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Si, dans les textes latins du Moyen Age, on rencontre le mot briocensis formé sur le nom de Saint-Brieuc, cet adjectif s'applique à ce qui appartient au diocèse de Saint-Brieuc et pas seulement à la ville. Quelques mentions de cet adjectif apparaissent dans des chartes du milieu du XIIème siècle mais c'est surtout à partir du début du XIIIème que la titulature Sancti Brioci opiscopus, pour l'évêque de Saint-Brieuc, cède la place, d'une manière courante, à briocensis episcopus.
Les textes français, qui existent, dans notre région, à partir du milieu du XIIIème siècle, ignorent d'abord les adjectifs ethniques : à briocensis episcopus correspond "évêque da Saint-Brieuc". L'adjectif briochin, qui semble provenir phonétiquement de briocensis, existait du moins au XVIIIème siècle : les Etrennes briochines de Ruffelet furent publiées dès 1762 [Note : Albert le Grand, qui écrivait entre 1628 et 1634, emploie l'expression "église brioçoise", mais ce dernier adjective ne s’est pas maintenu dans l’usage (Les Vies des saints de la Bret. armorique, 5ème éd. 1901, p. 156 : vie de S Brieuc, § xvii). On peut se demander également si le mot "briochin" a une parenté avec le mot "brioche". Il n’en est rien si, comme on le croit, "brioche" vient du verbe "brier", c’est-à-dire "broyer" en patois normand].
Briochin se rapporte à la ville et non plus, comme précédemment, au diocèse, dans le supplément de Littré (1884, p. 53) : "Briochin", nom dans les Côtes-du-Nord, du brugnon. Etymologie : sans doute "fruit de Saint-Brieuc, 'briochin' étant l'ethnique de cette ville’’. L'équivalant breton de cet ethnique est sant-briegad, pl. -giz (Vallée, Gr. dict. fr.-br., 1931, p. 671).
Plusieurs quartiers de Saint-Brieuc ont aussi des ethniques : beauvallonnais (Télégr. de Brest, 24 janv. 1961. p, 6), cessonnais (J O, 12 juin 1953), gouédicais (30 août 1930), robiennais (14 août 1912), jinglinais (3 oct. 1935) ou mieux ginglinais (18 juin 1947).
Les armes de Saint-Brieuc furent sculptées en 1623 dans l’église Saint-Michel sous la forme suivante : d'azur à un griffon d’or parti de gueules et onglé de sable (Arch. des C-du-N, 1 G chap. cathédr. de St-Br. : égl. St-Michel, procès c/ Robert Noulleaux, sr du Jonc). En 1636 Aubenay du Buisson a vu les armes d'azur à un griffon d'or sur une fontaine de la Grande Place (auj. pl. du Général de Gaulle) (Itin. de Bret., éd. Maitre et Berthou, I, 1898, p. 64). Les armes actuelles sont : d’azur à un griffon d’or, armé et lampassé de gueules. Elles ont été attribuées officiellement à la ville en 1698, le 24 janvier ou le 23 avril (Armorial général de France. Edit de nov. 1696, éd. R. du Guerny, I, 107).
D’après la Vita Brioccii (§ 44), manuscrit du XIème siècle environ, saint Brieuc, après avoir débarqué, avec 84 compagnons sur la rive du fleuve Sanguis (le Gouët), arriva dans une vallée double, arrosée par une fontaine abondante (in vallem binam deveniunt exuberanti fonte irriguam). Il s’agit des vallées du Gouët et du Gouédic et de la fontaine Notre-Dame. Après quoi les Bretons établirent leur monastère au manoir du Champ du Rouvre (aulam Campi Roboris) cédé par le comte Rigual, cousin de Brieuc (§ 47). Telle aurait été, vers le VIème siècle, l'origine de la ville de Saint-Brieuc.
Des lettres de l'archevêque de Tours, en date du 11 janvier 1235, citent la paroisse de Saint-Brieuc (parrochiam briocensis ecclesias) et règlent qu'elle sera desservie par un vicaire élu du chapitre (Guimart, pièce 23). Cette paroisse avait le nom de Saint-Michel dès 1426 (La parroesse de St Michel en la ville du St Briouc - Lettres de Jean V, n° 1667). Le vicaire perpétuel du chapitre, qui s'intitulait ainsi depuis janvier 1715, prit le titre de recteur à partir de janvier 1727 (état civil).
La paroisse Saint-Michel comprenait, du XVIème au XVIIIème siècle :
1) Une partie urbaine (la Ville). La ville était divisée, au moins de 1618 à 1639 (Arch. mun., BB2), en dix quartiers : le Martray, Fardel, la Grand'Rue, Saint-Guillaume, Saint-Gouéno, La Rue de Gouët, la Clinquaine, Saint-Michel, la Rue Jouallan et Saint-Pierre. Ces quartiers servaient alors pour la collecte des impôts. A partir du début du XVIIIème siècle, on ne trouve, pour la milice bourgeoise, que six quartiers urbains, les quatre derniers mentionnés ayant disparu des listes (EE 1/7, 1714), Enfin, vers 1790, le quartier de Gouët a pris le nom de quartier Royal (BB 2/30, fol. 50 - CC 1/3) ;
2) Une partie rurale (les Villages), n'ayant qu'un seul quartier. Les Villageois furent incorporés à la milice bourgeoise le 13 avril 1707 (BB 2/2 ter).
Les bourgeois de Saint-Brieuc ratifièrent le traité de Guérande en 1381 et envoyaient des députés aux Etats de Bretagne dès 1423 ou 1424 (Lobineau, Preuves, col. 618 - Morice, Preuves, II, col., 1127-1128). A cette époque, Saint-Brieuc avait le titre de bonne ville. La ville est appelée Sainct-Brieuc des Vaulx en 1381 et St Brieuc des Vaux en 1407 (Lettres de Jean V, n° 516).
Le terme de communauté apparaît dès le 20 avril 1619 et le premier maire de la ville et communauté de Saint-Brieuc, normé par le Roi à Versailles le 11 novembre 1693, prêta serment à Rennes le 24 décembre et fut installé à Saint-Brieuc le 31 décembre (BB 2/1).
Une "assemblée des communes", illégale, se forma le 20 juillet 1789 puis, le 29 juillet, elle fut réunie à la communauté. Enfin la première municipalité fut élue, conformément à la loi, le 8 février 1790 et installée la 14. Saint-Brieux devint le chef-lieu du département des Côtes-du-Nord, ainsi que d'un district de ce département, par le décret du 26 février 1790, titre ii, sanctionné le 4 mars.
Un décret du 15 août 1792 (loi du 17 août) fixa les limites de la paroisse unique de la ville de Saint-Brieux (desservie dans la cathédrale Saint-Etienne), y englobant la paroisse de Cesson et une partie de celle de Trégueux (O. de Ponbriand, Les limites de la par. de St-Br. : Soc. d’émul., lxiv, 1932, p. 119-127).
Un gouverneur du château de Cesson (Gaulterius, praetor de Cesson) est cité en 1144 (Morice, Preuves, I, col. 591). La paroisse de Sesson existait en 1396 ou 1397 (Anc. év., III, 344). On ne sait pas si cette paroisse du diocèse de Saint-Brieuc avait élu une municipalité en 1790 avant d’être réunie à celle de Saint-Brieuc en 1792 [Note : Il existe deux communes de Cesson, l'une (auj. Cesson-Sévigné) en Ille-et-Vilaine, l'autre en Seine-et-Marne].
L'arrêté des Consuls en date du 5 brumaire an X (27 oct. 1801) définit ainsi la ligne de séparation des deux cantons dans la ville de Saint-Brieuc : grève du havre du Légué à l'endroit des moulins Robert, la rivière (du Gouëdic), le Petit Moulin (auj. Moulin Neuf), la Fontaine à Loup, rue Saint-Benoît, marché au Blé (auj. place Glais-Bizoin), rue Saint-Gouéno, rue Saint-Gilles, rue de la Clouterie, rue Fardel, route da Brest.
