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SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL |
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La commune
de Saint-Aubin-du-Pavail ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL
Saint-Aubin-du-Pavail vient de saint Aubin, évêque d'Angers au VIème siècle. Le terme "Pavail" désigne le pavé de la voie gallo-romaine qui traversait la commune.
Saint-Aubin-du-Pavail, localité très ancienne, tire son nom de la voie gallo-romaine de Rennes à Angers, qui traversait son territoire. Lorsqu'au milieu du XIème siècle Brient, premier seigneur de Châteaubriant, fonde près de son château le prieuré de Béré en faveur des moines de Marmoutiers, il donne entre autres choses à ces religieux deux métairies en Piré et la dîme de l'église de Saint-Aubin, située dans ce même Piré, « duas mediaterias apud villam quoe nuncupatur Piriacus, decimam quoque ecclesioe Sancti Albani quoe est in ipsa villa » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 401). Cette donation est confirmée en 1217 par Geoffroy, baron de Châteaubriant. Faut-il conclure qu'au XIème siècle Saint-Aubin-du-Pavail n'est pas encore paroisse et fait partie de celle de Piré ? Non, car il n'est point dit que Saint-Aubin est in parochia, mais in villa, ce qui est très différent. Nous croyons que ce mot villa doit être pris ici dans le sens de fief, et que cette note indique simplement la position de Saint-Aubin-du-Pavail dans le fief de Piré, appartenant au seigneur de Châteaubriant.
Quoi qu'il en soit, il est formellement question de la paroisse de Saint-Aubin-du-Pavail dans la charte suivante, datée du mois de mars 1245 : A cette époque, Mathieu du Teil, sénéchal de Bonabes, seigneur de Rougé, constate que Geffroy Lainé renonce en faveur des moines de Béré au huitième de la dîme de la Gillerie, levée par ces religieux dans la paroisse de Saint-Aubin-du-Pavail. Geffroy ne fait cet abandon qu'à la condition, toutefois, qu'il jouisse de ce huitième de dîme tant qu'il vivra, et que les moines lui fournissent chaque année trois miches de pain, « tres panes qui miche vocantur », et une demi-bouteille de vin ; après sa mort, ces religieux jouiraient de toute la dîme et ne devraient plus ni pain, ni vin (Archives départementales de la Loire-Inférieure, fonds de Béré). L'abbaye de Marmoutiers unit ce qu'elle possède en Saint-Aubin-du-Pavail à son prieuré de la Franceule, annexe du prieuré de Béré. Aussi est-il dit en 1681 que le prieur de Béré et de la Franceule perçoit seul en Saint-Aubin le trait de dîme dit "trait de Béré", mais ne lève que deux tiers des autres traits, nommés la Guinais, Mardeau et le Bourg ; le dernier tiers de ces dîmes appartient au recteur, qui lève, comme les moines, la onzième gerbe. En 1790, le recteur de Saint-Aubin déclare que son tiers de dîmes est estimé 760 livres, et qu'il jouit en outre du presbytère et de son pourpris, contenant 7 journaux de terre labourable et 3 journaux de prairies, valant 300 livres ; c'est donc un revenu total de 1 060 livres de rente, dont il faut vraisemblablement déduire les charges (Archives nationales, P 1708 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25).
La seigneurie de Saint-Aubin-du-Pavail relevait jadis de la baronnie de Châteaugiron. Elle passe par alliance à la fin du XVème siècle aux seigneurs du Boisorcan, qui l'unissent à leur châtellenie en 1583.
On rencontre les appellations suivantes : ecclesia Sancti Albani (en 1050), Sanctus Albinus de Pavello (en 1516).
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Aubin-du-Pavail : René Vannier (1611-1633), Pierre Goupil (1633-1638), Jean Jamois (à partir de 1638), Julien Jamois (1653-1669), N... Pamoys (1670-1671), A... Guérin (1672-1677), N... Barat (1680-1685), Pierre Labbé (1685-1712), Raoul Fougeray (1712-1722), Pierre Le Petit (en 1722), Olivier-André Geslin (1722-1740), René Le Sage (1740-1755), Pierre Chefdemail (1755-1774), Paul-Jean-Baptiste Sauvaget (1774-1789), François-Michel Gautier (1803-1808), François Leroy (1809-1821), Pierre Roussel (1822-1842), Jean-Marie Mahé (1842-1844), François Desnos (1844-1875), Julien Perdriel (1875-1878), Jean-Baptiste Thomas (à partir de 1878), ....
Note 2 : liste non exhaustive des maires de Saint-Aubin-du-Pavail : François Jameu (1789-1792), Julien Chevalier (1792-1795), Jacques Bruneau (1795-1798), François Jameu (1798-1807), Paul Baratte (1807-1815), Philippe Guibourg (1815), Julien Gilbert (1815-1821), Sulpice Brossault (1821-1830), Augustin Desmons (1830-1854), René Primault (1854-1871), Pierre Primault (1871-1876), Augustin Rupin (1876), François Renoul (1876-1877), Augustin Rupin (1878-1879), Julien Blanchet (1879-1880), Jean-Marie Moraux (1881-1884), Pierre Primault (1884-1900), Jean-Baptiste Boué (1900-1919), Jean-Baptiste Drouadaine (1919-1944), Jean-Baptiste Drouadaine, fils (1944), Jean-Baptiste Primault (1944-1959), François Delalande (1959-1983), Robert Beyer (1983-1995), Jean-Luc Poussier (1995-2014), Jean-Pierre Petermann (2014-2020), etc ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Saint-Aubin-du-Pavail en 1789
".
