|
Bienvenue ! |
Saint Hervé, confesseur. |
Retour page d'accueil Retour " Ville de Saint-Hervé "
Saint Hervé vivait au sixième siècle. Son père, Huvarnion (ou Hoarvian), habile musicien, avait passé quelque temps à la cour du roi Childebert ; mais au milieu des divertissements du monde, il conservait la crainte du Seigneur. Il aimait la prière, fréquentait les églises, s'occupait du soin des pauvres, et veillait avec une attention continuelle à garder la pureté de ses moeurs. L'amour de la patrie le rappela en Bretagne. Il y épousa Rivannona (ou Riwanon), jeune fille pieuse, qui n'était pas moins désireuse qu'Huvarnion de conserver toute la ferveur et toute la délicatesse de la vertu chrétienne. C'est de leur mariage que naquit saint Hervé. Il vint au monde aveugle. Dieu permit cette infirmité, dit l'ancien auteur de la vie du saint, afin de lui fournir l'occasion d'acquérir de plus grands mérites. Le jeune Hervé perdit son père à l'âge de cinq ans. Rivannona, chargée seule désormais du soin de son enfant, l'éleva avec toute la sollicitude d'une mère chrétienne. Elle lui enseigna de bonne heure le symbole de la foi, lui apprit à chanter par coeur les psaumes et les hymnes de l'Eglise, qu'il savait déjà très bien avant l'âge de sept ans. L'enfant grandit, et, touché du désir de servir Dieu, il se mit sous la direction de son oncle, saint Wulfrid, et d'un saint abbé, nommé Martinien. Il ne tarda pas à embrasser la vie religieuse. Rivannona se retira de son côté dans la solitude, où elle mourut assistée et consolée par son fils.
Après une vie passée dans l'exercice de toutes les vertus et souvent illustrée par des miracles, le temps approcha où le Seigneur devait récompenser son serviteur. Le bienheureux Hervé connut par révélation qu'il mourrait au bout de six jours, et le fit savoir au prêtre Adrien et aux moines avec lesquels il avait vécu. Sa tante, nommée Chrétienne, ayant appris sa mort prochaine, vint se jeter à ses pieds en le suppliant de ne pas permettre qu'elle demeurât sur la terre après lui. « Ce n'est pas à moi qu'il faut demander cette grâce, répondit le saint ; Dieu seul prolonge ou abrège notre vie selon son bon plaisir. Demeurez près de moi durant cette dernière maladie et abandonnez le reste à la Providence divine ». Puis, ayant recommandé son monastère au prêtre Adrien, il fit, en procession avec les frères, le tour de sa cellule et se mit au lit, où les forces commencèrent à l'abandonner. Il envoya prier l'évêque de Léon de venir le visiter. L'évêque arriva le sixième jour de la maladie. Le saint se confessa à lui, et ayant reçu l'absolution et la bénédiction des mains du Pontife, il se fortifia par le saint Viatique et l'Extrême-Onction. Alors, couché sur la cendre et revêtu d'un cilice, il remit son âme entre les mains de son Sauveur. Sa pieuse tante mourut aussi, comme elle l'avait demandé. A l'instant où le bienheureux Hervé rendit le dernier soupir, on entendit dans les airs une harmonie céleste. L'évêque de Léon célébra ses funérailles avec les clercs et les religieux. Le corps fut déposé devant l'autel de l'oratoire du saint. On bâtit plus tard sur son tombeau une église paroissiale qui fut appelée, du nom breton de saint Hervé, Land-Hoüarné.
L'an 878, à l'époque des invasions normandes, le corps du saint fut transporté à Brest. En 1002, le duc Godefroy le renferma dans une châsse d'argent sculptée et ornée de pierreries, qu'il donna à son aumônier, Hervé, évêque de Nantes. Celui-ci la déposa dans son église cathédrale, où le culte de saint Hervé acquit une grande célébrité. Le précieux dépôt était conservé, en dernier lieu, dans la chapelle dédiée aujourd'hui à saint Clair ; il a été perdu â l'époque de la Révolution. On continue à faire mémoire de saint Hervé dans le diocèse de Nantes, le 17 juin. (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).
© Copyright - Tous droits réservés.