Le nom, écrit le plus souvent Saint-Brieuc à cette époque, devint Brieuc au début de la Terreur, puis Port-Brieuc (arrêté de la Soc. popul. de Port-Br., 15 vent, an II ou 5 mars 1794, p. 52 du reg. - sous réserve d'un décret de la Convention, qui ne semble pas être intervenu). La commune reprit son ancien nom en l'an III. La graphie Saint-Brieux fut adoptée officiellement par l'arrêté des Consuls en date du 5 brumaire an X (27 oct. 1801), puis corrigée en Saint-Brieuc par un autre arrêté, du 25 pluviose an X (14 févr. 1802) [Note : Deux autres communes françaises portent le même nom : Saint-Brieuc-de-Mauron (Morb.) et Saint-Brieuc-des-Iffs (I-&-V). La première était une paroisse dès 1405 (Lettres de Jean V, n° 33). La paroisse de Saint-Brieux, dans le Saskatchevan (Canada), fut fondée le 24 mai 1904 par l'abbé Paul Le Floc'h, ancien recteur de Magoar (G. Le Clec’h, La Fondation de la par. de St-Brieux, dans : Soc. d'émul. des C-du-N, t. cii, mém., de 1973, p. 110-129)].
Au point de vue judiciaire Saint-Brieuc était le siège d'une sénéchaussée ducale puis royale. Un sénéchal de Saint-Brieuc est mentionné en 1423 (Lettres de Jean V, n° 1569). Il est question de cette sénéchaussée dans l'édit donné à Reims en mars 1551 (édit des présidiaux) et dans celui de Chateaubriant en octobre 1565. Ce dernier édit transféra à Saint-Brieuc l'exercice des juridictions de Goëllo et de Cesson et forma celle qui prit le nom, au moins depuis 1650, de cour royale de Saint-Brieuc, Cesson et ressort de Goëllo. Le ressort de la cour royale ne s'étendait pas sur la paroisse de Saint-Brieuc, dont la justice et la police appartenaient à l'évêque.
La création de l'amirauté de Saint-Brieuc (tribunal des causes maritimes) remonte à l'édit de Saint-Germain-en-Laye (nov. 1640) [Note : Les audiences du siège royal de la Marine établi à Saint-Brieuc semblent avoir été tenues à partir du 15 janvier 1642 (Arch. des C-du-N, B 1248)]. La juridiction des traites de Saint-Brieuc fut créée par un édit de mai 1691.
Depuis la Révolution, Saint-Brieuc a été le siège d'un tribunal de district (1790-an III), d'un tribunal correctionnel (depuis l'an IV), d'un tribunal d'arrondissement (an VIII), devenu de première instance puis (1958) de grande instance et d'un tribunal de commerce (1792). Le tribunal d'arrondissement est devenu de première instance par décret du 6 septembre 1926, puis de grande instance par décret du 22 décembre 1958. A cette dernière date a aussi été créé à Saint-Brieuc un tribunal d'instance.
Six édifices de Saint-Brieuc ont été classés monuments historiques :
1) La cathédrale Saint-Etienne (fin XIIème-début XVIIIème s.) : bas de la tour N ou tour Brieuc (v. 1200), aile N du transept, pignon de l'aile S, chapelle des fonts, tour S ou tour Marie, haut du pignon O et de la tour N (v. 1400), chapelle de l'Annonciation (v. 1465), nef (1715). La cathédrale fut restaurée en 1852 et 1880. Elle renferme un buffet d'orgue de 1540 et a été classée le 20 octobre 1906 ;
2) L'hôtel des Ducs de Bretagne (1572) rue Fardel. Cette maison porte, sculptée sur sa façade, l’inscription suivante : "Ce present bastiment / fut comencé par Yvon / Coullon le 7 may 1572". Elle figurait déjà sur la liste des monuments historiques classés en 1889. Elle appartient à la famille Rault et abrite l'atelier de verrier de M. René Rault ;
3) La maison de la Barrière, 16 rue de Gouët (XVIème s.), classée, quant aux façade et toiture, le 5 janvier 1928. Elle appartient à M. Desury, orfèvre et antiquaire ;
4) La fontaine Notre-Dame (fin XVème s.), classée le 1er septembre 1928 ;
5) La maison des Le Ribault, 1 place au Lin (XVIème s.), d’abord inscrite (façade et toiture) le 8 décembre 1927 puis classée (façade) le 14 février 1930 ;
6) L'hôtel de Bellescize (fin XVIIème s.), classé le 23 novembre 1970. Cet hôtel était le palais épiscopal avant le Révolution. Il a été acheté par la ville de Saint-Brieuc aux héritiers de Me Duault en mars 1966 pour y établir le musée municipal ;
D'autres édifices, au nombre de quatorze, sont inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :
7) La tour de Cesson (Moyen Age), en ruines depuis 1598. La tour, qui appartenait au domaine royal sous l’Ancien Régime, fut vendue par la Nation le 28 mars 1791 à un particulier dont les héritiers la revendirent le 20 octobre 1852 au député Alexandre-Olivier Glais-Bizoin. Elle fut classée le 12 juillet 1886, mais comme il manquait le consentement du propriétaire, elle fut ensuite déclassée le 21 juin 1888 puis inscrite le 24 avril 1926 ;
8) La tour de l'hôtel du Saint-Esprit (XVème s.) inscrite le 20 janvier 1926. Cette ancienne maison canoniale [Note : Le premier chanoine qui occupa l’hôtel du Saint-Esprit au XVIème siècle fut Louis du Bodéru, chevalier de l’ordre du Saint-Esprit de Montpellier (de la commanderie d’Auray), d’où le nom de la maison] est une annexe de la préfecture. Elle a été restaurée en 1980, y compris l’immeuble ouvert sur la place du Général-de-Gaulle. Cet immeuble est destiné à abriter sur la place le service départementale de l’Architecture.
9) La maison du 17 rue Fardel
(XVIIème s.), propriété de M. Béranger Le Breton et dont les façade et toiture ont
été inscrites la 24 mai 1926 ;
10) Les maisons des 32 (façade) et 34 (façade et
toiture) rue Fardel (XVIIème s.), inscrites le 17 mai 1940 ;
11) Le manoir de Quiquengrogne (v. 1700), ancien hôtel de Maillé, dont les façade et toiture ont été inscrites le 24 avril 1926. Après avoir servi de palais épiscopal de 1820 à 1905, il abrite aujourd'hui la direction départementale de l'Equipement ;
12) La maison de Guillaume Collet (XVIIème s.), 9 rue Quinquaine, dont les façade et toiture ont été inscrites le 6 décembre 1935. Elle appartient à M. Arnaud de Saint-Jouan, architecte des Bâtiments de France, qui l'a restaurée en 1979 ;
13) La maison du 15 de la place du Martray (XVIIème s.), à l'angle de la place du Général-de-Gaulle. Ses façades et toitures ont été inscrites aussi le 6 décembre 1935 ;
14) L'hôtel Le Mintier (XVIIème s.), 2 rue Saint-Gouéno, souvent appelé à tort hôtel de Rohan et inscrit sous ce nom, quant aux façade et toiture, le 6 décembre 1935 [Note : Le véritable hôtel de Rohan, qui a été détruit en 1900 et dont il sera question plus loin, se trouvait de l'autre côté de la rue de Rohan] ;
15) L'hôtel du 6 rue Houvenagle, précédemment Grand-Rue ès Marchands (XVIIème s.), dont la façade et la toiture donnant sur la rue ont été inscrites le 9 mars 1963 ;
16) La maison du 22 rue de Gouët (XVIIème s.), inscrite le 6 février 1964 (façade sur rue et toiture correspondante) ;
17) La maison du 48 rue de Gouët (XVIIème s.), inscrite (façade et toiture) le 12 octobre 1964 ;
18) La croix Mathias (XVIème s.), située boulevard Charner, au croisement de la rue de Quintin. Cette croix s'appelait croix Sansonnet et a reçu le prénom de l'évêque Le Groing de la Romagère (1819-1841) qui l'a fait restaurer. Elle a été inscrite le 16 juin 1964 ;
19) La Petite Auberge (1701), 23 rue du Maréchal-Foch, inscrite le 3 février 1971 ;
Enfin d’autres édifices, sans être classés ni inscrits, sont dignes d'être mentionnés ici et conservés dans l'avenir :
20) Plusieurs maisons de la rue Fardel (XVIIème s.), notamment aux 19, 25 (M. René Follezou, architecte - maison en cours de restauration), 27, 29 et 31 (toutes trois à M. Michel Le Chapelier – maisons restaurées) ;
21) Plusieurs maisons de la rue Pohel (XVIIème s.), notamment celle de M. René Rault, qui les fait restaurer ;
22) Plusieurs maisons de la rue Quinquaine (XVIIème s.), notamment aux 22 (colonel de Fonclare) et 24. Cen maisons ont été restaurées par M. Arnaud de Saint-Jouan, architecte des Bâtiments de France. Ce dernier a éclairé les façades de peintures polychromes, comme il l’avait fait dès 1979 pour sa maison inscrite du 9 rue Quinquaine, mentionnée plus haut. Une autre maison de cette rue (n° 36) porte la date de 1743 ;
23) Des maisons de la place au Lin (XVIIème s.), notamment celle du 5 (M. Coldefy, architecte), dont les pans de bois sont peints en bleu ;
24) La maison à la Coquille (XVIIème s.), 4 rue Houvenagle ;
25) La maison du 27 rue de Gouët (XVIIème s. en partie : 1er étage de la façade) ;
26) La maison Le Saulnier du Vauhello (1664), 9 rue Saint-Pierre ;
27) L'hôtel de Kerever (XVIIIème s.), appartenant à la Comtesse de Beaulaincourt et situé 1 rue des Capucins ;
28) Des arcades (XIIIème s.), que l'on aperçoit dans le magasin du 22 rue Houvenagle.
