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SAINT-CAST-LE-GUILDO |
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La commune de Saint-Cast-le-Guildo ( Sant-Kast-ar-Gwildoù) fait partie du canton de Matignon. Saint-Cast-le-Guildo dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-CAST-LE-GUILDO
Saint-Cast-le-Guildo vient de saint Cast et du site du Guildo. Une ancienne tradition veut que saint Rieul, compagnon de saint Cast au monastère de Landoac, gouverné par saint Jacut, soit le premier venu s'établir sur le territoire. Par arrêté préfectoral du 27 décembre 1971, la commune de Notre-Dame-du-Guildo est fusionnée avec celle de Saint-Cast dont le nom devient Saint-Cast-le-Guildo.
Saint-Cast est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pléboulle. On trouve l'île Saint-Cast, insulam de Sancto Casto, en 1163 dans une bulle du pape Alexandre III mentionnant parmi les possessions de labbaye de Saint-Jacut « Lisle-Saint-Cast » et ses dépendances. L'abbaye de Saint-Aubin des Bois possède aussi des rentes à Saint-Cast (des dîmes sont engagées en 1271 dans la chapelle et la métairie de Senteverguet, forme bretonne de Sainte-Brigitte).
Saint-Cast (Sanctus Castus) est cité comme paroisse dès 1225 dans le cartulaire du prieuré de Saint-Martin de Lamballe, lors de l'octroie d'une rente en froment (à prélever sur la Baillie) par la dame de Matignon. Cette paroisse dépend, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Saint-Brieuc. L'ancienne paroisse de Saint-Cast avait pour subdélégation Lamballe et pour ressort Jugon. M. de Valentinois en était le seigneur au moment de la Révolution. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Cast dépendait du doyenné de Matignon.
Lors des nominations aux succursales en 1803, à Saint-Cast, l'évêque désigne d'abord Jean-Pierre Corguillé, puis définitivement Mathurin-Isidore Cosson. Quant au préfet il eût voulu voir nommer à ce poste J.-B. Nouvel, 42 ans, ex-curé constitutionnel de Saint-Cast, « homme instruit, zélé, de bonnes moeurs, d'un caractère doux, digne à tous égards d'être à la tête d'une succursale ». Mais l'évêque persuadé « que rien n'est moins mérité que l'éloge de M. le préfet, déclare avoir fait tout ce qu'il a pu pour M. Nouvel qui est un ignorant, en le nommant vicaire ».
Notre-Dame-du-Guildo est un démembrement des paroisses de Saint-Cast et de Saint-Potan. Le bourg s'est formé autour d'une église bâtie en 1849 et dédiée à la Vierge (non loin des villages de Bellevue et de Saint-Jaguel, siège d'un ancien prieuré de l'abbaye de Saint-Jacut). Notre-Dame-du-Guildo s'est constitué en paroisse sous le nom de Notre-Dame-de-l'Arguenon aux dépens de Saint-Potan le 9 mai 1849. Le quartier du Guildo est érigé en commune le 14 mai 1856 sous la dénomination de Notre-Dame-du-Guildo et augmenté du quartier de Sainte-Brigitte, en Saint-Cast.
C'est en 1249, qu'est mentionné pour la première fois le nom de Guildo lors d'un legs de 4 deniers fait par Haissia, épouse de Bertrand Pagnon de Pléhérel au port de Guelidou. Une autre donation de 6 deniers est faite en 1256 par Geffroy de la Soraie (ou Loraye) en Quintenic au Guelido. Le port du Guido (Guelidou) figure en 1304 dans le testament de Rolland de Dinan. Un hospice existe au Guildo (dit "port d'aumône", en 1497) dès le XIIIème siècle. Charles de Dinan, seigneur du lieu, fonde vers 1370 deux hôpitaux : l'un situé près de l'ancienne chapelle Sainte-Catherine, l'autre situé près d'une chapelle dédiée à Saint-Julien l'Hospitalier (encore surnommée "l'hôpital des pauvres du Guildo" et où les Carmes s'installent en 1620). En 1387, des indulgences sont accordées par le Saint-Siège pour la chapelle de Saint-Julien l'Hospitalier : " Cum igitur ad capellam hospitalis pauperum sancti Juliani de Guilledou, Macloviensis diocesis, quod, ut asseritur, dilectus filius nobilis vir Carolus de Dinanno, miles dicte diocesis, fundavit ac de bonis a Deo sibi collatis dotavit, in qua quidem capella quatuor perpetui capellani pro servitio divini cultus existunt confiuat Christi fidelium multitudo .. Datum Avenione, XI kalendas julii, anno 9° (21 juin 1387)." (Archives du Vatican).