PATRIMOINE de SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL
l'église
Saint-Aubin (XII-XVI-XVII-XVIII-XIXème siècle). Dédiée à saint Aubin,
évêque d'Angers, l'église de Saint-Aubin-du-Pavail n'a rien de
remarquable. C'est une construction en forme de croix. La nef présente intérieurement
les dates de 1607 et 1620, et à l'extérieur on lit sur une porte latérale
le millésime 1618 (ou 1638). La chapelle du Nord semble seule un peu plus
ancienne et pourrait bien remonter au XVIème siècle. Quant au choeur
actuel, il fut construit avec un chevet droit en 1763, en place d'un
chanceau terminé en hémicycle. Il est très probable que ce choeur
primitif était d'architecture romane. Le clocher se trouvait à l'origine
au milieu de l'église, mais en 1853 on le construisit au bas de la nef,
qu'on allongea à cette occasion. Il nous semble qu'aux siècles derniers le
baron de Châteaugiron était seigneur supérieur de cette église, dans
laquelle le seigneur de Saint-Aubin prétendait avoir les autres prééminences.
Il y avait quelques fondations dans cette église, entre autres celle de la
messe matinale chaque dimanche faite par Jean Denys. Les deux chapelles faisant
transept sont construites au nord et au sud de l'édifice respectivement au
XVIème siècle et en 1607. La nef qui porte les dates de 1607 et de 1620 a
été allongée en 1853 sur les plans de l'architecte Auguste Marchand. Deux sacristies sont construites en 1863 et 1864.
La cloche nommée Thérèse date de 1732 (elle a comme parrain René Jacques
Louis Le Prestre et comme marraine Thérèse Pauline Le Prestre). Les fonts baptismaux,
oeuvre du sculpteur Mazères, datent de 1855 ;
la
croix (1526), située route de Saint-Aubin ;
l'ancien
presbytère (1884-1885) ;
A signaler aussi :
des
vestiges gallo-romains à plusieurs endroits : au Gacel, à Tébry, à Tayée et à l'Aubriais ;
l'ancien
manoir de Saint-Aubin-du-Pavail. Le manoir de Saint-Aubin-du-Pavail,
relevant de Châteaugiron, appartenait aux XVIème et XVIème siècles au
seigneur du Boisorcant (ou Boisorcan). Il devait se trouver dans la partie
du bourg appelée encore maintenant la Salle. Propriété successive des familles
Saint-Aubin (en 1427), Pontrouault (en 1478), Thierry, seigneurs du
Boisorcan (vers 1513), Angennes (vers 1583), Morais, seigneurs du Boisorcan
(en 1682 et 1718), Martigné (en 1734) ;
l'ancien
manoir de la Touche-Fouquet. Propriété de la famille de Châteaugiron (en
1427 et 1513) et de la famille Déélin (en 1660) ;
l'ancien
manoir de Mardeaux ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL
Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jamet Baude et Alain Le Jambu, plusieurs nobles sont mentionnés à Saint-Aubin-du-Pavail (35 contribuants) :
le
sire de Saint-Aulbin, sr. du manoir de Saint-Aubin et de la Chasaye ;
Jacques
de Chateaugiron, sr. du manoir de la Tousche Fouquet.
La
montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à
Sainct Aulbin du Pavail les nobles suivants :
" Bertran Eguillon se présente en robe et en pied. Et
dit qu'il tient en ladicte parrouesse environ dixouict livres de rente par
héritaige. Et vignt cinq livres de rente à bienfaict et viaige en la parrouesse
de ... (blanc) ... Pour lesquelz XXV livres de rente le seigneur de La
Bréhonnière son frère aisné faict le service au Roy et a commis ledict Bertran
Esguillon. Requérant au sourplus ledict Bertran Esguillon luy estre pourveu et
bailléz pour adjoinctz Jacques Ricard garde naturel des enffens d'il et de feue
Guillemecte du Boays sa femme, Phelippes Cillard Chandriadeu
[Note : Manoir de Chantradeuc, en Amanlis], Jehan Mellet Thomassaye
[Note : Manoir de la Thomassais, en Bruz], Guillaume des Illes, Marin
Brandon, Bertran / Le Fournier et chaincun cy en droict présens. Quelz présentent requeste affin de
ladicte adjonction. Et vériffient tenir chaincun d'eulx scavoir :
Ledict
Ricard XXX livres par an.
Ledict Guillaume des Illes XV livres.
Ledict Le
Fournier environ C soulz de rente.
Marin Brandon environ XX livres tournois.
Ledict Cillart environ XX livres tournois.
Ledict Mellet environ XXIIII livres
tournois.
Il leur sera faict droict sur ladicte adjonction.
Et pour ce que
ledict Jacques Ricard estoit présent et armé en estat d'archer, il a esté receu
et a faict le serment, mesmes et lesdictz des Illes, Le Fournier, Brandon,
Cillart et Éguillon. A quoy ilz ont esté receuz. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).
(à compléter)
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