Il faut aussi rappeler le souvenir de nombreux monuments anciens qui ont été détruits depuis 1900 et jusqu'à une date récente, bien que plusieurs eussent été classés ou inscrits comme monuments historiques :
1) L'hôtel de Rohan (vers 1500), rue des Pavés-Neufs, aujourd'hui rue de Rohan (2, 4 et 6). Cet hôtel, qui a probablement succédé à celui qu'on trouve appelé en 1369 "manoir mestre Jocelin de Rohan", servait d'auberge vers 1700. Il fut classé le 30 mars 1887 (tableau publié au J O du 31). En 1900 on commença de le démolir mais une dépêche ministérielle du 23 juin fit interrompre les travaux. Puis, comme on avait omis d'obtenir le consentement du propriétaire lors du classement, le ministre des Beaux-Arts dut déclasser l'immeuble et autoriser la démolition, ce qu'il fit par dépêche du 11 juillet (Tempier et Anne-Duportal dans : Soc. d'émul. des C-du-N, 1900 et 1902). Cependant la façade du 2 rue Saint-Gouëno a été inscrite, ainsi qu'il a été dit plus haut, sous le nom d'hôtel de Rohan en 1935 (voir § 14) ;
2) La maison du 44 rue de Gouët, inserite le 6 février 1964, démolie sans autorisation en 1977 ;
3) Les maisons des 21 et 23 rue Farde!, inscrites le 24 mars 1926 ;
4) Les maisons de la rue Fardel (XVIIème s.), inscrites aussi, sans indication de numéro, le 24 mars 1926 et appartenant alors à M. Gauthier et à M. Guégan ;
5) La maison du 18 rue Fardel, inscrite le 24 mars 1926 ;
6) La maison du 20 rue Fardel, inscrite le 8 juin 1926 et rayée de l'inventaire supplémentaire le 12 décembre suivant ;
7) La maison du 38 rue Fardal, inscrite le 17 mai 1940 et rayée de l'inventaire supplémentaire le 15 septembre 1955 ;
8) Les maisons des 6 et 8 de la rue Saint-Jacques (XVème s.), pour lesquelles une instance de classement avait été ouverte le 22 octobre 1920 ;
9) Les anciennes maisons de la rue aux Toiles (sur l’emplacement de l’actuelle place de la Grille), détruites à la même époque que celles de la rue Saint-Jacques, entre 1920 et 1930 ;
10) Le cloître des bénédictines du Calvaire (XVIIème s.), rue Saint-Benoît, démonté en 1964 [Note : Une partie de ce cloître a été remontée dans le nouvel immeuble de Notre-Dame d'Espérance] ;
11) Le château de La Villehélio (vers 1700) qui avait donné son nom aux Le Saulnier de la Villehélio et fut détruit vers le 15 décembre 1976 ;
12) Le manoir de Rohannet (1625), détruit eu juillet 1977. La graphie Rohannec’h et la prononciation correspondante ne remontent qu'à 1930 environ ou, au mieux, à la construction du nouveau château de Rohannet par le Comtesse de Mézaubran vers 1890 et ne méritent pas d'être retenues pour la désignation de ce lieu ;
13) Le manoir du Port Favigo, (XVIème s.), démoli eu 1924 ou peu après.
Aujourd'hui Saint-Brieuc préfère conserver les vieilles maisons qui restent et les restaure, en rénovant les logements qu'elles contiennent. Le nouvel aspect des rues Quinquaine, Fardel et Pohel et de la place au Lin illustre cette tendance.
Saint-Brieuc possède un site classé et un site inscrit :
1) Le tertre Aubé, classé le 17 décembre 1925 ;
2) Les vallées du Gouët et du bas Gouédic, contenant tout ou partie des parcelles B 180-182, 186, 191, 195, 197, 327, 330-331, 372, 500, 502, 506, 507, C 86. 88 et 148. Ce site a été inscrit le 26 août 1933, avec modification ou rectification le 27 décembre suivant ;
Un autre tertre n'est ni classé ni inscrit :
3) Le tertre Notre-Dame, anciennement le Tertre-Buet. Il a été surmonté d'une statue de la Vierge le 8 septembre 1867.
Les principaux événements de l'histoire de cette ville sont les suivants :
1) Vers 849 Nominoé, duc des Bretons, aurait érigé en évêché, suffragant de la métropole de Dol, le monastère, de Saint-Brieuc (La Chronique de Nantes, éd. R. Merlet, 1896, p. 39). Mais le diocèse de Saint-Brieuc, détaché de celui d'Alet (Saint-Serven, I-§-V), n'a peut-être été créé qu'au Xème siècle, car son existence n'est attestée qu'à partir de 990 (Guillotel, dans : Actes du 103ème congrès des Soc. savantes, sect. de philol. et d'hist. jusqu'à 1610, 1979, p. 77) ;
2) Vers 851 le roi Erispoë fit transporter les reliques de saint Brieuc dans sa chapelle de Saint-Serge d'Angers ;
3) Le 7 janvier 1079 ou 1080 mourut Eon, comte en Penthièvre, frère du comte des Bretons Alain III. Il fut enterré dans la cathédrale en présence de l’évêque Adam (Lobineau, Hist. de Br., 1707, p. 101) ;
4) En 1080 eut lieu le premier concile de Saint-Brieuc, convoqué par le pape Grégoire VII, pour juger des droits des archevêques de Dol et de Tours ;
5) Vers 1135 eut lieu le deuxième concile de Saint-Brieuc (Anc. év., III. 332) ;
6) Le 18 octobre 1210 une partie des reliques de saint Brieuc, transférées de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers, arrivèrent à Saint-Brieuc et furent déposées solennellement dans la cathédrale ;
7) Le 29 juillet 1234 mourut saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, qui avait fait commencer la reconstruction de la Cathédrale et fut canonisé par bulle du 15 avril 1247 ;
8) En 1375 les habitants de Saint-Brieuc, retranchés dans la cathédrale fortifiée, soutinrent avec succès un siège de quinze jours contre Jean de Montfort et ses alliés anglais ;
9) Le 19 juin 1394 les soldats du duc Jean IV furent assiégés dans la cathédrale par Olivier de Clisson, qui s'en empara au bout de quinze jours. La ville fut pillée par les vainqueurs le 3 juillet ;
10) En 1406 il y eut une révolte des habitants de Saint-Brieuc contre les officiers du duc Jean V. Cette révolte fut réprimée par le Comte de Richemont, frère du duc ;
11) En 1418 saint Vincent Ferrier prêcha dans la cathédrale ;
12) En mars 1589 Saint-Brieuc fut pris, pour le duc de Mercoeur, par François de Guëbriant, qui laissa ses soldats piller les maisons et établit un corps de garde dans la cathédrale ;
13) En 1591 le parti royaliste et ses alliés anglais, sous les ordres du Prince de Dombes, devint maître de Saint-Brieuc ;
14) A la fin de 1591 le capitaine royaliste Du Liscoët prit possession de la tour de Cesson. Vers la fin de mars 1592 il dut rendre la tour au représentant du Prince de Dombes ;
15) Le 8 mai 1592 le capitaine ligueur La Vangine s'empara, après un combat, de la maison de la Ville-Bougault en Cesson. Saint-Brieuc fut ensuite occupé par les Ligueurs ; le capitaine d'Avaugour de Saint-Laurent y arriva avec ses troupes le 31 juillet ;
16) Le 8 août 1592 un combat opposa, prés de Saint-Michel, les troupes du marquis de Sourdéac, commandant pour le Roi en Basse-Bretagne, à celles de Saint-Laurent, qui fut fait prisonnier ;
