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SAINT-GILLES-PLIGEAUX

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La commune de Saint-Gilles-Pligeaux (bzh.gif (80 octets) Sant-Jili-Plijo) fait partie du canton de  Saint-Nicolas-du-Pélem. Saint-Gilles-Pligeaux dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GILLES-PLIGEAUX

Pligeaux vient de « pleiaut » (paroisse primitive).

Saint-Gilles-Pligeaux est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pligeaux qui englobait jadis outre le territoire actuel de Saint-Gilles-Pligeaux ceux de Kerpert, Saint-Connan, Kerien, Lanrivain, Canihuel, Sainte-Tréphine, Magoar, Le Vieux-Bourg, Saint-Gildas, Le Leslay, Bothoa et Saint-Nicolas-du-Pélem. Pligeaux est réduit dès le XIVème siècle. Son chef-lieu est transféré de Kerpert à Saint-Gilles avant 1371. L'église Saint-Gilles est l'église paroissiale de Pligeaux dès 1393. En 1393, des indulgences lui sont accordées par le Saint-Siège : " ... Item pro ecclesia beati Egidii, que parrochiali ecclesie de Pligeau, Corisopitensis diocesis, subdita … Datum ut supra " (Archives du Vatican).

Vue générale de la ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

Saint-Gilles-Pligeaux (Pleiaut) est mentionné dès 1146 dans un acte de Conan IV (duc de Bretagne et fils d'Alain Le Noir), confirmant la fondation de l’abbaye de Coatmalouen (ou Coat-Mallouen) en 1142. Saint-Gilles-Pligeaux (Ploegeau) est cité en 1368 dans les bénéfices du diocèse de Quimper, et comme paroisse lors du procès de canonisation de Charles de Blois.

A la fin de l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux possède deux succursales : Kerpert et Saint-Connan. Suite à un échange avec Saint-Connan, Saint-Gilles-Pligeaux cède les villages de Creniel, Pradou, la Villeneuve, Lescanic et Cosquer en 1836 et reçoit en échange, les villages de Kerhoué, Bossant et Jarnay.

Ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

L'ancienne paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux dépendait de l'évêché de Quimper, de la subdélégation de Corlay et du siège royal de Saint-Brieuc. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution la paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux dépendait du doyenné de Saint-Nicolas-du-Pélem. Saint-Gilles-Pligeaux élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef lieu de canton jusqu'en l'an X (en 1802). Elle porte le nom de Mont-Pligeaux pendant la Terreur (arrêté du district de Guingamp en date du 16 février 1794).

On rencontre les appellations suivantes : Pleiaut, Sanctus Egidius (en 1156-1166), Pleiau (en 1190), Pligeau (en 1316), Ploegeau (en 1368), Par. S. Egidii an Pligeu (en 1371), eccl. Beati Egidii de Pligeau (en 1393), Saint Gille en Pligeaux (en 1473), Pligeau en 1516 (cartulaire de Redon), Sainct Gilles (en 1535-1536), Saint Gilles in Pligeau (en 1574).

Ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

Note 1 : Saint-Gilles est une très ancienne paroisse dont l'origine est inconnue. En 1142, lors de la fondation de l'abbaye de Coëtmalouen, elle existait à peu près telle qu'elle était en 1864. Elle avait ses trèves ou chapelles de Kerpert ou Saint-Pierre, et de Saint-Connan. Elle faisait partie de l'ancien diocèse de Cornouaille, et était comprise dans l'archidiaconé de Poher et Quintin. On ignore quel en fut le véritable fondateur. Les seigneurs de la Villeneuve ou Kernevel prenaient ce titre dans tous leurs actes dès le XIVème siècle. Ce bénéfice était à l'alternative et ne produisait que 400 livres, selon le pouillé de Tours ; le recteur était décimateur concurremment avec les seigneurs dans Saint-Gilles et dans Kerpert. La trève de Saint-Connan était entièrement soumise à la juridiction de l'abbé de Coëtmalouen, depuis la cession faite par Alain le Noir, comte de Penthièvre et de Richemond. Bien que cette église fût soumise à l'abbaye, des prêtres séculiers la desservaient dans les deux derniers siècles, avec le titre de curé ou vicaire. La paroisse de Saint-Gilles relevait d'abord du comté de Penthièvre, comme faisant partie de la seigneurie d'Avaugour ; elle fut ensuite soumise à la juridiction du comté de Quintin par le démembrement du comté de Goello, dans le XIIIème siècle. En 1469, les habitants de Saint-Gilles refusèrent de plaider à Quintin, sous le prétexte que le sénéchal était rempli de partialité. Le seigneur de Quintin demeura, jusqu'en 1790, le haut-justicier. Lors de l'érection des communes et de la formation des cantons, Saint-Gilles perdit ses trêves et fut choisi pour chef-lieu cantonnal ; en 1801, il fut annexé à Saint-Nicolas du Pélem et fit partie de l'arrondissement de Guingamp. Les foires qui se tenaient à l'Etang-Neuf furent transférées au bourg ; elles se tiennent alors le 3 mai et le 6 décembre. Quand on dressa un nouveau plan de cette commune, lors des opérations cadastrales, plusieurs villages de Saint-Gilles furent réunis à Saint-Connan qui céda, à son tour, d'autres villages (M. L. Audo - 1864).

Note 2 : Olivier Jégou de Kervilio, né vers 1643, évêque de Tréguier, sacré le 3 octobre 1644, décéde à Tréguier le 2 août 1731. En 1789, il y a dix cloches dans la paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux : quatre dans le clocher de l'église, une au-dessus de la sacristie qui sert à tinter les messes, une à Saint-Laurent, deux à Saint-Gildas des Pré, une à Saint-Gildas de Kerguiner et une à La Clarté.

Ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

Note 3 : Les prêtres les plus anciennement connus à Saint-Gilles (aujourd'hui Saint-Gilles-Pligeaux), sont : — Alain Le Bohec, en 1493 ; Jacques Le Rudulier, du Squiollec, en 1580 ; Yves Tudorel, en 1598. On ignore s'ils furent recteurs. En 1598, Pierre Hamon, seigneur du Cotier ; en 1615, Jean Charles ; en 1638, Yves Derrien ; en 1652, Claude Henry ; en 1655, François Du Plessis ; en 1669, François Prévost ; en 1689, Jean Le Bon, décédé en 1692 ; la paroisse fut sans recteur près de deux ans. En 1694, Olivier Galerne, décédé en 1710. En 1711, Jean Morice, décédé en 1731. En 1732, Marc-Antoine Collin, décé­dé en 1738. En 1739, Jean-François-Maurice Jan, décédé en 1741. En 1742, Abi­bon-Paul Le Coz, décédé en 1754 ; sa mé­moire est encore en grande vénération. — En 1754, Michel Le Floc'h, décédé en 1771. Allain Pezron, bachelier en théologie, décédé en 1787 ; Yves Philippe, exilé en 1792. Jean-Marie Le Garff, prêtre assermenté, tué avec son père, à Goudelin, en 1794. Pen­dant la Terreur, des prêtres de Saint-Gilles desservirent cette paroisse. En 1800, Guil­laume Pérennez ; en 1802, François Hen­ry, décédé en 1808 ; en 1809, Charles Le Rigoleur, décédé en 1823 ; Toussaint Ballouard ; en 1830, Aimé Boscher, décédé en 1859 ; Marc Le Denmat lui a succédé. Le désordre qui règne dans les registres des très trèves de Kerpert et de Saint-Connan ne permet pas de donner le nom des curés ou recteurs. Ces deux paroisses n'ont de registres qu'à partir du XVIIIème siècle (M. L. Audo).