La vie des saints de Bretagne de Dom Lobineau relate le fait suivant : "Sous l'épiscopat d'Alain Gauthier, évêque de Saint-Malo, en l'an 1341, commença la guerre de Bretagne entre Charles de Blois époux de la princesse Anne de Bretagne, d'une part, et Jean Comte de Montfort, d'autre part ; lequel ayant conquis et muni quelques places, s'embarqua au port du Guildo pour passer en Angleterre" et "Le château du Guildo, d'ou le Comte de Montfort, partit pour aller faire sa désastreuse alliance avec l'Angleterre, et où fut saisi par les ordres de son frère, le malheureux Gilles de Bretagne, etc....". En l'année 1497, Olivier de Saint-Denoual ordonne par son testament "qu'il fut paié à quatre portz d'aulmones, savoir : Le Guildeho, Jouvante, Mordreuc et Establehon, à chacun cind deniers" (anciens évêchés de Bretagne, t. 3).
Par arrêté du 9 mai 1849, est créée la succursale (paroisse) de Notre-Dame-du-Guildo, dont le territoire est détaché de Saint-Pôtan.
Le territoire communal de Fréhel subit plusieurs modifications à partir du début du XIXème siècle :
il est augmenté du village du Breil en Matignon par arrêté du 27 avril 1825 ;
il cède les villages de la Lande-Moisan, la Ville-d'Est (la Vildé), Beaulieu, le Clos-Châtel, Sainte-Brigitte, la Brousse, le Galtais et le Bois-Lucas pour contribuer, avec Saint-Pôtan, à former la nouvelle commune de Notre-Dame-du-Guildo (loi du 14 mai 1856) ;
par arrêté préfectoral du 27 décembre 1971, la commune de Notre-Dame-du-Guildo est fusionnée avec celle de Saint-Cast dont le nom devient Saint-Cast-le-Guildo.
Pour Saint-Cast, on rencontre les appellations suivantes : Insula de S. Casto (en 1163), Par. S. Casti (en 1225), Par. de S. Quasto (en 1271), Eccl. S. Casti (vers 1330), Saint-Caast (en 1428), Sainct-Cast (en 1480).
Pour Notre-Dame-du-Guildo, on rencontre les appellations suivantes : Portus de Guelidou (en 1249, en 1304), Le Guelido (en 1256), Guildou (en 1366), Guilledou (en 1387), Chastel du Guilledo, du Guildo (en 1409), Le Guilledou, Le Guilidou (en 1414-1415), Le Guellidou (en 1440), Guildou (en 1450), Le Guildeho (en 1497), Le Guildo (en 1499).
Note 1 : Le 8 septembre 1758, le combat du Guildo : une centaine de volontaires commandés par Rioust des Villaudrains (ou Villaudren), arrêtent les troupes anglaises toute une nuit au gué du Guildo, laissant à l'armée du duc d'Aiguillon le temps d'arriver. Le 11 septembre 1758, la bataille de Saint-Cast : les régiments réunis par le duc d'Aiguillon, commandant en chef en Bretagne, rejettent à la mer l'armée anglaise de débarquement, forte de 10000 hommes. Les noms des braves qui se sont le plus distingués dans cette bataille sont : le marquis de Cucé et le comte de Montaigu (morts de leurs blessures), le comte du Bois de la Motte (capitaine de vaisseau), le baron de Pontual, Grou père et fils, Beauvais (mort de ses blessures), de Quélen (exempt des gardes du roi), de la Blinaye (officier au régiment de la reine), de la Blinaye (sous-lieutenant au régiment des gardes-françaises), du Bois-Geslin, de la Baronnais, Baudran de Maupertuis, Bédé de la Boëtardais père et fils, de Bois-Hardi, le chevalier de Bois-Huc, de la Bretonnière (blessé), de Castan, de Châteaubriand, de Couessin, Dibart, de la Ville-Tanet, Ferron du Chêne, de Robien, de la Goublais, de Langegu, de Langourla-Langlois, de Sceaux, de Troussier, de la Ville-Esbrune, de Vautiou (tué), du Champ-Millet, Loquet du Château-d'Acy, Magon de la Ville-Huchet, Carlac de Saint-Père (tué), de la Vigne Saint-Germain, de la Villéon, de la Villevalio, la Motte de Lesnagé, Nouaille de la Ville-Gille, Saint-Pern du Lattai, de la Motte Ville-ès-Comte, chevalier de Prémorvan, de la Planche, des Landes-Daniel, de la Barre, du Rocher-Nodé, Saint-Pern-Ligouyer, Ménard, du Rocher, du Bois-Bollan, Minet frères, Quétier fils, de l'Aulni (ancien officier corsaire), Davy de Villée (procureur de Rennes), Scott de Maintainville, de Kerguisec, de la Cornillière-Narbonne père et fils, des Tullais-Tranchant, Fournier, Péan de Ponphilly, de Launay-Danican, Sohier de Vaucouleurs, de Melesse, de Virmont, de la Choué-Vidé, de Langlais, de Kervers, de la Goublaye, Rioust-Villaudren, de Keresper, Kerdu de Boisgelin, de Lacesmone, de Lanhuron-Bobet, de la Marre-Colas, de Chanterelle, de Launay-Lecorgne, Hingant de Toullan, Blanchard (médecin de Dinan), Hercouet (capitaine d'une compagnie de canonniers gardes-côtes, aussi de Dinan).
