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SAINT-ERBLON

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La commune de Saint-Erblon (pucenoire.gif (870 octets) Sant-Ervlon-an-Dezerzh) fait partie du canton de Bruz. Saint-Erblon dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-ERBLON

Saint-Erblon vient de Hermelandus, moine qui mourut à l'abbaye d'Indre, près de Nantes en l'an 720. Saint Hermeland, Hermelandus, Herblon ou Erblon est le patron de nombreuses paroisses où il est invoqué par les paralytiques.

L'existence de la paroisse est attestée dès 1030, sous le nom de Saint-Erblon-du-Désert à cause de sa situation dans l'archidiaconé et dans la châtellenie du Désert, à la lisière des forêts qui bornaient alors Rennes au Midi. Dans une bulle du pape Calixte III concernant les bénéfices du Chapitre de Rennes, en 1030, seize paroisses y sont énumérées et parmi elles se trouve en effet celle de Saint-Erblon.

Ville de Saint-Erblon (Bretagne).

Lorsqu'en Juillet 1304 Robin ou Robert Raguenel, seigneur de Châteloger, fonda dans la cathédrale de Rennes la chapellenie de Notre-Dame-du-Pilier, il dota cette fondation « des dixmes qui luy pouvoient appartenir ès paroisses de Sainct-Erblon, de Poligné et de Pancé ». Ce seigneur et sa femme Eustaisse fondèrent aussi dans cette même église leurs anniversaires, chacun de « 30 sols de rente à estre pris sur la coustume du pont de Vaugon, en la paroisse de Vern » (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne, 145).

La présentation de la cure de Saint-Erblon appartenait au chanoine théologal occupant la quinzième prébende de la cathédrale de Rennes. Le recteur de Saint-Erblon devait au Chapitre de Rennes une rente de 400 boisseaux de grain en 1615. Toutefois, le Rôle diocésain ms. de 1646 lui attribue environ 1 000 livres de revenu net.

La paroisse de Saint-Erblon dépendait autrefois de l'archidiaconé du Désert et de l’ancien évêché de Rennes. La seigneurie de Chatel-Oger (ou Châteauloger) de Saint-Erblon appartient au XIVème siècle, à la famille Raguenel.

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia Sancti Hermelandi de Eremo (en 1455), Sanctus Hermelandus (en 1516).

Ville de Saint-Erblon (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Erblon : Jacques Martinet (avant 1613), François Hélyas (en 1613), Jean Bussière (en 1621), Henri de la Lande (en 1639), Julien de la Lande (1639-1674), Thomas Fibur (en 1675), René Brunet (1676-1716), Luc-François Legault (1715-1758), Michel Savary (1758-1767), Joseph Leziart de la Villorée (1767-1782), Alexandre Duclos (1782-1789), Joseph-Charles Tizon (1803-1827), Jean-Louis Bachelot (1827-1855), Clément Fouquet (1855-1860), Joseph Gicquel (à partir de 1860), ....

Note 2 : Saint-Erblon compte parmi ses habitants le sculpteur Frédéric Deschamps (1850-1920).

Voir   Ville de Saint-Erblon (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Erblon en 1789 ".