Note 4 : la commune de Saint-Gilles-Pligeaux est formée des villages : Kertanguy, Kergornec, Bossan, etc...

Ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

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PATRIMOINE de SAINT-GILLES-PLIGEAUX

l'église Saint-Gilles (XV-XVIème siècle), mentionnée dès 1146 et fondée par les seigneurs de Kernével de la Villeneuve. Elle est reconstruite d'Est en Ouest entre le dernier quart du XVème siècle et le milieu du XVIème siècle. Elle forme une croix latine à trois vaisseaux et possède deux nefs avec piliers cylindriques, sur lesquels reposent les arcades. Elle est restaurée et en partie reconstruite entre 1644 (à partir du 8 août 1644) et 1649 sous la direction de Pierre de Noyal. Les parties-hautes (dôme à l'impériale et lanternon) sont refaites par l'architecte Guérin en 1879, et encore restaurées en 1928. La nef, le porche Sud et le transept datent du XVIème siècle. Le chevet date de 1664. La tour date de 1644-1650. La partie Est du choeur et l'abside polygonale à usage de sacristie ne datent que de 1835. Les orgues placées en 1730 ont disparu. Le retable du maître-autel, oeuvre du menuisier Chrestien Le Roux et du sculpteur Beaubois, date du XVIIème siècle : il a été doré par Guillaume Le Moal en 1712. Le catafalque à motifs macabres, en bois polychrome, date du XIXème siècle. La grosse cloche est refondue cinq fois de 1656 à 1766. L'église abrite les statues de saint Yves (XVIème siècle), saint Gilles (XVIIIème siècle) et une Pietà (XVIème siècle) qui provient de la chapelle Saint-Gildas des Prés ;

Nota 1 : " En forme de croix latine, elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de trois travées., un transept et un choeur. L'édifice actuel date de plusieurs époques. La nef date du XVIème siècle ainsi que le porche sud accosté d'une secrétairerie. Le chevet date du XVIIème siècle ainsi que le bas de la tour. En 1627, la tour de l'édifice ancien ayant besoin de réparations, l'on fit venir François Rohan, maître architecte à Morlaix ; puis on demanda une consultation à M. Ian Le Taillanter, maître architecte en 1628. Toutefois, en 1644, il fallut la reconstruire. Les travaux furent exécutés sous la direction de l'architecte Pierre Noyal par Jean Le Bihannic, Henry Bernard, Rolland Le Bail, Gicquel et Thébaut Guilo, picoteurs et maçons ; ils duraient encore en 1650. L'église a été restaurée en 1839-1840 puis le beffroy refait en 1880 par Guillaume Raoul, entrepreneur à Pontrieux. Le bas de la tour porte à l'extérieur la date de 1644 et à l'intérieur l’inscription : 1644 DU 8 AOUST A. Mobilier : Retable du maître-autel de la fin du XVIIème siècle dû à un nommé Beaubois sculpteur et à Chrestien Le Roux pour la menuiserie ; autels latéraux du XVIIIème siècle. Statues anciennes de la sainte Vierge, sainte Trinité, saint Gilles, saint Loup, saint Yves, sainte Marguerite, saint Michel, saint Nicolas, saint Jean évangéliste et Crucifix entre la sainte Vierge et saint Jean. La statue de la sainte Vierge, ainsi que la table des offrandes en marbre rouge, proviennent de l'abbaye de Coatmalouen. En 1712 les paroissiens firent marché avec Guillaume Le Moal de Guingamp pour dorer saint Gilles, et les figures du retable. Le tableau du Rosaire porte la date de 1746. Dans le cimetière, existait avant la Révolution un calvaire dont on voit les restes dans le mur du cimetière, devant la tour " (R. Couffon).

Nota 2 : Description datée de 1864. " Saint-Gilles-Pligeaux conserve ses registres de baptême depuis 1600 ; ils sont écrits en latin jusqu'à 1632 ; ceux de mariages depuis 1657, et ceux de décès, depuis 1669. Ces derniers rappellent que Jean Le Gof est décédé au village du Petit-Quélen, âgé de 110 ans, le 3 février 1672. C'est la seule particularité que l'on remarque dans tous ces registres. L'église de Saint-Gilles-Pligeaux est une oeuvre du XVIème siècle à l'intérieur, elle forme une croix latine, elle a deux nefs collatérales avec piliers cylindriques et sans chapiteaux. — Les arcades sont en anse de panier, et leurs archivoltes viennent s'amortir sur les piliers, trait caractéristique de l'architecture bretonne dans le XVIème siècle. Les retables des autels du transept aveuglent et couvrent des fenêtres. Les boiseries et les statues sont du XVIIIème et du XIXème siècles, c'est dire qu'elles portent le cachet du mauvais goût. On remarque au bas de la nef principale une tribune et un jeu d'orgue qui remontent au commencement du XVIIIème siècle ; ils sont loin d'ajouter à la beauté de l'édifice. M. Le Denmat, recteur de Saint-Gilles, s'efforce de donner à cette église une ornementation plus digne et plus en harmonie avec le style architectonique. Il a fait disparaître les ardoises de Liscuit qui la pavaient, et leur a substitué des dalles en pierres de granit ; il se propose de bannir les chassis de bois avec leurs verres blancs, et de les remplacer par de belles verrières, traduisant aux regards du peuple l'histoire du saint Patron. Le clocher, commencé à la fin du XVIème siècle, fut terminé en 1608, sous la direction de Pierre Hamon, sieur du Cotier et recteur de Saint-Gilles-Pligeaux : il offre un mélange d'ogives et de plein-cintre, C'est une oeuvre de transition. Il renferme de belles cloches, quelques-unes sont armoiriées. On regrette vivement que la flèche, qui devait couronner cet édifice n'ait point été construite. Le porche sud offre dans son fronton plusieurs écussons martelés. — La vieille sacristie, placée entre le porche et le transept est surmontée d'une chambre dans laquelle le général ou corps politique de la paroisse tenait ses assemblées. L'église, comme la paroisse, est dédiée à saint Gilles. Deux fêtes, dites Pardons, sont célébrées en son honneur le Vème dimanche après Pâques et le 1er septembre, mais le concours de pèlerins n'a lieu que le 1er dimanche de septembre. — On y porte les enfants en grand nombre. — Saint Gilles est invoqué contre la peur. Autrefois, plusieurs de ces hommes qui spéculent sur la commisération publique et font profession d'aller dans toutes les fêtes patronales étaler des plaies hideuses et soigneusement entretenues, venaient à Saint-Gilles et troublaient l'office par leurs cris et leurs convulsions, trop souvent simulées ; les poursuites dirigées contre eux leur ont ôté l'envie de revenir. — Au reste, on a remarqué que les habitants de la paroisse n'ont jamais été sujets à ces crises nerveuses. L'affluence des pèlerins était, dit-on, tellement grande aux siècles passés qu'on était obligé de célébrer la sainte messe au pied d'un magnifique calvaire en granit, élevé dans le cimetière. — On ne retrouve que quelques débris de ce monument du XVème siècle qui méritait d'être conservé, si l'on peut en juger par ce qui en reste. Il est pénible de rappeler qu'on n'a pas craint de faire servir une partie des pierres à la construction d'un portail de basse-cour. Le vandalisme, paraît-il, est de tous les siècles. Pour réparer et faire oublier ce mépris des oeuvres du passé, Le Denmat a fait un chaleureux appel à ses ouailles, et il a été entendu. Une belle croix en granit, avec Christ, oeuvre de M. Hernot, le célèbre sculpteur breton, a été bénit à la fin d'une retraite donnée par des Pères Jésuites, le 20 octobre 1863. Il est vraiment fâcheux que certaines exigences, complètement en désaccord avec le voeu de M. le recteur et de ses paroissiens, l'aient fait élever dans un lieu peu convenable. Deux fontaines, assez remarquables, sont situées à 150 mètres de l'église, vers le sud " (M. L. Audo - 1864).