Voir " L'affrontement de Saint-Cast en 1758 entre français et anglais "
Note 2 : la commune de Saint-Cast-le-Guildo est formée des villages : la Ville-Norme, la Corvais, Liart, la Ville-Orien, les Rots, l'Isle, la Vieuville, la Garde, la Bouvette, la Chapelle, la Cour, Beaulieu, Sainte-Brigitte, etc … Parmi les lieux dits : le Val Saint-Rieul.
Voir " Le cahier de doléances de Saint-Cast en 1789 ".
PATRIMOINE de SAINT-CAST-LE-GUILDO
l'église Saint-Cast (1897), reconstruite après sa destruction en 1913. L'église primitive était desservie par les moines de Saint-Jacut. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept. L’édifice actuel, dont les plans sont dûs à M. Le Guerrannic, eut ses travaux adjugés le 3 octobre 1896 et sa première pierre bénite le 4 juillet 1897. La bénédiction de l'église fut faite le 3 décembre 1899 et sa consécration le 21 août 1932. Un bénitier date du XIIème siècle. Statues du XVIIIème siècle de saint Cast et de saint Clément. Le vitrail, situé dans le côté nord du transept et qui évoque la bataille de Saint-Cast, date de 1920. L'autel moderne des Morts de la Guerre, oeuvre du sculpteur Heuvelmans, date du XXème siècle. " Près de l'église, monument extérieur aux Morts de la Guerre, dû à Armel Beaufils. Le portail du presbytère est formé de l'ancien portail de l'église de Hénanbihen " (R. Couffon) ;
la chapelle Notre-Dame de l'Arguenon (1848). En forme de croix latine, elle a été construite sur les plans de M. Frangeul, architecte à Saint-Malo. La première pierre a été bénite le 26 (ou 28) février 1848 et l’église, terminée à l’exception du clocher, fut bénite le 2 septembre 1849, sous l’invocation de Notre-Dame de l'Arguenon. Le clocher fut édifié de 1877 à 1879 et bénit le 30 juin de cette dernière année. L’écusson décorant la façade provient du Haubard ;
la chapelle Sainte-Brigitte (XIII-XVIII-XIXème siècle), située aux Quatre-Vaux (en Notre-Dame-du-Guildo) et édifiée par les moines de Saint-Jacut. La chapelle est mentionnée pour la première fois en 1271. Elle a été reconstruite au XVIIIème siècle et restaurée en 1896. On supprima alors ses ailes et la réduisit de longueur, mais l’on conserva dans ce nouvel édifice rectangulaire les fenestrages anciens de la fin du XIIIème siècle et dénotant une influence anglaise. Un cimetière entourait autrefois la chapelle. Derrière celle-ci deux fontaines dédiées à sainte Brigitte et à sainte Marguerite. Mobilier : Statues anciennes de sainte Brigitte, sainte Barbe, saint Ignace et sainte Agnès. Plaque commémorative du comte Armand de Chateaubriand, inaugurée le 29 juillet 1909 (R. Couffon) ;
la chapelle Sainte-Blanche ou Sainte-Guen ou Gwenn (XXème siècle), située à l'Isle et édifiée sur l'emplacement d'une ancienne chapelle dénommée " Chapelle Saint-Jaguel " qui était desservie par les moines de Saint-Jacut. " Il s'agit d'un ancien prieuré de Saint-Jacut mentionné dès 1265 et détruit aujourd’hui. En 1827, les habitants de Saint-Potan demandaient un vicaire supplémentaire pour faire le catéchisme et dire une messe basse dans la chapelle Saint-Jaguel " (R. Couffon). L’édifice actuel a été reconstruit au début du XXème siècle et agrandi en 1920. L’on y a conservé une pierre portant un calice et sa patène et datée de 1590. La chapelle a la forme d'une croix presque d'égales longueur et largeur avec chevet à pans coupés. La décoration de la sainte table et de la tribune est faite avec des rouets et le confessionnal avec un lit-clos. Elle est bénie le 1er avril 1920. Une pierre, au-dessus de la porte d'entrée, porte un calice et l'année 1590. Le maître-autel, ainsi que l'autel latéral dédié à la Vierge proviennent de l'ancienne église de Saint-Cast-le-Guildo et datent du XVIIIème siècle. La tribune date de 1920. Statues du XVIIIème siècle de saint Pierre et de saint Paul et statue ancienne de la Sainte Vierge. La chapelle abrite une statue en bois polychrome de sainte Blanche (XVIIème siècle) ;
