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SAINT-BENOIT-DES-ONDES

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La commune de Saint-Benoît-des-Ondes (bzh.gif (80 octets) Lanwezoù) fait partie du canton de Cancale. Saint-Benoît-des-Ondes dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-BENOIT-DES-ONDES

Saint-Benoît-des-Ondes tire son nom d'un monastère situé autrefois sur son territoire.

Le duc de Bretagne Alain V construit une digue au XIème siècle. Au XIIème siècle, il est fait mention d'un monastère (ou prieuré bénédictin) et d'une chapelle.

Ville de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

Le territoire de cette paroisse faisait originairement partie de celle de Saint-Méloir-des-Ondes ; mais dès le XIIème siècle il s'y trouvait un petit monastère appelé Saint-Benoît (fondateur de l'Ordre des Bénédictins au VIème siècle) de Blanc-Essay qui fut érigé en paroisse de la façon suivante. Vers 1150 à 1160 environ, Adam d'Hereford et Damette, sa femme, fille et légitime héritière de Robert Goion, donnèrent à l'abbaye du Mont Saint-Michel et au monastère de Blanc-Essay, dépendant de cette abbaye, les deux tiers de la dîme de Limonay, la dîme de toutes les verdières qu'ils possédaient en Saint-Méloir, et à Saint-Benoît le terrain dit la Place-au-Prêtre, deux sillons hors du village, et dans les Salines le sillon des Innocents, le tout en perpétuelle aumône (« Duas garbas decime de Lismone et decimas de omnibus viridariis meis que sunt in parrochia Sancti Melorii, et apud Sanctum Benedictum Plateam Sacerdotis et extra villam duos seillones et in Salsis seillonem Innocentium in perpetuam eleemosinam » - Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, 86 B, 790. — Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 643). En retour, l'abbé et le couvent du Mont Saint-Michel s'engagèrent à établir à Saint-Benoît un chapelain ou un moine à demeure y faisant constamment résidence, pour servir Dieu, honorer saint Benoît et prier pour les bienfaiteurs de ce sanctuaire. Cette donation reçut l'approbation du Chapitre de Saint-Malo. « Dans l'acte ci-dessus, dit M. de la Borderie, l'abbé du Mont Saint-Michel s'était réservé la faculté de faire desservir la chapelle de Saint-Benoît soit par un chapelain, c'est-à-dire par un prêtre séculier, soit par un moine, à son choix. Mais la discipline, qui tendait de plus en plus à exclure absolument les moines du ministère pastoral, força l'abbé de confier ce soin à un prêtre séculier. Car, — bien que ce mot ne soit point écrit dans l'acte, — c'est bien une vraie paroisse qui fut établie à Saint-Benoît ; et l'on en trouve la preuve évidente dans une charte de Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo, du 14 août 1191, qui qualifie Saint-Benoît d'église et la met sur le même rang que les églises de Saint-Méloir et de Saint-Méen de Cancale. Or, ce nom d'église était alors réservé aux églises abbatiales, cathédrales et paroissiales, — et d'ailleurs Cancale et Saint-Méloir étant très-certainement des paroisses, Saint-Benoît, placé sur le même rang, avait donc aussi cette qualité » (Revue de Bretagne et de Vendée, XXIX, 400). En 1220, l'évêque Raoul régla avec les moines du Mont Saint-Michel la portion congrue à laquelle avait droit le recteur de Saint-Benoît. Il fut convenu que ce recteur jouirait de toutes les oblations qu'on lui présenterait de main à main ou qu'on déposerait sur l'autel, ainsi que du tiers de toutes les dîmes, et qu'il recevrait, en outre, des moines du Mont Saint-Michel 3 mines d'orge, 2 mines d'avoine et 2 de fèves (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, 86 B, p. 788 - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 877). L'abbaye du Mont Saint-Michel unit ce qu'elle possédait en Saint-Benoît à son prieuré de Saint-Méloir-des-Ondes, et continua longtemps de présenter le recteur de Saint-Benoît. En 1790, la fabrique de cette paroisse avait 60 livres de rente, plus 14 boisseaux de blé et un petit dîmereau (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

Le village est nommé Saint-Benoît-de-Blanc-Essew (ou Saint-Benoît-du-Blanc-Essay) et fait partie de la paroisse de Saint-Méloir. Saint-Benoît, qui est érigé en paroisse indépendante vers le XIIème siècle, prend ensuite le nom de Saint-Benoît-de-la-Marine jusqu'au XVIème siècle, puis devient Saint-Benoît-des-Ondes. La paroisse de Saint-Benoît-des-Ondes dépendait autrefois de l'ancien évêché de Saint-Malo.