Eglise de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

la chapelle Saint-Laurent (1538), située dans le cimetière et attribuée à l'atelier Beaumanoir. Edifice rectangulaire du début du XVIème siècle ainsi que l'indique l'inscription : « G. Le Gloan me fist l'an MIL V etz trant et VIII ». Elle a été restaurée en 1630 par Ian Le Taillanter, puis en 1902. Le dôme et la flèche du clocher sont brûlés par la foudre le 10 août 1757. En 1790, on les démolit et on ne les restaure qu'en 1816, puis en 1880 et encore récemment. En 1843, on fait parqueter la sacristie et le choeur. L'église est repeinte en 1844. La mise en tombeau, en tuffeau polychrome, oeuvre de Guillaume Guérin, date de 1718 (en 1901, les travaux de la chapelle occasionnent un alignement des personnages). Dans les verrières, on observe les blasons des Castello, des Boisberthelot et du Quelennec. La chapelle abrite un tableau " Le Martyre de Saint-Laurent " daté du XVIIème siècle et les statues anciennes de saint Laurent, saint Yves, saint Mathurin. A signaler qu'en 1873, une salle de classe pour l'école des filles est aménagée dans le bras du transept Nord ;

Nota 3 : " Dans le haut du cimetière se trouve la chapelle dédiée à saint Laurent, martyr ; l'inscription en caractères gothiques : Guillaume Le Gloan me fist l'an mil cinq cent trente et un, placée au-dessus de la porte latérale, indique l'époque de son érection. Six écussons martelés, rappellent diverses familles. Les Quellenec et les Boisgelin y comptaient les leurs. La portion la plus curieuse de cette chapelle est une sorte de crypte, dans laquelle on voit un magnifique tombeau de notre Seigneur Jésus-Christ. Les trois Maries et saint Jean se tiennent debout et semblent plongés dans une profonde douleur. Joseph d'Arimathie et Nicodème descendent le corps de Jésus dans le sépulcre. Cette oeuvre ne paraît pas remonter au-delà de la fin du XVIIème siècle. — On regrette de voir un plancher et une cloison couper cette chapelle à la moitié de sa hauteur et servir de classe pour les jeunes personnes : ce lieu n'est ni convenable, ni salubre " (M. L. Audo - 1864).

Eglise et chapelle de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

 

Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne) :chapelle de Saint-Laurent.

la chapelle Notre-Dame de la Clarté (1784-1785), située route de Guingamp. Une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Clarté existait fort anciennement à cet endroit et aveu en était rendu en 1540. L’édifice actuel, en forme de croix latine, fut bâti en 1785 par Jean Coetdu, entrepreneur. Un procès-verbal du 15 avril de cette dernière année mentionne que les murs étaient alors à dix pieds de terre. En 1816, on y battait le blé. Elle renferme les statues de la sainte Vierge et de saint Bernard (R. Couffon). Cette chapelle a remplacé, en 1784, une simple croix (un oratoire y est signalé dès 1540). En effet, à l'emplacement existait jadis une croix sous couverture d'ardoises supportée par quatre piliers, au pied de laquelle se trouvait une statue de la Vierge. Divers travaux d'entretien ont été effectués (le dallage en ardoise de Liscuit en 1849, rejointoiement des murs en 1854, réfection de la toiture et du choeur) ;

Nota 4 : " En 1785, on a élevé, sur le bord de la route de Guingamp à Corlay, à un kilomè­tre de Saint-Gilles, une chapelle en l'hon­neur de la Sainte Vierge, sous le vocable de Notre-Dame de la Clarté. C'est une croix latine, elle n'offre rien de remarquable. — De temps immémorial les fidèles se rendaient dans ce lieu pour prier sur les débris d'une croix renversée sous l'herbe. Une dame aveugle, du pays de Tréguier, ayant recouvré la vue en implorant le secours de Marie, envoya comme gage de sa reconnaissance une forte somme d'argent qui fut employée à la construction de la chapelle. — La fête patronale, célébrée le 8 septembre, attire un assez grand nombre de pèlerins " (M. L. Audo - 1864).

Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne) : chapelle de la Clarté.

la chapelle Saint-Gildas-des-Près ou (Zanr-Weltas ar Prat), située près du village de Jarnay et datée du XV-XVIème siècle. Edifice rectangulaire dont le chevet date de la fin du XVème ou des premières années du XVIème siècle et le reste de la fin du XVIème siècle. Elle est rebâtie au XVIème siècle et datée de 1600 comme semble l'indiquer la date gravée sur la porte. La chapelle est donnée à la fabrique le 16 mai 1817. Statues anciennes de saint Gildas, saint Yves, saint François, Pieta, sainte Vierge et saint Jean évangéliste, provenant, d'une poutre de gloire ; sacraire en pierre (R. Couffon). Elle abrite trois pierres tombales des Ploeuc, seigneurs de Lescanic et fondateurs de la chapelle. On observe les armes des Boisgelin dans le dallage. En 1699, Charlotte de la Fruglaye, épouse de Louis Ramau, y fut enterrée ;