la chapelle de Gallinée ou Galinée (XVIIème siècle), en Notre-Dame-du-Guildo, sous l'invocation de Notre-Dame de Pitié, détruite au XXème siècle. Elle avait été fondée au début du XVIème siècle par Guy des Cognets et Françoise Gautron, sa femme, et reconstruite en février 1715 par Jean Vivien et Laurence Le Fer, sa femme (R. Couffon) ;
la chapelle Saint-Michel, située à Notre-Dame-du-Guildo. Construite à Bellevue et bénite le 22 septembre 1831. Elle fut alors dédiée à saint Michel et placée sous la protection de saint Jean-Baptiste et de sainte Anne. Désaffectée en 1860 et transformée en école, puis louée à des particuliers et abandonnée (R. Couffon) ;
la chapelle du château du Val. Du XVIème siècle, c’est le pavillon à l'extrémité de la seule aile subsistante du château achevé vers 1582 par Amaury Gouyon, baron de la Moussaye. Restauré au début du XXème siècle, l’escalier extérieur fut alors changé de côté. L’on accède par l’étage à une tribune (R. Couffon) ;
l'ancienne chapelle Sainte-Barbe et Sainte-Catherine, au passage de l'Arguenon, en Notre-Dame-du-Guido. Elle était desservie par les carmes du Guildo et fut brûlée par les Anglais le 8 septembre 1758. Elle était entourée d’un cimetière (R. Couffon) ;
l'ancienne chapelle Saint-Eniguet, située en Notre-Dame-du-Guildo et détruite ;
l'ancienne chapelle Saint-Jean-Baptiste, détruite. Elle appartenait à la commanderie de Carentoir et était membre de la Croix-Huis (R. Couffon) ;
la chapelle de la Ville-Lormel, en la Corbière. Oratoire privé édifié au XXème siècle avec les matériaux de la chapelle Saint-Amand, en Paule (R. Couffon) ;
la croix posée sur un mur et située au n° 27 rue de l'Hilda (moyen âge) ;
la croix Bienvenue (XI-XIVème siècle) ;
la croix de carrefour, située rue de la Balissonaie (moyen âge) ;
le presbytère (1922). L'édifice est construit sur l'emplacement de l'ancienne église du XIXème siècle ;
le château de Gallinée (1608), encore surnommé "Galilée". Cette terre relevait autrefois de l'abbaye de Saint-Jacut. Le fief s'était agrandi au cours des siècles des terres de la Corbinaye (en Saint-Pôtan), de Beaulieu et de la Ville-Corbin (en Saint-Cast-le-Guildo). Galinée est habité jusqu'au XVIème siècle par la famille Des Cognets. L'édifice primitif avait été édifié, semble-t-il, par Parcevaux des Cognetz, époux de Jeanne de Gouyon-Matignon (en 1280). Propriété de Bertrand des Cognetz en 1450 et de Mathurin de Bréhant en 1536. Le château, qui a longtemps appartenu à la famille Bréhant (ou Bréhand), est acheté, ainsi que la baronnie du Guildo, par la famille Picot de Beauchesnne. Ce château aurait été incendié par les Anglais le 10 septembre 1758, puis vers 1852. Il aurait également appartenu, ainsi que la ferme de la Lande-Basse, à M. Ch. Picot de Plédran, maire de Saint-Carreuc. Le manoir est agrandi en 1972 par M. de Francheville. Il possédait jadis trois corps de bâtiments et une chapelle privée. Il reste aujourd'hui d'anciennes dépendances, une maison de maître édifiée en 1851 et une tourelle avec une porte du XVIème siècle. Le colombier date du XVIIème siècle ;
le château de la Vieuxville (XVIIIème siècle) ;
le manoir du Bois-Bras (1498). Il possède une tour et une fuie ;
le manoir de la Brousse (XVIème siècle), situé à La Brousse. Ce manoir, situé jadis sur le territoire de Saint-Pôtan, appartient en 1569 à Guyon Bouan et en 1628 à Pierre Bouan dont la fille unique Catherine Bouan est l'épouse de René Ferron (seigneur de la Bouyère, en Ivignac) ;