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PATRIMOINE de SAINT-ERBLON

l'église Saint-Erblon (1863 - 1866 - 1908 - 1912), oeuvre de l'architecte Arthur Regnault. Cet édifice remplace l'église primitive du VIIème siècle, placée sous le vocable de saint Hermeland, abbé d'Indre (Loire-Atlantique) et menaçant ruine au XIXème siècle. On voyait autrefois dans le chœur l'enfeu des seigneurs de Châteauloger : ces derniers avaient "les droits de fondation, prééminence, banc et enfeu" dans l'église de Saint-Erblon. Les seigneurs de Château-Létard et de la Luardière jouissaient aussi de quelques prééminences : le banc de ce dernier était dans la nef. L'église actuelle est une simple nef terminée par un chevet droit et accostée au Nord d'une unique chapelle ou bras de croix, et au Sud de deux chapelles contiguës. Cette nef avait été reconstruite au XIXème siècle, avec ouvertures ogivales et une tour à sa base, sur les plans de M. Saint-Marc. Le choeur et les chapelles, demeurés anciens, sont en plein cintre et semblent dater du XVIIème siècle. Dans la seconde chapelle du Sud est un retable d'autel du XVII-XVIIIème siècle, avec les statues en pierre de saint Méen et de saint Fiacre, et un tableau peint sur bois (oeuvre de Caviez et daté de 1730) figurant le Christ, entouré de saint Sébastien et d'un autre saint (saint Jean ?). Ce devait être l'autel d'une confrérie. La confrérie du Rosaire fut érigée en cette église le 21 septembre 1643 et enrichie d'indulgences par le pape Urbain VIII. On y desservait également en 1662 la chapellenie de Ruzé, fondée par Jacques Vallée, prêtre de la paroisse. Nous nous souvenons qu'autrefois le sacristain, en faisant visiter ce sanctuaire, ne manquait jamais de faire l'éloge de l'abbé Gicquel, né à Maure en 1812, ordonné prêtre en 1838, et recteur de Saint-Erblon pendant un demi-siècle, et dont les noces de diamant furent célébrées le 25 septembre 1898. C'est à ce dernier que l'on doit les cloches. La restauration et l'agrandissement de l'église, la construction de la flèche hardie qui la domine, furent exécutés sous la direction de M. Edouard Saint-Marc, frère de l'ancien cardinal de Rennes ;

Eglise de Saint-Erblon (Bretagne).

la croix du cimetière (XVIème siècle) ;

la tour (XII-XIIIème siècle), située près de l'église, vestige, semble-t-il, d'un château du Moyen Age ;

le manoir de la Salle (XVI-XVIIème siècle). Le puits date du XVIIIème siècle. Propriété successive des familles Baudron (en 1624), le Gouz, seigneurs de la Roualle (en 1644), Cormier, sieurs de la Courneuve, Aubert, sieurs du Lou-Trégomain (en 1740), Langle, seigneurs de Beaumanoir (en 1753), Degland (savant botaniste), Courtois (neveu du savant botaniste Degland) ;

Manoir de Saint-Erblon (Bretagne).

le manoir (XVIème siècle) du Château-Létard ou Château-le-Tard ou Châteauletard. C'est ici, qu'est né, vers 1520, l'écrivain Noël du Fail, surnommé "Le Rabelais" breton. Le portail date du XVIIème siècle. On y trouvait autrefois une chapelle, et une fuie qui existait avant 1666. Par acte du 6 août 1666, Bertranne de la Vallée, veuve de Regnaud Mellet, sieur de la Gouverdière, en Bourg-des-Comptes, demeurant à Rennes, ainsi que Charles Mellet et Marie de Keraly, seigneur et dame de Châteauletard, fondèrent trois messes hebdomadaires, les dimanches, mercredis et vendredis dans la chapelle de leur manoir de Château-Létard : ils dotèrent cette fondation de 100 livres de rente (une dîme en Noyal, affermée 60 livres, et une pièce de terre à la Gouverdière, louée 40 livres). L'ordinaire donna son approbation le 15 juin 1669 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 43). Claude Legard en 1726 et Michel Bernard en 1758 furent pourvus de ce bénéfice. La fête patronale de la chapelle de Châteauletatd était alors l'Assomption de la Vierge (Pouillé de Rennes). On y trouve un puits. Il jouissait d’un droit de haute justice. Propriété successive des familles Châteaulelard, du Fail (XIVème siècle), Rouvray, seigneurs de la Ménardaye (vers 1588), Cerisay, seigneurs de la Salle-au-Jour (en 1599), Mellet, seigneurs de la Gouverdière (XVIIème siècle), Du Breil de Pontbriand, comtes de Nevet (en 1771 et 1789) ;

Château de Saint-Erblon (Bretagne).