Nota 5 : " Saint-Gildas du Pré, ainsi nommé à cause de sa situation sur le bord d'une prairie et dans un lieu solitaire, fut fondé au XIVème siècle, par les Ploeuc, seigneurs de Lescanic. Ils ont encore trois pierres tombales à l'entrée du choeur, avec leurs armoiries ; leur écusson est sculpté sur une poutre transversale. — Cette terre leur était venue par suite d'une alliance avec les Quellenec de la Villeneuve. Les Boisgelin leur succédèrent dès le XVème siècle ; leurs armes se voient sur des dalles sépulcrales. La chapelle a été rebâtie en grande partie à la fin du XVIème siècle. La principale porte est de 1600. Plusieurs écussons sont placés dans les murs latéraux ; mais ils ont été martelés. Le chevet paraît plus vieux. La statue de saint Gildas est très vieille. — Dans l'encoignure, du côté de l'Evangile, existe encore un petit sacraire ou tabernacle pur renfermer les saintes hosties. — On trouve une croix plate dans le cimetière, en face d'une autre croix élevée par les soins de Bertrand Hamon en 1603. Cette dernière a perdu son croisillon. Charlotte de la Fruglaye, dame de Kervers, épouse de Louis Rannou, fut enterrée, en 1697, dans cette chapelle, où l'on dit encore la messe deux fois par an, dans le mois de janvier, le jour du saint Patron, et le 25 juin. Autrefois l'on y chantait une messe solennelle tous les dimanches et l'on priait publiquement pour les seigneurs de Lescanic (Note : La Villeneuve avait une chapelle dédiée à saint Yves et à saint François d'Assise, elle était du XVIème siècle ; ruinée depuis longtemps, elle vient d'être entièrement démolie pour la restauration de l'église de Saint-Connan) " (M. L. Audo - 1864).

l'ancienne chapelle Saint-Gildas de Kerguiner (ou Kerguinezre), aujourd'hui disparue. Cet oratoire dépendait jadis d'un château du même nom. Elle fut vendue pendant la Révolution à Jean Robin, de Kerpert, qui en employa les pierres à bâtir sa maison ;

l'ancienne chapelle de Kervilio (XIV-XVème siècle), en ruine dès le XVIIème siècle. Il s'agit d'une fondation et chapellenie constituées par Marie Budes vers 1684. Les titulaires successifs de la chapellenie de Kervilio sont : Guillaume Josse (de 1684 à 1688), Jean Jegou, Pierre Bordeaux (de 1736 à 1771), Barthelemy Boisleau (de 1771 à 1781), Joseph Brunot (jusqu'en 1790) ;

la croix mérovingienne de la chapelle Saint-Gildas ;

une autre croix de la chapelle Saint-Gildas (1603) ;

le calvaire de Lescanic (XVIème siècle) ;

la croix de Kergroas (haut moyen âge) ;

la croix de Kerolivier (XVIIIème siècle) ;

le manoir de Kerolivier ou Kerollivier (XVIIème siècle). Propriété de la famille Hamon, puis de la famille Quelen. Manoir et métairie noble. — Bertrand Ramon , sieur dudit lieu, figure dans la montre de Cornouaille en 1481. Il était représenté par son fils, Tanguy Hamon, archer en brigantine. Il reçut l'injonction d'avoir un autre archer en sa compagnie. Cette famille était un ramage des Hamon du Cotier et portait les mêmes armes, d'azur à trois annelets d'or. Cette terre passa par alliance, aux Quélen. En 1695, Jacques de Quélen l'habitait encore ;

le manoir de Kervilio ou Kervillio (XVII-XIXème siècle), restauré au XIXème siècle. Propriété successive des familles La Garenne (au XIVème siècle), Castello et Jegou (à la fin du XVIème siècle). Cette demeure est vendue en 1744 à l'irlandais Francis Tauff puis en 1820 à la famille Le Grontec. Le manoir et la métairie noble étaient aux de la Garenne dans le XIVème siècle ; en 1350, on trouve Henri de la Garenne ; en 1495, Guillaume de la Garenne ; en 1545, Nicolas de la Garenne. Guillaume Mahé, seigneur et vicomte de Kerjean, dans le Vieux-Bourg de Quintin possédait cette terre lors de son, mariage avec Marie de Castellou, veuve de Jacques Jégou, et la laissa à son beau-fils Guillaume Jégou. En 1584, Marie de Castellou et son fils, Guillaume Jégou, reconnaissent dans l'aveu donné à la seigneurie de Quintin posséder le manoir et la métairie noble de Kervillio, le moulin à eau de Penfeld, et jouir de certains droits honorifiques dans l'église de Saint-Gilles. En 1599, Olivier Jégou épousait Louise Stéphan ou Estienne. Ils eurent neuf enfants. L'aîné, Gilles Jégou se maria, en 1629, avec Marie Budes, dame du Tertre-Jouan et de la Noë-Sèche, près de Quintin, soeur de Christophe Budes du Tertre-Jouan, garde des sceaux au Parlement de Bretagne et cousine du maréchal de Guébriant. Pierre Jégou, leur second fils, fut le chef de la famille Jégou de Kerguinezre, qui donna un membre à l'ordre de Saint Jean de Jérusalem, dit de Malte ; il se nommait Claude Jégou. Gilles Jégou et Marie Budes eurent hait enfants, six garçons et deux filles. Louis et Christophe, à peine âgés de 15 ans, entrèrent l'ordre de Malte en 1650 et 1656. Claude, l’aîné de tous, s'adonna à l'exercice des armes et à l'étude des belles-lettres où il réussit ; le récit des exploits du maréchal de Guébriant avait enflammé son imagination ; mais il laissa bientôt l'épée pour la robe ; à vingt-sept ans, en 1657, il était président aux enquêtes du Parlement de Bretagne ; son second frère, Gilles-René Jégou, fut la souche des seigneurs de Kerloaguennic et du Laz. Claude, devenu , par la mort de son père, chef de nom et d'armes de la famille Jégou, se qualifiait des titres de haut et puissant seigneur de Saint-Anoën ou Saint Nouay, Paoul et Kervillio, vicomte et seigneur de la châtellenie de Kerjean, il épousa Marie Barrin, dame de la Galissonnière, fille d'un président à la chambre des comptes. C'était en 1659. Le 5 mars 1661, elle lui donna une fille qui fut ondoyée à Rennes ; le supplément des cérémonies du baptême fut fait à Saint-Gilles-Pligeaux, le 22 avril 1669, avec beaucoup de pompe et d'éclat ; plus de trente dames et gentilshommes y assistèrent. Marie Barrin était morte depuis cinq ans. En 1680, Henri François de Rougé, chevalier, marquis du Plessis-Bellière, épousait Françoise Pétronille Jégou, fille unique et héritière principale et noble de Claude Jégou, décédé à Rennes depuis quelques années. Il avait d'abord embrassé l'état ecclésiastique et reçu en commende l'abbaye de Bon-Repos, il assista en qualité d'abbé aux Etats de Bretagne, tenus à Dinan en 1669 ; emporté par son goût pour les armes, il se démit de son abbaye en faveur de l'un de ses frères, et signala sa valeur dans les nombreuses guerres soutenues par Louis XIV. En 1688, Marie Budes mourut à Kervillio, âgée de 84 ans, et fut enterrée dans l'église de Saint-Gilles-Pligeaux — Depuis ce jour Kervillio ne fut plus habité. En 1691, le marquis du Plessis-Bellière fut nommé maréchal des camps et armées du roi. Il avait commencé à rebâtir le manoir Kervillio ; sa mort, arrivée en 1692, fut cause qu'il demeura inachevé : il laissa une fille pour unique héritière de sa grande fortune. C'était Innocente-Catherine de Rougé, marquise du Plessis-Bellière du Fougeray, de la Roche-Giffard et dame de Kervillio ; elle épousa, en première noces, Emmanuel-Marie de Lorraine, duc d'Elbeuf , dont les descendants se sont éteints en 1820. Elle se remaria avec Jean-Baptiste de Carmavan, marquis de Coëtanfao, comte de Penhouet et gouverneur de Morlaix. Kervillio avait vu naître, en 1643, Olivier Jégou, le plus jeune des fils de Gilles Jégou et de Marie Budes. La faveur et le crédit de sa famille lui frayèrent le chemin des dignités ecclésiastiques. En 1659, à seize ans, il avait pris ses degrés de bachelier en théologie, à la Sorbonne. En 1694, il était docteur en théologie, chanoine et grand archidiacre de Quimper lorsque Louis XIV le nomma évêque de Tréguier ; c'était le temps des démêlés du roi avec la cour de Rome. — L'abbé Jégou ne sut pas se prémunir contre les intrigues du parti janséniste qui s'agitait beaucoup alors. Ses relations avec Pierre de la Broue, évêque de Mirepoix, de triste mémoire, l'un des prélats assistants pour son sacre ; et ses liaisons avec Colbert, archevêque de Toulouse son prélat consécrateur, et avec le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, l'entraînèrent dans la voie mauvaise. — Il se montra ouvertement favorable au jansénisme, ce qui lui suscita bien des tracasseries. Justement irrité de sa résistance aux décisions de l'Eglise, le Pape Benoît XIII le priva, ainsi que son troupeau, de la grâce du jubilé universel, en 1726. Il mourut à Tréguier le 2 août 1731, et fut inhumé dans le choeur de sa cathédrale. Il laissa tous ses biens à sa petite nièce, Innocente-Catherine de Rougé. En 1744, elle vendit la terre de Kervillio et toutes ses dépendances, à François Tauff, capitaine de cavalerie, pour lors en garnison à Pontivy, ou mieux, habitant de cette ville. Il descendait d'une famille irlandaise venue en France à la suite de Jacques II, roi d'Ecosse. Les demoiselles Tauff l'ont revendue, en 1820, à Guillaume Le Grontec, et ses petits-enfants la possèdent vers 1864 (M. L. Audo) ;

Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne) : château de Kervilio.

la maison de Kerguelen (XVII-XVIIIème siècle), avec son four à pain. Cette maison dépendait autrefois de la seigneurie de Kervilio ;

la maison du Bois-Garenne (1748, 1759). Le porche date de 1759 et les étables datent du XVIIIème siècle ;

les deux fontaines de la Clarté (1767 et XVIIIème siècle) ;

la fontaine Saint-Gilles. On trouvait jadis dans les niches de la fontaine les statues de saint Gilles, saint Loup et saint Laurent ;

la fontaine située au sud de l’église ;

Ville de Saint-Gilles-Pligeaux (Bretagne).

A signaler aussi :

le menhir de Crech-Ogel (époque néolithique) ;

les deux menhirs de Kergonec (époque néolithique) appelés encore « Pâtre » et « Chandelle » ;

le tumulus de Colleredo (âge de bronze) ;

l'enceinte de Penfel ;

la motte féodale de Milin-ar-Hastel (Chastel Lymau) des XIème et XIIème siècles ;

l'ancien manoir de Kerguinezre. Propriété successive des familles Danyou et Jegou, fondateurs de la chapelle Saint-Gildas. La terre et le manoir noble étaient aux Danyou dès le XVème siècle ; aussi trouve-t-on souvent dans les actes Kerguinezre, Danyou. — Cette famille a donné son nom à une terre du Haut-Corlay : Kerdanyou. En 1543, Bertrand Danyou est compté parmi les nobles de Saint-Gilles-Pligeaux ; ses armes étaient d'argent à 5 fusées de sab!e en bande. En 1573, Henri Danyou et Hélène Le Forestier, son épouse, vendaient à Guillaume Mahé et à Marie de Castellou, la moitié du lieu de Kerguinezre, sous le proche fief du Pellinec, en Bothoa. En 1580, Dom Jacques Le Rudulier, du Squioffec, vendait aux mêmes l'autre moitié de Kerguinezre. En 1601, Olivier Jégou prenait le titre de seigneur de Kerguinezre et achetait, d'avec Vincent de Rimesoue sieur de Beaucours, quatre tenues convenancières à la charge de relever prochement de Quintin. En 1633, Pierre Jégou. Cette terre revint à la branche de Kervilliou. En 1669, Jacques Guillier (M. L. Audo) ;

l'ancien manoir de La Fontaine (ou Les Fontaines). Propriété successive des familles Guillier, Jegou et Tauff (ou Taaff). Le manoir et la métairie noble, aux dépendances de Kerguinezre, étaient habitées par la famille Guiller ou Guillier, à la fin du XVIème siècle. L'un de ses membres avait fait profession dans l'ordre de Cîteaux. - Claude Guillier fut d'abord prieur de l'abbaye de Sainte-Marie de Coëtmalouen ; on le vit plusieurs fois tenir sur les fonts baptismaux , comme parrain, les enfants des Béguignon, des Jégou et des Boisgelin. Vers 1615, les religieux de Bon-Repos, l'élurent pour leur abbé régulier. — Le roi confirma cette élection, et il conduisit son monastère avec une grande sagesse et une grande piété. — Claude Guillier, son neveu et religieux de Bon-Repos, lui fut donné pour successeur en 1625. Un autre neveu, de même nom, leur succéda et paraît être mort en 1646, il avait assisté aux Etats de Rennes en 1645. Les armes de cette famille étaient, selon Guy Le Borgne, d'or à la Salamandre, de sable vomissant des flammes de gueules ou encore de gueules au lion d’or (M. L. Audo) ;

l'ancien manoir de Kergroas. Propriété successive des familles Quelen, Le Gonidec, Jegou et Taaff (ou Tauff). Le manoir et la métairie noble étaient aux Quélen. Marie de Quélen, par son mariage avec Perceval Guillier, vers 1562, le porta dans cette dernière famille. Ce fief fut vendu, en 1670, par Jean Le Gonidec, époux de Louise de Quélen, soeur et dame de Keramel, à Claude Jégou de Kervillio. Une croix plate, dite primitive, élevée sur le bord de la route de Colley, a donné son nom à cette terre (M. L. Audo) ;

l'ancien manoir de Kergornec. Propriété de la famille Castello, puis de la famille Jegou. Le manoir et la métairie noble appartenaient, dès le XIVème siècle, à la famille de Castellou ou Castello. On voyait, autrefois, près de ce lieu, les ruines d'un vieux château dont il est fait mention dans l'aveu de Dom Alain Le Bohec, en 1493, sous le nom de Chastel-Lymau. — Dans les montres de 1350, on trouve Pierre de Castellou. — En 1481, Jehan de Castellou se présente pour son frère dans la montre de Cornouaille pour Saint Gilles-Pligeaux, archer en brigantines et reçoit l'injonction d'avoir un autre archer dans sa compagnie. Cette famille était un ramage des Castello qui demeuraient au lieu de ce nom, en Saint-Brandan. Ses armes étaient d'azur à quintefeuilles d'or 3, 3. 1. Elle figurait dans les montres pour le Vieux-Bourg de Quintin et Saint-Gilles-Pligeaux. Elle s'est fondue dans Jégou en 1540, par le mariage de Marie de Castellou avec Jacques Jégou. Ce dernier est compté parmi les nobles de Saint-Gilles en 1543 (M. L. Audo) ;