le manoir de Beaulieu (XVème-XIXème siècle) et son colombier (XVI-XVIIIème siècle). Propriété d'Olivier de Villermaye ou Villeermaye (en 1480) et de Jean de Villeermoise (ou Ville-Hermoise) en 1536. L'édifice est pillé par les Anglais en 1758. Il est reconstruit au XIXème siècle ;
le château du Val (1571-1780), situé sur les falaises de l'Arguenon et édifié par Amaury Gouyon (ou Goyon). Ce château est nommé le Val-Guildo dans une réformation de 1569 et le nom de Val de l'Arguenon ne semble pas antérieur à Hippolyte de la Morvonnais. Le château du Val a donné son nom à une famille qui l'habitait dès le XIIIème siècle. De 1391 à 1405, Guillaume du Val est abbé de Beaulieu. Il assiste aux Etats généraux tenus à Vannes en 1390. En 1420, un autre Guillaume du Val est un des capitaines de l'armée qui est allé dans le Poitou réduire les partisans des Penthièvre. Le manoir est possédé en 1427 par Jehan du Val et en 1535 par François du Val. L'édifice, construit par Amaury Gouyon et parachevé par Charles Gouyon (fils d'Amaury et époux de Claude du Chastel) en 1582, est incendié par les Anglais en 1758, au moment de leur repli sur Saint-Cast. C'est dans ce premier château du Val que se réfugie, en 1585, Henry, prince de Condé, chef en France du parti huguenot. C'est au manoir de Val que Claude du Chastel (ou Châtel), femme de Charles Gouyon, baron de la Moussaye, trépasse le 15 juin 1589 ("Haulte et puyssante dame Claude du Chastel, femme et espouse de hault et puissant seigneur Charles Gouyon, baron de la Moussaye, comte de Plouer, vycomte de Tonquédec, etc ... trépassa à la maison du Val, le lundy 15e jour de juing 1587, et fut inhumé en l'église de Plouer au tombeau du dict lieu, le mardy 16e jour du dict mois et an" (registres paroissiaux de Plouer). Charles Gouyon meurt lui-même peu d'années après sa femme, en avril 1593, d'après un aveu et dénombrement fourni le 26 juin 1599, au nom d'Amaury II, par son curateur écuyer Philippe du Cambout, seigneur de Valleron (archives du château de la Moussaye). En 1758, lorsque les troupes anglaises brûlent le château du Val et les fermes voisines, le château et la seigneurie du Val appartiennent à Messire Emmanuel Agathe du Hallay, chevalier et marquis du dit lieu, comte de Montmoron et de plusieurs autres lieux, comme le fait connaître le procès-verbal de constatation des dégâts commis le 10 septembre 1758 au château du Val par les troupes anglaises (qui avaient débarquées au port de Saint-Briac les jours précédents) et aussi par l'aveu que le marquis du Hallay rend à la baronnie du Guildo, le 21 avril 1760. Il ne subsiste alors du château bâti par Amaury Gouyon que "l'aile de l'Ouest qui aboutit à la chapelle". Cette aile de l'Ouest formée "un corps de bâtiment de style renaissance, éclairé par cinq fenêtres carrées à bossage et par trois oeils-de-boeuf ou gerbières". Le marquis du Hallay tient la seigneurie du Val-du-Guildo et ses dépendances de la succession de dame Marie Thomase Comtesse de Villemeneu (ou Villemenen), sa tante, qui en fait l'aveu le 4 mars 1730. L'aveu de M. le marquis du Hallay est fait à la mort de madame la comtesse de Villemenen. Il marie sa fille Jeanne Renée Emmanuelle à messire Charles Jean Marie de Boisgelin, chevalier et seigneur du Kerdu, qui devient par ce mariage seigneur du château et des terres du Val. M. de Boisgelin vend le 15 octobre 1777 (pour la somme de 98 000 francs) sa seigneurie et ses terres du Val, en Saint-Pôtan, et de Penguen, en Saint-Cast, à messire Pierre Anne Marie de Châteaubriand, chevalier et vicomte du Plessix. Le contrat de vente fait à M. de Châteaubriand, par M. de Boisgelin, le 18 octobre 1777, reconnaît "que les logements du château sont dans la plus grande indigence de réparations et que le