Nota : Sauf la famille Raguenel, les sires de Châtel-Oger n'habitèrent presque jamais leur seigneurie, aussi ceux de Château-Letard étaient-ils considérés comme les véritables châtelains de Saint-Erblon. D'ailleurs Châtel-Oger, abandonné par ses propriétaires, ne tarda pas à tomber en ruines tandis que Château-Letard était soigneusement entretenu. Cette dernière seigneurie eut parmi ses premiers possesseurs nombre de chevaliers, de capitaines et de gouverneurs de places. Du XIème au XVème siècle ils portèrent, comme la seigneurie elle-même, le nom de Château-Letard ; mais à l'époque de la guerre de succession de Bretagne, la dernière héritière du nom apporta le tout dans la famille du Fail ; par suite de son mariage avec Alain du Fail, chevalier et capitaine de Jugon, issu de l'ancienne maison du Fail en la paroisse de Domloup, débris de l'ancienne baronnie de Châteaugiron. Depuis lors, c'est-à-dire pendant un peu moins de deux siècles, leurs descendants, qui ont toujours porté le nom de de Fail et habité Château-Letard, se sont employés au service de la paroisse et ont constamment combattu pour elle. Au nombre de ses membres, il faut citer Noël du Fail seigneur de Château-Letard, conseiller au Présidial de Rennes, puis au Parlement de Bretagne en 1571. Il naquit vers 1520, très probablement à Château-Letard. C'est là du moins que s'écoula sa première jeunesse. On confia le soin de son éducation à un magister de village, Colin Briand qu'il appelait du nom de Lupolde. Quand Noël atteignit l'âge d'homme son frère aîné François, qui fut toujours son meilleur et fidèle ami, l'envoya à Paris pour y suivre les cours de l'Université. Il y mena la vie d'étudiant et revint après quelques années à Château-Letard où il se livra à l'étude du droit breton, et acheta au Parlement de Bretagne une charge de conseiller qu'il conserva jusqu'en 1586. Auteur de plusieurs ouvrages de jurisprudence, rédacteur du premier recueil des arrêts du Parlement, il écrivit enfin à Château-Letard ces spirituels et facétieux Contes d'Eutrapel, propos rustiques désopilants que connaissent tous les littérateurs et tous les bibliophiles. Noël du Fail fut le dernier de sa famille et mourut à Rennes, le 7 juillet 1591. A ce moment il avait déjà paru cinq éditions de ses contes. En 1874, M. Paul Daffis publia dans la bibliothèque elzévirienne, une nouvelle édition de trois ouvrages du vieux conteur breton : Les Propos rustiques ; — Les Balivernes ou contes nouveaux d'Eutrapel ; — Les contes et discours d'Eutrapel. En 1793, Château-Letard saisi sur Mlle Breil de Pontbriand fut vendu nationalement, et racheté sous main par elle.

le château Létard (vers 1870) oeuvre de l'architecte Jacques Mellet et de style néo-gothique anglais. A la fin du XIXème siècle, M. des Bouillons, propriétaire de Châteauletard, voyant sa chapelle en ruine, a bâti un nouveau sanctuaire dédié à saint Joseph (Pouillé de Rennes). Au début du XXème siècle le château appartient à M. Joseph-Xavier des Bouillons qui en a fait une superbe habitation et sa résidence. Château-Letard, perché sur sa haute colline, domine de vastes prairies arrosées par la Seiche. Sur cette rivière, au bas du coteau, est une minoterie qui a également pour propriétaire M. des Bouillons. Cet endroit est l'un des plus jolis sites de la commune ;

l'ancien manoir du Haut-Ruzé ou de Ruzé (XVIIème siècle). Ce manoir possédait autrefois un cadran solaire. Propriété successive des familles Bergeault, sieur d’Ollivet (1655), Brunet, sieurs de Quénillac (en 1688), Rocher (en 1699 et 1723) ;

l'ancien café de la Forge (XVIIème siècle), situé route de Bourgbarré ;

les moulins à eau de Blochet, de Château-Létard ;

A signaler aussi :

l'ancien manoir d'Ercé qui n’existe plus aujourd’hui. Propriété du vicomte de la Bellière en 1440 ;

l'ancien manoir de Bonespoir ou Bon Espoir. On y cultivait la vigne au XVème siècle. Propriété successive des familles Raguenel (en 1378 et 1472), Doulx, Pan (vers 1500), Glé, seigneurs de la Costardaye (en 1553), la Baume le Blanc, marquis de la Vallière (vers 1649), Viard, seigneurs de Mouillemusse (en 1746 et 1789). Le fief avait été vendu en 1545 aux seigneurs de la Musse et cédé en 1634 aux seigneurs du Boisgeffroy. Propriété d'Henri Porteu au début du XXème siècle ;