l'ancien manoir du Petit et du Grand Quélen, propriété de la famille Quelen ;

l'ancien manoir de Lescanic. Propriété successive des familles Ploeuc et Boisgelin, fondateurs de la chapelle Saint-Gildas des Près. Le manoir et la métairie noble, étaient aux Plœuc (ou Ploeuc) dès le XIVème siècle. Ils étaient fondateurs de la trève ou chapelle de Saint-Gildas des Prés (ou du Pré) ; on y voyait encore leurs armoiries en 1864. A 500 mètres de Lescanic, sur le bord du chemin qui conduit à cette chapelle et à l'entrée de celui qui mène à Saint-Gilles, ils avaient fait élever une croix vers le commencement du XVème siècle. Le Christ, le croisillon et les deux statues ont été brisés ; il ne restait plus que le fût ou branche inférieure en 1864. C'est un tronc écoté ; au sommet du fût on remarque, à droite, un lion supportant un écusson d'hermines à trois chevrons qui est Ploeuc, et, à gauche, un ange tenant un autre écusson parti 1 de Ploeuc, parti au 2 coupé au 1, 3 fasces ; coupé au 2, 3 macles. Cette dernière partition rappellerait peut-être une alliance avec les Coatarel et les Kermeno. Cette terre passa, à la fin du XVème siècle, dans la famille de Boisgelin. Suivant une montre de 1543, Luc Vento et son épouse en étaient possesseurs. Peut-être ce Vento était-il un seigneur espagnol, marié à une Boisgelin? Ils n'ont point laissé de postérité. En 1600, Charles du Boisgelin, époux de Guillemette Marot, habitait Lescanic ; cette branche de la famille Boisgelin s'éteignit et se fondit , vers 1630 , dans du Stanger ou Stangier. En 1650, Marc Stanger, époux de Françoise du Boisgelin, sieur de Lescanic rachetait cette terre avec les droits et prééminences dans l'église de Saint-Gildas du Pré, d'avec François de Vignerot, baron du Pont-Courlay, seigneur du Grand-Quellenec, pour la somme de 15,603 livres et les frais (M. L. Audo) ;

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GILLES-PLIGEAUX

Roaut Pot, en latin Rothaldus, est le plus ancien seigneur connu ; il signa comme témoin l'acte de fondation de l'abbaye de Coëtmalouen en 1142, selon la charte de Bégard. Lorsque Conan IV ratifia la donation de son père et la fondation faite par lui, Roaut Pot donna des terres à ce monastère ; leur étendue (plus de 150 hectares) prouve qu'il était puissant et riche. Elles étaient situées entre l'abbaye et l'église de Saint-Gilles, vers la grande pierre. « Totam interjacentem terram usque ad magnum lapidem versus sanctum AEgidiurn attribuit Roaut Pot in eleemosynam praefatae ecclesiae, et hoc voluntate et consensu filiorum. Suorum ». L'un de ses fils se nommait également Roaut Pot. Il est probable que le fief de Pligeaux appartenait à cette famille, et qu'elle habitait le bourg. Le fief de la Villeneuve ou Kernevel, par opposition à un autre fief voisin nommé le Cozquer ou la Vieuville, paraît avoir toujours été le plus important de la paroisse. Peut-être son possesseur l'avait-il réuni à celui de Pligeaux. Le seigneur avait droit de moyenne et de basse justice ; il l'exerçait au bourg et pouvait en outre, faire lever sur les placîtres et carrouges de Saint-Gilles, les jours de fêtes et de pardons, les droits de coutume et de havage. Il avait dans l'église les principales prééminences et possédait un banc dans le sanctuaire. En 1762, M. Servan Sevoy, de Lamballe, devenu, par acquêt, titulaire de ce fief, permit de descendre ce banc au dessous de la balustrade, du côté de l'évangile, pour faciliter la circulation dans le choeur. Le seigneur de la Villeneuve avait encore ses armes peintes dans les vitres et placées en relief dans les murs de l'église et de la chapelle Saint-Laurent. Il avait une chapelle privative dans l'église de Saint-Connan, et jouissait de certaines prééminences.