seigneur acquéreur aura la faculté d'y faire, quand et dès que bon lui semblera, les réparations ou réfections qui sont nécessaires pour la conservation de l'édifice" (Contrat d'acquet des terres et seigneurie du Val et de Penguen, 1777). L'édifice est reconstruit en partie en 1780 par Pierre de Chateaubriand, époux de Marie Jeanne Thérèse de Brignon et oncle de l'écrivain. Dès 1780, dans un projet d'aveu, il parle "du château du Val depuis peu reédifié à neuf". En 1786, M. de Châteaubriand réside au Val (Contrat de location, en 1786, du moulin de la Tourelle au meunier Laletton). La famille de Pierre de Châteaubriand demeure souvent au Val, à partir de la reconstruction de ce château et jusqu'à la Révolution, mais sa résidence ordinaire est Saint-Malo. Pierre de Châteaubriand meurt le 3 fructidor an II (20 août 1793) et son épouse décède le 30 mai de la même année. Ils laissent quatre enfants : M. Armand et ses soeurs Mesdemoiselles Adelaïde Marie Jeanne, Emilie Thérèse et Marie Anne. Armand de Châteaubriand et sa soeur Adelaïde-Marie émigrent, les deux autres restent à Saint-Malo. Leurs biens sont mis sous séquestre, puis divisés en quatre parts égales, conformément à la loi du 8 avril 1791, qui supprime les partages inégaux et l'Etat s'adjuge les parts d'Adelaïde-Marie et de son frère, suivant la loi qui confisque les biens des émigrés. Les demoiselles Marie-Anne et Emile-Thérèse rachètent plus tard leurs propres biens, les parts de leur frère et de leur soeur indignement volés par les Jacobins alors au pouvoir. La République, par un acte du 14 Floréal an VII, leur vend "les domaines nationaux formant la deuxième lottie qui comprenait la ferme de Bon-Espoir et une partie de celle de Penguen, et la quatrième lottie comprenant les bâtiments de la ferme de Penguen. Le tout vendu 34 710,50 fr". Mais les demoiselles de Châteaubriand se voient bientôt obligées de vendre. En effet, deux ans après être rentrées en possession de leurs biens confisqués, le 26 prairial an IX, mesdemoiselles Emile-Thérèse et sa soeur Marie-Anne vendent à M. François Julien Michel de la Morvonnais, jurisconsulte, la propriété de Val de l'Arguenon et toutes ses dépendances, les fermes de la Porte-du-Val et de Bon-Espoir, dans la commune de Saint-Pôtan, et la ferme de Penguen dans la commune de Saint-Cast (la vente du château du Val est enregistrée à Saint-Malo ou Port-Malo, le 7 nivôse an IX). Avant la Révolution, le château comprend un grand corps de logis, deux tourelles avec escaliers de pierre. Durant la Révolution, des soldats mis en garnison dans le château du Val le saccagent et les dégâts (pour une valeur de 9 615 livres) sont constatés, le 17 Messidor an IV par les citoyens Le Texier et Guérin, notaires à Plancoët, aidés, pour l'expertise, de Julien Becquet, de Saint-Jaguel, et en présence du fermier Jacques Arcelot et de Julien la Choüe, du port du Guildo. Il y avait là une galerie qui a disparu, vers 1880, lorsque M. de la Blanchardière, maire de Notre-Dame du Guildo, propriétaire du Val de l'Arguenon, entreprend la restauration de son château. C'est dans cette galerie que Claude du Châtel, épouse de Charles Gouyon, reçoit le prince de Condé au mois de novembre 1585. Il possédait jadis une chapelle privée. Le château a été la demeure de prédilection du poète religieux, Hippolyte de la Morvonnais, décédé en 1854, au Bas-Champ, village près de Pleudihen. Le colombier du château de Val date du XVII-XVIIIème siècle ;
5 moulins dont le moulin d'Anne (XVIIIème siècle) ;
A signaler aussi :
le menhir du Bois-Lucas (époque néolithique) ;
le tumulus du Champ-Pucelot (âge de bronze) ;
les ruines d'une villa romaine aux Quatre-Vaux ;
la découverte de haches de pierre néolithiques et des mégalithes ;
l'existence d'une dizaine de sites gallo-romains ;
la villa Les Musardises (1836) ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Saint-Cast-le-Guildo ".