17) Le 12 novembre 1592 le duc de Mercoeur, ayant repris la tour de Cesson après l'avoir bombardée de 400 coups de canon, accorda, par lettres patentes, aux bourgeois de Saint-Brieuc, la mainlevée de leurs biens saisis, à condition qu'ils prêtent serment à la Sainte Union (Rev. de Br. et de Vendée, 1866, 1er sem., 193) ;
18) Le 10 juillet 1598 vit le début de l'épidémie de "peste", qu'on appelait la contagion et qui reprit en 1601, 1607, 1622 et 1628-1632 ;
19) Le 11 octobre 1598 la tour de Cesson fut remise par François Connen de Précréhant, son gouverneur, au procureur syndic des bourgeois de Saint-Brieuc en vue de sa démolition (Rev. des arch. hist. des C-du-N, 1885, p. 67). La tour fut en partie détruite dans les jours qui suivirent ;
20) Du 17 au 23 octobre 1602 se tint à Saint-Brieuc pour la première fois la session des Etats de Bretagne. Les députés siégèrent dans la cathédrale ;
21) Le 22 octobre 1608 l’évêque Melchior de Marconnay acheta à Georges Lestic du Péron l’hôtel du Paradis, où il établit le collège de Saint-Brieuc (La Villerabel, 195) ;
22) Le 29 avril 1620 Guillaume Doublet fut reçu en la place d’imprimeur-libraire de la ville de Saint-Brieuc et fonda la première imprimerie qui ait fonctionné dans cette ville (imprimerie Prud'homme depuis le 30 nov. 1778, auj. "Les Presses bretonnes") (L. Prud'homme, Trois siècles de souvenirs intimes, 1912) [Note : Les maisons Prud’homme et Guyon se sont associées en avril 1929 pour former "Les Presses bretonnes" (J. du Cleuziou dans : Soc. d'émul. des C-du-N, cviij, 1980, p. 54)] ;
23) Le 28 novembre 1624 les Ursulines s'établirent à Saint-Brieuc, où elles fondèrent un pensionnat de jeunes filles ;
24) En 1666 les dames de Saint-Thomas de Villeneuve ont reçu le gestion de l'hôpital ;
25) Le 9 août 1717 fut posée première pierre de la chapelle Saint-Pierre. La chapelle fut bénie le 2 février 1719 ;
26) Le 6 mars 1769 fut close dans la chapelle du séminaire la session des Etats de Bretagne, la quatorzième et dernière de celles qui furent tenues à Saint-Brieuc (Arch. des C-du-N, C 150) [Note : Les Etats de Bretagne tinrent leurs sessions dans la ville de Saint-Brieuc en 1602, 1605, 1620, 1659, 1677, 1687, 1709, 1715, 1724, 1726, 1730, 1758, 1768, (session extraordinaire) et 1768-1769 (A. Rebillon, Les Etats de Bretagne, 1932, p. 95-96, 167, 169-170)] ;
27) Le 14 juillet 1786 le navire Le Maréchal de Castries, de 700 tonneaux, qui venait d'être construit aux chantiers de construction navale de Rohannet, fit naufrage à l'entrée du port de Saint-Brieuc pour sa première sortie. Ses matériaux furent vendus par l'amirauté de Saint-Brieuc le 28 septembre 1787 ;
28) Le 20 avril 1789 les ordres du Clergé et de la Noblesse de Bretagne, réunis à Saint-Brieuc, refusèrent d'élire des députés pour les Etats généraux. estimant ne pouvoir faire cette nomination que dans le sein des Etats de Bretagne ;
29) Le 10 mars 1794 le temple de la Raison fut inauguré dans la cathédrale ;
30) Le 8 juin 1794 fut célébrée dans la cathédrale la fête de l’Etre suprême ;
31) Le 27 octobre 1799, les Chouans, sous le commandement de Mercier la Vendée, assisté de Carfort et Saint-Régent, se rendirent maître de la ville de Saint-Brieuc et ouvrirent les portes de la prison aux prisonniers, dont plusieurs étaient condamnés à mort. Après cela ils se retirèrent vers Plaintel au bout d’environ quatre heures ;
32) Le 11 juin 1802 arriva à son poste Jean-Baptiste Caffarelli du Falga, premier évêque concordataire de Saint-Brieuc ;
33) Dans la nuit du 19 au 20 décembre 1805, un incendie détruisit une partie de la préfecture ;
34) Par ordonnance du 16 mars 1820 la succursale (ou paroisse) de Cesson fut séparée de la paroisse curiale de Saint-Etienne de Saint-Brieuc ;
35) Du 28 juin au 29 décembre 1832 le choléra sévit à Saint-Brieuc ;
36) Le 2 septembre 1837 fut bénie la première pierre de la nouvelle église Saint-Michel. L'église, due à l'architecte Lorin, fut elle-même, bénie le 25 octobre 1841 et consacrée le 25 juillet 1875 ;
37) Le 10 août 1842 la foudre tomba sur le clocher de la chapelle Saint-Pierre, qui fut reconstruit à partir du 2 février 1843. Cette chapelle fut ensuite démolie et la chapelle Notre-Dame d'Espérance fut construite sur son emplacement de 1843 à 1856, à l'initiative du chanoine Prud'homme ;
38) Le 5 juin 1843 fut posée la première pierre du séminaire, à Cesson. Le 10 mars 1844 fut posée celle de la chapelle de ce séminaire, qui fut terminée en 1847. Le vieux séminaire fut vendu par l'évêque à la ville le 5 janvier 1851 (Hérault, not.) ;
39) Le 6 septembre 1843 l'évêque de Saint-Brieuc, Mgr Le Mée, acheta l'établissement de Saint-Charles, rue Saint-Benoît (Huet, not.). L'école ouvrit ses portes en octobre 1849. Ses bâtiments furent vendus à Mme de Keroüartz le 16 février 1852 (Viénot, not.) ;
40) Le 25 juin 1851 un ballon libre s'éleva du Champ de Mars et se posa près de la Villehélio ;
41) Le 11 juillet 1852 la flèche de la cathédrale, haute de 26 mètres et surmontant la tour Marie (tour midi) fut détruite par la foudre [Note : Cette flèche avait déjà été endommagée par la foudre le 22 juin 1812] ;
42) Le 29 juillet 1852 la ville vendit aux chanoine Gouello et Souchet, à l'abbé Jules Collin et à Mlle Bagot les matériaux et l'emplacement de la vieille église Saint-Guillaume. Les acquéreurs formèrent une société pour la reconstruction de l'église (A C P, 4 févr. 1853). Sa première pierre fut bénie le 8 août 1852. L'édifice fut béni et ouvert au culte le 30 avril 1859 ;
43) Le 8 août 1852 fut bénie la première pierre de la chapelle Saint-Guillaume. La chapelle, terminée, fut bénie et ouverte au culte le 30 avril 1859 ;
44) Au début de mai 1855 le chapelle Notre-Dame d'Espérance a été ouverte au culte ;
45) Le 17 août 1858 l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie furent reçus officiellement à Saint-Brieuc. Ils arrivaient de Moncontour. Ils repartirent le lendemain pour Dinan (Poulain Corbion, Récit du voyage de leurs Majestés en Bretagne, 1858) ;
46) Par acte du 21 juin 1859 le supérieur de l'école Saint-Charles acquit par échange avec le chanoine Prud'homme le terrain du Clos-Azo, rue Cordière (Viénot, notaire). La première pierre du bâtiment fut bénie le 21 novembre 1859. Le nouvel établissement ouvrit ses portes en octobre 1864 (Vte A. du Bois de la Villerabel, L'Ecole Saint-Charles, 1891) [Note : Dès 1891 on appelait carlistes les élèves de l’école Saint-Charles, alors que le même terme désignait les partisans de don Carlos, prétendant au trône d’Espagne depuis le 1er octobre 1833, et de ses descendants. On a appelé aussi carlistes, sous la Monarchie de juillet, les partisans de Charles X, depuis son exil (1830) jusqu’à sa mort (1836)].