l'ancienne chapelle de l'Abbaye-Baudron, démolie en 1908 ;

l'ancienne chapelle du village de Douazel, aujourd’hui disparue ;

l'ancien manoir de l'Ourmais. Il avait autrefois une fuie et un droit de haute justice. Propriété successive des familles Raguenel, seigneur de Châteauloger (en 1468), de Rieux (vers 1473), Bouays, seigneurs de Mesneuf (en 1513 et 1789) ;

l'ancien manoir de Châteauloger ou Châteloger. O y trouvait une fuie. Châteauloger (ou Chatel-Oger) était une châtellenie qui avait un droit de haute justice. Châteauloger semble avoir eu comme fondateur un chevalier nommé Oger. Propriété successive des familles Raguenel, vicomtes de la Bellière (au XIIIème siècle), Malestroit (en 1470), Rieux (en 1471), Laval, barons de Châteaubriant (à la fin du XVème siècle), Acigné (en 1543), Cossé, comtes de Brissac (vers 1573), Chastellier, seigneurs de la Haultaye (en 1657), Béringhen (en 1682), Angier, Du Bouays, seigneurs de Mesneuf (vers 1705), la Bourdonnaye (en 1749 et 1789) ;

Nota : En 1297, Eustache Oger dame de Châtel-Oger, sans doute la dernière héritière de sa famille, épousa Robin Raguenel sénéchal de Rennes, conseiller et chambellan des ducs de Bretagne. Leur fils Robin Raguenel, seigneur de Châtel-Oger, épousa Jeanne de Dinan, vicomtesse de la Bellière. Ce fut, dit le P. du Paz, un illustre chevalier : pendent la guerre de la succession de Bretagne il fut l'un des plus fameux soutiens de Charles de Blois, et son nom figure sur la liste des trente chevaliers bretons qui combattirent à Mie-Voie en 1350. Il eut deux enfants, Guillaume, et Tiphaine Raguenel qui épousa Bertrand Du Guesclin. Châtel-Oger, tant que la Bretagne fut province indépendante, était sous la mouvance des ducs de Bretagne ; mais après le mariage de la duchesse Anne, elle releva des rois de France. Cette importante châtellenie s'étendait sur 26 paroisses. Après les Raguenel, Châtel-Oger appartint par suite d'alliances ou de successions, aux familles de Rieux, de Laval, d'Acigné et de Cossé de Brissac. Cette dernière la vendit, en 1657, à François du Chastellier ; mais à la mort de ce dernier la terre et la seigneurie furent saisies judiciairement et adjugées, en 1682, à Théodore de Beringhen. En 1686, la famille du Chastellier parvint à rentrer en possession de la plus grande partie de Châtel-Oger et de quelques fiefs par droit de prémesse. Mais cette famille n'en fut pas longtemps propriétaire. M. de Crapado, dernier descendant, vendit l'ancien château, la métairie et le moulin, à Gédéon du Boys, seigneur de Mesneuf qui les revendit, le 7 mars 1749, à Françoise de la Bourdonnaye, veuve du comte de la Garaye. A la mort de celle-ci, le 8 février 1767, son frère Louis-Charles de la Bourdonnaye, comte de Montluc, devint, par droit de succession, seigneur de Châtel-Oger. A l'époque révolutionnaire, le tout fut saisi sur son fils qui avait émigré ; mais sa parente Julie Magon de la Gervaisaie, restée en France, racheta ces biens qu'elle restitua plus tard à la famille de la Bourdonnaye de Montluc. Lors du premier morcellement de l'ancienne châtellenie, c'est-à-dire le 5 avril 1686, par l'usage du droit de prémesse exercé par la famille du Chastellier, Mme de Béringhen conserva tout le reste de la châtellenie ; mais à sa mort, survenue en 1742, les fiefs restés sa propriété furent morcelés en trois parts à la suite de la vente qui en fut faite par ses héritiers, savoir : 1° Etienne Theroux de Saint-Cyr, seigneur de la Fontaine (en Cornus), en acheta une partie qui devint plus tard la propriété de son fils. 2° Louis-René de Caradeuc de la Chalotais, avocat général an Parlement, acheta le second lot qu'il unit à sa terre du Plessix dans la commune de Vern. 3° Mme Mellet de Château-Letard, qui possédait le manoir de ce nom en Saint-Erblon, acquit le surplus qu'elle unit à sa terre de Château-Letard. C'est en vertu de cette acquisition qu'à partir de cette époque elle put exercer à Saint-Erblon le droit de haute justice. De la puissante Châtellenie de Châtel-Oger, sans cesse démem­brée, il ne reste, au début du XXème siècle, plus qu'une ferme appelée alors Château-loger. On retrouve encore quelques débris de l'antique demeure et des restes de fossés. Cette propriété appartient au début du XXème siècle à M. le comte de La Tour qui habitait la commune de Bruz. Non loin de Châtel-Oger, on rencontre dans un champ une enceinte de terre que la tradition locale attribue aux Romains.