La Villeneuve ou Kernevel, située à cinq kilomètres du bourg, vers l'est, près des limites du Vieux Bourg de Quintin, était une juveigneurie des seigneurs du Grand Quellenec, en Saint-Gildas du Chanau. Cette terre relevait prochement et entièrement du comté de Quintin ; elle ne devait ni rentes ni devoir de rachapt, mais elle était tenue à l'hommage d'obéissance. Dans les montres ou réformations de la noblesse, le seigneur ne figurait qu'avec le titre d'écuyer ; il avait droit de moulin, de colombier et de garennes. Près des ruines du colombier, on trouve encore une belle pierre chargée d'un écusson de forme carrée et environnée d'un collier coquilles semblable à celui des chevaliers de l'ordre de Saint-Michel. Il est parti au 1 un fretté qui est Bégaignon ; parti au 2 coupé au 1er un lion armé et lampassé accompagné de 7 billettes en orle qui est Gaspern, coupé au 2 trois éperviers qui est Loz. D'après un acte de vente et d'appropriement fait par la cour de Quintin le 21 juillet 1573, on voit que, de temps immémorial, le seigneur comte de Quintin jouissait du droit patrimonial d'avoir un banneur féodal, et que le sieur du Quellenec était obligé de faire les bannies de contrats d'héritage noble. Conan du Quellenec accompagne en France Jean V duc de Bretagne, et reçoit pour ses gages 12 livres ou 660 francs de notre monnaie, la livre étant alors de 55 francs en 1864. En 1422, Pierre du Quellenec figure parmi les Bretons engagés au service de Charles VII, roi de France. En 1481, dans la montre de Cornouaille pour Saint-Gilles-Pligeaux, Hervé du Quellenec est représenté par son fils Rolland, archer en Brigandine. En 1543, Pierre du Quellenec. En 1583, Suzanne du Quellenec, épouse de Jean Trolong du Rumain, fille unique et héritière de Pierre du Quellenec, seigneur de la Villeneuve-Pligeaux (sic), donne un aveu pour le manoir et les terres de la Villeneuve, les moulins et garennes, les juridictions moyenne et basse, droit de coutume et de havage. Jean Trolong du Rumain ou Rumen et son épouse avaient fait construire dans ce lieu un très joli château ; c'était une maison fortifiée. Rien n'était plus gracieux que les petites tourelles bâties en encorbellement et percées de meurtrières ; un pont-levis donnait entrée dans cette demeure. Les murs épais de 1m20 et construits en blocs de granit existaient encore, il y a quelques années, avec leur lierre et leurs guirlandes de fleurs sauvages. On regrette vivement qu'ils aient été démolis pour la restauration de l’église de Saint-Connan. Etrange coïncidence ! un du Rumain les avait élevés, un autre Trolong du Rumain, membre, sans aucun doute, de la même famille, en a demandé la destruction. Les Bégaignon devinrent, par alliance ou par succession, les possesseurs de la Villeneuve vers la fin du XVIème siècle. En 1589, Pierre Ramon, sieur du Cotier, et Gillette de Kergorlay, son épouse, vendirent à Olivier Bégaignon et à Jehanne de Cléauroux un trait de dîme situé à la Garenne Jourdain ou Garenne Meur. En 1599, Bertrand Bégaignon, époux de Françoise Loz, prenait les titres de seigneur de Pouldouran et du Rumen-Villeneuve ; il eut un grand nombre d'enfants et cessa d'habiter la Villeneuve vers 1618. En 1620, la cour de Quintin agréait comme sénéchal de la juridiction de la Villeneuve Pierre Ruellan, sieur de Launay et avocat au parlement. En 1640, Olivier Bégaignon cédait par contrat d'échange le fief de Pligeaux et ses dépendances à Gilles Jégou, seigneur de Kervillio et époux de Marie Budes, dame du Tertre-Jouan et de la Noë-Sèche, et il recevait le fief de Suzlé en Plésidy. A partir de ce jour, les seigneurs de Kervillio prirent le titre de fondateurs de l'église de Saint-Gilles-Pligeaux. En 1650, aveu de Guillaume de Quelen et d'Elizabeth de Kergu, sieur et dame de la Villetual. Il paraît que l'ordre et l'économie n'étaient pas les vertus favorites de ce dernier seigneur. En 1653 et en 1658, les Etats de Bretagne demandèrent que l'on défendît la saisie de ses biens. En 1663, il vendait à Pierre Ranno la terre convenancière du Prado, située au-dessous de la Villeneuve. En 1683, la saisie fut mise sur tous ses biens, tels que la Villeneuve, le Chemin-Ferré en Planguenoual, etc. Un long procès devant le parlement s'ensuivit. En 1699, Servanne-Sébastienne Frotet, épouse d'Auffray de Lescouet, qui habitait Rennes, poursuivait la vente de la Villeneuve et réclamait la somme de 20,000 livres, hypothéquées sur ce lieu. Guillaume de Quélen devait, en outre, 10.000 livres aux sieurs du Vauruffier et de Calan et aux Bénédictines de la maison du Calvaire à Saint-Brieuc, comme créanciers privilégiés. La terre de la Villeneuve fut adjugée à madame de Lescouet pour la somme de 24,600 livres, à l'audience des requêtes du parlement, le 31 mai 1699. Mais des conditions sous seing-privé avaient été arrêtées à l'avance entre le vendeur et l'acquéreur : 1° une rente viagère de 300 livres devait être payée annuellement à Guillaume de Quélen, vu sa qualité de gentilhomme, plus une somme de 360 livres une fois payée ; 2° une autre rente de 75 livres devait être payée à Marc et à Ursule de Quélen, ses enfants, même en cas de retrait lignager. Dès 1673, Claude Jégou, seigneur de Kervillio, avait été obligé d'obtenir un arrêt de la cour du parlement pour se maintenir dans la jouissance de ses droits et prééminences, comme substitué aux droits des seigneurs de la Villeneuve. En 1691, par acte passé à Carhaix, Henri François de Rougé, chevalier, marquis du Plessis-Bellière, et son épouse Françoise Perronnelle ou Pétronille Jégou, faisaient aveu pour les fiefs de Pligeaux et de la Villeneuve. En 1743, Henri Louis marquis de Chavagnac, seigneur du grand Quéllenec, en Saint-Gildas, paroisse du Vieux-Bourg de Quintin, s'opposa formellement à l'exercice et à la jouissance des droits attachés au titre de fondateur ; il prétendit que son juveigneur n'avait pu les aliéner ou échanger, et gain de cause lui fut donné par un arrêt du parlement. En 1760, Méance de Lescouet, dame de Launay, vendit, pour la somme de 46,000 livres, à Servan Sevoy, de Lamballe, les terres et seigneuries de la Villeneuve, Lescanic, le Cosquer, etc., rentes et droits en dépendant. Ces divers droits avaient, paraît-il, occasionné bien des désagréments au nouvel acquéreur ; il se réjouissait de les voir abolis par la révolution de 1789. La Villeneuve n'est plus qu'une simple ferme.

Le Cosquer, ou la Vieuville, était aux Quellenec. En 1621, on mettait le scellé sur les meubles trouvés au Cosquer après le décès de Jacques Le Diorne et de Françoise Du Fresne, son épouse. En 1672, Julien de Quélen l'habitait.

Bossant, terre noble, était aux Bahezre dans le XVIIème siècle. On trouvait encore au bourg une maison noble. C'était probablement le fief de Pligeaux qui appartenait aux Bégaignon à la fin du XVIème siècle. M. André Thoraval a trouvé une pierre portant leurs armoiries en faisant démolir une vieille masure. Elle était habitée, en 1605, par 0llivier Le Helloco ; en 1645, par Claude Le Helloco et Suzanne Le Mintier. En 1681, par Yves-Joseph de Trémener de Trévegain, époux d'Anne Le Helloco ; en 1698 , par Yves-Joseph de Trémener, époux d'une Le Gonidec.

Roch an Bosc était habité, en 1640, par Guillaume Jégou, qui prenait le titre de sieur de Roch en Bosc ; il était, croit-on, le chef d'une branche cadette de la famille Jégou. En 1660, Marc Jégou, sieur du Parc. Claude Jégou, recteur de Brélévenez. En 1671, Guillaume Jégou, sieur de Kertanguy, époux de Guillemette Le Coniac. En 1688, Marc Jan, sieur de Saint-Martin, époux d'Anne Jégou.

Divers seigneurs possédaient des terres à domaine congéable dans Saint-Gilles-Pligeaux et faisaient aveu au seigneur de Quintin. En 1477, aveu de Jehan Cadoré et de Marie de Kerlivio, sieur et dame de l'Epine-Guen, pour des maisons situées à la Garenne. En 1484, les Eder de Beaumanoir avaient un droit de dîme en Saint-Gilles-Pligeaux. En 1486, Charles de Keymerc'h reconnaît qu'il est possesseur de diverses terres nobles ou roturières dans les paroisses de Saint-Gilles-Pligeaux, du Bourg de Quintin, Canihuel, etc. ; le seigneur de Keymerc'h doit présenter un sergent à la juridiction de Quin­tin pour lever et cueillir les taux et amendes de ladite cour au territoire de Bothoa, et il prend la huitième partie pour dédommagement. Charles de Keymerc'h était capitaine gouverneur de Quimper en 1490. Il eût à combattre les habitants des campagnes qui s'étaient révoltés ; il les battit et les dispersa près de Château-Neuf du Faou (ou Châteauneuf-du-Faou). En 1503, Thibaut de Keymerc'h, sieur du Quilliou et de la Noë-Sèche, époux de Jeanne de Couvran, donne un nouvel aveu. On n'a pu retrouver dans la paroisse de Saint-Gilles-Pligeaux la demeure de plusieurs nobles qui figurent dans les montres de Cornouaille en 1481 et 1543, tels que Lesné ou Lesno, ou peut-être Le Mo, archer en brigandine, Jehan Le Dauzou, id., et Luc Vento. La trève de Saint-Connan, comme entièrement soumise à la juridiction de l'abbé de Coëtmalouen, n'avait aucun fief.