47) Le 31 janvier 1861 fut fondée la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, toujours existante ;
48) Le 12 avril 1863 fut inauguré le palais de justice de Saint-Brieuc oeuvre de l'architecte Guépin, avec un fronton dû au sculpteur Pierre-Marie Ogé ;
49) Le 7 septembre 1863 fut ouvert le tronçon de la ligne Paris-Brest par lequel Saint-Brieuc fut relié à Rennes, Paris et Guingamp ;
50) Le 31 juillet 1865 eut lieu le couronnement de Notre-Dame d'Espérance ;
51) Le 5 octobre 1867 eut lieu à Saint-Brieuc un Congrés celtique international ;
52) En 1874 le 71ème régiment d'infanterie arriva en garnison à Saint-Brieuc. Il y resta jusqu'à sa dissolution le 28 février 1963 et son nom a été donné à une rue de la ville ;
53) En décembre 1875 l'ancien théâtre, dit la "Comédie", fut détruit par un incendie ;
54) En 1884 furent construites les deux écoles normales et la bibliothèque municipale. Le théâtre fut inauguré la même année ;
55) Le 25 avril 1895 fut bénie la première pierre de l'église Saint-Ignace de Cesson. L'édifice fut consacré le 28 janvier 1901 ;
56) Le 4 mai 1898 fut installé le réseau téléphonique de Saint-Brieuc. Ce réseau fut relié à Brest et à Rennes le 16 décembre 1898 puis à Paris en 1905 (Ouest-France, 7 mars 1963) ;
57) La chapelle Notre-Dame d'Espérance fut consacrée le 31 mai 1898 et érigée en basilique mineure le 2 janvier 1903 ;
58) En 1903 furent construits par l'ingénieur Harel de la Noë les viaducs de Souzain et de Toupin ;
59) Le 15 avril 1905 fut inaugurée la gare des chemins de fer départementaux, construite avec une voûte en "chainette" par l’ingénieur Harel de la Noë ;
60) Le 18 décembre 1908 fut bénie la première pierre de l’église Sainte-Anne de Robien. L’église elle–même fut bénie le 6 mars 1910. La paroisse de Robien fut érigée par décision épiscopale du 8 juin 1911 ;
61) Le 10 novembre 1910 fut inauguré l'hôtel des postes ;
62) La première pierre de la chapelle du Sacré-Coeur des Villages fut bénie le 3 septembre 1911. La chapelle (auj. église) fut bénie le 20 octobre 1912 ;
63) Par décision épiscopale du 21 décembre 1926 la paroisse du Sacré-Coeur (les Villages) fut érigée en paroisse distincte, à compter du 1er janvier 1927 ;
64) Le 19 mai 1929 fut bénie la première pierre de l'égliee Sainte-Thérèse de Gouédic. L'église fut bénie le 11 décembre 1932 (la flèche n'étant pas terminée) et la paroisse fut érigée par décision épiscopale du 1er décembre 1932 ;
65) Le 17 mai 1931 la gare de Saint-Brieuc et la chambre de commerce furent inaugurée par le ministre Louis de Chappedelaine (député et conseiller général des Côtes-du-Nord) ;
66) Le 29 mail 1938 le lycée Ernest Renan et le collège technique Curie furent inaugurée par Albert Lebrun, président de la République ;
67) Le 10 décembre 1943 vingt élèves du lycée de Saint-Brieuc furent arrêtés par les Allemands. Trois de ces élèves (Geoffroy, Le Cornec et Salaün) furent fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944 ;
68) Le 1er août 1944 des résistants du groupe Max se rendirent maîtres de la prison de Saint-Brieuc et délivrèrent une vingtaine de leurs camarades, dont plusieurs étaient condamnée à mort ;
69) Le 5 août 1944 un combat eut lieu à Gouédic entre des résistants et une colonne S S. Le 6 août, la ville de Saint-Brieuc fut libérée de l'occupation allemande ;
70) Le 21 juillet 1945 le général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire, est venu en visite officielle à Saint-Brieuc ;
71) Par décision épiacopale du 12 juin 1956 la paroisse de la ville-Ginglin ou de Saint-Guénolé fut érigée en paroisse distincte ;
72) Le 8 septembre 1960 eut lieu la deuxième visite officielle du général de Gaulle à Saint-Brieuc ;
73) Par désicion épiscopale du 8 septembre 1961 la paroisse Saint-Yves (la Villehélio) fut érigée en paroisse distincte ;
74) Par décision épiscopale du 24 septembre 1961 la paroisse Saint-Vincent-de-Paul (la Croix-Saint-Lambert) fut érigée en paroisse distincte. Ainsi le nombre des paroisses de la commune de Saint-Brieuc est-il aujourd'hui de neuf ;
75) Le 15 juillet 1962 fut inauguré le pont d'Armor ;
76) Le 28 avril 1968 le garage de la C R S 13 fut détruit par explosifs ;
77) Le 19 décembre 1975 une explosion détruisit une partie du palais de justice ;
78) Le 27 juin 1980 ont été mis en service les viaducs du Gouët et du Gouédic ;
79) Le 20 octobre 1980 fut inauguré l’hôpital nouvellement construit à la Beauchée.
D'assez nombreux ouvrages et articles ayant été consacrés à l'histoire de Saint-Brieuc, il convient de donner, par ordre chronologique, la liste des principaux d'entre eux :
1) 1771 : Abbé Ruffelet, Annales briochines ou abrégé chronologique de l’histoire ecclésiastique, civile et littéraire du diocèse de Saint-Brieuc. Réédité en 1850 ;
2) 1834 : Habasque, Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral du département des Côtes-du-Nord, t. II, p. 1-278. Réimprimé vers 1980 ;
3) 1852 : Charles Guimart, Histoire des évêques de Saint-Brieuc ;
4) 1855-1856 : J. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne. Histoire et monuments. Diocèse de Saint-Brieuc, t, I et II (relatifs à la ville de Saint-Brieuc) ;
5) 1884 : Jules Lamare, Histoire de la ville de Saint-Brieuc. Réimpression en 1975 ;
6) 1891 : Vte Artur du Bois de la Villerabel. A travers le vieux Saint-Brieuc. Souvenirs et monuments (contient un armorial briochin de 74 noms) ;
7) 1895-1910 : articles d'A. Anne-Duportal dans les mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord ;
8) 1922 : E. Gaignoux, Saint-Brieuc au temps de Poulain-Corbion (Soc. d'émul. des C-du-N) ;
9) 1930 : J.-B. Illio, Histoire de Saint-Brieuc (avec un chapitre de prospective : Saint-Brieuc en 1950) ;
10) 1973 : Yves Lavoquer, Saint-Brieuc.