l'ancien manoir de la Moissonnais. Propriété de la famille Doublart, puis Bouttemy ;

l'ancien manoir de la Frogerais ;

l'ancien manoir du Pavillon ;

l'ancien manoir de Teslé. Il avait un droit de haute justice. On y cultivait la vigne au XVème siècle. La chapelle de Teslé était frairienne. Le 1er février 1645, Julien Cloteau, laboureur, et Perrine Collin, sa femme, demeurant au Pâtis des Landelles et n'ayant point d'enfants, fondèrent deux messes par semaine dans cette chapelle, tous les dimanches et jeudis. Le 14 novembre 1697 fut bénite la cloche de Teslé, nommée par M. Cormier de la Salle et Mme Mellet de Château-Létard. En 1699, Guillemette Menneut, veuve, habitant près de la lande de Teslé, fonda quelques autres messes en cette chapelle, qu'elle dota de 10 livres de rente. Jacques Frogerais (1645) et Joseph Thomas (1748) desservirent la chapelle de Teslé, détruite aujourd'hui (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles Corcé, Baudouin, seigneurs du Vertbuisson (en 1415), la Touche (en 1453), Téhillac, seigneurs de Bréquigny (1571 et 1789) ;

l'ancienne chapelle située près du village de Teslé, qui existait en 1645 et qui a été détruite à la fin du XVIIIème siècle ;

l'ancienne maison de la Planche ou le Vieil Hôtel ;

l'ancienne maison du Chapitreau ;

l'ancienne maison du Bois-Esnault. Propriété de la famille Lelièvre, puis Deschamps (vers 1737) ;

l'ancien manoir de la Luardière. Propriété successive des familles Challet (en 1409), Gourdel (vers 1478), le Grand (en 1549), Champion, seigneurs de Chartres, Glet, seigneurs de la Hurelaye (en 1630), Rouvray, seigneurs du Boisrouvray (en 1662), Massiet (en 1682), Collobel, seigneurs du Bot (en 1747), du Fresne, seigneurs de Virel (en 1774) ;

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ANCIENNE NOBLESSE DE SAINT-ERBLON

