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On qualifie de caradocéen ce qui se rapporte à cette commune (J O, 15 oct. 1947).

Sur le clocher de l'église sont sculptées les armes de l'ancienne paroisse : de gueules à neuf macles d'or, qui étaient celles de la famille Le Sénéchal de Carcado, éteinte, semble-t-il, avant 1900. Cette famille portait les mêmes armes que la maison de Rohan.

Un acte de 1283 mentionne la paroisse de Monasterio Caradoci, Coriosopitensis diocesis (Morice, Preuves, I, col. 1069). Moustaer Caradeuc est cité parmi les bénéfices du diocèse de Quimper, au terroir de Poher, en 1368 (Bull. de la comm. dioc. d'archit. et d'archéol., Quimper, I, 1901, p. 532). On trouve ensuite les formes Mouster Caradec en 1516 (Cartul. de Redon, p. 541), parroechia divi Caradoci en 1627, enfin St-Caradec dès 1629 (état cicil).

Cette paroisse a élu sa première municipalité au début de 1790 et la commune ainsi formée a été le chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'en 1801. De février 1794 à janvier 1795, elle a été appelée Caradec ou Caradec-sur-Aoust ou Caradec-sur-Oust (état civil). Puis elle a repris son nom actuel Saint-Caradec [Note : Deux autres Saint-Caradec, aujourd'hui en Morbihan, étaient autrefois des paroisses du diocèse de Vannes : Saint-Caradec-Hennebont (aujourd’hui rattaché à la commune d’Hennebont) et Saint-Caradec-Trégomel], qui est devenu officiel par son insertion dans l'arrêté des Consuls du 27 octobre 1801.

Saint-Caradec possède plusieurs édifices anciens, dont trois croix inscrites sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :

1) Deux croix (XVIIIème s.), situées dans le bourg et inscrites le 27 mars 1926 ;

2) La croix du cimetière (XVIIIème s.), inscrite le 17 février 1928 ;

3) L'église Saint-Caradec (1660-1664 ; clocher v. 1700 ; sacristie 1720) ;

4) La chapelle Saint-Laurent de Saint-Joret (XVIIème s. avec restes du XVème s.) ;

5) La chapelle Saint-Quidic (XVIème s.) ;

6) La chapelle Notre-Dame de Bon-Secours de Saint-Marcel (XVIIIème s. env.) ;

7) L'enceinte quadrangulaire de la Bouillace (âge du Fer).

Plusieurs événements sont relatifs à cette commune :

1) Par lettres patentes données en décembre 1624 et enregistrées au Parlement de Bretagne le 9 octobre 1626, la terre du Bot (le Bot au Sénéchal, près du bourg de Saint-Caradec) fut réunie à celle de Carcado (en Saint-Gonnery, Morb.) et l'ensemble érigé en baronnie en faveur de François le Sénéchal de Carcado (Arm. gén. de la France, d'Hozier, I, 511) ;

2) Le 1er mars 1944 six membres du maquis de Saint-Bihy furent arrêtés à Saint-Caradec ;

3) Du 17 au 31 juillet 1944 des armes furent parachutées à Kerguéhuic pour le 4ème bataillon F F I du Morbihan ;

4) Le 4 août 1944 eut lieu à Saint-Caradec un combat entre la Résistance et les Allemands.

On trouvera la généalogie des Le Sénéchal de Carcado dans : Moréri, Le Grand dict. hist., VI, 1759, p. 18-23 ; La Chénaye-Desbois, Dict. de la Nobl., XII, 1778, p. 531-533 ; Vte H. du Halgouet, La Baronnie de Carcado (Bull. de l'Assoc. bret., 3ème s., t. XXXIV (1922), p. 3-39). Cette famille était issue des sénéchaux féodés du duché de Rohan, dont la charge était assise sur le fief de la Sénéchalie, comprenant les terres du Bot et de Saint-Caradec. Les principaux personnages de cette famille seront indiqués ci-dessous :

1) François le Sénéchal, seigneur de Carcado, du Bot et de Saint-Caradec, puis baron de Carcado (1624), né à Saint-Gonnery (Morb.) le 29 janvier 1598, conseiller au parlement de Bretagne, mort à Rennes dès le 25 mai 1639 ;

2) Eustache le Sénéchal de Carcado, fils du précédent, né le 16 octobre 1628, abbé de Geneston (L-Atl.) en 1677 puis évêque de Tréguier, nommé par le Roi le 1er juin 1686 et par le Pape le 23 novembre 1692, mort à Paris le 15 mars 1694 ;

3) Louis-Alexandre le Sénéchal, marquis de Carcado, né vers 1712, mousquetaire de la Cie du Roi, colonel du régiment de Bresse, lieutenant général (10 mai 1748), mort à Carcado en Saint-Gonnery (Morb.) le 8 avril 1763, inhumé le 10 dans l'église de Saint-Caradec ;

4) Louis-Gabriel le Sénéchal, dernier marquis de Carcado, né vers 1716, colonel du régiment de Bresse sur démission de son frère, qui précède, (1745) puis lieutenant général (1780), mort le 13 mai 1785 sans postérité masculine, le dernier de la branche de Carcado.

(Bulletin d'informations des maires).

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