Parmi les nombreux personnages connus qui ont donné quelque lustre à la ville de Saint-Brieuc, il convient de rappeler surtout les suivants :
1) Briomaglus, dit en abrégé Brioccius (en francais Brieuc), né dans le pays de Cardigan (Ecosse). Il aurait débarqué, avec 84 campagnons, à l'embouchure du Gouët et il aurait établi son monastère à l'emplacement où se trouve aujourd'hui le ville de Saint-Brieuc, dont il aurait été le fondateur. C'est là qu'il mourut. Ces événements se seraient passés vers le VIème siècle et nous sont connus par une biographie légendaire (Vita Brioccii) contenue dans un manuscrit de la bibliothéque de Rouen du XIème ou XIIème siècle. Ce manuscrit fut publié par dom François Plaine en 1883 et sa traduction française par Kerbiriou (d'après Doble) en 1930. Les reliques de Brieuc furent transportées à Angers vers 851 sur l'ordre d'Erispoé et une partie revint à Saint-Brieuc en 1210. La fête du saint, canonisé par la voix populaire, est le 1er mai et celle de sa translation (1210) était le 18 octobre ;
2) Hugues de Montrelais, né vers 1300, originaire de Montrelais (L-Atl.) évêque de Tréguier (19 nov. 1354) puis de Saint-Brieuc (21 août 1357). Il quitta Saint-Brieuc en 1371, fut fait cardinal le 20 décembre 1375 et mourut à Avignon le 26 février 1384. Il était appelé le cardinal de Bretagne ;
3) Jean de Malestroit, né vers 1370, premier président en la chambre des comptes de Nantes, évêque de Saint-Brieuc (1406), chancelier de Bretagne (1408), évêque de Nantes (24 août 1419), cardinal (1440), mort à Nantes le 14 septembre 1443 (Cf. Thomas-Lacroix dans le Bull. de la Soc. archéol. et hist. de Nantes, cxv, 1978) ;
4) Jean-Marie le Saulnier de la Villehélio [Note : Il était de la même famille que François Le Saulnier de Saint-Jouan premier maire de Binic (voir la notice de Binic), né à Saint-Brieuc en 1784], baptisé à Saint-Brieuc le 14 octobre 1713, commissaire général de la Marine. Il reçut des lettres de noblesse en mars 1772 et mourut à Saint-Brieuc le 12 juillet 1782 (J. Meyer, La Noblesse de Bretagne, I, 1966. p. 380) ;
5) Michel-Christophe Ruffelet, né à Saint-Brieuc le 11 janvier 1725, prêtre (20 sept. 1749), chanoine de Saint-Guillaume (1771) puis de la cathédrale (1789}, chanoine titulaire (1802), mort à Saint-Brieuc le 21 août 1806. Il publia les Etrennes briochines pour 1762 et pour 1763, ainsi que les Annales briochines (1771 ; rééd. 1850) (A. du Bois de la Villerabel, Le Chroniqueur Ruffelet dans : Mém. de la Soc. archéol. et hist. des C-du-N, V, 1870 - Arch. des C-du-N, V 536) ;
6) Jean-Louis Bagot, né à Saint-Brieuc le 4 juin 1727, docteur en médecine de la faculté de Reims (13 oct. 1762), maire de Saint-Brieuc (1774-1776 et 1790-1791), député à l'Assemblée législative (1791), mort à Saint-Brieuc le 28 février 1794. Il a laissé un manuscrit d'observations médicales et météorologiques de 1772 à 1790, aujourd'hui conservé aux Archives départementales ;
7) Julien-Jacques Palasne de Champeaux, né à Saint-Brieuc le 21 mars 1736, sénéchal royal de Saint-Brieuc (1765), député aux Etats généraux (1789) puis à la Convention (1792), mort à Breat le 2 novembre 1795. Son nom a été donné à une rue de Saint-Brieuc en mai 1904 ;
8) Pierre Odio de Baschamps, né à Saint-Brieuc le 28 septembre 1749, religieux de l'abbaye de Beauport, prieur-recteur de Pordic (1776-1791), vicaire de l'évêque constitutionnel des Côtes-du-Nord (7 nov. 1792), bibliothécaire (11 nov. 1975). L'évêque étant mort, Odio Baschamps eut la charge de l'église constitutionnelle du diocèse du 28 mai 1801 jusqu'à l'arrivée de l'évêque concordataire (11 juin 1802). Celui-ci le nomma chanoine (8 janv. 1803). Il mourut à Saint-Brieuc le 9 septembre 1805. Il est connu pour avoir rapporté de Paris le masque du Cardinal de Richelieu, qu'il aurait remis à Nicolas Armez (voir la biographie de Charles Armez dans la notice de Plourivo). Les Archives, des Côtes-du-Nord possèdent une lettre inédite du 1er décembre 1805 relative à cette question [Note : "J’avais réclamé le masque de Richelieu qui devait être dans ses armoires (celles de M. Baschamps) mais il ne s’est pas trouvé et je l’ai inutilement cherché dans la bibliothèque’’ (Martin, chargé de la bibliothèque, Arch. des C-du-N, T bibl. de St-Br.)] ;
9) Jean-François-Pierre Poulain de Corbin, né à Quintin le 10 juin 1743, avocat au Parlement, maire de Saint-Brieuc (1780), député aux Etats généraux (14 avril 1789), procureur de la commune de Port-Brieuc (30 mars 1975), commisaire du Directoire exécutif près la municipalité de Port-Brieuc (30 oct. 1797). Lors de la prise de Saint-Brieuc par les chouans, en sortant de sa maison (auj. direction départementale de l’Equipement) avant le lever du jour, il fut atteint, accidentellement semble-t-il, de plusieurs balles et mourut le 28 octobre 1799. Sa statue en bronze, enlevée par les Allemands pendant l’occupation de 1940, consacrait la légende selon laquelle il serait tombé en criant "Vive la République". Son nom a été donné à une rue de Saint-Brieuc ;
10) Louis-Jean Prud'homme, né à Saint-Brieuc le 14 mars 1745. D'abord libraire par la cession de sa mère Yvonne Doublet (1767). il racheta ensuite, le 22 juillet 1776. à Jean Mahé le fonds d'imprimerie que celui-ci avait obtenu en décembre 1751 après la mort de Jean-Baptiste-Julien Doublet. Il était lieutenant de maire avant la Révolution, fut mis en prison pendant la Terreur, fut élu député au Conseil des Anciens (1797-1800) et fut nommé maire de Saint-Brieuc par le Roi (1816-1818). Il mourut à Saint-Brieuc le 22 mars 1832 ;
11) Jean-François le Saulnier de La Villehélio, marquis de la Villehélio (à Saint-Brieuc), fils de Jean-Marie, qui précède. Il naquit à Vannes (par. Saint-Pierre) le 31 mars 1761, fut président en la chambre des comptes de Bretagne (1782), émigra en 1830 et mourut à Fribourg (Suisse) le 25 octobre 1836 ;
12) Jean-Marie Robert de Lamennais, né à Saint-Malo le 8 septembre 1780, fondateur des frères de l'Instruction chrétienne (6 juin 1819). Il fut vicaire général à Saint-Brieuc de 1814 à 1820 et fonda, dans cette ville, en 1820 à couvent des religieuses de la Providence. Il mourut à Ploërmel (Morb.) le 26 décembre 1860, étant supérieur général des frères de l’Instruction chrétienne. Il était le frère de l’auteur des Paroles d’un croyant, fondateur de la démocratie chrétienne (Laveille, J-M de la Mennais, 2 vol., 1903-1911). Sa cause de béatification et canonisation a été introduite par le pape Pie X le 22 mars 1911 ;
13) Julie Bagot, fille du Dr Bagot, qui précède. Elle naquit à Saint-Brieuc le 27 avril 1785. Elle fonda l'orphelinat Notre-Dame de la Fontaine (1816), reçut le prix Monthyon (1832) et mourut à Saint-Brieuc "en odeur de sainteté" le 6 septembre 1864 (Arch. des C-du-N, V 4230 – Sur son père et elle, voir : Dr du Bois Saint-Sévrin, dans Soc. d’émul. des C-du-N, lx, 1928) ;
14) Léonard Charner, né à Saint-Brieuc 13 février 1797, député des Côtes-du-Nord (13 mai 1849), contre-amiral (3 févr. 1852), vice-amiral (7 juin 1855), commandant en chef des forces navales en mer de Chine (mai 1860) puis en Cochinchine. Il rentra en France en septembre 1861, fut fait sénateur (22 janv. 1862) et amiral (décret du 15 nov. 1864). Il mourut à Paris le 8 février 1869 ;
15) Alexandre Glais-Bizoin, né en 1800, député et l'un des cinq membres du Gouvernement de la Défense nationale en 1870. Ayant acheté la propriété de la tour de Cesson le 20 octobre 1852, il y fit construire une demeure, dans laquelle il mourut le 6 novembre 1877. Sa biographie a été donnée à propos de Quintin ;