La châtellenie de Châteloger (ou Châteauloger) : La vieille seigneurie de Châteloger, au pays de Rennes (dans la commune de Saint-Erblon) semble avoir été créée par un chevalier du nom d'Oger, mais les plus anciens titres la concernant, quoiqu'ils datent du XIIIème siècle, nous la montrent dès cette époque aux mains d'une vaillante famille appelée Raguenel. Robin Raguenel, sénéchal de Rennes en 1297, conseiller et chambellan des ducs Jean II, Arthur II et Jean III, mourut en 1320 ; nous avons un sceau de ce chevalier en 1283, portant son blason : écartelé d'argent et de sable, au lambel de l'un en l'autre. Il avait épousé une dame nommée Eustachie, et de concert avec elle il fonda en 1304 la chapellenie de Notre-Dame du Pilier en la cathédrale de Rennes. Cette Eustachie, dame de Châteloger (nota : Obiit domina Eustachia domina de Castro-Ogerii, uxor domini Robini Raguenel qui dedit, etc. [Nécrol. Sancti Petri Redon]), n'avait-elle pas apporté à son mari la seigneurie de ce nom ? La chose n'est point invraisemblable ; peut-être était-elle la dernière des Oger. Toujours est-il que les deux époux furent inhumés dans l'enfeu qu'ils s'étaient préparé en l'église Saint-Pierre de Rennes. Ils eurent pour fils Robin Raguenel — surnommé le Jeune parce qu'il se distingua dans les armes du vivant de son père — et pour petit-fils autre Robin Raguenel, seigneur de Châteloger, qui épousa Jeanne de Dinan, vicomtesse de la Bellière. Ce dernier fut, dit du Paz, « chevalier fort renommé ès armes », suivit le parti de Charles de Blois et fut en 1350 l'un des héros bretons du combat des Trente. Il eut pour enfants Guillaume Raguenel, tué à la bataille d'Auray en 1364, marié à Jeanne de Montfort, — et Tiphaine Raguenel, première femme de Bertrand du Guesclin. Guillaume Raguenel, vicomte de la Bellière et seigneur de Châteloger, laissa en mourant ces seigneuries à son fils, Jean Raguenel Ier. Celui-ci fut l'un des plus vaillants compagnons de du Guesclin, qu'il suivit en Espagne ; il épousa Jeanne Couppu, dame de la Couppuaye, décédée le 26 juillet 1406, et « s'en alla mourir lui-mesme au lict d'honneur, à la bataille d'Azincourt, le 25 d'octobre l'an 1415, au service du roi de France » (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne, 147). Jean Raguenel II, fils du précédent, présenta au duc le 2 mai 1417 le minu de sa seigneurie de Châteloger, « parce que dempuis la bataille d'Azincourt, à laquelle fut son père, on n'a ouï nouvelle de luy et on en présume plus la mort que la vie ». Il épousa Jeanne de Malestroit, dame dudit lieu, et mourut le 25 novembre 1436, — et non pas en 1417, comme le dit du Paz, — laissant veuve la dame de Malestroit (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, II, 1298). Jean Raguenel III présenta en 1436 le minu de sa seigneurie de Châteloger et succéda à son père ; mais il prit le nom de sa mère et devint sire de Malestroit à la mort de celle-ci, décédée en 1470. Il épousa Gillette de Châteaugiron et ne laissa qu'une fille, Françoise Raguenel, dite de Malestroit, qui épousa un puissant seigneur, Jean sire de Rieux. A la mort de Jean Raguenel III, survenue la veille de Noël 1471, sa fille devint dame de Châteloger, mais elle mourut elle-même le 18 janvier 1479, laissant à son tour ses seigneuries à sa fille, Françoise de Rieux, encore mineure ; le sire de Rieux rendit aveu pour Châteloger, au nom de cette enfant, en 1482 (Archives de Loire Inférieure, v. Saint-Erblon). Françoise de Rieux épousa François de Laval, baron de Châteaubriant, qui décéda en 1503 ; elle lui survécut vingt-neuf ans et ne mourut à Châteaubriant que le 30 octobre 1532. Elle laissait Châteloger à son fils, Jean de Laval, baron de Châteaubriant et lieutenant général du roi en Bretagne. Ce grand seigneur, époux de la célèbre Françoise de Foix, n'eut point d'enfant à lui survivre et décéda le 11 février 1543 ; sa cousine, Anne de Montejean, femme de Jean sire d'Acigné, hérita de Châteloger. Le fils de cette dernière, autre Jean sire d'Acigné, lui succéda en qualité de seigneur de Châteloger ; il épousa Jeanne du Plessix et mourut le 7 décembre 1573, ne laissant qu'une fille, Judith d'Acigné, qui épousa Charles de Cossé, comte de Brissac, auquel elle apporta la terre de Châteloger. Charles de Cossé rendit aveu pour cette seigneurie en 1581, mais il perdit sa femme le 11 janvier 1598, et Châteloger devint alors la propriété de son fils aîné, François de Cossé, baron de Châteaugiron et plus tard duc de Brissac. Ce dernier épousa Guyonne Ruellan, fille du baron du Tiercent, et en eut Louis de Cossé, duc de Brissac et seigneur de Châteloger, époux de Marguerite de Gondy. Ce furent ces derniers qui, habitant leur château de Brissac en Anjou, vendirent le 24 mars 1657, au prix de 150 000 livres, la châtellenie de Châteloger à François du Chastellier et Louise de Perrien, seigneur et dame de la Haultaye, habitant leur manoir du Hautbois en Moulins. Mais à la mort de M. et Mme du Chastellier, les terre et seigneurie de Châteloger furent saisies par leurs créanciers et vendues judiciairement, le 23 mai 1682, à Théodore de Béringhen, conseiller au Parlement de Paris. Toutefois les enfants des défunts, Pierre du Chastellier, seigneur de la Haultaye, et Louise du Chastellier, femme d'Henri Angier, seigneur de Crapado, retirèrent par prémesse, le 5 avril 1686, une partie de cette terre seigneuriale, dont ils jouirent par indivis. A la mort de Pierre du Chastellier, tué à la guerre en Allemagne le 13 août 1704, Châteloger demeura à sa soeur, Mme de Crapado, qui en fit aveu au roi en 1705 ; cette dame mourut elle-même le 20 avril de la même année (nota : elle était âgée de soixante ans et fut inhumée le lendemain en l'église Saint-Étienne de Rennes), laissant Châteloger à son fils, Anonyme Angier, seigneur de Crapado. Mais les enfants du Chastellier n'avaient pu racheter en 1686 qu'une portion de la châtellenie de Châteloger, c'est-à-dire l'ancien château et la métairie de ce nom, les moulins et quelques fiefs (nota : le reste de la châtellenie fut conservé par Mme de Béringhen et vendu par ses héritiers après sa mort, vers 1742 ; il y eut encore alors morcellement des fiefs de Châteloger : Etienne Thiroux de Saint-Cyr, seigneur de la Fontaine en Cornuz, en acheta une partie que son fils, Etienne-Gédéon, possédait en 1784 ; — Louis-René de Caradeuc de la Chalotais, avocat général au Parlement, en acheta une autre qu'il unit à sa terre du Plessix de Vern ; — enfin, Mlle de Châteauletard-Mellet acquit elle-même un fief qui lui donnait en 1767 un droit de haute justice à Saint-Erblon). Ce fut aussi tout ce que vendit M. de Crapado à Gédéon du Boys, seigneur de Mesneuf, qui revendit à son tour cette terre et cette seigneurie, le 7 mars 1749, à Françoise de la Bourdonnaye, veuve de François Le Maistre, comte de la Garlaye. Cette dame étant morte sans postérité le 8 février 1767, son frère, Louis-Charles de la Bourdonnaye, comte de Montluc, hérita d'elle et devint seigneur de Châteloger, mais il mourut le 15 juillet 1775, laissant ses seigneuries à son fils, Charles-Sévère de la Bourdonnaye, marquis de Montluc, époux de Renée-Julie de Berthou. Ceux-ci ayant émigré, la terre de Châteloger fut mise en vente par la Nation et achetée en 1796 par Julie Magon de la Gervaisais, parente des derniers seigneurs ; c'est ainsi que Châteloger put être rendu à la famille de la Bourdonnaye de Montluc, qui le possède encore.

