace de château, ni de pierres de taille ; tout au plus les rochers qu'on y rencontre ont-ils pu servir à former des retranchements. Ce promontoire, contourné par le Blavet, présente une grande analogie avec la position de Castennec en Bieuzy. Au bas du castel se voit une jolie fontaine, dédiée à sainte Trifine. C'est le rendez-vous d'un nombre considérable de pèlerins qui y vont invoquer la sainte, particulièrement pour les yeux. Chaque année, le deuxième dimanche de mai, une foule énorme se rend processionnellement de l'église paroissiale à la fontaine, et, après le panégyrique et le cantique traditionnel, reprend le chemin du bourg, en côtoyant le Blavet. Rien de plus pittoresque et de plus édifiant, à la fois, que ce long défilé de 2,000 pèlerins environ, à travers la forêt. S'il plaît à Dieu d'exaucer les voeux de la population qui, de temps immémorial, professe une dévotion toute spéciale pour sainte Trifine, bientôt, à côté de la fontaine, s'élèvera sur le sommet du Castel une chapelle sous le vocable de la grande protectrice du pays. Au sud du bourg, sur la lande de Corboulo, est un petit monticule, fait de main d'homme, et appelé Motten-Morvan, du nom de son propriétaire vers 1891. On l'a fouillé et on y a trouvé des maçonneries, ayant servi sans doute de base à un donjon. De cette motte féodale partent des talus, qui durent former autrefois un parallélogramme. Le peuple, qui voit partout des Moines rouges ou des Templiers, n'a pas manqué de leur attribuer ces fortifications, qui leur sont probablement antérieures (J-M. Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de SAINT-AIGNAN
l'église Saint-Aignan (XVème siècle), remaniée au XVIème siècle, au XVIIIème siècle et agrandie au XIXème siècle (en 1894). Il ne reste rien de l'édifice du XIIème siècle consacré à saint Iunan. De la construction du XVème siècle, il ne reste que des traces de décorations flamboyantes aux portes et à quelques fenêtres. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine, dont les travaux de 1895 ont consisté à agrandir la nef et la sacristie, à remplacer les lambris par une voûte en chaux et à percer de nouvelles fenêtres. On y trouve un retable en bois sculpté et peint du début du XVIIème siècle représentant l'arbre de Jessé en haut-relief, qui surmonte le maître-autel, ainsi que les deux retables des autels des bras du transept, en bois sculpté et peint de la fin du XVIème siècle. La "Vierge de Pitié" date du XVIème siècle. Les groupes de la Trinité et de l'Arbre de Jessé, en bois polychrome, datent du XVIème siècle. On y trouve les armes d'Olivier dArradon, seigneur de Bot-Pléven ;
Nota : En 1221, l'église de Saint-Aignan existait déjà, car Olivier, vicomte de Rohan, en confirmant, à cette date, les dons faits par ses prédécesseurs à l'abbaye de Bon-Repos, mentionne les terres situées entre le pré qui touche à l'église de Saint-Aignan, en remontant jusqu'à la croix de Troguennant, et en descendant de là jusqu'au Blavet (Pr. I. 848). L'église, d'abord tréviale, puis paroissiale, restaurée en 1894, est sous l'invocation de saint Aignan. On y trouve quelques restes d'une architecture flamboyante ; par ailleurs rien d'intéressant, si ce n'est un bel arbre de Jessé, qui fait l'admiration de tous les visiteurs. Les registres remontent à 1671 seulement. Les chapelles publiques sont : — 1° Saint-Marc, à 4 kilomètres vers l'ouest. — 2° Saint-Ignace, à 8 kilomètres vers l'ouest, dans la forêt; pèlerinage assez fréquenté le dimanche qui suit le 15 août. Quant aux chapellenies, on n'en connaît aucune. Saint-Aignan, comme Cléguérec, faisait partie de la vicomté de Rohan, du doyenné de Guémené et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Cléguérec et du district de Pontivy. Son curé, M. Baudic, refusa le serment en 1791. A la restauration du culte en 1802, cette commune obtint le titre de paroisse succursale, avantage qu'elle a toujours conservé depuis (J-M. Le Mené).