Les Pligeau, sieurs de Saint-Gilles, étaient une famille connue du XIVème au XVIème siècle. Le manoir de Kervilio appartient dès le XIVème siècle et au XVème siècle à la famille de La Garenne. La Villeneuve Pligeau ou Kernevez (trève de Saint-Connan) juveigneurie du Grand Quellenec en Saint-Gildas du Chanau est la propriété successive des familles Quellenec, Trolong du Rumain, Begaignon et Jegou. Bossant appartient à la famille Bahezre. Ros an Bos appartient à la famille Jegou, puis à la famille Jan;

Jégou, sr. de Kerloaguennic, sr. de Kervillio, en Saint-Gilles-Pligeaux, — de Kerguinezre, — vicomte de Kerjean ; en Glomel, — sr. de Mezle-Carhaix, paroisse de ce nom, — de Paule, paroisse de ce nom, — du Dréor, — de Saint-Nouay, en Plouray, — de Trégarantec, en Mellionnec, — du Laz, en Carnac. Ancienne extraction chevaleresque. — Neuf générations en 1668. — Réformes et montres de 1543 à 1562, en Saint-Gilles-Pligeau (Saint-Gilles-Pligeaux), évêché de Cornouailles. Blason : D'argent, au huchet de sable, accompagné de 3 bannières d'azur, chargées, chacune, d'une croisette pommelée d'or. Devise : Nec spes me mea fefellit. Pierre Jégou, procureur général de Goëllo en 1428, épouse Catherine Berthelot. Eon, fils du précédent, marié à Olive du Disquay-Tristan, capitaine d'une compagnie d'arquebusiers au siège de Douarnenez, en 1595, et époux, en 1580, de Catherine Canaber, de la maison de Kerlouet. — Louis, Claude et Christophe, chevaliers de Malte en 1650, 1655 et 1656. — Claude, président des Enquêtes en 1657. — René, conseiller au Parlement en 1687. — Olivier, évêque de Tréguier, de 1694 à 1731. La branche aînée fondue, à la fin du XVIIème siècle, dans Rougé, du Plessis-Bellière, puis Lorraine-Elboeuf.

Note : Jégou sgr. de Kervillio, de Glomel, de Kerjean, de Moëllou, de Mesle, de Paule, du Dréan, de Saint-Nouay, de Trégarantec et du Laz, paroisse de Carnac. Maison d'ancienne extraction chevaleresque, a comparu aux réformations et montres, de 1543 à 1562, et fut maintenue avec neuf générations à la grande réformation de 1668. René Jégou de Kervillio était conseiller au Parlement de Bretagne et mourut à Vannes, où siégeait celui-ci, le 21 octobre 1686. Ses descendants, comme seigneurs de Trégarantec, furent : François-René Jégou, comte du Laz, 1686-1720 ; François-Barthélemy Jégou, comte du Laz, 1720-1745 ; Michel-Marie Jégou, comte du Laz, 1745-1799 [Note : Généalogie Jégou du Laz (Bibliothèque de la ville de Nantes). La branche aînée de cette maison s'est fondue à la fin du XVIIème siècle dans Rougé du Plessis-Bellière par le mariage de Françoise-Pétronille Jégou de Kervillio avec Henri-François de Rougé, marquis du Plessis-Bellière ; puis dans Lorraine-Elboeuf]. Les Jégou de Kervillio comptent dans leurs rangs, entre plusieurs personnages remarquables, un évêque de Tréguier, Olivier Jégou de Kervillio, né en 1643, fils de messire Gilles Jégou, seigneur de Kervillio, vicomte de Kerjean, seigneur de Paule, Glomel, (Maël ou) Mesle-Carhaix, de Moëllou, etc. et de Marie Budes du Tertre-Jouan. Nommé évêque de Tréguier en juin 1694, il fut sacré le 3 octobre de la même année. Ce prélat se montra zélé partisan du jansénisme et résista à la bulle Unigenitus. Il mourut en 1731 (Ogée, Dictionnaire de Bretagne, 2ème édition). Sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV, les Jégou du Laz menèrent à Trégarantec un train vraiment princier, dont le souvenir s'est conservé jusqu'à nos jours, dans la région qui avoisine ce château. Successivement, René Jégou, conseiller au Parlement de Bretagne, François-René, (1686-1720) et François-Barthélemy Jégou du Laz (1720-1745} virent défiler, dans leurs magnifiques salons, tout le ban et l'arrière-ban du haut-clergé et de la noblesse de Bretagne. Trois évêques séjournaient parfois en même temps au château de Trégarantec. La fable y était riche et hospitalière, et trente domestiques en assuraient le service. Le luxe extravagant et les folles dépenses du grand siècle avaient étendu leur ruineuse influence jusqu'au fond des campagnes les plus reculées. Tout seigneur revenant de la Cour du « Roi-Soleil » voulait en reproduire chez lui quelques-unes des splendeurs dans les plaisirs les plus coûteux et les réceptions les plus fastueuses. Chaque grand château devînt un petit Versailles. Aussi, la noblesse, comme la royauté, se trouvait-elle fort appauvrie à la fin du XVIIIème siècle et Michel-Marie Jégou du Laz (1726-1799), seigneur de Trégarantec à la mort de son père, en 1745, vit l'apogée, en même temps que la fin, des splendeurs de Trégarantec (J. Baudry).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Gilles-Pligeaux.

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Saint-Gilles-Pligeaux (Saint Gilles-Pligieau) étaient présents :

Alain Penpoulou, archer en brigandine. Injonction d'un autre cheval et d'un cavalier en sa compaignie ;

Jehan Casselou, archer en brigandine, injonction d'un archer en sa compaignie ;

Jehan Dangou, archer en brigandine ;

Hervé de Quellenen, représenté par Rolland son fils, archer en brigandine ;

Bertrand Hamon, représenté par Rolland son fils, archer en brigandine. Injonction d'un autre archer en sa compaignie ;

Olivier le Forestier, représenté par Jehan Christophe, archer en brigandine ;

Olivier Nédélec, archer en brigandine.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Saint-Gilles-Pligeaux (Saint Gilles Pligau) apparaissent :

Suzanne Hamon, veuve de Luc le Vanto, default ;

Jacques Jegou et Marie Castellou sa femme, default ;

Bertrand Dannyou, default ;

Riou le Fur, default ;

Pierre du Quellenec, sr. de la Villeneuve, default.

(à compléter)

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