Châtellenie d'ancienneté relevant directement du duc puis du roi, Châteloger, au XVème siècle, ne s'étendait pas dans moins de vingt-six paroisses : Saint-Erblon, Vern, Bourgbarré, Saint-Armel, Tresboeuf, Nouvoitou, Venèfles, Noyal-sur-Seiche, Arbrissel, Châteaugiron, Noyal-sur-Vilaine, Coësmes, La Couyère, Brie, ,Piré, Amanlis, Cornuz, Chantepie, Saulnières, Chaumeré, Chanteloup, Châtillon-sur-Seiche, Le Sel, Domagné, Toussaints et Saint-Germain de Rennes. La haute justice de Châteloger avait ses fourches patibulaires dressées sur la lande de Morihan. Ce gibet était commun alors aux seigneuries de Châteloger et de Poligné, qui furent longtemps dans les mêmes mains. Le sire de Châteloger avait des droits de coutumes à Saint-Erblon, au pont de Vaugon entre Vern et Noyal, à Saint-Armel et à Chaumeré, — un droit de pêche en la rivière d'Ize, depuis Mesneuf jusqu'à la Seiche, au pont de Vaugon, et la moitié des pêcheries de Châteauletard, — droit de lever des dîmes de blé, de vin et de lin en Vern et Cornuz, — droit de fours à ban et pressoirs banaux en Saint-Erblon, Châtillon et Vern, — droit de bouteillage en Saint-Armel et Chanteloup, — droit de faire courir quintaine les nouveaux mariés des paroisses de Piré et Chaumeré, — droit de supériorité et fondation dans les trois églises paroissiales de Saint-Erblon, Vern et Chanteloup, — droit de chapelle prohibitive avec banc et enfeu dans la cathédrale de Rennes et droit d'en présenter le chapelain, etc., etc.