16) Charles Lucas, né à Saint-Brieuc le 9 mai 1803, membre de l'Institut (Acad. des sc. mor. et polit., 1836). Il milita pour la réforme du droit pénal et, particulièrement, pour l'abolition de la peine de mort. Il mourut à Paris le 20 décembre 1889 (Jules Simon, Notice hist. sur la vie et l’oeuvre de Ch. L., 1894 – C-du-N. Dict. Biogr. ill., 1912, p. 438-475) ;
17) Achille Latimier du Clésieux, né à Saint-Brieuc le 30 avril 1806. En 1843 il fonda dans sa propriété de Saint-Ilan en Langueux une colonie agricole. Il créa à Paris en 1873 la Société du nouveau théâtre pour "amuser les gens sans les dépraver". En 1883 il finança de ses deniers la Société civile de l'école Saint-Charles et sauva ainsi cet établissement. Il a publié plusieurs pièces de vers. Comte romain par bref pontifical, il est mort à Saint-Brieuc le 25 juin 1893 ;
18) Jules-Henri de Geslin de Bourgogne, frère d'Ernest qui suivra, né à Saint-Brieuc le 3 septembre 1812, un des fondateurs du journal Le Français de l'Ouest (1840), de la Société archéologique des Côtes-du-Nord (1842) et de la Société départementale d'agriculture (1843), fondateur et premier président de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord (1861), conseiller de préfecture (1864), élu chef de bataillon des Mobiles des Côtes-du-Nord (27 août 1870), mort à Saint-Brieuc le 12 octobre 1877. Son principal ouvrage, écrit en collaboration avec Anatole de Barthélemy, depuis membre de l'Institut, consiste dans les Anciens évêchés de Bretagne (6 vol. et un atlas, 1855-1879), souvent utilisés pour le présent travail. Son fils Jules-Charles-Paul, chef d'escadrons, a été président de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord de 1888 à 1893 ;
19) Jean-Marie Houvenagle, né à Saint-Brieuc le 31 mai 1813 dans une famille originaire de Vieux-Berquin (Nord). Avocat, député (23 avril 1848), il mourut à Saint-Brieuc le 18 novembre 1865. Son nom a été donné à la Grand-Rue par délibération municipale du 1er décembre 1865 ;
20) Ernest de Geslin de Bourgogne, né à Châtelaudren le 8 février 1816, fondateur de l'orphelinat de Montsouris (1858), archiprêtre, curé de Notre-Dame de Paris (1875), mort à Paris le 17 janvier 1881, inhumé à Saint-Brieuc ;
21) Jules-Eugène Rochard, né à Saint-Brieuc le 30 octobre 1819, docteur en médecine, membre de l'Académie de médecine, auteur d'ouvrages de médecine, chirurgie et hygiène. Il mourut à Versailles le 14 septembre 1896. Son nom a été donné à une rue de Saint-Brieuc ;
21bis) Anatole de Barthélemy, né à Reims le 1er juillet 1821, élève de l’Ecole des chartes (1842), secrétaire général de la préfecture des Côtes-du-Nord (1845), sous-préfet de Belfort (1855), député (1858), membre de l’Institut (1887), président de l’Académie des inscription et belles lettres (1900), mort à ville-d’Avray (H-de-S) le 27 juin 1904. Il écrivit des ouvrages d’érudition, notamment sur la Bretagne. Ses Anciens évêchés de Bretagne (1855-1879), écrits en collaboration avec Geslin de Bourgogne (plus haut, n° 18), ont été souvent cités dans les cinq fascicules de ces Eléments d’histoire et d’archéologie ;
22) Charles Collin, né à Saint-Brieuc le 27 novembre 1827, organiste de la cathédrale de 1845 à 1909, compositeur de musique, mort à Saint-Brieuc le 2 mars 1911. Sa famille, qui habitait Saint-Brieuc dès le début du XVIIIème siècle, a compté neuf musiciens aux XIXème et XXème siècles ;
23) Zénaïde Fleuriot, née à Saint-Brieuc (rue Houvenagle) le 28 octobre 1829. Elle a écrit de nombreux romans peur les enfants. Plusieurs ont été publiés dans le Bibliothèque rose. Elle a vécu à Saint-Brieuc et au Château-Billy en Ploufragan, chez les Dlles de Kerever, ses élèves (1849) puis à Plouaret (1867). Ensuite elle s'est fixée à Paris (1869), où elle a fondé un patronage d'apprentis, rue du Cherche-Midi (1871). Elle mourut à Paris le 19 décembre 1890 et fut inhumée à Locmariaquer (Morb.), où elle avait fait construire le chalet de Kermoareb (F. Coant, Une comtesse de Ségur bretonne dans : Nouv. revue de Bret., VI, 1952, 321-328, 450-455) ;
24) Mathias-Auguste Comte de Villiers de l'Isle-Adam, né à Saint-Brieuc le 7 novembre 1838 (2 rue Saint-Benoît, dans une maison qui a été démolie en 1962), poète et romancier. Parmi ses oeuvres, on peut citer : Contes cruels (1883), L’Eve future (1886), Tribulat Bonhomet (1886), Nouveaux contes cruels (1888), Axel (1890). Il est mort le 18 août 1889 à Paris, où il était arrivé en 1867. Sa famille maternelle (Le Nepvou de Carfort) habitait Saint-Brieuc depuis le XIIIème siècle (J. Bollery, La Bret. de V. de l’I.-A., 1961) ;
25) Arthur du Bois de la Villerabel, né à Saint-Brieuc le 27 juin 1839, président de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord (1883-1887), auteur d'études sur Compadre (1866), Ruffelet (1867), Le vieux collège de Saint-Brieuc (1881), A travers le vieux Saint-Brieuc (1891), mort à Saint-Brieuc le 24 novembre 1891 ;
26) Louis-Ange-François-Arthur Frogé, né à Saint-Brieuc le 5 novembre 1841, docteur en médecine à Paris (1868). Son père était depuis 1866 médecin en chef de l'hôpital de Saint-Brieuc. Lui-même devint chirurgien en chef de l'hôpital en 1894 et mourut à Saint-Brieuc le 12 avril 1902, ayant publié en 1868 et 1979 deux études médicales sur la pathogénie de la grossesse et sur la fièvre dans les maladies aiguës ;
27) Louis-Marie-Olivier Duchesne, né à Saint-Servan (I-§-V) le 13 septembre 1843, professeur à l'école Saint-Charles de Saint-Brieuc de 1867 à 1871. Il fut élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1888) puis à l’Académie française (26 mai 1910) et fut directeur de l’Ecole française de Rome (1895-1922). Il mourut à Rome le 21 avril 1922. Ses principaux ouvrages furent l’édition du Liber pontificalis (2 vol., 1886-1892) et les Fastes épiscopaux de l’ancienne Gaule (3 vol., 1894-1915) ;
28) Louis-Nathaniel Rossel, né à Saint-Brieuc le 9 septembre 1844, polytechnicien, capitaine du Génie, chef de légion de la garde nationale pour la Commune de Paris (mars-avril 1871) puis délégué provisoire à la Guerre (30 avril). Il donna sa démission et, arrêté par les Versaillais (7 juin), il fut condamé à mort et fusillé au camp de Satory (Versailles) le 28 novembre 1871 (H. Saint-Julien, Louis Rossel, officier insurgé, 1962) ;
29) Yves de Geslin de Bourgogne, né à Saint-Brieuc le 12 mars 1847, général de brigade (avril 1898), mort à Saint-Brieuc le 27 mars 1910. Il était frère puiné de Jules-Charles-Paul mentionné ci-dessus. Leur cousine Jeanne de Geslin de Bourgogne fut supérieure générale des religieuses franciscaines Missionnaires de Marie, à Rome ;
30) Pierre-Marie-François Ogé, fils du sculpteur né à Plérin, sculpteur lui-même, né à Saint-Brieuc le 24 mars 1849. Il est l’auteur de la statue de Poulain Corbion (disparue de Saint-Brieuc pendant la guerre), de celles de Brizeux et Dupuy de Lôme à Lorient et d’un buste de son père (musée de Saint-Brieuc). Il est mort à Paris en juin 1913. Le peintre Charles-Jean-Félix Ogé (Saint-Brieuc 1852-Lorient 1915) était son frère ;
31) Ferdinand Foch (1851-1929), maréchal de France, généralissime des armées alliées (1918). Il avait épousé à Saint-Brieuc le 5 novembre 1883 Julie Bienvenüe et effectua de longs séjours dans cette ville au 43 de l’actuelle rue du Maréchal-Foch de 1883 à 1897. La rue Saint-Michel est devenue rue du Maréchal-Foch par délibération du 16 décembre 1918 ;