la chapelle Saint-Ignace (XVIIème siècle), située dans la forêt de Quénécan. Il s'agit d'un édifice rectangulaire avec un chevet polygonal. L'autel est en pierre et en bois ;
la chapelle Saint-Marc (1688), située dans la forêt de Quénécan. Il s'agit d'un édifice rectangulaire, très médiocrement reconstruit au début du XIXème siècle. L'autel en bois polychrome est offert par l'église paroissiale de Saint-Aignan en 1922 ;
la chapelle Sainte-Tréphine (1897), située à Castel-Finans. Le vitrail, représentant sainte Tréphine avec son fils saint Trémeur, date du XIXème siècle. Une fontaine dédiée à sainte Tréphine et saint Trémeur était située jadis en contrebas de la chapelle;
le manoir de Bot-Pleven (XVIème siècle), propriété de la famille Boisfeillet (à partir du XVIIème siècle), puis de la famille La Villéon et Le Goff. Cette seigneurie avait autrefois un droit de basse justice ;
les trois fontaines, situées à proximité de la chapelle Saint-Ignace. Ces fontaines sont dédiées à Saint-Ignace, Saint-Méen et à Notre-Dame des Forces ;
le logis de Porh-Antoine (1733), oeuvre de l'architecte Marc Le Bris ;
la ferme (1793), située à Corboulo ;
A signaler aussi :
le camp protohistorique de Castel Finans (âge du fer). En 1847, Cayot-Délandre a raconté la légende du lieu : "Tout contribuait à produire pour moi un charme plein de rêverie, au milieu duquel je me rappelai la tradition qui attribue une cause merveilleuse à l'aspect de désolation qu'offre le promontoire de Castel-Finans. Cette tradition dit que Finans, haut et puissant seigneur du pays, avait son château sur cette montagne, et que, par l'intermédiaire de Saint-Gildas, il obtint en mariage une jeune princesse d'une grande beauté, nommée Trifine. Peu de temps après l'avoir épousée, il forma le projet de l'assassiner. Trifine, soupçonnant son dessein, prit la fuite sur un cheval auquel elle avait fait placer des fers à rebours pour mieux tromper les recherches. Finans parvint pourtant à l'atteindre et la tua. Le père de Trifine, désespéré de cette mort, se rendit auprès de Saint-Gildas pour lui adresser des reproches. le saint ressuscita Trifine, et, pour punir son barbare de mari, il se rendit sur une montagne située de l'autre côté du Blavet, et là, prenant une poignée de terre, il la lança de toute sa force sur le château, qui s'écroula aussitôt et écrasa Finans et tout son monde" ;
le lac de Guerlédan est un lac artificiel français situé d'une part sur les communes de Saint-Aignan et Sainte-Brigitte dans le Morbihan et, d'autre part, celles de Mûr-de-Bretagne, Caurel et Saint-Gelven dans les Côtes-d'Armor. La construction du barrage de 40-45 mètres de haut et d'une longueur de 208 mètres, au lieu-dit Guerlédan et sur le fleuve du Blavet, fournit en électricité une grande partie de la Bretagne. Il a fallu l’audace du sous-préfet Joseph Ratier, la force d’action de l’ingénieur Auguste Leson et sept années de travaux (1923-1930) pour que le projet voit le jour. La retenue d'eau du lac artificiel de Guerlédan, a une superficie de 304 hectares et un volume total de 53 millions de m3 environ d’eau ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-AIGNAN
Les seigneuries de Saint-Aignan étaient :
1° Baraval, au sud-ouest.
2° Botpléven, au sud-ouest.
3° Porh-Antoine, au sud-ouest.
4° Suillerf, au nord-ouest.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Aignan. Saint-Aignan faisait alors partie de la paroisse de Cléguérec.
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