Le domaine proche de Châteloger était également considérable en ce même XVème siècle ; en voici le résumé : « Les hostel, manoir, colombier, mestairie et appartenances de Chasteaulogier, contenant par fonds 40 journaux, et avec l'estang dudit lieu, les prez, bois et garennes, environ 200 journaux, — les hostel, manoir, colombier et metterye de Lourmays, contenant 40 journaux, plus le pré de la Motte, — le manoir de Pouez et la motte dudit lieu, avec son étang, — les moulins à eau de Blochet et de Brays sur la rivière d'Ize, — celui de Piré et la moitié du revenu du moulin de Châteauletard, — les moulins à vent de Chaumeré et du Sel, — les fours et pressoirs banaux de Saint-Erblon et de Vern, — les bois de Chasteaulogier, de Lourmays, d'Ercé, de la Morlays, du Chalonge, de Pouez, de la Prise, du Pin, etc. » (Aveu de Châteloger en 1436 et 1468). Mais après son démembrement en 1686 la châtellenie de Châteloger se trouva bien réduite ; voici ce que conservèrent les du Chastellier et ce que possédait encore en 1789 le dernier seigneur, M. de la Bourdonnaye de Montluc : « Les anciennes mazières du manoir de Chasteloger, tout en ruisne depuis un temps immémorial, l'emplacement du chasteau et la fuie servant actuellement de cave », la métairie de Châteloger, —les moulins de Brays et de Blochet, — les bois de Lourmais, d'Ercé et de la Morlaye, — les bailliages de Châteloger, du bourg de Saint-Erblon, du Clos-Guinel et des Prises d'Ercé, s'étendant en Saint-Erblon, Châtillon et Bourgbarré, et donnant à leur possesseur une haute justice et les droits de fondation, prééminence, banc et enfeu dans l'église de Saint-Erblon (Aveu de Châteloger en 1746 et 1776). Actuellement, il ne reste plus à Châteloger qu'une métairie et de vastes mottes de terre qui indiquent l'emplacement du château des Raguenel (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Jambu et Jean Radouillet, plusieurs nobles sont mentionnés à Saint-Erblon (163 contribuants et 21 pauvres) :

le vicomte de Bellière, sr. du Chatelogier (Châteauloger) ;

Gérard Raguenel, sr. du Bonespoir ;

André du Faill, sr. du manoir de Chasteaulerait (Château-Letard) ;

Jean du Boays, sr. du manoir de Caian ;

Jean Challet.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Sainct Erblon les nobles suivants :
" Françoys du Faill [Note : François du Fail était le frère aîné de Noël du Fail, né à Châteaulétard, qui vers 1540 était étudiant à Paris, et qui allait devenir un célèbre jurisconsulte et écrivain. Gaël MILIN, « Noël du Fail, Les baliverneries d'Eutrapel » Paris 1970. Arthur DE LA BORDERIE, « Recherches sur la famille, la vie et les œuvres de Noël du Fail », Bibliothèque de l'École des Chartes, t. XXXVI, 1875, p. 244 & 551, t, XXXVIII, 1877, p. 512 ; « La Hérissaie de Noël du Fail », Revue de Bretagne, 1875, t. 2, p. 417-431] seigneur de Chasteau Letart se présente en estat d'archer bien monté et armé. Et vériffie sa déclaracion valloir en fyé noble de revenu soixante livres. Et requiert adjonction du seigneur de Mouillemuse [Note : Manoir de Mouillemusse, en Noyal-sur-Seiche (autrefois dans la paroisse de Vern)]. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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