Le bourg de Saint-Benoît-des-Ondes est occupé par les Anglais le 7 juin 1758 à la suite de leur débarquement du 5 juin 1758 à Cancale.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Benedictus de la Marine (en 1220), Sanctus Benedictus de Undis (au XVIème siècle).

Ville de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Benoît-des-Ondes : Jean Salmon (décédé en 1569). Pierre Belier (pourvu en cour de Rome, il prit possession le 8 janvier 1570 ; il eut à combattre Guillaume Ruault, pourvu par l'évêque, Jean Mesnaiger, nommé par le Chapitre, et Pierre Janvier, présenté par l'abbé du Mont Saint-Michel et pourvu par l'archevêque de Tours. Il se retira devant tous ces compétiteurs, qui ne réussirent pas mieux que lui). Michel Chartier (il fut pourvu en cour de Rome en 1571 et résigna en faveur du suivant). Julien Chartier (il prit possession le 26 février 1589 et résigna en 1602). Guillaume Legrand (il prit possession le 20 octobre 1602 ; décédé en 1624, après avoir fait des fondations dans son église et dans celle de Vildé-la-Marine). Nicolas Seune (il prit possession le 6 décembre 1624). Julien Garnier (il résigna en 1636). Etienne Perrogny (pourvu en cour de Rome, il prit possession le 27 novembre 1636 ; il débouta Olivier Frotet, chantre et chanoine de Saint-Malo, abbé de Boquen, qui prétendait au bénéfice ; il résigna au suivant). Antoine Genu (pourvu le 21 avril 1639, il résigna en faveur du suivant). Pierre Hirel (sieur de la Verrie, pourvu le 27 novembre 1668, il résigna également en 1679). Julien Lecomte (il fut pourvu le 24 juin 1679 ; décédé en 1691). Yves Cuen (pourvu le 12 mai 1691, il résigna en 1694). Jacques-Arthur Symon (pourvu le 2 octobre 1694, il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : de gueules à deux fasces d'argent chargées chacune de trois monts de sinople ; décédé en 1724). Jean Davidec (il fut pourvu le 2 juin 1724 ; décédé en 1740). Julien du Chesne (pourvu le 8 août 1740, il vit les moines du Mont Saint-Michel lui opposer, mais en vain, François Lombard, refusé par l'évêque ; décédé en 1755). Pierre-Joseph Bretagne (pourvu le 3 septembre 1755, il se démit le 4 mars 1775 et devint recteur de Landujan). Mathurin Pinson (il fut pourvu le 6 mars 1775 ; décédé le 16 avril 1779). René Simon, (régent de philosophie à Dinan, pourvu le 20 avril 1779, il fut exilé pendant la Révolution et réinstallé en 1803 ; décédé âgé de soixante-dix ans, en août 1814). François-Pierre Rozé (1814-1845). Jean-Marie Daguenet (1846-1855). François Péan (1855-1860). Julien Gaudin (1860, décédé en 1873). Thomas Poupon (1873, décédé en 1880). Jean-Marie Dentec (à partir de 1880), .....

Ville de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

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PATRIMOINE de SAINT-BENOIT-DES-ONDES

l'église Saint-Benoît (1785-1803), édifiée à l'emplacement d'un édifice qui date du XIIème siècle. Dédiée à saint Benoît, abbé, dont on faisait jadis la fête patronale le 11 juillet (jour de la translation de ses reliques), l'église de Saint-Benoît-des-Ondes était, au milieu du XVIIIème siècle, « petite, basse, obscure et mal pavée » ; c'est assez dire qu'elle devait être très-antique. On commença à la reconstruire vers 1785 et elle n'a été achevée qu'en 1803 ; elle est absolument sans style. Il s'y trouvait jadis un certain nombre de fondations. Le marquis de Châteauneuf était, au XVIIIème siècle, seigneur supérieur de Saint-Benoît ; mais les droits de fondation et les autres prééminences appartenaient au seigneur de Saint-Benoît (Pouillé de Rennes). De l'ancienne église subsiste encore la pierre d'autel en granit, qui sert de pavement dans l'entrée. La construction du clocher est terminée en 1815 ;