32) Louis Harel de la Noë [Note : Ce mot se prononce "nô"], né à Saint-Brieuc le 29 janvier 1852, diplômé de l'Ecole polytechnique (1er nov. 1872), ingénieur des Ponts-et-chaussées (1er nov. 1875), ingénieur en chef des Côtes-du-Nord (1901). Il construisit de 1902 à 1906 le réseau des chemins de fer départementaux [Note : Ils ont fonctionné du 1er mai 1905 au 31 décembre 1956], avec de nombreux ouvrages d'art, notamment, à Saint-Brieuc les viaducs de Souzain et de Toupin, ainsi que la gare routière [Note : La gare du chemin de fer départemental, devenue depuis la gare routière, comporte une voûte en "chaînette" (et non une voûte "parabolique", comme on l'écrit parfois). La chaînette, courbe transcendante, jouit de propriétés mécaniques remarquables]. Retraité en 1918, il est mort à Landerneau (Fin.) le 28 octobre 1931. La partie du Brd de Sévigné située entre les ponts de Toupin et de Souzain a reçu le nom de Bd Harel de la Noë par délibération municipale du 22 juillet 1932, approuvée par le préfet le 3 août (Hélary dans : Annales des P-&-C, févr. 1932 - Corbes dans : Soc. d'émul. des C-du-N, xcv, année 1966) ;
33) Henri Servain, né à Guingamp le 21 janvier 1857, maire de Saint-Brieuc (1904-1919 et 1929-1931), conseiller général (1906-1929), député (1919), sénateur (1921), mort à Saint-Brieuc le 28 août 1931 ;
34) Elie Le Goff, né à Saint-Brieuc le 1er mars 1858, sculpteur, auteur, notamment des bustes de Baratoux et Villiers de l'Isle-Adam (musée de S B). Il est mort à Saint-Brieuc le 30 juin 1938, ayant perdu ses trois fils à la guerre de 1914 (l'un d'eux, Paul Le Goff, était sculpteur ; on lui doit La Forme se dégageant de le matière). La rue du Légué, en partie, a reçu le nom de rue des Trois-Frères-Le Goff par délibération du 30 janvier 1920 ;
35) André du Bois de la Villerabel, né à Saujon (Char.-Mar.) le 28 juin 1864, ordonné prêtre à Saint-Brieuc (17 juillet 1787), vicaire général du diocèse et archidiacre de Saint-Brieuc (21 août 1906), évêque d'Amiens (29 mai 1915), sacré le 29 juillet 1915, archevêque de Rouen (8 décembre 1920), archevêque titulaire de Mélitène (auj. Malatya, Turquie) (4 juillet 1936). Il se retira à Saint-Brieuc et mourut à Nice le 3 janvier 1938. Il publia plusieurs biographies religieuses, notamment celle de Jean Leuduger (1924) ;
36) Armand Waron, né à Dahouët en Pléneuf-Val-André le 1er août 1868, opticien, juge de commerce (1908-1920), maire de Saint-Brieuc (13 septembre 1919), député (11 mai 1924), non réélu en 1928, mort à Saint-Brieuc le 25 novembre 1956 ;
37) Charles Meunier, né à Saint-Brieuc le 12 septembre 1869, dit Meunier-Surcouf (du nom de sa femme), ingénieur et polytechnicien, député (1913-1919), sénateur (1931-1938), adjoint au maire de Saint-Brieuc (1908-1912), conseiller général de Pléneuf (1919-1940), président du Conseil général (1930-1940), mort à Paris (16ème arr.) le 4 janvier 1956 ;
38) Alfred Jarry, né à Laval le 8 septembre 1873, l’auteur d’Ubu roi (1888). Il fut élève du lycée de Saint-Brieuc de 1885 à 1888 et y obtint des prix de mathématiques. Il a écrit à cette époque Saint-Brieuc des Choux, un recueil de vers burlesques, publié en 1964. Il est mort à Paris le 1er novembre 1907 ;
39) Raoul Harscouët, né à Saint-Brieuc le 14 juin 1874, prêtre (1899), évêque de Chartres, sacré le 22 juillet 1926, décédé à Chartres le 18 octobre 1954 ;
40) Le Vicomte Henri Frotier de la Messelière, né au manoir du Prémorel en Plesder (I-&-V) le 2 novembre 1876, docteur en droit et auteur de nombreux ouvrages généalogiques, notamment les Filiations bretonnes (5 vol., 1912-1924) [Note : Cet ouvrage a été réimprimé à Mayenne en 1965 et accompagné, en 1976, d'un sixième volume, dû à M. J. Durand de Saint-Front]. Ses travaux manuscrits, ses dessins de monuments ont été donnés aux Archives des Côtes-du-Nord et au musée de Saint-Brieuc. La plupart des illustrations qui ornent le présent ouvrage sont de sa plume, Il est mort à Saint-Brieuc le 6 décembre 1965 ;
41) Florent du Bois de la Villerabel, cousin germain d'André, qui précède et fils d'Arthur, qui écrivit A travers le vieux Saint-Brieuc (1891). Il naquit à Saint-Brieuc le 29 septembre 1877, fut vicaire général d'Amiens et devint évêque titulaire d'Enos (Turquie), coadjuteur de l'archevêque de Tours le 7 mai 1920. Il fut sacré à Amiens le 20 juin. Puis il fut successivement évêque d'Annecy (21 nov. 1921) et archevêque d'Aix (Aix enProvence, B-du-R) (11 mai 1940). Il quitta Aix le 13 décembre 1944 et se retira à Saint-Brieuc avec le titre d'archevêque d'Enos, Il mourut à Saint-Brieuc le 7 février 1951. Il est l'auteur d'une biographie de Charles de Blois ;
42) Jules Le Bigot, né à Saint-Brieuc le 14 août 1883, contre-amiral (1936), vice-amiral (1937), commandant en chef de la force navale d'Extrême-Orient (1937-1939), préfet maritime de Cherbourg (1939-1940), mort au Val-de-Grâce à Paris (5ème arr.) le 13 mars 1965 ;
43) Albert Cavelier de Cuverville, né à Saint-Brieuc le 2 novembre 1892. officier de marine aviateur. Il eut trois doigts de la main droite arrachés le 26 mars 1928, alors qu'il était instructeur sur la Jeanne-d'Arc. Cet accident ne l'empêcha pas de s'envoler, le 16 juin suivant, sur un Latham 47, afin de retrouver le général italien Nobile, perdu, avec son dirigeable, l'Italia, au nord-est du Spitzberg (Norvège). Il émit un dernier message le 18 juin 1928 et disparut ensuite. Nobile fut recueilli par un brise-glace russe. Le nom de Cuverville avait été donné à une rue de Saint-Brieuc par délibération du 26 décembre 1912 (Sur le famille de Cuverville, voir la notice d'Allineuc) ;
44) André Flouriot, né à Guingamp le 2 août 1893, colonel du 102ème R I (1939), prisonnier de guerre (1940), général (1945), président des Anciens Combattants des Côtes-du-Nord (1946-1961). mort à Saint-Brieuc le 12 janvier 1980 ;
45) Jean Grenier, né à Paris, le 6 février 1898, professeur de faculté, philosophe. Il a habité Saint-Brieuc à partir de 1903. Il est mort à Dreux (Eure) le 5 mars 1971 (Corbes dans : Soc. d'émul. des C-du-N, cviii, 1978) ;
46) Louis Guilloux, né à Saint-Brieuc le 15 janvier 1899, romancier. Il a écrit notamment La maison du peuple (1927), Dossier confidentiel (1930), Compagnons (1931), Le Sang noir (1936), Le Pain des rêves (1942), Le Jeu de Patience (1949), Cripure (1960). Il a reçu plusieurs prix littéraires dont le Renaudot en 1949. Il est mort à Saint-Brieuc le 14 octobre 1980 (E. Prigent, Louis Guilloux, 1971) ;
47) Henri Nomy, né à Saint-Brieuc le 4 juin 1899, contre-amiral (1945), vice-amiral (1950), chef d'état-major général de la Marine (1951), amiral (1953), mis au cadre de réserve (mai 1960), mort à Toulon (Var) le 2 août 1971 ;
48) Antoine Mazier, né à Saint-Etienne-Cantalès (Cantal) le 11 octobre 1908, professeur agrégé au lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, député des Côtes-du-Nord (1946-1958), maire de Saint-Brieuc (1962-1964), conseiller général (1958-1964). Il fut un des fondateurs du P S U (Parti Socialiste Unifié). Il mourut à Paris (13ème arr.) le 6 décembre 1964 ;
49) Yves Lavoquer, né à Rennes le 3 octobre 1911, professeur de lettres au lycée de Saint-Brieuc, chargé de former l'Armée secrète dans les Côtes-du-Nord, membre du Comité départemental de libération depuis septembre 1943. Comme journaliste, il fonda La Repubtique sociale (Rennes, début 1945), fut rédacteur en chef de l'Union (Reims) puis de Libération Champagne (Troyes). Comme historien, il a écrit Saint-Brieuc (1973) et Alexandre Glais-Bizoin (Soc. d'émul. des C-du-N, 1978). Il est mort à Saint-Brieuc le 5 mai 1981 et a été inhumé à Saint-Cast ;
50) Albert Camus, né à Mondovi (Algérie) le 7 novembre 1913, écrivain, auteur de La Peste (1947) et prix Nobel de littérature (1957). Son père est arrivé blessé à l'hôpital militaire de Saint-Brieuc en 1914 et y est mort. Il est enterré au cimetière Saint-Michel. Albert Camus fut l'élève de Jean Grenier au lycée de Saint-Brieuc. Il revint dans cette ville en 1947 (4 août), en compagnie de Jean Grenier et Louis Guilloux, puis en 1957. Il est mort à Villeblevin (Yonne) le 4 janvier 1960 (Les Cah. de l’Iroise, avr.-juin 1981, p. 104-108).
(Bulletin d'informations des maires).
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