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-CAST-LE-GUILDO
Les maisons nobles de Saint-Cast étaient : le château de Beaucorps. Geoffroi de Beaucorps est un des héros bretons qui triomphèrent à la bataille des Trente (1351). Le château de la Garde était, au XVIème siècle, propriété de la famille de Tréal. Le Bois-Bérard, en 1520, appartenait à Marguerite Bérard. Le Beaulieu appartenait à Jean de la Ville-Hermoise. Buzantel appartenait à du Bois-Ruffier. Penguen appartenait à Launay-Gouyon, Huchegault appartenait à Mathurin de Bréhand. Le Champ-Gérault appartenait à Catherine de la Lande.
Lors de la réformation du 23 août 1428, sont mentionnées plusieurs nobles de Saint-Cast : Messire Geffroy de Villenaye, Roland de La Puelle, Roland Pioc, Roland Bérart ou Berard, Perrot Lamauve, Alain Lamauve, Guillaume Kerdan (fils de Jehan Goueon ou Gouyon), Godeffroy Boullonne (fils de Bertrand de Saint-Jehan), Jehan Hamon.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Saint-Cast :
– Olivier de la Villemarie.
– Alain Le Héricé.
– Charles
Le Démours.
– Guillaume Ruffier.
– Olivier Gouëon.
– Jean Le Demours.
– Raoullet Chouesmel.
– Bertrand Guéhenneuc.
– Thomas Guériff.
–
Jacquet Perrot.
– Thomine Mesnard.
– Pierre Picot.
– Guillaume Morel.
Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Saint-Cast : Beaulieu et Guichetz (à Jean de Villeermoise ou Ville-Hermoise), la Garde (à un nommé de Tréal), Busantin (au sieur du Bois-Ruffier), le Bois Berard (à Marguerite Berard), Huchegand (à Mathurin de Brehant), Beaucorps (à un nommé Gouyon), Champ-Giraud (à Catherine de La Lande), Sainct-Pya (à Charles du Val), Saint-Cast (au sieur de La Lande-Basse), Pen-Guen (au sieur de Launay-Gouyon), une autre maison de Beaulieu (à Mathurin de Brehant), le Bois-es-Lucas (à Jehan du Clos).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 13 nobles de Saint-Cast :
Raoult CHOUESMEL (12 livres de revenu) ;
Olivier DE VILLEERMAYE (120 livres de revenu) ;
Olivier GOUEON (10 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Bertrand GUEHENEUC (1 livre de revenu) ;
Thomas GUERRIFF (5 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Charles LE DESMOURS (20 livres de revenu) : porteur dun paltoc et comparaît armé dune pertuisane ;
Jehan LE DESMOURS (5 livres de revenu) : porteur dun paltoc et comparaît armé dune hache ;
Alain LE HERICE (50 livres de revenu) ;
Thomine MENART (3 livres de revenu) ;
Guillaume MOREL (4 livres de revenu) ;
Jacques PERROT (2 livres de revenu) ;
Pierre PICOT (25 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume RUFFIER (6 livres de revenu) ;
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