Eglise de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

l'ancienne chapelle Sainte-Geneviève (XVIème siècle), située au bord de mer, et détruite durant la Révolution. Il s'agit d'une ancienne chapelle frairienne, reconstruite en 1574 par dom Henri Lerasle [que "bâtit en l'honneur de Sainte Geneviève et fonda de 12 livres de rentes, vénérable et discret Dom Henri Lerasle, l'an de grasse mil cinq centz soycente et quatorze" (registres paroissiaux)]. Cette chapelle avait été édifiée sur le carrouge ou champ de foire, à six cents mètres au Nord de l'église. Elle était fondée de messes. Jean Hirel en fut pourvu le 18 novembre 1700. L'évêque ordonna de la faire repaver et lambrisser en 1752. Le seigneur de Saint-Benoît se disait fondateur et prééminencier de cette chapelle ;

l'ancien monastère Saint-Benoît de Blanc-Essay. Dans la paroisse de Saint-Méloir-des-Ondes existait au XIIème siècle un petit couvent qui devait dépendre de l'abbaye du Mont Saint-Michel : c'était le monastère de Saint-Benoît de Blanc-Essay, « monasterium S. Benedicti de Albo Esseuvo ». Vers 1150-1160, la piété d'Adam d'Hereford et de Damette Goyon, sa femme, amena la transformation de cette église conventuelle en paroisse. Nous raconterons plus en détail ce fait historique en parlant de la nouvelle paroisse créée en cette occasion, c'est-à-dire de Saint-Benoît-des-Ondes. Quant au monastère de Blanc-Essay, il disparut vraisemblablement à la suite de cette érection, et il n'en resterait plus même de souvenir si un pont, sous lequel passe le Bié-Jean avant de se jeter dans la mer, ne portait encore le nom de pont de Blanc-Essay (Pouillé de Rennes) ;

la croix (1713), située place de l'église. Elle aurait été donnée à la paroisse par Bertrand Poirier (ou Porier) de la Passe de la paroisse de Saint-Méloir-des-Ondes et Etiennette Hervot de la paroisse de Saint-Benoît-des-Ondes, lors de leur mariage le 4 mai 1713. Cette croix aurait remplacé une croix en bois érigée en 1606 (registres paroissiaux). De forme carrée, haute de 2,50 mètres, elle porte sur sa face Est un Christ grossièrement sculpté, presque difforme. Sa face Ouest est ornée de divers emblèmes : - au centre du croisillon une petite niche cintrée, vide, reposant sur une double moulure formant cul de lampe, - sur la tête, une croixette, - sur le bras Nord, vers l'église, deux coeurs (coeurs des époux donateurs sans doute), - sur le bras Sud, le croissant de la lune, image de la Vierge Marie, pulchra utluna, ou symbole, peut-être du mariage, - a mi-hauteur de la hampe et sur les quatre angles, quatre cabochons sur le point de départ d'un léger élargissement vers la base. Cette base est un cube de pierre de deux morceaux, insensiblement rétréci vers le sommet en tronc pyramide et reposant sur un degré. La base porte plusieurs inscriptions : DONN - EEALA - PARSSE (côté Est), DESTB - ENOIT - PARBER (côté Nord), TRAN - d.PORI - ERETIE - NNETTE (côté Ouest) et HERV - OTSON - EPOVSE (côte Sud) ;

l'ancienne croix de la Chapelle Sainte-Geneviève, transportée à Paris par un collectionneur. De petite taille, elle se trouvait jadis sur le parvis de la chapelle Sainte-Geneviève élevée en 1574 par Henri Lerasle ;

le manoir de la seigneurie (XVII-XVIIIème siècle). Il s'agit de l'ancienne résidence du seigneur de Saint-Benoît. Propriété successive des familles Loaisel, de Cahideuc, du Tillet, de Caradeuc (au XVIIIème siècle). Le dernier seigneur de Saint-Benoît est Louis Caradeuc de La Chalotais ;

le moulin de St Benoit ;

Ville de Saint-Benoît-des-Ondes (Bretagne).

A signaler aussi :

le pont de Blanc-Essay (XVIIIème siècle) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-BENOIT-DES-ONDES

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Benoît-des-Ondes.

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